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étape
1
èRE
ON PRODUIT
DES MATIères
PREMIèRES
Aujourd’hui, la mode se fonde sur un système linéaire
qui exploite d’importantes quantités de ressources non
renouvelables dont le pétrole pour produire des fibres
synthétiques. Pour faire pousser des matières végétales
ou élever des animaux, on utilise beaucoup d’eau et de
produits chimiques sur de très larges surfaces au sol.
En effet, nos t-shirts, jeans et petits pulls sont avant tout
constitués de matières premières dont voici le top 4
:
Grâce à la technique
du sablage
Secteur textile
Salaire
Exportations textiles
Secteur textile
Salaire
0,32
cents US$/heure,
le plus bas du monde
17 %
du PIB
59 %
marché
européen
26 %
marché
nord-américain
0,55
cents US$/heure,
le 3
e
plus faible
du monde
8,5 %
du PIB
91
%
marchés
nord-américain
et européen.
Exportations textiles
BAngladesh
PAKISTAN
La mode sens
dessus-dessous
« La mode passe, le style reste »
Aujourd’hui, cette fameuse citation d’Yves Saint-Laurent mériterait d’être ajustée :
la mode passe certes, mais les impacts environnementaux et sociaux qu’elle provoque
s’inscrivent dans le temps. Alimentant notre dévorante envie de nouveauté, les grandes
marques internationales de prêt-à-porter proposent chaque jour d’irrésistibles pièces
à des prix défiant toute concurrence. Ce phénomène porte un nom
: « fast-fashion ».
70
%
Si elle génère
de nombreux emplois
– 1 million dans le monde –
il faut savoir que la mode
est l’une des industries
les plus polluantes
de la planète.
d’équivalent CO₂
par an, ce sont
les émissions générées par l’industrie
textile (vêtements et chaussures).
milliards
de tonnes
4
C’est plus que l’impact des vols
internationaux et le trafic maritime réunis.
En 2050, le secteur textile émettrait même
26 % des émissions globales de GES
si les tendances actuelles de
consommation se poursuivent.
Seuls hics
:
c’est une ressource
fossile limitée
des fibres synthétiques
produites dans le monde
proviennent du
pétrole.
Aujourd’hui,
Le textile est le 3
e
secteur
consommateur d’eau dans
le monde, après la culture
de blé et de riz.
Difficile de mesurer l’envergure du problème depuis son dressing.
Pour cela, il faut comprendre ce qu’il se passe à chaque étape du cycle de vie de notre look
:
vêtement, chaussures, accessoires…
...qui finissent
dans la nature et les océans
de microparticules
de plastiques sont ainsi
relâchées dans
l’environnement
chaque année
dans le monde
240 000
tonnes
La « star »
des matières
végétales
: le coton
24,7
millions de tonnes
1/4
90
%
de la production
mondiale des fibres
provient du coton.
Or, sa culture est le fruit
d’un cocktail qui pèse
sur l’environnement
:
L’industrie textile utilise
des matières animales
:
Présentées comme
des
alternatives durables
au coton et au polyester,
la viscose et le lyocell
sont bien des fibres
artificielles mais
obtenues à partir
de ressources
naturelles telles que la
cellulose de
:
Biodégradables,
ces matières sont
prometteuses mais
leur fabrication,
elle, a des effets
sur l’environnement.
Elle implique
l’utilisation de
produits chimiques
très toxiques tels
que l’hydroxyde de
sodium, l’acide
sulfurique et surtout
une substance cen
-
trale, le disulfure
de carbone.
Ce liquide
hautement volatile
et inflammable
peut provoquer
des maladies
graves pour les
populations aux
alentours des
usines de
fabrication.
1
Une bonne
dose de
pesticides
Le coton est la
principale culture
consommatrice de
pesticides au monde,
avec des impacts
majeurs sur les
écosystèmes.
À travers la culture du
coton, l'industrie
textile est également
très gourmande en
engrais puisqu'elle
utilise 4% des fertilisants
à l'azote et au phosphore
dans le monde.
2
D’importantes
quantités d’eau douce
douches d’eau
Par exemple
1 t-shirt
70
=
des microplastiques
trouvés sur les rivages
de la Suède étaient
constitués de fibres
textiles synthétiques.
De récentes
études ont montré
La plus produite
:
Le polyester
60,5
millions de tonnes
en 2021
en 2021
LES plus futuristeS :
la viscose
& le lyocell
6,1
millions de tonnes
produites en 2021
Attention
!
Un nouveau label très utilisé par
les industriels est apparu récemment
:
Better Cotton Initiative.
Ce label est facile à obtenir
mais il
ne signifie pas que votre vêtement
est en coton biologique.
Utilisés en excès,
l’engrais finit par s’écouler
à travers les nappes
phréatiques et les cours
d’eau.
Pour cela, la pluie ne suffit pas, il faut détourner
l’eau des rivières, lacs, nappes phréatiques
pour irriguer les champs.
Ce volume pourrait augmenter de 50 % d’ici 2030.
C’est particulièrement problématique pour les régions
productrices de coton comme la Chine et l’Inde qui
souffrent déjà de contraintes sur l’accès à l’eau douce.
Il favorise la prolifération
d’algues au détriment
des autres formes de
vies aquatiques.
Bambou
Eucalyptus & hêtre
Soja
Maïs
Laine
de mouton
Laine
de chèvre
Laine
d’alpaga
Fourrure
de lapin
et vison
Cuir de
veau, vache
ou agneau
Soie
des vers
C’est doux, c’est chic mais cela a un coût pour
nous et pour les animaux. Ils vivent le plus souvent
dans des conditions difficiles, sont confinés
et parfois maltraités.
En Chine, d’où provient une grande partie du
cuir mondial, aucune loi n’encadre le traitement
des animaux.
En Australie, premier producteur de laine dans
le monde, les moutons sont élevés de manière
intensive.
