Nous le constatons toute l’année, le climat est en plein changement. L’influence de l’activité humaine sur sa rapidité est clairement établie. En France métropolitaine, en outre-mer, et partout dans le monde, on en observe les effets. Il suffit de regarder autour de nous, entre les périodes caniculaires de plus en plus fréquentes ou les épisodes de fortes pluies. S'il nous est possible d’agir pour atténuer les impacts négatifs de ces bouleversements, nous devons aussi dès maintenant nous y adapter : territoires, entreprises et citoyens. S’adapter, bien sûr… Mais à quoi ? Et comment ? Faisons le point. ? ? ? ? ? ? Changement climatique, il y a urgence à s’adapter Avant tout, rappelons ce qu’est le changement climatique Les gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’atmosphère et bien utiles à notre vie sur Terre : Sans eux, il ferait en moyenne -15°C ! Seulement, les activités humaines (utilisation de combustibles fossiles, procédés industriels, déforestation, usages d’engrais azotés en agriculture,…) ont fait exploser leurs émissions ! En France ou ailleurs, en mer ou sur terre, tous ces événements climatiques ont et vont avoir de vrais impacts sur notre vie en général. Aucun territoire, aucun être vivant, aucune activité humaine n’est et ne sera épargné par les effets du changement climatique ! Même si, au quotidien, on atténue nos émissions de gaz à effet de serre, leurs effets continueront à se faire sentir sur la durée ! Nous sommes donc tous d’ores et déjà vulnérables. Agir face au changement climatique c’est donc : atténuer & s’adapter. Le réchauffement impacte directement les océans (ceux qui y vivent, ceux qui en vivent) Conséquences, des populations animales se déplacent : 1 L’eau des océansse réchauffe Cabillaud, Aiglefin, Flétan,… migrent plus au Nord. Anchois et Sardines arrivent en Mer du Nord depuis des eaux plus chaudes. 2 Les eaux de surface sont + acides Les océans sont des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils absorbent du CO₂. Dans l’eau de mer, ce dernier se transforme en acide carbonique. Lorsque les quantités de CO₂ absorbées augmentent, l’acidification de l’eau augmente. L’acidification des dernières décennies est plus rapide que lors des 55 derniers millions d’années. 10X Les espèces construisant leur squelette ou coquille avec du carbonate de calcium, comme les coraux ou les huîtres, sont fragilisées. Or, les barrières de coraux sont de vrais viviers de biodiversité et essentielles à l’activité de pêche, particulièrement en Outre-mer. S’adapter, oui, mais à quoi ? Pourquoi nous devons nous adapter au changement climatique ? Jusqu’à 75 m de profondeur Jusqu’à 2000 m de profondeur +0,1°C +0,1°C +0,1°C +0,1°C +0,1°C 1971 2021 1 2 3 4 Si l’on regarde en arrière, on réalise que le climat de la Terre a déjà varié : Maintenant que l’on sait de quoi on parle, on peut s’interroger sur les conséquences directes du changement climatique auxquelles nous devons nous adapter à vitesse grand V. À l’échelle de la vie de la planète, le changement climatique s’inscrit dans un temps long. Sauf que depuis 100 ans, tout s’accélère ! Depuis 1981, chaque nouvelle décennie est plus chaude que la précédente ! (période la plus froide de la dernière ère glaciaire) : Le niveau de l’océan était plus faible de 120 mètres. - 21 000 ans avant J.C environ La température était de 4 à 7°C inférieure à sa valeur actuelle. New-York était sous une couche de glace de 1 à 2 km. - 20 000 ans avant J.C environ Début de la déglaciation (les températures augmentent) qui est très favorable au développement de notre espèce. Au-delà de nos frontières aussi, le changement climatique se fait sentir En France métropolitaine, en Outre-mer, des impacts sont déjà visibles et vont s’accentuer Au cours des 22 000 dernières années, il y a eu moins d’émissions de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote (principaux gaz à effet de serre) ... qu’au cours des 100 dernières années ! Le changement climatique c’est la variation des valeurs moyennes des paramètres