Nous le constatons toute
l’année, le climat est en plein
changement. L’influence de
l’activité humaine sur sa rapidité
est clairement établie. En France
métropolitaine, en outre-mer,
et partout dans le monde,
on en observe les effets.
Il suffit de regarder autour
de nous, entre les périodes
caniculaires de plus en plus
fréquentes ou les épisodes de
fortes pluies.
S'il nous est possible
d’agir pour atténuer
les impacts négatifs
de ces bouleversements,
nous devons aussi
dès maintenant nous
y adapter : territoires,
entreprises et citoyens.
S’adapter, bien sûr…
Mais à quoi ?
Et comment ?
Faisons le point.
?
?
?
?
?
?
Changement climatique,
il y a urgence à s’adapter
Avant tout, rappelons ce qu’est
le changement climatique
Les gaz à
effet de serre
sont naturellement
présents dans
l’atmosphère
et bien utiles
à notre vie
sur Terre :
Sans eux, il ferait
en moyenne -15°C !
Seulement, les activités humaines (utilisation
de combustibles fossiles, procédés industriels,
déforestation, usages d’engrais azotés en
agriculture,…) ont fait exploser leurs émissions !
En France ou ailleurs, en mer ou sur terre, tous ces événements
climatiques ont et vont avoir de vrais impacts sur notre vie en général.
Aucun territoire, aucun être vivant, aucune activité humaine n’est
et ne sera épargné par les effets du changement climatique !
Même si, au quotidien, on atténue nos émissions de gaz à effet
de serre, leurs effets continueront à se faire sentir sur la durée !
Nous sommes donc tous d’ores et déjà vulnérables.
Agir face au changement climatique
c’est donc : atténuer & s’adapter.
Le réchauffement impacte
directement les océans
(ceux qui y vivent, ceux qui en vivent)
Conséquences,
des populations
animales se déplacent :
1
L’eau des océans
se réchauffe
Cabillaud,
Aiglefin, Flétan,…
migrent plus
au Nord.
Anchois et
Sardines arrivent
en Mer du Nord
depuis des eaux
plus chaudes.
2
Les eaux de surface
sont + acides
Les océans sont des puits de carbone,
c’est-à-dire qu’ils absorbent du CO₂.
Dans l’eau de mer, ce dernier se
transforme en acide carbonique.
Lorsque les quantités de
CO₂ absorbées augmentent,
l’acidification de l’eau augmente.
L’acidification des dernières
décennies est
plus rapide
que lors des 55
derniers millions
d’années.
10X
Les espèces
construisant leur
squelette ou
coquille avec du
carbonate de
calcium, comme
les coraux ou les
huîtres, sont
fragilisées.
Or, les barrières
de coraux sont
de vrais viviers
de biodiversité
et essentielles à
l’activité de pêche,
particulièrement
en Outre-mer.
S’adapter, oui, mais à quoi ?
Pourquoi nous devons nous adapter
au changement climatique ?
Jusqu’à 75 m
de profondeur
Jusqu’à 2000 m
de profondeur
+0,1°C
+0,1°C
+0,1°C
+0,1°C
+0,1°C
1971
2021
1
2
3
4
Si l’on regarde en arrière, on réalise
que le climat de la Terre a déjà varié :
Maintenant que l’on sait de quoi on parle, on peut s’interroger
sur les conséquences directes du changement climatique
auxquelles nous devons nous adapter à vitesse grand V.
À l’échelle de la vie de la planète,
le changement climatique s’inscrit
dans un temps long.
Sauf que
depuis 100
ans, tout
s’accélère !
Depuis 1981,
chaque nouvelle
décennie est
plus chaude que
la précédente !
(période la plus
froide de la dernière
ère glaciaire) :
Le niveau de l’océan
était plus faible
de 120 mètres.
- 21 000 ans
avant J.C environ
La température était
de 4 à 7°C inférieure
à sa valeur actuelle.
New-York était sous
une couche de glace
de 1 à 2 km.
- 20 000 ans
avant J.C environ
Début de la déglaciation
(les températures
augmentent) qui est très
favorable au développement
de notre espèce.
Au-delà de nos frontières aussi,
le changement climatique se fait sentir
En France métropolitaine, en Outre-mer, des
impacts sont déjà visibles et vont s’accentuer
Au cours des 22 000 dernières
années, il y a eu moins d’émissions
de dioxyde de carbone, de méthane
et de protoxyde d’azote (principaux
gaz à effet de serre)
... qu’au cours
des 100 dernières années !
Le changement climatique
c’est la variation des valeurs moyennes des paramètres
météorologiques (précipitations, températures…) mesurées
sur de longues périodes et sur des zones géographies vastes.
Petit point
sémantique
Le changement climatique
n’est pas nouveau
2011
2021
1981
2021
+0,2°C
/décennie
+0,2°C
+0,2°C
+0,2°C
+0,2°C
+0,2°C
Guyane
La réunion
Guadeloupe
Martinique
cyclones
cyclones
Enneigement
Enneigement
Brest
Rennes
Nantes
Angers
Tours
Le Havre
Paris
Orléans
Lille
Reims
Metz
Nancy
Strasbourg
Mulhouse
Besançon
Dijon
Clermont
Ferrand
Limoges
Grenoble
Nice
Toulon
Marseille
Montpellier
Toulouse
Bordeaux
Dunkerque
NÎMES
PYRÉNÉES
ALPES
JURA
VOSGES
GARONNE
LOIRE
RHÔNE
LYON
SEINE
îlot de chaleur
îlot de chaleur
crues
inondations
crues
inondations
submersion
submersion
sécheresse
sécheresse
Carte des principaux événements climatiques
extrêmes et leurs impacts en 2020
Ouragans
Fortes
pluies,
inondations
Glissements
de terrain
Incendies
Vagues
de chaleur
Impact
agricole
Sécheresses
Colorado, Utah,
Wyoming, Californie
5,6 millions d'ha brûlés
Death Valley
August / 54,4°C
Floride, Tempête Eta
Novembre / 258 morts,
178 M$ de dégâts
USA, Caraïbes,
Tempête Laura
Août / 70 morts,
10 G$ de dégâts
Honduras, Tempête Iota
Novembre / 88 morts,
53 000 ha de cultures
détruites
Forêt Amazonienne
Juillet/Septembre /
2,3 millions d'ha brûlés
Brésil
Mars / Baisse de 35 %
des précipitations par rapport
à la normale
Argentine
Août/Octobre /
400 000 ha brûlés
Ethiopie
200 000 ha
de cultures détruites
350 000 tonnes de
céréales perdues
Kenya
Mai / 285 morts
Somalie
Baisse de 15-25 % de
production de céréales
France
Juin/Juillet / 1524 morts
Europe, Tempêtes
Clara & Alex
Février et Septembre
30 morts, 6G$ de dégâts
Sibérie
Avril/Juillet /
9,3 millions d'ha brûlés
Afghanistan
Août / 190 morts
Inde
Juin/Septembre / 2 700
morts, 6 G$ de dégâts
Sri Lanka,
Bangladesh,
Inde, Tempête Amphan
Mai / 133 morts,
15 G$ de dégâts
Verkhoyansk
Juin / 38°C
Chine
Mai/Juillet / 216 morts,
70 M d'habitants affectés,
32 G$ de dégâts
Philippines, Tempête Molave
Septembre / 117 morts,
645 M$ de dégâts
Indonésie
Janvier / 90 morts,
1,15 G$ de dégâts
Îles Fidji & Tonga,
Tempêtes Yasa et Zazu
Décembre / 600 000
habitants menacés
Australie
Novembre
/Décembre
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
G$ =
milliard de dollars
M$ =
million de dollars
ha =
hectare
feux de forêt
feux de forêt
Si les impacts du réchauffement se font déjà sentir,
les projections réalisées par les scientifiques indiquent qu’ils
vont aller en grandissant. Et cela, même à très courte échéance !