Le coût
Ces dernières années, face à l’augmentation des
salaires et des coûts de production dans certains pays,
les marques de vêtements se sont réorientées vers
de nouveaux sites de production encore moins chers
:
direction le Bangladesh et le Pakistan.
soit l’équivalent
de plus de
de bouteilles
en plastiques
24
milliards
Bonus
: les conditions des travailleurs sont bien moins
contraignantes et protectrices qu'en Europe.
Une aubaine pour les clients internationaux dont les
commandes ont littéralement explosé dans ces deux pays.
Mais la capacité de production des infrastructures elle,
n’a eu le temps de s’adapter à cette demande exponentielle.
Conséquences
: les travailleurs sont surexploités
et les accidents industriels sont fréquents.
579
travailleurs sont morts
dans des incendies d’usine
au Bangladesh entre 2009 et 2013.
les éthoxylates
de nonylphénol (NPE)
pour fixer les couleurs
des colorants
azoïques
des phtalates
pour les éléments
en plastique
du formaldéhyde,
cancérigène, pour les
vêtements sans repassage
et ces vêtements en matière
synthétique
relâchent des microfibres
plastiques à chaque lavage…
...pour l’écosystème
aquatique qui les reçoit
de plein fouet.
de la pollution des eaux
dans le monde serait ainsi
imputable à la teinture et
au traitement des textiles.
20
%
La teinte
Pour teinter nos habits aux mille couleurs de
l’arc-en-ciel, les fabricants utilisent souvent
des substances toxiques comme
:
L’effet « délavé »
Aussi paradoxal que cela puisse paraître
le jean neuf déjà vieilli fait désormais partie
des classiques du dressing.
Mais comment obtient-on ce rendu
savamment négligé
?
Nous l’avons vu,
certains pays d’Asie
se spécialisent dans
la fabrication de textiles
et d’habits à des
prix très compétitifs.
Pour les distributeurs
et les marques, il devient
moins cher de payer
du carburant pour
transporter les vêtements
que de les faire fabriquer
en Europe.
Parce qu’il est le plus
rapide, l’avion est
souvent le moyen de
transport le plus utilisé
mais il est aussi émetteur
de gaz à effet de serre,
responsable du changement
climatique.
2
E
étape
ON FABRIQUE
NOS BEAUX
VÊTEMENTS
Avant de vivre mille aventures avec nous, nos habits ont
déjà eu une vie bien remplie. Si on les regarde de plus
près, cette étape de fabrication pose des questions de
juste rémunération et sécurité des travailleurs
et de pollution.
étape
3
E
on les
transporte
Les vêtements, sacs et chaussures sont souvent
fabriqués à l’autre bout du monde. Afin de livrer les
boutiques rapidement et de suivre le rythme effréné
des changements de collections, le transport doit
être régulier et rapide.
La plus douillette :
la laine
1
million de tonnes
en 2021
Au-delà de
notre dressing,
100
milliards
de vêtements sont
vendus chaque année
dans le monde.
Leur production a tout
bonnement doublé
entre 2000 et 2014
!
C’est ainsi que les habits que nous
achetons se succèdent à une vitesse
effrénée sur nos épaules avant de finir
« placardisés » au sens propre et figuré.
En moyenne, une personne achète 40 %
de vêtements en plus qu’il y a 15 ans et
les conserve moitié moins longtemps.
Comment sont-ils produits
?
Par qui
? À quel rythme
? Pour répondre
à quels désirs
? Et que deviennent-ils
lorsque nous nous lassons d’eux
?
On vous explique pourquoi la mode
n’est pas toujours « stylée », et on
vous dévoile les astuces pour obtenir
un look idéal.
des ouvriers projettent
du sable à haute
pression sur les jeans,
dans des petites
cabines sans aération.
Le sable
contient
80 %
de silice
La silice n’est pas
dangereuse en soi
mais peut provoquer
de graves maladies
dans le cas d’une
exposition prolongée.
La plus courante est
la silicose, une maladie
pulmonaire incurable.
Aujourd’hui d’autres
techniques sont
pratiquées comme le
délavage à l’ozone,
à la lumière ou par des
lasers. Les usines
européennes sont
obligées de retraiter
l’eau et d’utiliser des
produits chimiques
moins nocifs pour les
êtres humains et pour
l’environnement.
L'Écolabel européen
interdit le recours
au sablage manuel ou
mécanique pour obtenir
un aspect usé.
des substances
pratiques mais
ultra-toxiques
pour les ouvriers
qui fabriquent nos vêtements,
mais aussi lorsque
ces habits sont lavés…
pour nous,
qui les portons,
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12
%
14
000 l
de l’eau consommée
chaque année dans
les foyers français…
...est attribuée à la
seule
machine à laver
des microparticules
de nylon, polyester,
élasthanne,
ou acrylique
Émanant de nos
vêtements, elles sont
trop petites pour être
filtrées par les stations
d’épuration, elles
finissent leur course
dans l’océan.
C’est la principale
source de pollution des
océans devant les sacs
plastiques.
des produits toxiques
Les lessives peuvent
être très polluantes
quand elles contiennent
des parfums et des
substances peu
biodégradables comme
les tensio-actifs.
Les parfums des lessives
et adoucissants peuvent
être très allergènes
pour les êtres humains
au contact du vêtement
avec la peau.
d’eau par an soit
l’équivalent de ce que
l’on boit sur 12 années.
Cela représente plus de
Mais le plus gros problème réside dans
tout ce que libère le lavage
Un récent sondage sur les habitudes d'achat internationales a révélé
que les gens achètent
beaucoup plus qu'ils n'en ont besoin et qu'ils
n'utilisent.
Ce sentiment est partagé par
:
Le diktat de la mode n’est pas un vain mot.
En quelques années, elle nous a imposé son rythme effréné et sa vision
:
croire qu’un nouvel habit va nous procurer toujours plus de bonheur,
nous rendre plus beaux, plus à l’aise. L’objectif est finalement atteint
:
accélérer la fréquence de nos achats. Les conséquences sociales
et environnementales sont alors désastreuses.
on s’en
lasse…
étape
5
E
Ça y est, on a flashé sur cette chemise
aux motifs tropicools
!