météorologiques (précipitations, températures…) mesurées sur de longues périodes et sur des zones géographies vastes. Petit point sémantique Le changement climatique n’est pas nouveau 2011 2021 1981 2021 +0,2°C /décennie +0,2°C +0,2°C +0,2°C +0,2°C +0,2°C Guyane La réunion Guadeloupe Martinique cyclones cyclones Enneigement Enneigement Brest Rennes Nantes Angers Tours Le Havre Paris Orléans Lille Reims Metz Nancy Strasbourg Mulhouse Besançon Dijon Clermont Ferrand Limoges Grenoble Nice Toulon Marseille Montpellier Toulouse Bordeaux Dunkerque NÎMES PYRÉNÉES ALPES JURA VOSGES GARONNE LOIRE RHÔNE LYON SEINE îlot de chaleur îlot de chaleur crues inondations crues inondations submersion submersion sécheresse sécheresse Carte des principaux événements climatiques extrêmes et leurs impacts en 2020 Ouragans Fortes pluies, inondations Glissements de terrain Incendies Vagues de chaleur Impact agricole Sécheresses Colorado, Utah, Wyoming, Californie5,6 millions d'ha brûlésDeath ValleyAugust / 54,4°CFloride, Tempête EtaNovembre / 258 morts, 178 M$ de dégâtsUSA, Caraïbes, Tempête LauraAoût / 70 morts, 10 G$ de dégâtsHonduras, Tempête IotaNovembre / 88 morts, 53 000 ha de cultures détruitesForêt AmazonienneJuillet/Septembre / 2,3 millions d'ha brûlésBrésilMars / Baisse de 35 % des précipitations par rapport à la normale ArgentineAoût/Octobre / 400 000 ha brûlés Ethiopie200 000 ha de cultures détruites 350 000 tonnes de céréales perduesKenyaMai / 285 mortsSomalieBaisse de 15-25 % de production de céréales FranceJuin/Juillet / 1524 mortsEurope, Tempêtes Clara & AlexFévrier et Septembre 30 morts, 6G$ de dégâtsSibérieAvril/Juillet / 9,3 millions d'ha brûlés AfghanistanAoût / 190 mortsIndeJuin/Septembre / 2 700 morts, 6 G$ de dégâts Sri Lanka, Bangladesh, Inde, Tempête AmphanMai / 133 morts, 15 G$ de dégâtsVerkhoyanskJuin / 38°CChineMai/Juillet / 216 morts, 70 M d'habitants affectés, 32 G$ de dégâtsPhilippines, Tempête MolaveSeptembre / 117 morts,645 M$ de dégâtsIndonésieJanvier / 90 morts, 1,15 G$ de dégâtsÎles Fidji & Tonga, Tempêtes Yasa et ZazuDécembre / 600 000 habitants menacés AustralieNovembre /Décembre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 G$ = milliard de dollarsM$ = million de dollarsha = hectare feux de forêt feux de forêt Si les impacts du réchauffement se font déjà sentir, les projections réalisées par les scientifiques indiquent qu’ils vont aller en grandissant. Et cela, même à très courte échéance ! Petit rappel scientifique : l’évolution du réchauffement de la planète est étudiée par le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat). Dans ses rapports, il fait état de 4 scénarios plus ou moins ambitieux en matière d’évolution des concentrations de GES. Tous ces scénarios (même les plus ambitieux -optimistes) convergent pour 2050 et prévoient une hausse des températures ! Il est donc urgent de s’adapter. Si les espèces marines trinquent, nous allons déguster. La disparition des coraux et la modification des écosystèmes marins va impacter directement la pêche. Une baisse des quantités de poissons est, par exemple, annoncée dans les prochaines décennies. Les eaux océaniques se sont réchauffées de 0,1°C /décennie depuis 1971. Le réchauffement des eaux se fait sentir. Conséquences : Zoom sur les épisodes méditerranéens : en raison de sa situation, le bassin méditerranéen a un climat très particulier avec par exemple les épisodes méditerranéens, des pluies intenses qui provoquent des inondations souvent rapides (crues éclairs). Précipitations, crues et inondations Intensification des fortes précipitations dans les régions méditerranéennes : +22 % sur les maximas annuels de cumuls quotidiens. - Baisse des précipitations moyennes au printemps et en été.