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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
CONSTRUIRELAVILLESURELLE-MÊME
L’échelleduprojet urbain (PLU)
Cetteéchelle«charnière»de lacommuneesthistorique-
mentcellequi statuesur ledroitdesolsetplus récemment
qui définit des orientations d’aménagement, soit deux
leviers essentielspour construire la ville sur elle-même.
•
Lezonageet le règlementd’urbanisme
L’échelle du projet de ville est donc celle qui permet de
retranscrire précisément les limites de l’urbanisation,
le degré d’intensité urbaine (densité et mixité
fonctionnelle) desdifférents espacesde la ville.
Elle permet également, via les servitudes, de prévoir
les emplacements pour de futures infrastructures et
espaces publics. Cette faculté de positionnement « des
vides », certes très limitée, nedoit pas êtreoubliéedans
les PLU qui se focalisent souvent sur la définition des
règless’appliquant«auxpleins »du foncier privé.
Le règlement des PLU s’est récemment enrichi de deux
nouveaux articles (obligations imposées en matière
de performances énergétiques et environnementales
et obligations en matière d’infrastructures et réseaux
de communications électroniques) mais surtout de la
faculté, dans leszonesurbainesouàurbaniser, dedéfinir
une tailleminimale de logements et un pourcentage de
logements sociauxdans lesnouveauxprogrammes.
•
Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable
(PADD) et lesOrientationsd’AménagementetdeProgram-
mation (OAP)
Il s’agit ici de transformer la simple gestion du droit des
sols en stratégie de développement, dont le plan de
zonage et le règlement sont devenus l’outil et non plus
lafinalité.
Alors que le PADD définit les orientations générales
(le « projet de ville »), les OAP permettent notamment
d’identifier les secteurs de renouvellement urbain (en
zone urbaine) et afficher des principes d’aménagement
et de programmation sur le quartier concerné : des
percementsdevoirie, desprincipesde restructurationet
réorganisationdebâtiments, desprincipesdecohérence
de fronts bâtis, des éléments à détruire, des bâtiments,
façades, élémentspaysagers àconserver, etc.
L’échellede l’aménagement opérationnel
Il s’agit de l’échelle de mise enœuvre spatiale du projet
de villequi seconcrétisepar une interventionponctuelle,
linéaireoumulti-sitesde renouvellement urbain.
L’échelle opérationnelle et l’objet du renouvellement
peuvent être très variables, de l’intervention phasée sur
un vaste quartier, à une intervention sur une dent creuse
ou un bâtiment existant, en passant par l’échelle de
l’îlot qui fait souvent référence. Qu’elle que soit sa forme
(ponctuelle, linéaire, multi-sites ou plus vaste) et son
contenu programmatique (habitat, commerces, activité
économique, équipement, etc.), l’échelle opérationnelle
est en interaction directe avec le PLU suivant un rapport
deconformitéouàminimadecompatibilitéavec lePADD
et lesOAP.
Les différents types d’interventions opérationnelles,
développés au chapitre suivant, s’appliquent autant au
bâti qu’aux espaces publics qui sont également un levier
puissant de transformation de la ville existante. Ainsi,
l’échelle opérationnelle se concrétise à la fois par des
actions des collectivités, via les espaces et équipements
publicsqui sont leursprérogativesdirectes,maiségalement
par l’initiative des projets d’aménagement plus globaux
le plus souvent dans le cadre des ZAC. Ce dernier outil
permet à la collectivitéd’élargir sonpérimètred’interven-
tion pour reconnecter des composantes du tissu urbain
mais également pour permettre d’équilibrer des différen-
tiels de coûts d’aménagement (ex : fonciers, dépollution,
restructurationbâtie, etc.)desessous-secteurs.
La particularité de cette échelle est de nécessiter
une mobilisation concrète et plus directe des acteurs
« non institutionnels » pour sa réalisation opérationnelle
(acteurs privés oumixtes, partenaires financeurs) et pour
sonacceptabilitéet sabonneappropriation (acteurscivils
ouassociatifs).
LESPRINCIPESDÉTERMINANTS :
UNACCENTTOUTPARTICULIERÀ
METTRESURL’ANIMATION
Appliqués à un projet de renouvellement urbain, certains
aspects des 2 principes déterminants de la démarche
AEU
2
que sont l’animation et l’évaluation sont àmobiliser
plusparticulièrement.
L’animation
Il s’agit d’organiser la participation de tous les acteurs
susceptibles d’être concernés par le projet. Ce principe
d’animation est la clé pour la réussite d’un projet de
renouvellementurbainetest l’undesprincipauxatoutsde
ladémarcheAEU
2
.
Lesprojetsde renouvellementurbainsontun terrainprivi-
légiépour laparticipation, puisqu’ilsmettent directement
en jeu le traitement des lieux et le rôle dévolu à ceux qui
leshabitent.Pourtant, onobserveenFranceune faiblesse
de la participation effective des riverains, celle-ci étant
davantage perçue comme la remontée des intérêts
particuliers (phénomène « Not In My BackYard ») plus
qu’une réellemobilisationpour l’action.