Petit rappel
scientifique :
l’évolution du réchauffement
de la planète est étudiée par
le GIEC (Groupe d’Experts
Intergouvernemental sur
l’Évolution du Climat).
Dans ses rapports, il fait
état de 4 scénarios plus
ou moins ambitieux en
matière d’évolution des
concentrations de GES.
Tous ces scénarios
(même les plus ambitieux
-optimistes) convergent
pour 2050 et prévoient une
hausse des températures !
Il est donc urgent
de s’adapter.
Si les espèces marines
trinquent, nous allons
déguster.
La disparition
des coraux et la modification
des écosystèmes marins
va impacter directement
la pêche.
Une baisse des
quantités de poissons
est, par exemple,
annoncée dans les
prochaines décennies.
Les eaux
océaniques
se sont
réchauffées
de 0,1°C
/décennie
depuis 1971.
Le réchauffement
des eaux se fait
sentir.
Conséquences :
Zoom sur les épisodes
méditerranéens : en raison
de sa situation, le bassin
méditerranéen a un climat très
particulier avec par exemple les
épisodes méditerranéens, des
pluies intenses qui provoquent
des inondations souvent rapides
(crues éclairs).
Précipitations,
crues et inondations
Intensification des fortes
précipitations dans les régions
méditerranéennes :
+22 %
sur les maximas annuels
de cumuls quotidiens.
- Baisse des précipitations
moyennes au printemps et en été.
- Augmentation des débits de
précipitations en hiver dans les
Alpes et le Sud-Est avec une
hausse des risques de crues.
Aujourd’hui
Et demain ?
La hausse des températures
se traduit par une diminution
du nombre de jours de gel
en hiver (-3 ou 4 jours de gel
tous les 10 ans à Toulouse).
L’enneigement est menacé :
l’épaisseur de la neige, son
étendue et sa durée diminuent.
Exemple : au Col de Porte
(1325 m), dans le Massif
de la Chartreuse, -40 cm
d’enneigement et +1 °C
en 30 ans.
Variation d’épaisseur en moyenne
pour les glaciers en France
métropolitaine : -18,8 m.
Réduction de l’épaisseur
de l’enneigement de 10 à 40%
en moyenne montagne.
Le manteau neigeux pourrait
même disparaître d’ici 2100
si rien n’était fait pour réduire
les émissions de GES !
l’Enneigement
Aujourd’hui
Et demain ?
3 X plus de vagues de chaleur
depuis 30 ans (+ 4 à 5 jours
> 25°C tous les 10 ans à Toulouse).
Elles durent aussi plus longtemps
: 1,7 jours jusqu’en 1989 contre 9,4
jours sur la dernière décennie.
L’année 2020 est la plus chaude
jamais enregistrée.
D’ici 2050, la hausse des
températures moyennes pourrait
être comprise entre 0,6°C et 1,3°C
selon les régions en France
métropolitaine.
Les jours très chauds (+de
5°C au-dessus des moyennes)
pourraient être + nombreux :
de 36 aujourd’hui ils pourraient
être 70 en 2030 si la croissance
des émissions de GES continue
au rythme actuel.
En Outre-mer, les températures
pourraient augmenter de 3,5°C.
vague de chaleur
Aujourd’hui
Et demain ?
- Évaporation des sols accentuée
par la hausse des températures.
- Humidité des sols en baisse sur
toutes les régions, principalement
entre février et septembre.
- Hausse des superficies touchées
en France métropolitaine depuis
le début du XXIe siècle.
= déficit en eau sur
une période relativement longue.
Elle est de trois types :
- Manque de 2 milliards
de m3 d’eau si la demande
en eau reste stable.
- Réduction des débits des cours
d’eau de 30 à 60 % en été.
sécheresse
Aujourd’hui
Et demain ?
Météorologique :
déficit de précipitations.
Hydrologique :
lacs, rivières, nappes
phréatiques présentent
des niveaux
anormalement bas.
Agricole : déficit des
eaux dans le sol (entre
1 et 2 m de profondeur)
pouvant altérer le bon
développement
des végétaux.
Cyclone
290 km/h : vitesse des vents
de l’ouragan Irma (le + puissant
enregistré dans l’océan
Atlantique) qui a touché les
Antilles en septembre 2017.
Un cyclone dans les Antilles
peut faire reculer un trait
de côte de 10 à 20 m.
Baisse possible de la fréquence
des cyclones tropicaux,
mais hausse des vents maximum
et des épisodes de pluies liés.
Aujourd’hui
Et demain ?
Depuis 1960 :
augmentation
des feux de forêts en lien direct
avec le réchauffement qui
assèche la végétation et réduit
l’humidité des sols.
En 2003 :
60 000 ha
ont brulé.
En 2019 :
10 000 ha ont brulé.
50% des forêts métropolitaines
soumises à un risque d’incendie
élevé.
D’ici 2060, l’année 2003
pourrait être la norme en matière
de danger de feu de forêts.
feux de forêt
Aujourd’hui
Et demain ?
Entre 1902 et 2010, le niveau
moyen des mers :
+ 16 cm.
Près de 2 000 km de voies ferrées
submergées d’ici la fin du siècle
avec une hausse du niveau des
mers de 1 m.
submersion
Aujourd’hui
Et demain ?
Avec un réchauffement de 1°C, certaines espèces vivantes
doivent déjà se déplacer de 180 km vers le Nord ou de
150 m en altitude pour retrouver leurs conditions de vie.
Les végétaux voient leurs
équilibres modifiés
3
Le niveau des
eaux augmente
Les villes
où nous vivons
50% de la population mondiale
vit en ville. Ce sera 70% en 2050.
80% de la population
française vit en ville.
En ville, les épisodes de fortes chaleurs sont particulièrement
intenses : l
’effet d’îlot de chaleur contribue à élever
la température de 5 à 10 °C, lors des périodes de canicules.
Les espèces thermophiles
étendent au contraire
leurs zones d’implantation.
Ex :
Le moustique tigre
s’est déjà installé dans
45 départements français
et continue sa progression
vers le Nord.