- Augmentation des débits de précipitations en hiver dans les Alpes et le Sud-Est avec une hausse des risques de crues. Aujourd’hui Et demain ? La hausse des températures se traduit par une diminution du nombre de jours de gel en hiver (-3 ou 4 jours de gel tous les 10 ans à Toulouse). L’enneigement est menacé : l’épaisseur de la neige, son étendue et sa durée diminuent.Exemple : au Col de Porte (1325 m), dans le Massif de la Chartreuse, -40 cm d’enneigement et +1 °C en 30 ans. Variation d’épaisseur en moyenne pour les glaciers en France métropolitaine : -18,8 m. Réduction de l’épaisseur de l’enneigement de 10 à 40% en moyenne montagne.Le manteau neigeux pourrait même disparaître d’ici 2100 si rien n’était fait pour réduire les émissions de GES !   l’Enneigement Aujourd’hui Et demain ? 3 X plus de vagues de chaleur depuis 30 ans (+ 4 à 5 jours > 25°C tous les 10 ans à Toulouse). Elles durent aussi plus longtemps : 1,7 jours jusqu’en 1989 contre 9,4 jours sur la dernière décennie. L’année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée. D’ici 2050, la hausse des températures moyennes pourrait être comprise entre 0,6°C et 1,3°C selon les régions en France métropolitaine. Les jours très chauds (+de 5°C au-dessus des moyennes) pourraient être + nombreux : de 36 aujourd’hui ils pourraient être 70 en 2030 si la croissance des émissions de GES continue au rythme actuel. En Outre-mer, les températures pourraient augmenter de 3,5°C. vague de chaleur Aujourd’hui Et demain ? - Évaporation des sols accentuée par la hausse des températures.- Humidité des sols en baisse sur toutes les régions, principalement entre février et septembre. - Hausse des superficies touchées en France métropolitaine depuis le début du XXIe siècle. = déficit en eau sur une période relativement longue. Elle est de trois types : - Manque de 2 milliards de m3 d’eau si la demande en eau reste stable.- Réduction des débits des cours d’eau de 30 à 60 % en été. sécheresse Aujourd’hui Et demain ? Météorologique : déficit de précipitations. Hydrologique : lacs, rivières, nappes phréatiques présentent des niveaux anormalement bas. Agricole : déficit des eaux dans le sol (entre 1 et 2 m de profondeur) pouvant altérer le bon développement des végétaux. Cyclone 290 km/h : vitesse des vents de l’ouragan Irma (le + puissant enregistré dans l’océan Atlantique) qui a touché les Antilles en septembre 2017. Un cyclone dans les Antilles peut faire reculer un trait de côte de 10 à 20 m. Baisse possible de la fréquence des cyclones tropicaux, mais hausse des vents maximum et des épisodes de pluies liés. Aujourd’hui Et demain ? Depuis 1960 : augmentation des feux de forêts en lien direct avec le réchauffement qui assèche la végétation et réduit l’humidité des sols.En 2003 : 60 000 ha ont brulé. En 2019 : 10 000 ha ont brulé. 50% des forêts métropolitaines soumises à un risque d’incendie élevé. D’ici 2060, l’année 2003 pourrait être la norme en matière de danger de feu de forêts. feux de forêt Aujourd’hui Et demain ? Entre 1902 et 2010, le niveau moyen des mers : + 16 cm. Près de 2 000 km de voies ferrées submergées d’ici la fin du siècle avec une hausse du niveau des mers de 1 m. submersion Aujourd’hui Et demain ?
Avec un réchauffement de 1°C, certaines espèces vivantes doivent déjà se déplacer de 180 km vers le Nord ou de 150 m en altitude pour retrouver leurs conditions de vie. Les végétaux voient leurs équilibres modifiés 3 Le niveau des eaux augmente Les villes où nous vivons 50% de la population mondiale vit en ville. Ce sera 70% en 2050. 80% de la population française vit en ville. En ville, les épisodes de fortes chaleurs sont particulièrement intenses : l’effet d’îlot de chaleur contribue à élever la température de 5 à 10 °C, lors des périodes de canicules. Les espèces thermophiles étendent au contraire leurs zones d’implantation.Ex : Le moustique tigre s’est déjà installé dans 45 départements français et continue sa progression vers le Nord. Le problème ? Ce moustique est vecteur de maladie. Les migrations des oiseaux sont perturbées : Les espèces d’oiseaux migrateurs transsahariens ont des dates de retours vers le Nord plus précoces. 