Ce n’est pas forcément évident, mais l’impact
environnemental de la phase d’utilisation du
vêtement n’est pas négligeable
:
il sera maintes fois lavé, séché, repassé.
ON LES ARBORE
Fièrement
étape
4
e
60 %
des Chinois
50 %
des Allemands
50 %
des Italiens
Une triste chasse
aux vêtements
Écolabel européen
créé en 1992 grâce à l'Union européenne,
il garantit des procédés de fabrication plus
propres, une qualité élevée des textiles et
leur durabilité.
Il s’assure du respect des
droits
fondamentaux
sur les lieux de
travail (âge
minimal des travailleurs, sécurité, santé).
Il limite l’utilisation des
substances
nocives
dans les fibres
textiles.
Les critères
de l'Écolabel européen visent à réduire
l'ensemble des impacts
des textiles
Ecocert Textile
Ce label garantit au minimum
70 % de fibres
naturelles ou issues
de matériaux renouvelables
ou recyclés mais aussi la réduction des
consommations en eau et en énergie. Pour cela,
il veille à l’utilisation de colorants, agents
textiles et procédésde fabrication plus
respectueux
de l’environnement et de la santé
du consommateur et interdit l’emploi de
substances
dangereuses (ex
: métaux lourds,
amines cancérogènes,
formaldéhydes, enzymes
OGM...).
Attention
ce label ne signifie
pas que votre vêtement est biologique.
sont jetés dans
la poubelle pour
ordures ménagères
et finissent par être
tout simplement
enfouis ou
incinérés.
80
%
Le problème est que
la mauvaise qualité
des
habits rend
leur
réutilisation
compliquée et
leur revente peu
intéressante face
à de nouveaux
vêtements tout neufs
et pas chers
en magasin.
à 12 %
des habits (ceux
de bonne qualité)
sont revendus en
seconde main
localement.
10
%
Un gâchis
planétaire
Certains d’entre nous
ne portent leurs
vêtements qu’une dizaine
de fois avant de s’en
débarrasser.
Dans le monde,
le débarras
d’habits
encore portables
représenterait
:
460
mILLIARDS
de dollars par an
Une perte de
210
000
tonnes de textiles et chaussures usagés
ont été collectés et triés en 2016.
4
MILLIONS
de tonnes de textiles
En Europe,
on se débarasse
chaque année de
Et en France
?
On choisit
les bonnes matières
On se fie
à certains logos
:
On achète moins,
mais on achète mieux.
On entretient ses vêtements
pour qu’ils durent plus longtemps
On prend le
temps de choisir
Brut
On peut aussi privilégier
les fibres recyclées.
Le coton peut être issu
du recyclage de jean par
exemple.
On peut se tourner vers
la polaire qui est issue du
recyclage des polyesters
et des bouteilles plastiques.
Le lin ou
le chanvre
dont la culture est moins gourmande
en eau et en engrais. La France est
le premier producteur mondial de lin,
cocorico
!
Le coton
biologique
La culture du coton n’est-elle pas
désastreuse pour l’environnement ?
Si
! Vous avez bien suivi cher, chère
lecteur-trice. Mais nous pouvons nous
tourner vers le coton biologique.
Pour redonner son glamour à la mode
?
9,5
KG
de textiles et
chaussures par an
Chaque Français
achète en moyenne
3,4
KG
alors qu’il
n’en trie que
C’est très peu.
Quantité collectée
dans les points d’apport
volontaire (locaux
d’association, conteneurs,
boutiques, etc.) prévus
pour offrir une seconde
vie à nos vêtements.
Mais tout le volume de textiles
et chaussure usagés n’est pas collecté…
Demeter
concerne l'agriculture biodynamique.
Ce type d’agriculture existe depuis 1924
et a pour but de soigner la terre, régénérer
les sols et de favoriser l’intégration, au sein
d’un même domaine agricole, des animaux
d’élevage et des cultures. Il porte une
attention particulière au respect des animaux.
Et bien sûr, ce label satisfait aussi
les exigences du règlement européen
sur l’agriculture biologique.
GOTS (Global
Organic textile Standard)
label international privé créé en 2008 pour
harmoniser les standards internationaux des
textiles biologiques
: coton, laine, soie et chanvre.
Ce label garantit l’origine biologique des fibres.
Il bannit les substances toxiques
dans la fabrication
ou l’impression
du textile, et assure le respect
basique de conditions de travail décentes.
Mais plutôt que de craquer sur le premier
petit haut venu, on prend le temps de choisir
et de
sélectionner les pièces qui vont entrer
dans nos vies. On opte pour des matières
de qualité et de bonnes coupes.
Pour les indispensables de notre vestiaire,
on choisit des modèles dont on ne va pas
se lasser au bout de 6 mois. Non seulement,
on aura davantage plaisir à retrouver ces
habits chaque saison, mais ils trouveront
plus facilement repreneur le jour où on
ne les portera plus.
Et en ligne,
les options sont multiples
:
On fait des économies
d’eau et d’énergie
Pour cela on lave à 30°C.
On évite le sèche-linge très énergivore
(et violent pour nos habits) et on opte
pour un bon vieux séchage à l’air libre.
On lave
moins souvent
On l’a vu, à travers le
lavage, nos vêtements
synthétiques libèrent
une grande quantité
de fibres plastiques
mais aussi des produits
toxiques liés à la
teinture.
Ces substances, non
filtrées par les stations
d’épuration, s’écoulent
dans les océans
mettant en péril
leurs écosystèmes.
Attention, il faut laver
ses habits avant de les
porter pour la première
fois pour éviter que les
produits chimiques
encore présents dans
la teinture ne soient
au contact de la peau.
On regarde
de près sa lessive
Les lessives peuvent être très polluantes
quand elles contiennent des parfums
et des substances peu biodégradables
comme les tensio-actifs. Les parfums
des lessives et adoucissants peuvent
être allergènes pour les êtres humains
au contact du vêtement avec la peau.