Le problème ?
Ce moustique est
vecteur de maladie.
Les migrations des oiseaux
sont perturbées
:
Les espèces d’oiseaux
migrateurs transsahariens
ont des dates de retours
vers le Nord plus précoces.
1
Nombre d’oies
cendrées qui
se sont arrêtées
en France pour
hiverner :
2
1968
Les espèces les plus sensibles
à la chaleur migrent vers le
Nord, comme les passereaux,
le pouillot siffleur ou la
mésange boréale.
Leur nombre a diminué
sur le territoire de 20 à 80%
sur les 20 dernières années.
Les côtes marines sont
de plus en plus soumises
au risque d’érosion,
car
plus l’eau se réchauffe,
plus elle se dilate,
participant ainsi à
l’augmentation du niveau
des eaux. À cela s’ajoute la
fonte des glaces terrestres.
Les littoraux et territoires
ultramarins sont
de plus en plus exposés
aux risques climatiques
(inondations, cyclones
avec des submersion
marine des côtes,…).
Conséquences :
Les populations
sont obligées
de reculer
vers l’intérieur
des
terres.
En zone tropicale,
la situation insulaire
entraîne une très
forte exposition
aux risques :
Conséquences :
Les habitations côtières
sont menacées. À Soulac,
en Nouvelle-Aquitaine, des
travaux d’enrochement ont
été nécessaires pour freiner
le recul du trait de côté
et éviter de nouvelles
évacuations d’habitations
comme celle de l’immeuble
« Le Signal » en 2014.
Les zones urbanisées sont également plus vulnérables aux
inondations.
En France, 10% du territoire est artificialisé (42%
par l’habitat, 28% par les infrastructures de transport). 2/3 de
ces sols sont imperméabilisés, accentuant au passage les
risques de ruissellement des
eaux et d’inondations des zones
Les vagues
de chaleur plus
fréquentes, plus
intenses, plus
longues et sur un
territoire toujours
plus étendu ont
de quoi nous
préoccuper.
Leur impact
sanitaire croît,
car elles se
traduisent par
une augmentation
du nombre de
recours aux soins
d’urgence,
et par une
surmortalité
importante.
Notre santé
Les dommages causés par les inondations pourraient coûter
12X plus cher d’ici la fin du siècle, passant de 3 milliards € à 38 milliards €.
Toutes les activités économiques seront affectées.
Le GIEC estime entre 0,2 et 2% du PIB mondial le coût économique
d’une hausse des températures supérieure à 2°C d’ici 2100.
Au-delà des activités de pêche et agricoles,
les impacts du réchauffement climatique ont un coût.
Prenons l’exemple des inondations et des crues :
L’économie
Focus sur le tourisme
des plages
en métropole
sont en recul
Seulement 96 domaines skiables
dans les Alpes françaises
bénéficieront d’un enneigement
fiable d’ici 2050, contre 143
aujourd’hui, dans le cas d’un
réchauffement de 2°C.
coût estimé
des inondations
et orages en mai
et juin 2018
de dégâts assurés
provoqués par
les crues de
janvier 2018
39 297
décès
ont été
observés en
lien avec les
canicules.
2020
1974
Mayotte
La Réunion
Guadeloupe
Martinique
Entre 2050 et 2100,
400 000 européens
pourraient avoir à quitter
leur logement
Conséquences :
En Europe, le retrait de la ligne de côte, sur les côtes basses
et dans les estuaires, devrait augmenter au cours du XXI
e
siècle :
Les Pays-Bas, l’Allemagne
et la France seraient les pays
européens les + impactés :
80 000
personnes pourraient
avoir à quitter leur
logement en France
métropolitaine
1/3
des îles de Polynésie
pourrait disparaître
d’ici 2100
Les animaux adaptent leurs
comportements avec difficulté
Le réchauffement impacte la vie terrestre,
animale, végétale, humaine (bref, tout le monde !)
2011
+28 000
10
Plus largement, tous les aspects
de notre vie sont concernés
Les rendements
Après + de 35 ans
de croissance, les
rendements de
certaines plantes
stagnent, comme
pour le blé tendre
L’agriculture
Le maïs et
le blé sont très
impactés, le soja
et le riz, dans
une moindre
mesure.
Certaines essences migrent
vers le Nord, comme l’Epicéa
qui se raréfie à basse altitude.
Les cycles des végétaux se transforment :
les floraisons et maturations de fruits sont plus
précoces et les feuillus perdent leurs feuilles
plus tardivement à l’automne.
La viticulture
La cicadelle, insecte vecteur
d’une maladie de la vigne
auparavant cantonné aux régions
méditerranéennes, touche désormais
les vignobles de Bourgogne.
La date moyenne
des vendanges a été
avancée de 18 jours
sur 30 ans.
Les rendements
Après + de 35 ans
de croissance, les
rendements de
certaines plantes
stagnent, comme
pour le blé tendre.
Les rendements pourraient désormais baisser de 2% tous
les 10 ans tout au long du XXIe siècle avec pour
conséquences une pression sur le prix des denrées
alimentaires et un risque pour la sécurité
des approvisionnements.
Les récoltes
L’évolution du climat a pour conséquences
de modifier les calendriers des cultures pour
les semis, d’augmenter les besoins en irrigation
et la variabilité des rendements d’une année
sur l’autre. Bref, beaucoup d’incertitudes
pèsent sur nos assiettes !
la récolte des foins
a été avancée de 15
jours en 30 ans.
Dans la vallée de la Saône,
Parce que les effets du
changement climatique
se font déjà sentir, il faut
s’adapter. C’est-à-dire limiter
les effets préjudiciables
sur la nature et les êtres
humains, mais aussi, quand
cela est possible, exploiter
ses effets bénéfiques.
On continue à réduire autant
que possible nos émissions de
gaz à effet de serre. Pour cela,
on estime notre impact en
quelques minutes grâce à un
simulateur
.
On commence aussi à adapter
notre environnement et nos
habitations.
Si l’utilisation de climatiseur peut s’avérer
indispensable, comme dans les Ephad ou les
hôpitaux, des solutions alternatives existent :
On redonne de la place à la
nature en ville.
Végétaliser
permet de réduire de 5 à 6°C
la température, alors on
verdit cours d’école, toits,
façades, parkings. À Paris,
la végétalisation des grandes
toitures est désormais
obligatoire et l’agriculture
urbaine encouragée.
À la montagne, on diversifie l’offre touristique
pour faire face à la diminution de l’enneigement.
Dans les Pyrénées où l’épaisseur moyenne de la neige pourrait
se réduire de 50% d’ici 2050 et les glaciers disparaître, on élargit
le champ des activités proposées : randonnées, VTT, trail…
On désimperméabilise les sols,
pour éviter les inondations et préserver
les ressources en eau. Cela facilite
l’infiltration de l’eau et permet de renflouer
les nappes phréatiques.