1 Nombre d’oies cendrées qui se sont arrêtées en France pour hiverner : 2 1968 Les espèces les plus sensibles à la chaleur migrent vers le Nord, comme les passereaux, le pouillot siffleur ou la mésange boréale. Leur nombre a diminué sur le territoire de 20 à 80% sur les 20 dernières années. Les côtes marines sont de plus en plus soumises au risque d’érosion, car plus l’eau se réchauffe, plus elle se dilate, participant ainsi à l’augmentation du niveau des eaux. À cela s’ajoute la fonte des glaces terrestres. Les littoraux et territoires ultramarins sont de plus en plus exposés aux risques climatiques (inondations, cyclones avec des submersion marine des côtes,…). Conséquences : Les populations sont obligées de reculer vers l’intérieur des terres. En zone tropicale, la situation insulaire entraîne une très forte exposition aux risques : Conséquences : Les habitations côtières sont menacées. À Soulac, en Nouvelle-Aquitaine, des travaux d’enrochement ont été nécessaires pour freiner le recul du trait de côté et éviter de nouvelles évacuations d’habitations comme celle de l’immeuble « Le Signal » en 2014. Les zones urbanisées sont également plus vulnérables aux inondations. En France, 10% du territoire est artificialisé (42% par l’habitat, 28% par les infrastructures de transport). 2/3 de ces sols sont imperméabilisés, accentuant au passage les risques de ruissellement des eaux et d’inondations des zones Les vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses, plus longues et sur un territoire toujours plus étendu ont de quoi nous préoccuper. Leur impact sanitaire croît, car elles se traduisent par une augmentation du nombre de recours aux soins d’urgence, et par une surmortalité importante. Notre santé Les dommages causés par les inondations pourraient coûter 12X plus cher d’ici la fin du siècle, passant de 3 milliards € à 38 milliards €. Toutes les activités économiques seront affectées. Le GIEC estime entre 0,2 et 2% du PIB mondial le coût économique d’une hausse des températures supérieure à 2°C d’ici 2100. Au-delà des activités de pêche et agricoles, les impacts du réchauffement climatique ont un coût. Prenons l’exemple des inondations et des crues : L’économie Focus sur le tourisme des plages en métropole sont en recul Seulement 96 domaines skiables dans les Alpes françaises bénéficieront d’un enneigement fiable d’ici 2050, contre 143 aujourd’hui, dans le cas d’un réchauffement de 2°C. coût estimé des inondations et orages en mai et juin 2018 de dégâts assurés provoqués par les crues de janvier 2018 39 297décès ont été observés en lien avec les canicules. 2020 1974 Mayotte La Réunion Guadeloupe Martinique Entre 2050 et 2100, 400 000 européens pourraient avoir à quitter leur logement Conséquences : En Europe, le retrait de la ligne de côte, sur les côtes basses et dans les estuaires, devrait augmenter au cours du XXI e siècle : Les Pays-Bas, l’Allemagne et la France seraient les pays européens les + impactés : 80 000 personnes pourraient avoir à quitter leur logement en France métropolitaine 1/3 des îles de Polynésie pourrait disparaître d’ici 2100 Les animaux adaptent leurs comportements avec difficulté Le réchauffement impacte la vie terrestre, animale, végétale, humaine (bref, tout le monde !) 2011 +28 000 10 Plus largement, tous les aspects de notre vie sont concernés Les rendements Après + de 35 ans de croissance, les rendements de certaines plantes stagnent, comme pour le blé tendre L’agricultureLe maïs et le blé sont très impactés, le soja et le riz, dans une moindre mesure. Certaines essences migrent vers le Nord, comme l’Epicéa qui se raréfie à basse altitude. Les cycles des végétaux se transforment : les floraisons et maturations de fruits sont plus précoces et les feuillus perdent leurs feuilles plus tardivement à l’automne. La viticultureLa cicadelle, insecte vecteur d’une maladie de la vigne auparavant cantonné aux régions méditerranéennes, touche désormais les vignobles de Bourgogne. La date moyenne des vendanges a été avancée de 18 jours sur 30 ans. Les rendements Après + de 35 ans de croissance, les rendements de certaines plantes stagnent, comme pour le blé tendre. Les rendements pourraient désormais baisser de 2% tous les 10 ans tout au long du XXIe siècle avec pour conséquences une pression sur le prix des denrées alimentaires et un risque pour la sécurité des approvisionnements. Les récoltes L’évolution du climat a pour conséquences de modifier les calendriers des cultures pour les semis, d’augmenter les besoins en irrigation et la variabilité des rendements d’une année sur l’autre. Bref, beaucoup d’incertitudes pèsent sur nos assiettes ! la récolte des foins a été avancée de 15 jours en 30 ans. Dans la vallée de la Saône,
