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La résorption de l’habitat insalubre et indigne via les
projets de renouvellement urbain
La lutte contre l’habitat insalubre et indigne est in-
trinsèquement liée au développement d’une approche
« santé » dans les projets de renouvellement urbain.
Les pouvoirs publics peuvent avoir recours à plusieurs
techniques de résorption de l’habitat insalubre telles
que les
Opérations Programmées d’Amélioration de
l’Habitat
. Les OPAH constituent le principal outil d’in-
tervention publique sur des territoires présentant des
difficultés liées à l’habitat privé. En amont, l’Agence
Nationalede l’Habitat (ANAH)accompagne lescollectivités
à travers les diagnostics territoriaux. Ceux-ci orientent
laprogrammationet les interventionsen tenant compte
des enjeux, techniques, sociaux et institutionnels
propres àchaque territoire.
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Qualitéde l’air et renouvellement urbain
L’urbanisme, et enparticulier lesopérationsde renouvel-
lementurbain, peut aider à intégrer dans lesplushautes
priorités, l’améliorationde la qualité de l’air, que ce soit
au niveau de la gouvernance - enmobilisant l’ensemble
de la chaîne des acteurs de la qualité de l’air et en ren-
forçant les dynamiques departenariat -mais également
via lamiseenœuvrede leviers d’actions à l’échellede la
planificationet de l’aménagement telsque :
-
lamaîtrise des émissions à la source :
il s’agit de déve-
lopper lesmesurespermettantdediminuer lesémissions
depolluants, qu’ellesconcernent le traficautomobileou
les systèmes de chauffage, en favorisant ladensitéet la
mixité fonctionnelle ;
-
l’éloignementdespopulationsdessourcesdepollution :
à travers lechoixde localisationdesactivitéspolluantes
ou des équipements accueillant un public sensible
par exemple, les politiques de planification territoriale
prennent ici toute leur importance ;
-
la composition de formes urbaines adaptées :
à travers
plusieurs paramètres, la composition urbaine a une
véritable influence sur l’exposition des populations aux
polluants atmosphériques ;
-
la prise en compte des écosystèmes urbains :
bien que
selon le type de végétalisation - de la toiture végétali-
sée aux forêts urbaines - ou selon l’espèce végétale - de
l’arbre au buisson -, la capacité à fixer ou disperser les
polluants atmosphériques varie fortement, l’influence
des écosystèmes urbains est à prendre en compte
dans les réflexions de renouvellement de la ville sur
elle-même.
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La problématique de l’émission de polluants dans les
friches
Polluants allergisants
L’exemple le plus courant et répandu lorsque l’on parle
d’émissiondepolluantsallergisantsestcelui de l’ambroi-
sie.Plante invasived’originenord-américaine, l’ambroisie
pousse spontanément dans les friches, le longdes voies
de communications et dans les chantiers. Aujourd’hui,
l’ambroisie s’étend peu à peu à l’ensemble du territoire
national. L’organisationde la luttecontresaprolifération
relève de procédures réglementaires mises enœuvre à
l’initiativedes élus locaux.
Dans le cas particulier des terrains en friche, il existe
des techniques curatives de destruction des plants
d’ambroisie existants (fauchage, broyage, désherbage
chimique, …),mais également desmoyensdeprévention
empêchant l’apparitionde l’ambroisiesurdes terrainsen
friches destinés à être réutilisés à plus ou moins long
terme. Entre autres : l’installation de matériaux proté-
geant le sol et bloquant la végétation (technique éco-
logique expérimentée et appliquée, relativement peu
coûteuse) ; la végétalisation des friches : technique
éprouvée, efficace, surtout en terrains difficiles pour la
fauche, et très utilisée dans le cas d’unemise en friche
de longuedurée (3ou4ans) ; lapriseencompteducycle
dedéveloppementde l’ambroisiedans laprogrammation
des aménagements et de l’entretien (par exemple, pré-
férer le semis couvrant d’automne : pas d’espace videni
de terrains nus au printemps, adapter les désherbages,
mécanique et chimique, aux besoins de la lutte contre
l’ambroisie).
LESBONNESPRATIQUESDERENOUVELLEMENT : UNEOPPORTUNITÉPOUR LE«DÉVELOPPEMENTDURABLE»
CAHIERTECHNIQUE
CONSTRUIRELAVILLESURELLE-MÊME