On mise sur les
éco-quartiers pour
rafraîchir les villes
On profite du plan
de relance en faveur
de la rénovation
énergétique des
bâtiments publics.
Pour un grand nombre de personnes, l’existence d’un système
de climatisation au sein d’un bâtiment apparaît comme un plus.
Or, en fonctionnant à des périodes de l’année où les centrales
nucléaires sont souvent à l’arrêt pour maintenance, ces
systèmes pourraient amener la consommation d’électricité
à dépasser les capacités de production du pays.
On adapte son logement pour faire face aux épisodes de canicule
sans augmenter sa consommation d’énergie.
Quelques pratiques peuvent aider à limiter les effets de la chaleur
sans recourir à la climatisation : aérer son logement le matin et le soir
et fermer stores et volets dès que le soleil pointe, arroser ses plantes
le soir, préférer un ventilateur pour brasser l’air à un climatiseur,
éteindre les appareils sources de chaleur ou encore se créer un îlot
de fraicheur avec de la verdure si c’est possible.
On profite des aides mises
en place pour la rénovation
de son habitat
.
On découvre des
ressources pensées
pour tous.
Chaque territoire fait
face à des enjeux qui lui
sont propres (inondations,
tempêtes, îlots de chaleur,
sécheresse…) et les
pouvoirs publics et
décideurs économiques
travaillent activement
afin de les rendre plus
résilients.
On s’informe sur le plan national d’adaptation au changement
climatique.
Il a pour objectif de présenter des mesures concrètes
pour préparer la France à faire face et à tirer parti de nouvelles
conditions climatiques. Adopté en 2011, il fait de la France
un pays précurseur en la matière.
Il comprend 58 mesures comme la détection des fuites
d’eau dans les réseaux de distribution ou la surveillance
des insectes vecteurs de maladies.
En 2018, un nouveau plan est adopté, articulé autour
de 4 priorités : Territorialisation, Outre-mer, Solutions
fondées sur la nature et Filières économiques impactées.
Tout comprendre au plan
d’adaptation au changement climatique
Tout comprendre au plan
d’adaptation au changement climatique
À l’échelle nationale
À l’échelle nationale
À l’échelle des territoires
À l’échelle des territoires
À l’échelle des territoires
À l’échelle individuelle
À l’échelle individuelle
À l’échelle individuelle
Penser les éco-quartiers
Penser les éco-quartiers
Guide pour aménager
la ville avec la nature
Guide pour aménager
la ville avec la nature
Guide pour rafraîchir
les villes
Guide pour rafraîchir
les villes
Chaud dehors,
frais dedans, le guide
Chaud dehors,
frais dedans, le guide
FAIRE, tout
pour ma rénov’
FAIRE, tout
pour ma rénov’
20 exemples de projets
d’aménagement
20 exemples de projets
d’aménagement
S’adapter au changement
climatique
S’adapter au changement
climatique
Autres bonnes pratiques
Autres bonnes pratiques
Penser les éco-quartiers
Penser les éco-quartiers
Comment faire ?
Comment faire ?
Exemples de réalisations
Exemples de réalisations
On réduit la
vulnérabilité de
son territoire.
L’exiguïté et l’insularité des territoires et collectivités
d’Outre-mer les rendent plus vulnérables, en particulier
à l’élévation du niveau de la mer et aux impacts directs
et indirects des événements extrêmes (érosion du littoral,
inondation et destruction d’infrastructures littorales avec
risque de pollution, glissement de terrain,
intrusions salines, etc.).
Les territoires d’outre-mer
face au changement climatique
Les territoires d’outre-mer
face au changement climatique
ATTENTION !
Cela ne veut
pas dire qu’il faut renoncer
à atténuer notre impact !
On se répète, mais l’idéal
c’est de combiner :
atténuer & s’adapter.
Tour d’horizon
de ce qui se fait.
Face aux risques de crues,
d’inondations, de submersion
On préserve les
écosystèmes
protecteurs,
comme les
mangovres.
On organise un repli stratégique
des activités vers des zones
moins risquées et on mène
une politique de contrôle
de l’urbanisation.
Pour y faire face,
on s’appuie sur
la nature :
Face à la hausse
des températures
Face au changement
climatique en général
Exemples de
bonnes pratiques
Exemples de
bonnes pratiques
On renforce la résistance des
forêts
en identifiant des variétés
mieux adaptées à la chaleur
et en variant les espèces pour une
importante variété génétique
comme dans le Parc Naturel
du Haut-Jura.
À l’échelle nationale
et des territoires
Face aux risques d’incendies
et de feux de forêts
On débroussaille, pour faire face
aux risques accrus d’incendies.
C’est même obligatoire pour tous
les propriétaires de forêts.
À l’échelle individuelle
Centre de ressources
pour l’adaptation au
changement climatique
Centre de ressources
pour l’adaptation au
changement climatique
On isole
les bâtiments
anciens
On encourage le développement de bâti intégrant des
solutions de bioclimatisation et de ventilation naturelles :
Bellegrade-sur-Valserie (Ain) profite de la 1
ère
gare
bioclimatique, naturellement ventilée été comme hiver
grâce à une double coupole.
À Basse-Terre (Guadeloupe), un immeuble de 1000 m² de
bureaux utilise une technique de rafraîchissement solaire,
système qui permet d’économiser chaque année un tiers de la
consommation d’électricité nécessaire pour la climatisation.
On évite d’artificialiser ses sols
(terrasse, allée goudronnée…)
pour permettre à l’eau
de s’infiltrer plus facilement
en cas de forte pluie.
On construit en hauteur,
si on est dans une zone
à risque.
Face aux risques
de pénurie d’eau
On supprime le gaspillage
d’eau potable pour préserver
les ressources en eau.
Si on a un jardin ou espace
extérieur, on collecte l’eau
de pluie pour ensuite arroser.
À l’échelle individuelle
Mieux comprendre les enjeux
autour des ressources en eau
Mieux comprendre les enjeux
autour des ressources en eau
Mieux comprendre
nos usages de l’eau
à la maison
Mieux comprendre
nos usages de l’eau
à la maison
Sources :
Ademe
I
Météo France
I
Centre de ressources pour
l'adaptation au changement climatique
I
Ministère de
la Transition Ecologique
I
Carbone4
I
CEPRI
I
GIEC
I
Observatoire National de la biodiversité
I
ONU
Une infographie réalisée par
:
À l’échelle des territoires
On s’inspire
de bonnes
pratiques mises
en place sur
le territoire.
Exemples de
bonnes pratiques
Exemples de
bonnes pratiques
Dans les Pyrénées
Orientales, la gestion
de la ressource en
eau a été pensée à
l’échelle du
département.
À Angoulême,
on récupère les eaux
de lavage et de pluie
pour le nettoyage
des bus.
Dans le bassin versant
de la Tille (région de Dijon),
l’activité économique a été
impulsée au regard
de la ressource en
eau disponible.
Projet ville perméable
Projet ville perméable
On définit des zones
inconstructibles
pour empêcher la
submersion marine
comme en Occitanie.