Parce que les effets du changement climatique se font déjà sentir, il faut s’adapter. C’est-à-dire limiter les effets préjudiciables sur la nature et les êtres humains, mais aussi, quand cela est possible, exploiter ses effets bénéfiques. On continue à réduire autant que possible nos émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, on estime notre impact en quelques minutes grâce à un simulateur.On commence aussi à adapter notre environnement et nos habitations. Si l’utilisation de climatiseur peut s’avérer indispensable, comme dans les Ephad ou les hôpitaux, des solutions alternatives existent : On redonne de la place à la nature en ville. Végétaliser permet de réduire de 5 à 6°C la température, alors on verdit cours d’école, toits, façades, parkings. À Paris, la végétalisation des grandes toitures est désormais obligatoire et l’agriculture urbaine encouragée. À la montagne, on diversifie l’offre touristique  pour faire face à la diminution de l’enneigement.Dans les Pyrénées où l’épaisseur moyenne de la neige pourrait se réduire de 50% d’ici 2050 et les glaciers disparaître, on élargit le champ des activités proposées : randonnées, VTT, trail… On désimperméabilise les sols, pour éviter les inondations et préserver les ressources en eau. Cela facilite l’infiltration de l’eau et permet de renflouer les nappes phréatiques. On mise sur les éco-quartiers pour rafraîchir les villes On profite du plan de relance en faveurde la rénovationénergétique desbâtiments publics. Pour un grand nombre de personnes, l’existence d’un système de climatisation au sein d’un bâtiment apparaît comme un plus. Or, en fonctionnant à des périodes de l’année où les centrales nucléaires sont souvent à l’arrêt pour maintenance, ces systèmes pourraient amener la consommation d’électricité à dépasser les capacités de production du pays. On adapte son logement pour faire face aux épisodes de canicule sans augmenter sa consommation d’énergie.Quelques pratiques peuvent aider à limiter les effets de la chaleur sans recourir à la climatisation : aérer son logement le matin et le soir et fermer stores et volets dès que le soleil pointe, arroser ses plantes le soir, préférer un ventilateur pour brasser l’air à un climatiseur, éteindre les appareils sources de chaleur ou encore se créer un îlot de fraicheur avec de la verdure si c’est possible. On profite des aides mises en place pour la rénovation de son habitat. On découvre des ressources pensées pour tous. Chaque territoire fait face à des enjeux qui lui sont propres (inondations, tempêtes, îlots de chaleur, sécheresse…) et les pouvoirs publics et décideurs économiques travaillent activement afin de les rendre plus résilients. On s’informe sur le plan national d’adaptation au changement climatique. Il a pour objectif de présenter des mesures concrètes pour préparer la France à faire face et à tirer parti de nouvelles conditions climatiques. Adopté en 2011, il fait de la France un pays précurseur en la matière. Il comprend 58 mesures comme la détection des fuites d’eau dans les réseaux de distribution ou la surveillance des insectes vecteurs de maladies. En 2018, un nouveau plan est adopté, articulé autour de 4 priorités : Territorialisation, Outre-mer, Solutions fondées sur la nature et Filières économiques impactées. Tout comprendre au plan d’adaptation au changement climatique Tout comprendre au plan d’adaptation au changement climatique À l’échelle nationale À l’échelle nationale À l’échelle des territoires À l’échelle des territoires