Cahiers techniques de l'AEU2 - N°5 CONSTRUIRE LA VILLE SUR ELLE-MÊME - page 28

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
CONSTRUIRELAVILLESURELLE-MÊME
18 •
Jacques
Donzelot, Aquoi
sert la rénovation
urbaine?, PUF,
2012.
19 •
Ludovic
Halbert, La ville
créativepour qui ?
RevueUrbanisme
juillet août 2010,
n°373, page45.
«Ces formes
peuvent êtredes
locauxd’activités
mutualisés
etmutables,
des structures
polyvalentes
innovantes
accueillant des
entitéspubliques
et privées, de
nouveaux lieux
de travail équipés,
mutualisés et
connectés…»
20 •
Ariella
Masboungi,
Réaménager les
rez-de-chausséede
la ville, 2013.
Optimiser lebâti existant et son affectation
Optimiser lebâti existant passepar plusieurs leviers :
-
Introduire de la diversité fonctionnelle et typologique
à travers l’optimisationdes surfacesbâtiesetnonbâties
(RDCcommerciauxd’immeublesde logements, habitat
intermédiaire...).
La constitution d’une offre diversifiée permet la
construction d’un parcours résidentiel au sein du
quartier. La réussite des actions de diversification de
l’offre de logements dans les grands ensembles est
néanmoins ànuancer, “lamobilité résidentielle au sein
du quartier” permettant surtout le retour des “mieux
lotis”, tandis que l’arrivée de nouveaux habitants reste
faible
18
.
-
Créer de nouvelles formes génératrices d’urbanité
qui
favorisent la créativité et lamobilisation des ressources
par des actions collectives, à travers notamment la re-
conquête des espaces d’intermédiation (dans la rue, au
travail, dans lesquartiers)
19
, appelésparfois« tiers lieux».
-
Concevoir des bâtiments et des espaces réversibles et
modulables,
tel un immeuble de bureau transformable
en logements, un étage de logements configuré de
façon à pouvoir passer d’une typologie à une autre (par
exemple deux T2 transformables en un T1 et un T3…),
un lieu public pouvant accueillir un évènement ou une
installation temporaireoudesusages alternés.
-
Faire muter des bâtis existants :
accroissement des
hauteurs bâties, transformation de rez-de-chaussée de
bâtiment
20
, notamment les rez-de-chausséeaveuglesen
surfacescommerciales, ateliers, service, logements, etc.,
afinde relier lebâti à la rue, à l’espacepublic.
LADÉMOLITION-RECONSTRUCTION
Ce troisième type de processus a été le principal pro-
cessus utilisé dans le cadre de la rénovation urbaine des
années 70, où il s’agissait de résorber l’habitat insalubre
pour édifier des immeubles collectifs dans les secteurs
centraux. Elle a également prévalu aux premières heures
de l’ANRU qui conditionnait samobilisation à une action
dedémolition-reconstructionde logements sociaux.
La démolition se justifie lorsqu’existent certains des
obstacles suivants, souvent cumulatifs :
- coût de fonctionnement et d’entretien insoutenable ;
- vacanceprolongée ;
- insalubrité ;
- problèmes de sécurité : non-respect des normes de
sécurité (péril), squat, insécurité... ouconséquenced’un
péril, localisationdansunpérimètreSEVESO, … ;
- affectation inadaptéeaubâti existant ;
- inadaptationaumarché immobilier ;
- nécessitéde réalisationd’infrastructured’utilitépublique ;
- recherchededensificationdans lecadred’unedémarche
d’intensificationurbaine.
Figure 14 : Démolition reconstruction
Source :
-©MathieuPernot
LadémarcheBIMBY
(Build InMyBackYard)
OUTIL
La démarche BIMBY, lancée par l’Agence Nationale
de la Recherche, vise à étudier les possibilités de
densification du tissu pavillonnaire. Elle a pu être
expérimentée auprès d’habitants de deux communes
du PNR de la Haute vallée de Chevreuse. L’expérience
a consisté à aller à la rencontre des habitants afin
d’évaluer leur intérêt pour la divisionde leur parcelle et
lespossibilités architecturales sur leur terrain. Leprojet
s’est également interrogé sur les freins règlementaires
à lever pour encourager ces initiatives habitantes tout
en les encadrant.
Figure 13 : BIMBY - Source :
-©BIMBY
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