On mène des travaux
d’enrochement pour
limiter l’érosion du
littoral
comme à Soulac,
en Nouvelle-Aquitaine.
On met en place des
mesures pour faire face
aux épisodes de sécheresse.
À Lyon, on récupère l’eau
de pluie.
Changement
climatique,
il y a urgence
à s’adapter
Nous le constatons toute
l’année, le climat est en plein
changement. L’influence de
l’activité humaine sur sa rapidité
est clairement établie. En France
métropolitaine, en outre-mer,
et partout dans le monde, on
en observe les effets. Il suffit de
regarder autour de nous, entre
les périodes caniculaires de
plus en plus fréquentes ou les
épisodes de fortes pluies.
S'il nous est possible d’agir
pour atténuer les impacts négatifs
de ces bouleversements, nous
devons aussi dès maintenant nous
y adapter : territoires, entreprises
et citoyens.
S’adapter, bien sûr…
Mais à quoi ? Et comment ?
Faisons le point.
?
?
Avant tout, rappelons
ce qu’est le changement
climatique
Sans eux, il ferait
en moyenne -15°C !
Petit point
sémantique
Les gaz à effet de serre
sont naturellement présents
dans l’atmosphère et bien utiles
à notre vie sur Terre :
Seulement, les activités humaines
(utilisation de combustibles
fossiles, procédés industriels,
déforestation, usages d’engrais
azotés en agriculture,…) ont
fait exploser leurs émissions !
Au cours des 22 000
dernières années, il y a eu
moins d’émissions de dioxyde
de carbone, de méthane et
de protoxyde d’azote
(principaux gaz à effet de
serre)
... qu’au cours des 100
dernières années !
2021
2011
Le changement climatique
c’est la variation des valeurs
moyennes des paramètres
météorologiques (précipitations,
températures…) mesurées
sur de longues périodes et sur
des zones géographies vastes.
Si l’on regarde en arrière, on réalise
que le climat de la Terre a déjà varié :
Maintenant que l’on sait de quoi
on parle, on peut s’interroger
sur les conséquences directes
du changement climatique
auxquelles nous devons nous
adapter à vitesse grand V.
(période la plus
froide de la dernière
ère glaciaire) :
Le niveau de l’océan
était plus faible
de 120 mètres.
- 21 000 ans
avant J.C environ
La température était
de 4 à 7°C inférieure
à sa valeur actuelle.
New-York était sous
une couche de glace
de 1 à 2 km.
- 20 000 ans
avant J.C environ
Début de la déglaciation
(les températures
augmentent) qui est très
favorable au développement
de notre espèce.
Le changement climatique
n’est pas nouveau
1981
2021
+0,2°C
/décennie
+0,2°C
+0,2°C
+0,2°C
+0,2°C
+0,2°C
À l’échelle de la vie
de la planète, le changement
climatique s’inscrit dans
un temps long.
Sauf que depuis
100 ans, tout s’accélère !
Depuis 1981, chaque
nouvelle décennie est plus
chaude que la précédente !
S’adapter, oui, mais à quoi ?
Au-delà de nos frontières
aussi, le changement
climatique se fait sentir
Carte des principaux événements
climatiques extrêmes et leurs
impacts en 2020
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
Ouragans
Fortes
pluies,
inondations
Glissements
de terrain
Incendies
Colorado, Utah,
Wyoming, Californie
5,6 millions d'ha brûlés
Death Valley
August / 54,4°C
Floride, Tempête Eta
Novembre / 258 morts,
178 M$ de dégâts
USA, Caraïbes,
Tempête Laura
Août / 70 morts,
10 G$ de dégâts
Honduras, Tempête Iota
Novembre / 88 morts,
53 000 ha de cultures
détruites
Forêt Amazonienne
Juillet/Septembre /
2,3 millions d'ha brûlés
Brésil
Mars / Baisse de 35 %
des précipitations par rapport
à la normale
Argentine
Août/Octobre /
400 000 ha brûlés
Ethiopie
200 000 ha
de cultures détruites
350 000 tonnes de
céréales perdues
Kenya
Mai / 285 morts
Somalie
Baisse de 15-25 % de
production de céréales
France
Juin/Juillet / 1524 morts
Europe, Tempêtes
Clara & Alex
Février et Septembre
30 morts, 6G$ de dégâts
Sibérie
Avril/Juillet /
9,3 millions d'ha brûlés
Afghanistan
Août / 190 morts
Inde
Juin/Septembre / 2 700
morts, 6 G$ de dégâts
Sri Lanka,
Bangladesh,
Inde, Tempête Amphan
Mai / 133 morts,
15 G$ de dégâts
Verkhoyansk
Juin / 38°C
Chine
Mai/Juillet / 216 morts,
70 M d'habitants affectés,
32 G$ de dégâts
Philippines, Tempête Molave
Septembre / 117 morts,
645 M$ de dégâts
Indonésie
Janvier / 90 morts,
1,15 G$ de dégâts
Îles Fidji & Tonga,
Tempêtes Yasa et Zazu
Décembre / 600 000
habitants menacés
Australie
Novembre
/Décembre
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
Vagues
de chaleur
Sécheresses
Impact
agricole
Petit rappel
scientifique :
l’évolution du réchauffement
de la planète est étudiée
par le GIEC (Groupe d’Experts
Intergouvernemental sur
l’Évolution du Climat).
Dans ses rapports, il fait état
de 4 scénarios plus ou moins
ambitieux en matière d’évolution
des concentrations de GES.
Tous ces scénarios (même les plus
ambitieux-optimistes) convergent
pour 2050 et prévoient une
hausse des températures !
Il est donc urgent de s’adapter.
Si les impacts du réchauffement
se font déjà sentir, les projections
réalisées par les scientifiques
indiquent qu’ils vont aller en
grandissant. Et cela, même
à très courte échéance !
Enneigement
îlot de chaleur
cyclones
sécheresse
crues
inondations
submersion
feux de forêt
Guyane
La réunion
Guadeloupe
Martinique
10
6
PYRÉNÉES
9
20
23
18
15
7
21
En France ou ailleurs, en mer ou
sur terre, tous ces événements
climatiques ont et vont avoir de
vrais impacts sur notre vie en
général. Aucun territoire, aucun
être vivant, aucune activité
humaine n’est et ne sera épargné
par les effets du changement
climatique !
Même si, au quotidien, on atténue
nos émissions de gaz à effet de
serre, leurs effets continueront
à se faire sentir sur la durée !
Nous sommes donc tous d’ores
et déjà vulnérables.
Agir face au changement
climatique c’est donc :
atténuer & s’adapter.
Le réchauffement impacte
directement les océans
(ceux qui y vivent,
ceux qui en vivent)
G$ =
milliard de dollars
M$ =
million de dollars
ha =
hectare
Même si, au quotidien, on atténue
nos émissions de gaz à effet de
serre, leurs effets continueront
à se faire sentir sur la durée !