À l’échelle des territoires À l’échelle individuelle À l’échelle individuelle À l’échelle individuelle Penser les éco-quartiers Penser les éco-quartiers Guide pour aménager la ville avec la nature Guide pour aménager la ville avec la nature Guide pour rafraîchir les villes Guide pour rafraîchir les villes Chaud dehors, frais dedans, le guide Chaud dehors, frais dedans, le guide FAIRE, tout pour ma rénov’ FAIRE, tout pour ma rénov’ 20 exemples de projets d’aménagement 20 exemples de projets d’aménagement S’adapter au changement climatique S’adapter au changement climatique Autres bonnes pratiques Autres bonnes pratiques Penser les éco-quartiers Penser les éco-quartiers Comment faire ? Comment faire ? Exemples de réalisations Exemples de réalisations On réduit la vulnérabilité de son territoire. L’exiguïté et l’insularité des territoires et collectivités d’Outre-mer les rendent plus vulnérables, en particulier à l’élévation du niveau de la mer et aux impacts directs et indirects des événements extrêmes (érosion du littoral, inondation et destruction d’infrastructures littorales avec risque de pollution, glissement de terrain, intrusions salines, etc.). Les territoires d’outre-mer face au changement climatique Les territoires d’outre-mer face au changement climatique ATTENTION ! Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à atténuer notre impact ! On se répète, mais l’idéal c’est de combiner : atténuer & s’adapter. Tour d’horizon de ce qui se fait. Face aux risques de crues, d’inondations, de submersion On préserve les écosystèmes protecteurs, comme les mangovres. On organise un repli stratégique des activités vers des zones moins risquées et on mène une politique de contrôle de l’urbanisation. Pour y faire face, on s’appuie sur la nature : Face à la hausse des températures Face au changement climatique en général Exemples de bonnes pratiques Exemples de bonnes pratiques On renforce la résistance des forêts en identifiant des variétés mieux adaptées à la chaleur et en variant les espèces pour une importante variété génétique comme dans le Parc Naturel du Haut-Jura. À l’échelle nationale et des territoires Face aux risques d’incendies et de feux de forêts On débroussaille, pour faire face aux risques accrus d’incendies. C’est même obligatoire pour tous les propriétaires de forêts. À l’échelle individuelle Centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique Centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique On isole les bâtiments anciens On encourage le développement de bâti intégrant des solutions de bioclimatisation et de ventilation naturelles : Bellegrade-sur-Valserie (Ain) profite de la 1 ère  gare bioclimatique, naturellement ventilée été comme hiver grâce à une double coupole. À Basse-Terre (Guadeloupe), un immeuble de 1000 m² de bureaux utilise une technique de rafraîchissement solaire, système qui permet d’économiser chaque année un tiers de la consommation d’électricité nécessaire pour la climatisation. On évite d’artificialiser ses sols (terrasse, allée goudronnée…) pour permettre à l’eau de s’infiltrer plus facilement en cas de forte pluie. On construit en hauteur, si on est dans une zone à risque. Face aux risques de pénurie d’eau On supprime le gaspillage d’eau potable pour préserver les ressources en eau. Si on a un jardin ou espace extérieur, on collecte l’eau de pluie pour ensuite arroser. À l’échelle individuelle Mieux comprendre les enjeux autour des ressources en eau Mieux comprendre les enjeux autour des ressources en eau Mieux comprendre nos usages de l’eau à la maison Mieux comprendre nos usages de l’eau à la maison Sources :Ademe I Météo France I Centre de ressources pour l'adaptation au changement climatique I Ministère de la Transition Ecologique I Carbone4 I CEPRI I GIEC I Observatoire National de la biodiversité I ONU Une infographie réalisée par: À l’échelle des territoires On s’inspire de bonnes pratiques mises en place sur le territoire. Exemples de bonnes pratiques Exemples de bonnes pratiques Dans les Pyrénées