On privilégie alors les lessives avec
l’Écolabel européen et on évite les
adoucissants plein de parfum.
On devient les rois
/reines du shopping
seconde main
!
Chiner ses habits dans un
dépôt-vente ou un troc présente
3 bonus non négligeables
lorsque l’on aime la mode
:
Autre option
simplissime, on
organise un troc
maison avec ses amis
Chacun rassemble les
habits dont il ne veut
plus, on se retrouve et
c’est parti pour
l’échange de vêtements.
C’est l’opportunité de
passer un bon moment
et de repartir avec des
pièces que l’on enviait
à nos potes.
on limite son impact
environnemental
et social
c’est bien
moins cher
on a de bonnes
chances de tomber
sur des pépites
Pour son jean,
qui est LA pièce
universelle mais aussi une
des plus problématiques
à cause de la technique
du sablage, on le choisit
:
Il se patinera avec
le temps
au gré de
ses aventures et c’est
justement ce qui est
beau.
On peut aussi choisir
un jean labellisé
Écolabel Européen, qui
nous assure qu’il n’y a pas
eu recours au sablage.
BioRé
label suisse, créé en 1997, il certifie que
le coton est issu de l’agriculture biologique et
qu’aucun produit chimique n’est utilisé pour
la teinture. Il garantit des conditions de travail
correctes pour les salariés et les producteurs.
Il milite pour que les exploitants adoptent
une culture diversifiée pour éviter
la monoculture qui appauvrit les sols.
Oeko - Tex Standard 100
Fondé en 1992 par l’Association
Internationale
pour la Recherche
et l’Essai des Textiles
écologique,
cette certification garantit
que
les tissus labellisés respectent le
seuil
réglementaire de substances
polluantes,
cancérigènes et allergènes.
Fairtrade Max Havelaar
Lancé en 2016, le label Standard Textile
de Max Havelaar, porte sur les conditions
de travail, le salaire vital, la sécurité et
les droits des travailleurs. Il concerne le coton
mais également d'autres fibres textiles durables.
Il s’agit du premier standard exigeant un salaire
vital pour les travailleurs avec un délai
contraignant (6 ans), et qui impose aux marques
d’être contractuellement responsables
des pratiques d'achat à long terme.
Bluesign
Label international pour le textile, il garantit
qu’aucune substance toxique n’a été utilisée
pendant la production et fixe des critères
contraignants en matière de consommation
d’énergie et d’eau. Il vise aussi à faire respecter
des critères sociaux : interdiction du travail
forcé ou obligatoire, liberté syndicale et droit
de négociation collective, conditions de travail
sûres et hygiéniques, interdiction du travail
des enfants, de discrimination, de maltraitance
physique et d’autres formes d’intimidation.
Au fond de nous on le sait, notre passion
pour le shopping alimente le cercle vicieux
de l’industrie de la mode.
Elle nous associe à un monde où tout est éphémère
et jetable. Bien sûr, l’entière responsabilité ne
repose pas sur les épaules de consommateurs.
La publicité, le marketing et les opérations
promotionnelles nourrissent notre insatiable
besoin de nouveauté. Mais libre à nous de ne
pas y céder. D’autant plus que l’on sait que
l’accumulation de vêtements ne rend
pas plus heureux. Pour autant, s’habiller
est un acte important de notre quotidien
:
il reflète notre humeur, ce que nous souhaitons
révéler au monde. Il a donc une incidence
sur notre bonheur.
Non déchiré
Pas délavé
LABEL EMMAÜS
LABEL EMMAÜS
TROC VESTIAIRE
TROC VESTIAIRE
Refashion
Refashion
VINTED
VINTED
On répare
ses vêtements
On les revend en ligne,
dans un dépôt-vente,
ou dans un vide-grenier.
Un petit trou dans notre
chemise, un ourlet
défait, une fermeture
éclair coincée
:
il suffit que nos
vêtements subissent
un petit accident de
parcours pour qu’on les
remette au fond d’un
placard pour un temps
indéterminé ou qu’on
les jette…
Il existe un tas de
tutoriels sur Internet
pour apprendre à
réparer ses habits.
Un fil, une aiguille,
un peu de temps
et hop, nos vêtements
repartent pour un tour !
On offre une digne
fin de vie à nos habits
Ils doivent être
propres et secs,
les chaussures liées par
paire dans un sac fermé,
seul les textiles et chaussures
humides ou tachés avec des
produits chimiques ou de la
peinture doivent être jetés,
les autres pourront être recyclés.
Ils peuvent ainsi servir de matières premières
pour de nouveaux vêtements ou accessoires.
Ainsi la boucle est bouclée.
On parle d’économie circulaire.
Trouver les points de collecte
les plus proches de chez vous
Pensez à trier tous vos textiles et chaussures même
usés ou abîmés car ils peuvent avoir une deuxième
vie
! Il suffit de les rapporter dans un
point d’apport
volontaire
prévu à cet effet
: locaux d’associations,
conteneurs, boutiques, etc.
Sources
McKinsey and company, Style that suitable : A new fast fashion formula, Nathalie Remy, Eveline Speelman & Steven Swartz, 2016
/
Fashion at the crossroad, Greenpeace, 2017
/
A new textiles economy
: redesigning fashion’s future, Ellen MacArthur Foundation, 2017 /
Le revers de mon look, ADEME, 2017
/
Fatal Fashion, SOMO et Clean Clothes Campaign, 2013
/
What consumers need to know, European Union, 2019
/
Measuring fashion, Quantis 2018
/
Microplastic pollution from textile consumption in Europe, Eionet 2022
/
Textile Exchange 2022
Une infographie réalisée en partenariat avec
60
%
En vue d’une réutilisation
40
%
En vue d’un recyclage
C’est 90
000 tonnes
de plus qu’en 2009
(120
000 tonnes
collectées) et les
chiffres continuent
de progresser.
Seulement 1 % des
textiles et chaussures
collectés termine
en incinération.