Nous sommes donc tous d’ores
et déjà vulnérables.
Agir face au changement
climatique c’est donc :
atténuer & s’adapter.
Brest
Rennes
Nantes
Angers
Tours
Bordeaux
Limoges
Toulouse
Montpellier
Le Havre
Dunkerque
Lille
Paris
Orléans
Clermont Ferrand
Nîmes
Marseille
Reims
Dijon
Lyon
Grenoble
Toulon
Metz
Nancy
Strasbourg
Mulhouse
Besançon
Nice
1
2
1
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
2
3
4
5
GARONNE
LOIRE
RHÔNE
SEINE
8
11
12
14
13
16
17
22
28
24
JURA
VOSGES
25
26
27
19
ALPES
Pourquoi nous devons
nous adapter au
changement climatique ?
Zoom sur les épisodes
méditerranéens : en raison
de sa situation, le bassin
méditerranéen a un climat très
particulier avec par exemple les
épisodes méditerranéens, des
pluies intenses qui provoquent
des inondations souvent rapides
(crues éclairs).
Précipitations,
crues et inondations
Intensification des fortes
précipitations dans les régions
méditerranéennes :
+22 %
sur les maximas annuels
de cumuls quotidiens.
- Baisse des précipitations
moyennes au printemps et en été.
- Augmentation des débits de
précipitations en hiver dans les
Alpes et le Sud-Est avec une
hausse des risques de crues.
Aujourd’hui
Et demain ?
La hausse des températures
se traduit par une diminution
du nombre de jours de gel
en hiver (-3 ou 4 jours de gel
tous les 10 ans à Toulouse).
L’enneigement est menacé :
l’épaisseur de la neige, son
étendue et sa durée diminuent.
Exemple : au Col de Porte
(1325 m), dans le Massif
de la Chartreuse, -40 cm
d’enneigement et +1 °C
en 30 ans.
Variation d’épaisseur en moyenne
pour les glaciers en France
métropolitaine : -18,8 m.
Réduction de l’épaisseur
de l’enneigement de 10 à 40%
en moyenne montagne.
Le manteau neigeux pourrait
même disparaître d’ici 2100
si rien n’était fait pour réduire
les émissions de GES !
l’Enneigement
Aujourd’hui
Et demain ?
3 X plus de vagues de chaleur
depuis 30 ans (+ 4 à 5 jours
> 25°C tous les 10 ans à Toulouse).
Elles durent aussi plus longtemps
: 1,7 jours jusqu’en 1989 contre 9,4
jours sur la dernière décennie.
L’année 2020 est la plus chaude
jamais enregistrée.
D’ici 2050, la hausse des
températures moyennes pourrait
être comprise entre 0,6°C et 1,3°C
selon les régions en France
métropolitaine.
Les jours très chauds (+de
5°C au-dessus des moyennes)
pourraient être + nombreux :
de 36 aujourd’hui ils pourraient
être 70 en 2030 si la croissance
des émissions de GES continue
au rythme actuel.
En Outre-mer, les températures
pourraient augmenter de 3,5°C.
vague de chaleur
Aujourd’hui
Et demain ?
- Évaporation des sols accentuée
par la hausse des températures.
- Humidité des sols en baisse sur
toutes les régions, principalement
entre février et septembre.
- Hausse des superficies touchées
en France métropolitaine depuis
le début du XXIe siècle.
= déficit en eau sur
une période relativement longue.
Elle est de trois types :
- Manque de 2 milliards
de m3 d’eau si la demande
en eau reste stable.
- Réduction des débits des cours
d’eau de 30 à 60 % en été.
sécheresse
Aujourd’hui
Et demain ?
Météorologique :
déficit de précipitations.
Hydrologique :
lacs, rivières, nappes
phréatiques présentent
des niveaux
anormalement bas.
Agricole : déficit des
eaux dans le sol (entre
1 et 2 m de profondeur)
pouvant altérer le bon
développement
des végétaux.
Cyclone
290 km/h : vitesse des vents
de l’ouragan Irma (le + puissant
enregistré dans l’océan
Atlantique) qui a touché les
Antilles en septembre 2017.
Un cyclone dans les Antilles
peut faire reculer un trait
de côte de 10 à 20 m.
Baisse possible de la fréquence
des cyclones tropicaux,
mais hausse des vents maximum
et des épisodes de pluies liés.
Aujourd’hui
Et demain ?
Depuis 1960 :
augmentation
des feux de forêts en lien direct
avec le réchauffement qui
assèche la végétation et réduit
l’humidité des sols.
En 2003 :
60 000 ha
ont brulé.
En 2019 :
10 000 ha ont brulé.
50% des forêts métropolitaines
soumises à un risque d’incendie
élevé.
D’ici 2060, l’année 2003
pourrait être la norme en matière
de danger de feu de forêts.
feux de forêt
Aujourd’hui
Et demain ?
Entre 1902 et 2010, le niveau
moyen des mers :
+ 16 cm.
Près de 2 000 km de voies ferrées
submergées d’ici la fin du siècle
avec une hausse du niveau des
mers de 1 m.
submersion
Aujourd’hui
Et demain ?
Conséquences, des populations
animales se déplacent :
L’eau des océans
se réchauffe
Cabillaud,
Aiglefin, Flétan,…
migrent plus
au Nord.
Anchois et
Sardines arrivent
en Mer du Nord
depuis des eaux
plus chaudes.
Jusqu’à
75 m de
profondeur
Jusqu’à
2000 m de
profondeur
+0,1°C
+0,1°C
+0,1°C
+0,1°C
+0,1°C
1971
2021
Les eaux
océaniques
se sont
réchauffées
de 0,1°C
/décennie
depuis 1971.
Le réchauffement
des eaux se fait
sentir.
Les océans sont des puits
de carbone, c’est-à-dire qu’ils
absorbent du CO₂. Dans l’eau de
mer, ce dernier se transforme en
acide carbonique.
Lorsque les
quantités de CO₂ absorbées
augmentent, l’acidification
de l’eau augmente.
L’acidification des dernières
décennies est
plus rapide
que lors des 55
derniers millions
d’années.
10X
Les espèces construisant leur
squelette ou coquille avec du
carbonate de calcium, comme
les coraux ou les huîtres,
sont fragilisées.
Or, les barrières de coraux sont
de vrais viviers de biodiversité
et essentielles à l’activité
de pêche, particulièrement
en Outre-mer.
Conséquences :
Les eaux de surface
sont + acides
Si les espèces marines
trinquent, nous allons déguster.
La disparition des coraux et
la modification des écosystèmes
marins va impacter directement
la pêche.
Une baisse des quantités
de poissons est, par exemple,
annoncée dans les prochaines
décennies.
1
2
Le niveau des
eaux augmente
3
50% de la population
mondiale vit en ville.
Ce sera 70% en 2050.
80% de la population
française vit en ville.
En ville, les épisodes de fortes
chaleurs sont particulièrement
intenses : l
’effet d’îlot de chaleur
contribue à élever la température
de 5 à 10 °C, lors des périodes
de canicules.
