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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
CONSTRUIRELAVILLESURELLE-MÊME
RÉINTRODUIREL’EAUETLANATURE
ENVILLECOMMESUPPORT
D’AMBIANCESURBAINES
L’intérêt pour la prise en compte des composantes
naturelles dans le modelage, le renouvellement des
territoires, cette « envie de nature », fait l’objet d’un
consensus au sein de la société contemporaine, et si elle
emporte généralement l’adhésion des parties prenantes,
elle soulève des questions techniques auxquelles il faut
répondre.
•
Demultiples opportunités de réintroduire oumaintenir
lanatureet l’eaudans la reconstructionde la ville
À l’échellede laplanification,
lesespacesnaturelsaident
à maintenir les équilibres entre espaces bâtis et non
bâtis, etdoncàcontenir l’étalementurbainetà favoriser
le renouvellement du tissu. Outre ces espaces structu-
rants formant une « charpente paysagère » à grande
échelle, il s’agit aussi d’intégrer unmaillage végétal fin
aucœur de la villemême. Si leprocessusde reconquête
de friches urbaines offrent souvent de formidables
opportunités de préserver, valoriser et rendre acces-
sible lanatureen ville, il en vaautrement pour lesautres
processusde renouvellement, plus contraintsd’unpoint
de vue foncier en milieu urbain. Face à ces difficultés,
l’un des moyens est de préserver les « vides urbains »
et d’y faire pénétrer systématiquement la nature dans
toute nouvelle opération de renouvellement. Les docu-
ments de planification pourraient aller jusqu’à imposer
systématiquement des corridors, permettant de tisser
progressivement un maillage végétal. La végétalisation
de ces « vides » est d’autant plus cruciale en milieu
urbain dense qu’elle permet d’assurer des densités
vivables.
À l’échelle de l’aménagement,
deux leviers sont à
prendre en compte : d’une part, le maintien et la
valorisation d’une biodiversité urbaine, et d’autre part,
la végétalisationdes « vides »ou«délaissés »urbains.
En ce qui concerne le végétal préexistant, le diagnostic
des ressources existantes (structurespaysagères, sol en
place, hydrographie, topographie, pratiquesculturales,…)
et des milieux vivants déjà installés et fonctionnels
(bosquet boisé, haie, mare, alignement d’arbres,…)
permet d’apprécier le potentiel de préservation et de
revalorisation du patrimoine local en place en amont
du début de l’opération. En plus de cette biodiversité
préexistante,untravailderelecturedesespacesdélaissés
peut être mené dans les projets de renouvellement
urbain. Un certain nombre de « vides » ou interstices
constituent en effet de potentiels espaces d’accueil
d’une nature de proximité : stationnements et garages,
bordures d’infrastructures de transports, cœurs d’îlots,
limites parcellaires et clôtures, pieds d’immeuble, etc.
Cependant, sur les sols appauvris des friches urbaines,
seules parviennent à vivre certaines espèces végétales
et animales pionnières, souvent invasives. Dans ce cas
précis, il s’agit d’évaluation si l’intérêt écologique des
friches est suffisamment fort pour « sanctuariser » ces
espaces et en fairedes lieuxdenatureen ville.
A défaut de « vides » préexistants, des solutions
alternatives sont toujours possibles : végétalisation
en hors-sols (dalles, murs, toits) en requalification
ou intensification urbaine, libération de continuités
écologiques par démolition et reconstruction avec une
nouvelle composition bâti, transformation de friches
bâties en parcs urbains ou intégrant des promenades
plantées, transformation de bandes de parking linéaires
enplates-bandes jouant un rôle social important….
Enjeuxd’application aux trois échelles
Grand territoire
Projet urbain
Opérationd’aménagement
ü ü
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- Intégrer la trameverteetbleuedans
la stratégiedeplanificationdugrand
territoire
- Intégrer la trame verteet bleuedans
la stratégiedeplanificationurbaine
- Identifier les secteursdéfavorisés
et potentiels support de lanature
en ville
- Valoriser lepatrimoinenaturel
existant et exploiter tous les
espacespotentielspour réintroduire
lanature