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Les plus futuristes :
la viscose & le lyocell
Leur production
a tout
bonnement
doublé entre
2000 et 2014
!
100
milliards
Au-delà de
notre dressing,
de vêtements
sont
vendus
chaque année
dans le monde.
C’est ainsi que les habits que nous achetons
se succèdent à une vitesse effrénée sur nos
épaules avant de finirn « placardisés »
au sens propre et figuré. En moyenne,
une personne achète 40 % de vêtements
en plus qu’il y a 15 ans et les conserve
moitié moins longtemps.
Comment sont-ils produits
?
Par qui
? À quel rythme
? Pour répondre
à quels désirs
? Et que deviennent-ils
lorsque nous nous lassons d’eux
?
On vous explique pourquoi la mode n’est
pas toujours « stylée », et on vous dévoile
les astuces pour obtenir un look idéal.
Si elle génère de
nombreux emplois
– 1 million dans le
monde – il faut savoir
que la mode est
l’une des industries
les plus polluantes
de la planète.
4
milliards
de tonnes
d’équivalent CO
2
par an,
ce sont
les émissions
mondiales
générées
par l’industrie
textile (vêtements
et chaussures).
C’est plus que
l’impact des vols
internationaux
et du trafic
maritime réunis.
Difficile de mesurer l’envergure du problème
depuis son dressing. Pour cela, il faut
comprendre ce qu’il se passe à chaque
étape du cycle de vie de notre look
:
vêtement, chaussures, accessoires…
Le textile est
le 3
e
secteur
consommateur
d’eau dans le monde,
après la culture
de blé et de riz.
Aujourd’hui, la mode se fonde sur un système
linéaire qui exploite d’importantes quantités
de ressources non renouvelables dont le
pétrole pour produire des fibres synthé
tiques. Pour faire pousser des matières
végétales ou élever des animaux, on utilise
beaucoup d’eau et de produits chimiques
sur de très larges surfaces au sol.
En effet, nos t-shirts, jeans et petits pulls
sont avant tout constitués de matières
premières dont voici le top 4 :
ON PRODUIT
DES MATIères
PREMIèRES
étape
1
èRE
La plus produite
:
Le polyester
60,5
millions de tonnes
en 2021
La « star » des matières
végétales
: le coton
24,7
millions de tonnes
en 2021
6,1
millions de tonnes
produites en 2021
70
%
Seuls hics
:
c’est une ressource
fossile limitée
des fibres synthétiques
produites dans le monde
proviennent du
pétrole.
Aujourd’hui,
et ces vêtements en matière
synthétique
relâchent des microfibres
plastiques à chaque lavage…
...qui finissent
dans la nature
et les océans
de microparticules
de plastiques sont
ainsi relâchées dans
l’environnement
chaque année
dans le monde,
240 000
tonnes
90
%
des microplastiques
trouvés sur les rivages
de la Suède étaient
constitués de fibres
textiles synthétiques.
De récentes études
ont montré que
soit l’équivalent
de plus de
de bouteilles en plastique
24
milliards
1/4
de la production
mondiale des fibres
provient du coton.
Or, sa culture
est le fruit d’un
cocktail qui pèse
sur l’environnement
:
Le coton est la principale
culture consommatrice
de pesticides au monde
avec des impacts majeurs
sur les écosystèmes.
Par exemple
1 t-shirt
1
Une bonne
dose de
pesticides
2
D’importantes
quantités
d’eau douce
douches d’eau
70
=
À travers la culture du
coton, l'industrie textile
est également très
gourmande en engrais
puisqu'elle utilise 4% des
fertilisants à l'azote
et au phosphore
dans le monde.
Utilisés en excès,
l’engrais finit par
s’écouler
à travers
les nappes
phréatiques et
les cours d’eau.
Il favorise
la prolifération
d’algues au
détriment des autres
formes de vies
aquatiques.
Pour cela,
la pluie ne
suffit pas, il
faut détourner
l’eau des
rivières, lacs,
nappes
phréatiques
pour irriguer
les champs.
Ce volume pourrait
augmenter de 50 %
d’ici 2030.
C’est particulièrement
problématique pour
les régions
productrices de
coton comme la
Chine et l’Inde qui
souffrent déjà de
contraintes sur
l’accès à l’eau douce.
Attention
!
Un nouveau label très utilisé par les
industriels est apparu récemment
:
Better Cotton Initiative. Ce label est facile
à obtenir
mais il ne signifie pas que votre
vêtement est en coton biologique.
La plus douillette :
la laine
1
million de tonnes
en 2021
Présentées comme
des
alternatives
durables au coton
et au polyester,
la viscose et le lyocell
sont bien des fibres
artificielles mais
obtenues à partir
de ressources
naturelles telles
que la cellulose de
:
Bambou
Eucalyptus
& hêtre
Maïs
Soja
Biodégradables, ces matières sont
prometteuses mais leur fabrication,
elle, a des effets
sur l’environnement.
Elle implique l’utilisation de produits
chimiques très toxiques tels que l’hydroxyde
de sodium, l’acide
sulfurique et surtout
une substance centrale, le disulfure
de carbone.
Ce liquide hautement volatile
et inflammable peut provoquer des maladies
graves pour les populations aux alentours
des usines de fabrication.
L’industrie textile utilise
des matières animales
:
Laine
de mouton
Fourrure
de lapin
et vison
Soie
des vers
Laine
de chèvre
Laine
d’alpaga
Cuir de veau,
vache ou agneau
La mode sens
dessus-dessous
« La mode passe,
le style reste »
Aujourd’hui, cette fameuse citation d’Yves
Saint-Laurent mériterait d’être ajustée :
la mode passe certes, mais les impacts
environnementaux et sociaux qu’elle
provoque s’inscrivent dans le temps.
Alimentant notre dévorante envie de
nouveauté, les grandes marques
internationales de prêt-à-porter
proposent chaque jour d’irrésistibles pièces
à des prix défiant toute concurrence.