Les villes
où nous vivons
Les zones urbanisées sont
également plus vulnérables
aux inondations.
En France,
10% du territoire est artificialisé
(42% par l’habitat, 28% par les
infrastructures de transport). 2/3
de ces sols sont imperméabilisés,
accentuant au passage les risques
de ruissellement des
eaux
et d’inondations des zones
habitées.
Les vagues de chaleur plus
fréquentes, plus intenses, plus
longues et sur un territoire
toujours plus étendu ont
de quoi nous préoccuper.
Leur impact sanitaire croît,
car elles se traduisent par
une augmentation du nombre
de recours aux soins d’urgence,
et par une surmortalité
importante.
Les dommages causés par les
inondations pourraient coûter
12X plus cher d’ici la fin du siècle,
passant de 3 milliards €
à 38 milliards €.
Toutes les
activités économiques seront
affectées.
Le GIEC estime entre
0,2 et 2% du PIB mondial le coût
économique d’une hausse
des températures supérieure
à 2°C d’ici 2100.
Au-delà des activités de pêche
et agricoles, les impacts du
réchauffement climatique ont
un coût.
Prenons l’exemple
des inondations et des crues :
Focus sur le tourisme
des plages
en métropole
sont en recul
Seulement 96 domaines
skiables dans les Alpes
françaises bénéficieront
d’un enneigement fiable
d’ici 2050, contre 143
aujourd’hui, dans le cas
d’un réchauffement de 2°C.
coût estimé
des inondations
et orages en
mai et juin 2018
de dégâts assurés
provoqués par
les crues de
janvier 2018
39 297 décès
ont été observés en lien
avec les canicules.
Les côtes marines sont
de plus en plus soumises au
risque d’érosion,
car plus l’eau
se réchauffe, plus elle se dilate,
participant ainsi à l’augmentation
du niveau des eaux. À cela s’ajoute
la fonte des glaces terrestres.
Conséquences :
Les habitations côtières sont
menacées. À Soulac-sur-Mer,
en Nouvelle-Aquitaine, des
travaux d’enrochement ont
été nécessaires pour freiner
le recul du trait de côté et éviter
de nouvelles évacuations
d’habitations comme celle de
l’immeuble « Le Signal » en 2014.
Les littoraux et territoires
ultramarins sont de plus en plus
exposés aux risques climatiques
(inondations, cyclones avec des
submersion marine des côtes,…).
Conséquences :
Les populations sont obligées
de reculer vers l’intérieur
des
terres.
En zone tropicale, la situation
insulaire entraîne une très forte
exposition aux risques :
Mayotte
La Réunion
Guadeloupe
Martinique
Entre 2050 et 2100,
400 000 européens
pourraient avoir à quitter
leur logement
Conséquences :
En Europe, le retrait de la
ligne de côte, sur les côtes
basses et dans les estuaires,
devrait augmenter au cours
du XXI
e
siècle :
Les Pays-Bas, l’Allemagne
et la France seraient
les pays européens les
+ impactés :
80 000
personnes pourraient avoir
à quitter leur logement
en France métropolitaine
1/3
des îles de Polynésie
pourrait disparaître
d’ici 2100
Avec un réchauffement de 1°C,
certaines espèces vivantes
doivent déjà se déplacer de 180
km vers le Nord ou de 150 m en
altitude pour retrouver leurs
conditions de vie.
Les espèces thermophiles
étendent au contraire
leurs zones d’implantation.
Ex :
Le moustique tigre s’est déjà
installé dans 45 départements
français et continue sa
progression vers le Nord.
Les migrations des oiseaux
sont perturbées
:
Les espèces d’oiseaux
migrateurs transsahariens
ont des dates de retours
vers le Nord plus précoces.
1
Nombre d’oies cendrées
qui se sont arrêtées en
France pour hiverner :
2
1968
2011
Les espèces les plus sensibles
à la chaleur migrent vers le Nord,
comme les passereaux, le pouillot
siffleur ou la mésange boréale.
Leur nombre a diminué
sur le territoire de 20 à 80%
sur les 20 dernières années.
Les animaux adaptent
leurs comportements
avec difficulté
+28 000
10
Le réchauffement impacte
la vie terrestre, animale,
végétale, humaine
(bref, tout le monde !)
Les végétaux voient
leurs équilibres
modifiés
Certaines essences migrent
vers le Nord, comme l’Epicéa
qui se raréfie à basse altitude.
Les cycles des végétaux se
transforment : les floraisons et
maturations de fruits sont plus
précoces et les feuillus perdent
leurs feuilles plus tardivement
à l’automne.
La viticulture
La cicadelle, insecte vecteur
d’une maladie de la vigne
auparavant cantonné aux
régions méditerranéennes,
touche désormais les
vignobles de Bourgogne.
L’agriculture
Le maïs et le blé sont très
impactés, le soja et le riz,
dans une moindre mesure.
Plus largement, tous
les aspects de notre vie
sont concernés
La date moyenne des
vendanges a été avancée
de 18 jours sur 30 ans.
Les rendements
Après + de 35 ans de croissance,
les rendements de certaines
plantes stagnent, comme pour
le blé tendre.
Les rendements pourraient
désormais baisser de 2% tous
les 10 ans tout au long du XXIe
siècle avec pour conséquences
une pression sur le prix
des denrées alimentaires
et un risque pour la sécurité
des approvisionnements.
Les récoltes
L’évolution du climat a pour
conséquences de modifier les
calendriers des cultures pour
les semis, d’augmenter les besoins
en irrigation et la variabilité
des rendements d’une année
sur l’autre. Bref, beaucoup
d’incertitudes pèsent sur
nos assiettes !
la récolte des foins
a été avancée de 15
jours en 30 ans.
Dans la vallée de la Saône,
Notre santé
2020
1974
L’économie
On redonne de la place
à la nature en ville.
Végétaliser
permet de réduire de 5 à 6°C la
température, alors on verdit cours
d’école, toits, façades, parkings.
À Paris, la végétalisation des
grandes toitures est désormais
obligatoire et l’agriculture
urbaine encouragée.
On mise sur les éco-quartiers
pour rafraîchir les villes
On profite du plan de relance
en faveur de la rénovation
énergétique des bâtiments
publics.
Autres bonnes
pratiques
Penser les
éco-quartiers
FAIRE, tout
pour ma rénov’
Projet ville
perméable
Exemples de
réalisations
On isole les bâtiments
anciens
On encourage le
développement de bâti
intégrant des solutions
de bioclimatisation et de
ventilation naturelles :
Bellegrade-sur-Valserie
(Ain) profite de la 1
ère
gare
bioclimatique, naturellement
ventilée été comme hiver
grâce à une double coupole.
À Basse-Terre (Guadeloupe),
un immeuble de 1000 m² de
bureaux utilise une technique
de rafraîchissement solaire,
système qui permet
d’économiser chaque année
un tiers de la consommation
d’électricité nécessaire pour
la climatisation.
On définit des zones
inconstructibles pour
empêcher la submersion
marine
comme en Occitanie.
On mène des travaux
d’enrochement pour limiter
l’érosion du littoral
comme à
Soulac, en Nouvelle-Aquitaine.
On met en place des mesures
pour faire face aux épisodes
de sécheresse.
À Lyon,
on récupère l’eau
de pluie.
Parce que les effets du
changement climatique se font
déjà sentir, il faut s’adapter.
C’est-à-dire limiter les effets
préjudiciables sur la nature et les
êtres humains, mais aussi, quand
cela est possible, exploiter ses
effets bénéfiques.
ATTENTION !
Cela ne veut pas
dire qu’il faut renoncer à atténuer
notre impact ! On se répète,
mais l’idéal c’est de combiner :
atténuer & s’adapter.
Tour d’horizon
de ce qui se fait.
On s’informe sur le plan national
d’adaptation au changement
climatique.
Il a pour objectif de
présenter des mesures concrètes
pour préparer la France à faire
face et à tirer parti de nouvelles
conditions climatiques. Adopté
en 2011, il fait de la France un pays
précurseur en la matière.
Il comprend 58 mesures comme
la détection des fuites d’eau dans
les réseaux de distribution ou
la surveillance des insectes
vecteurs de maladies.
En 2018, un nouveau plan
est adopté, articulé autour de
4 priorités : Territorialisation,
Outre-mer, Solutions fondées sur
la nature et Filières économiques
impactées.
Tout comprendre
au plan
d’adaptation
au changement
climatique
À l’échelle nationale
À l’échelle nationale
À l’échelle des territoires
À l’échelle des territoires
On adapte son logement pour
faire face aux épisodes de
canicule sans augmenter
sa consommation d’énergie.
Quelques pratiques peuvent
aider à limiter les effets
de la chaleur sans recourir à la
climatisation : aérer son logement
le matin et le soir et fermer stores
et volets dès que le soleil pointe,
arroser ses plantes le soir, préférer
un ventilateur pour brasser l’air
à un climatiseur, éteindre les
appareils sources de chaleur
ou encore se créer un îlot de
fraicheur avec de la verdure
si c’est possible.
On profite des aides mises
en place pour la rénovation
de son habitat
.
À l’échelle individuelle
À l’échelle individuelle
À l’échelle des territoires
Centre de
ressources
pour l’adaptation
au changement
climatique
S’adapter au
changement
climatique
Guide pour
aménager la ville
avec la nature
20 exemples
de projets
d’aménagement
Guide pour
rafraîchir les
villes
On découvre des ressources
pensées pour tous.
Chaque territoire fait face
à des enjeux qui lui sont propres
(inondations, tempêtes, îlots
de chaleur, sécheresse…)
et les pouvoirs publics et
décideurs économiques
travaillent activement afin
de les rendre plus résilients.
À l’échelle individuelle
On continue à réduire autant que
possible nos émissions de gaz
à effet de serre. Pour cela, on
estime notre impact en quelques
minutes grâce à un simulateur
.
On commence aussi à adapter
notre environnement et nos
habitations.
Si l’utilisation de climatiseur
peut s’avérer indispensable,
comme dans les Ephad ou
les hôpitaux, des solutions
alternatives existent :
Pour un grand nombre de
personnes, l’existence d’un
système de climatisation au sein
d’un bâtiment apparaît comme
un plus. Or, en fonctionnant
à des périodes de l’année où les
centrales nucléaires sont souvent
à l’arrêt pour maintenance, ces
systèmes pourraient amener
la consommation d’électricité
à dépasser les capacités
de production du pays.
À la montagne, on diversifie
l’offre touristique pour faire face
à la diminution de l’enneigement.
Dans les Pyrénées où l’épaisseur
moyenne de la neige pourrait
se réduire de 50% d’ici 2050 et
les glaciers disparaître, on élargit
le champ des activités proposées :
randonnées, VTT, trail…
Chaud dehors,
frais dedans,
le guide
Les territoires
d’outre-mer face
au changement
climatique
On désimperméabilise les sols,
pour éviter les inondations et
préserver les ressources en eau.
Cela facilite l’infiltration de
l’eau et permet de renflouer
les nappes phréatiques.
Comment faire ?
On réduit la vulnérabilité
de son territoire.
L’exiguïté et l’insularité
des territoires et collectivités
d’Outre-mer les rendent plus
vulnérables, en particulier à
l’élévation du niveau de la mer
et aux impacts directs et indirects
des événements extrêmes
(érosion du littoral, inondation et
destruction d’infrastructures
littorales avec risque de pollution,
glissement de terrain, intrusions
salines, etc.).
Pour y faire face,
on s’appuie sur la nature :
On préserve les écosystèmes
protecteurs, comme
les mangovres.
On organise un repli
stratégique des activités vers
des zones moins risquées et
on mène une politique de
contrôle de l’urbanisation.
On évite d’artificialiser ses sols
(terrasse, allée goudronnée…)
pour permettre à l’eau de
s’infiltrer plus facilement
en cas de forte pluie.
On construit en hauteur, si on
est dans une zone à risque.
Face à la hausse
des températures
Face aux risques
de crues, d’inondations,
de submersion
Face au changement
climatique en général
Sources :
Ademe
I
Météo France
I
Centre
de ressources pour l'adaptation
au changement climatique
I
Ministère de la Transition
Ecologique
I
Carbone4
I
CEPRI
I
GIEC
I
Observatoire National
de la biodiversité
I
ONU
Une infographie réalisée par
:
À l’échelle nationale
et des territoires
On renforce la résistance des
forêts
en identifiant des variétés
mieux adaptées à la chaleur
et en variant les espèces pour
une importante variété génétique
comme dans le Parc Naturel
du Haut-Jura.
Il comprend 58 mesures comme
la détection des fuites d’eau dans
les réseaux de distribution ou
la surveillance des insectes
vecteurs de maladies.
Exemples de
bonnes pratiques
Exemples de
bonnes pratiques
À l’échelle individuelle
On s’inspire de bonnes pratiques
mises en place sur le territoire.
À l’échelle des territoires
On supprime le gaspillage d’eau
potable pour préserver les
ressources en eau. Si on a
un jardin ou espace extérieur,
on collecte l’eau de pluie
pour ensuite arroser.
À l’échelle individuelle
Dans les Pyrénées Orientales,
la gestion de la ressource en
eau a été pensée à l’échelle
du département.
À Angoulême, on récupère
les eaux de lavage et de pluie
pour le nettoyage des bus.
Dans le bassin versant
de la Tille (région de Dijon),
l’activité économique a été
impulsée au regard de la
ressource en eau disponible.
Mieux comprendre
les enjeux autour
des ressources
en eau
Mieux comprendre
nos usages de
l’eau à la maison
Face aux risques
d’incendies et de feux
de forêts
Face aux risques
de pénurie d’eau