Ce phénomène porte un nom :
« fast-fashion ».
En 2050, le secteur
textile émettrait
même 26 % des
émissions globales
de gaz à effet de
serre si les tendances
actuelles de
consommation
se poursuivent.
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Bonus
: les conditions des travailleurs sont bien
moins contraignantes et protectrices qu'en
Europe. Une aubaine pour les clients
internationaux dont les commandes ont
littéralement explosé dans ces deux pays.
Mais la capacité de production des
infrastructures elle, n’a eu le temps de
s’adapter à cette demande exponentielle.
Conséquences
: les travailleurs sont surexploités
et les accidents industriels sont fréquents.
579
travailleurs sont morts
dans des incendies d’usine
au Bangladesh entre 2009 et 2013.
Avant de vivre mille aventures avec nous,
nos habits ont déjà eu une vie bien remplie.
Si on les regarde de plus près, cette étape
de fabrication pose des questions de juste
rémunération et sécurité des travailleurs
et de pollution.
ON FABRIQUE
NOS BEAUX
VÊTEMENTS
étape
2
E
Les vêtements, sacs et chaussures sont
souvent fabriqués à l’autre bout du monde.
Afin de livrer les boutiques rapidement et de
suivre le rythme effréné des changements
de collections, le transport doit être régulier
et rapide.
on les
transporte
étape
3
E
Ça y est, on a flashé sur cette chemise aux
motifs tropicools
! Ce n’est pas forcément
évident, mais l’impact environnemental de
la phase d’utilisation du vêtement n’est pas
négligeable
: il sera maintes fois lavé, séché,
repassé.
ON LES ARBORE
Fièrement
étape
4
E
C’est doux, c’est chic mais cela a un coût
pour nous et pour les animaux. Ils vivent le
plus souvent dans des conditions difficiles,
sont confinés et parfois maltraités.
En Chine, d’où provient une grande partie
du cuir mondial, aucune loi n’encadre le
traitement des animaux.
Le coût
Ces dernières années, face à l’augmentation
des salaires et des coûts de production dans
certains pays, les marques de vêtements
se sont réorientées vers de nouveaux sites
de production encore moins chers
: direction
le Bangladesh et le Pakistan.
La teinte
Pour teinter nos habits aux mille couleurs
de l’arc-en-ciel, les fabricants utilisent
souvent des substances toxiques comme
:
BAngladesh
Secteur textile
Salaire
17
%
du PIB
0,32
cents
US$/heure,
le plus bas
du monde
59
%
marché
européen
26
%
marché
nord-
américain
Exportations
textiles
PAKISTAN
Secteur textile
Salaire
8,5
%
du PIB
0,55
cents
US$/heure,
le 3
e
plus faible
du mond
e
91
%
marchés
nord-
américain
et européen.
Exportations
textiles
L’effet « délavé »
Aussi paradoxal que cela puisse paraître
le jean neuf déjà vieilli fait désormais
partie des classiques du dressing.
Mais comment obtient-on ce rendu
savamment négligé
?
les éthoxylates
de nonylphénol (NPE)
pour fixer les couleurs
des colorants
azoïques
des phtalates
pour les éléments
en plastique
du formaldéhyde,
cancérigène, pour les
vêtements sans repassage
des substances
pratiques mais
ultra-toxiques
pour les ouvriers
qui fabriquent
nos vêtements,
pour nous,
qui les portons,
mais aussi lorsque
ces habits sont lavés…
...pour l’écosystème
aquatique qui les
reçoit de plein fouet.
de la pollution des
eaux dans le monde
serait ainsi imputable
à la teinture et au
traitement des
textiles.
20
%
Grâce à la technique
du sablage
La plus courante
est la silicose,
une maladie
pulmonaire
incurable.
La silice n’est
pas dangereuse
en soi mais peut
provoquer de graves
maladies dans le cas
d’une exposition
prolongée.
Aujourd’hui d’autres techniques sont
pratiquées comme le délavage à l’ozone,
à la lumière ou par des lasers.
Les usines européennes sont obligées
de retraiter l’eau et d’utiliser des produits
chimiques moins nocifs pour les êtres
humains et pour l’environnement.
L'Écolabel européen
interdit le recours au
sablage manuel ou
mécanique pour
obtenir un aspect usé.
Le sable
contient
80
%
de silice
des ouvriers projettent
du sable à haute
pression sur les jeans,
dans des petites
cabines sans aération.
Nous l’avons vu, certains pays d’Asie
se spécialisent dans la fabrication de textiles
et d’habits à des prix très compétitifs.
Pour les distributeurs et les marques,
il devient moins cher de payer du carburant
pour transporter les vêtements que de
les faire fabriquer en Europe.
Parce qu’il est le
plus rapide, l’avion
est souvent le
moyen de trans
-
port le plus utilisé
mais il est aussi
émetteur de gaz
à effet de serre,
responsable du
changement
climatique.
12
%
14
000 l
de l’eau consommée
chaque année dans
les foyers français…
...est attribuée à la
seule
machine à laver.
d’eau par an soit
l’équivalent de ce que
l’on boit sur 12 années.
Cela représente plus de
des microparticules
de nylon, polyester,
élasthanne,
ou acrylique
Émanant de nos
vêtements, elles sont
trop petites pour être
filtrées par les stations
d’épuration, elles
finissent leur course
dans l’océan.
C’est la principale
source de pollution
des océans devant
les sacs plastiques.
des produits
toxiques
Les lessives peuvent
être très polluantes
quand elles
contiennent
des parfums et
des substances
peu biodégradables
comme les tensio-
actifs.
Les parfums
des lessives
et adoucissants
peuvent être très
allergènes pour les
êtres humains au
contact du vêtement
avec la peau.
Mais le plus gros problème
réside dans tout ce que
libère le lavage
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Le diktat de la mode n’est pas un vain mot.
En quelques années, elle nous a imposé son
rythme effréné et sa vision
: croire qu’un
nouvel habit va nous procurer toujours plus
de bonheur,nous rendre plus beaux, plus
à l’aise. L’objectif est finalement atteint
:
accélérer la fréquence de nos achats.
Les conséquences sociales et
environnementales sont alors désastreuses.
ON S’EN
LASSE...
étape
5
E
Un récent sondage
sur les habitudes
d'achat internationales
a révélé que les gens
achètent
beaucoup
plus qu'ils n'en ont
besoin et qu'ils
n'utilisent.
Ce sentiment est
partagé par
:
60
%
des Chinois
50
%
des Allemands
50
%
des Italiens
Une triste
chasse aux
vêtements
Un gâchis
planétaire
Certains d’entre nous ne portent leurs
vêtements qu’une dizaine de fois avant de
s’en débarrasser. Dans le monde, le débarras
d’habits encore portables représenterait
:
460
milliards de dollars
par an
une perte de
4
millions
de tonnes
de textiles
En Europe,
on se débarasse
chaque année de
sont jetés dans
la poubelle pour
ordures ménagères
et finissent par être
tout simplement
enfouis ou incinérés.
80
%
à 12 %
des habits
(ceux de bonne
qualité) sont revendus
en seconde main
localement.
10
%
Le problème est que la mauvaise qualité des
habits rend leur
réutilisation compliquée et leur
revente peu intéressante face à de nouveaux
vêtements tout neufs et pas chers
en magasin.
C’est 90
000 tonnes de plus qu’en 2009
(120
000 tonnes collectées) et les chiffres
continuent de progresser. Seulement 1 %
des textiles et chaussures collectés termine
en incinération.
210
000
tonnes de textiles et chaussures usagés
ont été collectés et triés en 2016.
Et en France
?
40
%
En vue
d’un recyclage
60
%
En vue
d’une réutilisation
9,5
KG
KG
de textiles
et chaussures
par an
Chaque Français
achète en moyenne
3,4
C’est très peu...
alors qu’il
n’en trie que
Mais tout le
volume de textiles
et chaussure
usagés n’est
pas collecté…
(quantité collectée dans les points d’apport
volontaire (locaux d’association, conteneurs,
boutiques, etc.) prévus pour offrir une
seconde vie à nos vêtements.)
Pour redonner
son glamour
à la mode
?
dont la culture est
moins gourmande
en eau et en engrais.
La France est le
premier producteur
mondial de lin,
cocorico
!
La culture du coton
n’est-elle pas
désastreuse pour
l’environnement
?
Si
! Vous avez bien
suivi cher, chère
lecteur-trice.
Mais nous pouvons
nous tourner vers
le coton biologique.
On choisit
les bonnes matières
Le lin ou
le chanvre
Le coton
biologique
On se fie
à certains logos
Écolabel européen
créé en 1992 grâce à l'Union européenne,
il garantit des procédés de fabrication plus
propres, une qualité élevée des textiles et
leur durabilité. Il s’assure du respect des
droits fondamentaux sur les lieux de travail
(âge minimal des travailleurs, sécurité, santé).
Il limite l’utilisation des substances nocives
dans les fibres textiles. Les critères de
l'Écolabel européen visent à réduire
l'ensemble des impacts des textiles tout
au long de leur cycle de vie.
Demeter
concerne l'agriculture biodynamique.
Ce type d’agriculture existe depuis 1924 et a
pour but de soigner la terre, régénérer les
sols et de favoriser l’intégration, au sein d’un
même domaine agricole, des animaux
d’élevage et des cultures. Il porte une atten
-
tion particulière au respect des animaux.
Et bien sûr, ce label satisfait aussi les
exigences du règlement européen sur
l’agriculture biologique.
BioRé
Label suisse, créé en 1997, il certifie que le
coton est issu de l’agriculture biologique et
qu’aucun produit chimique n’est utilisé pour
la teinture. Il garantit des conditions de
travail correctes pour les salariés et les
producteurs. Il milite pour que les exploitants
adoptent une culture diversifiée pour éviter
la monoculture qui appauvrit les sols.
Ecocert Textile
Ce label garantit au minimum 70 % de fibres
naturelles ou issues de matériaux
renouvelables ou recyclés mais aussi la
réduction des consommations en eau et en
énergie. Pour cela, il veille à l’utilisation de
colorants, agents textiles et procédés de
fabrication plus respectueux de l’environnement
et de la santé du consommateur et interdit
l’emploi de substances dangereuses
(ex
: métaux lourds, amines cancérogènes,
formaldéhydes, enzymes OGM...).
Attention
ce label ne signifie pas que votre
vêtement est biologique.
GOTS (Global Organic
Textile Standard)
label international privé créé en 2008 pour
harmoniser les standards internationaux des
textiles biologiques
: coton, laine, soie et
chanvre. Ce label garantit l’origine biologique
des fibres. Il bannit les substances toxiques
dans la fabrication ou l’impression du textile,
et assure le respect basique de conditions
de travail décentes.
Oeko -
Tex Standard 100
Fondé en 1992 par l’Association Internationale
pour la Recherche et l’Essai des Textiles
écologique, cette certification garantit que
les tissus labellisés respectent le seuil
réglementaire de substances polluantes,
cancérigènes et allergènes.
Fairtrade Max Havelaar
Lancé en 2016, le label Standard Textile
de Max Havelaar, porte sur les conditions
de travail, le salaire vital, la sécurité
et les droits des travailleurs. Il concerne
le coton mais également d'autres fibres textiles
durables. Il s’agit du premier standard exigeant
un salaire vital pour les travailleurs avec
un délai contraignant (6 ans), et qui impose
aux marques d’être contractuellement
responsables des pratiques d'achat
à long terme.
Bluesign
Label international pour le textile, il garantit
qu’aucune substance toxique n’a été utilisée
pendant la production et fixe des critères
contraignants en matière de consommatio
n
d’énergie et d’eau. Il vise aussi à faire respecter
des critères sociaux : interdiction du travail
forcé ou obligatoire, liberté syndicale et droit
de négociation collective, conditions de travail
sûres et hygiéniques, interdiction du travail
des enfants, de discrimination, de maltraitance
physique et d’autres formes d’intimidation.
On peut aussi privilégier les fibres
recyclées. Le coton peut être issu
du recyclage de jean par exemple.
On peut se tourner vers la polaire qui
est issue du recyclage des polyesters
et des bouteilles plastiques.
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On achète moins,
mais on achète mieux.
On prend
le temps de choisir
Mais plutôt que de craquer sur le premier
petit haut venu, on prend le temps de choisir
et de
sélectionner les pièces qui vont entrer
dans nos vies. On opte pour des matières
de qualité et de bonnes coupes.
Pour les indispensables de notre vestiaire,
on choisit des modèles dont on ne va pas
se lasser au bout de 6 mois. Non seulement,
on aura davantage plaisir à retrouver ces
habits chaque saison, mais ils trouveront
plus facilement repreneur le jour où on
ne les portera plus.
La publicité, le marketing et les opérations
promotionnelles nourrissent notre insatiable
besoin de nouveauté. Mais libre à nous de
ne pas y céder. D’autant plus que l’on sait
que l’accumulation de vêtements ne rend
pas plus heureux. Pour autant, s’habiller
est un acte important de notre quotidien
:
il reflète notre humeur, ce que nous
souhaitons révéler au monde.
Il a donc une incidence sur notre bonheur.
Au fond de nous on le sait, notre passion
pour le shopping alimente le cercle vicieux
de l’industrie de la mode.Elle nous associe
à un monde
où tout est éphémère et jetable.
Bien sûr, l’entière responsabilité ne repose
pas sur les épaules de consommateurs.
Pour son jean,
qui est LA pièce
universelle mais aussi
une
des plus problématiques
à cause
de la technique
du sablage, on le choisit
:
Il se patinera avec
le temps au gré de
ses aventures et
c’est justement ce
qui est beau.
On peut aussi choisir
un jean labellisé
Écolabel Européen,
qui nous assure qu’il
n’y a pas eu recours
au sablage.
Brut
Non déchiré
Pas délavé
On devient les rois
/reines du shopping
seconde main
!
Chiner ses habits dans un dépôt-vente ou
un troc présente 3 bonus non négligeables
lorsque l’on aime la mode
:
on limite son impact
environnemental
et social
on a de bonnes
chances de tomber
sur des pépites
c’est bien
moins cher
Et en ligne, les options
sont multiples
:
Chacun rassemble les habits dont il ne veut
plus, on se retrouve et c’est parti pour
l’échange de vêtements. C’est l’opportunité
de passer un bon moment et de repartir avec
des pièces que l’on enviait à nos potes.
Autre option simplissime,
on organise un troc
maison avec ses amis
On entretient ses
vêtements pour qu’ils
durent plus longtemps
On répare
ses vêtements
On offre une digne
fin de vie à nos habits
On lave moins souvent
On l’a vu, à travers le
lavage, nos vêtements
synthétiques libèrent une grande quantité
de fibres plastiques
mais aussi des produits
toxiques liés à la teinture.
Ces substances, non
filtrées par les stations
d’épuration, s’écoulent
dans les océans
mettant en péril leurs écosystèmes.
On regarde
de près sa lessive
On fait des économies
d’eau et d’énergie
Les lessives peuvent être très polluantes
quand elles contiennent des parfums et des
substances peu biodégradables comme les
tensio-actifs. Les parfums des lessives et
adoucissants peuvent être allergènes pour
les êtres humains au contact du
vêtement
avec la peau.
On privilégie alors les lessives
avec l’Écolabel européen et on évite les
adoucissants plein de parfum.
Pour cela on lave à 30°C
On évite le sèche-linge très énergivore
(et violent pour nos habits) et on opte pour
un bon vieux séchage à l’air libre.
Attention, il faut laver
ses habits avant de
les
porter pour la première
fois pour éviter que
les
produits chimiques encore présents dans
la teinture ne soient au contact de la peau.
Un petit trou dans notre chemise, un ourlet
défait, une fermeture éclair coincée
:
il suffit que nos vêtements subissent
un petit accident de parcours pour qu’on les
remette au fond d’un placard pour un temps
indéterminé ou qu’on les jette…
Il existe un tas de
tutoriels sur Internet
pour apprendre à
réparer ses habits.
Un fil, une aiguille,
un peu de temps et
hop,
nos vêtements
repartent pour un
tour
!
On les revend en ligne,
dans un dépôt-vente,
ou dans un vide-grenier.
Ils doivent être
propres et secs,
les chaussures liées
par paire dans un
sac fermé,
seul les textiles et
chaussures humides
ou tachés avec des
produits chimiques ou
de la peinture doivent
être jetés, les autres
pourront être recyclés.
Ils peuvent ainsi servir de matières
premières pour de nouveaux
vêtements ou accessoires.
Ainsi la boucle est bouclée.
On parle d’économie circulaire.
Pensez à trier tous vos textiles et
chaussures même usés ou abîmés car
ils peuvent avoir une deuxième vie
! Il
suffit de les rapporter dans un
point
d’apport volontaire
prévu à cet effet
:
locaux d’associations, conteneurs,
boutiques, etc.
Trouver les points de collecte
Sources
McKinsey and company, Style that suitable : A new fast
fashion formula, Nathalie Remy, Eveline Speelman & Steven
Swartz, 2016
/
Fashion at the crossroad, Greenpeace, 2017
/
A new textiles economy : redesigning fashion’s future,
Ellen MacArthur Foundation, 2017
/
Le revers de mon look,
ADEME, 2017
/
Fatal Fashion, SOMO et Clean Clothes
Campaign, 2013
/
What consumers need to know, European
Union, 2019
/
Measuring fashion, Quantis 2018
/
Microplastic
pollution from textile consumption in Europe, Eionet 2022
/
Textile Exchange 2022
Une infographie réalisée
en partenariat avec
Refashion
LABEL EMMAÜS
VINTED
TROC VESTIAIRE