Orientales, la gestion de la ressource en eau a été pensée à l’échelle du département. À Angoulême, on récupère les eaux de lavage et de pluie pour le nettoyage des bus. Dans le bassin versant de la Tille (région de Dijon), l’activité économique a été impulsée au regard de la ressource en eau disponible. Projet ville perméable Projet ville perméable On définit des zones inconstructibles pour empêcher la submersion marine comme en Occitanie. On mène des travaux d’enrochement pour limiter l’érosion du littoral comme à Soulac, en Nouvelle-Aquitaine. On met en place des mesures pour faire face aux épisodes de sécheresse. À Lyon, on récupère l’eau de pluie.
Changement climatique, il y a urgence à s’adapter Nous le constatons toute l’année, le climat est en plein changement. L’influence de l’activité humaine sur sa rapidité est clairement établie. En France métropolitaine, en outre-mer, et partout dans le monde, on en observe les effets. Il suffit de regarder autour de nous, entre les périodes caniculaires de plus en plus fréquentes ou les épisodes de fortes pluies. S'il nous est possible d’agir pour atténuer les impacts négatifs de ces bouleversements, nous devons aussi dès maintenant nous y adapter : territoires, entreprises et citoyens. S’adapter, bien sûr… Mais à quoi ? Et comment ? Faisons le point. ? ? Avant tout, rappelons ce qu’est le changement climatique Sans eux, il ferait en moyenne -15°C ! Petit point sémantique Les gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’atmosphère et bien utiles à notre vie sur Terre : Seulement, les activités humaines (utilisation de combustibles fossiles, procédés industriels, déforestation, usages d’engrais azotés en agriculture,…) ont fait exploser leurs émissions ! Au cours des 22 000 dernières années, il y a eu moins d’émissions de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote (principaux gaz à effet de serre) ... qu’au cours des 100 dernières années ! 2021 2011 Le changement climatique c’est la variation des valeurs moyennes des paramètres météorologiques (précipitations, températures…) mesurées sur de longues périodes et sur des zones géographies vastes. Si l’on regarde en arrière, on réalise que le climat de la Terre a déjà varié : Maintenant que l’on sait de quoi on parle, on peut s’interroger sur les conséquences directes du changement climatique auxquelles nous devons nous adapter à vitesse grand V. (période la plus froide de la dernière ère glaciaire) : Le niveau de l’océan était plus faible de 120 mètres. - 21 000 ans avant J.C environ La température était de 4 à 7°C inférieure à sa valeur actuelle. New-York était sous une couche de glace de 1 à 2 km. - 20 000 ans avant J.C environ Début de la déglaciation (les températures augmentent) qui est très favorable au développement de notre espèce. Le changement climatique n’est pas nouveau 1981 2021 +0,2°C /décennie +0,2°C +0,2°C +0,2°C +0,2°C +0,2°C À l’échelle de la vie de la planète, le changement climatique s’inscrit dans un temps long. Sauf que depuis 100 ans, tout s’accélère ! Depuis 1981, chaque nouvelle décennie est plus chaude que la précédente ! S’adapter, oui, mais à quoi ? Au-delà de nos frontières aussi, le changement climatique se fait sentir Carte des principaux événements climatiques extrêmes et leurs impacts en 2020 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Ouragans Fortes pluies, inondations Glissements de terrain Incendies Colorado, Utah, Wyoming, Californie5,6 millions d'ha brûlésDeath ValleyAugust / 54,4°CFloride, Tempête EtaNovembre / 258 morts, 178 M$ de dégâtsUSA, Caraïbes, Tempête LauraAoût / 70 morts, 10 G$ de dégâtsHonduras, Tempête IotaNovembre / 88 morts, 53 000 ha de cultures détruitesForêt AmazonienneJuillet/Septembre / 2,3 millions d'ha brûlésBrésilMars / Baisse de 35 % des précipitations par rapport à la normale ArgentineAoût/Octobre / 400 000 ha brûlés Ethiopie200 000 ha de cultures détruites 350 000 tonnes de céréales perduesKenyaMai / 285 mortsSomalieBaisse de 15-25 % de production de céréales FranceJuin/Juillet / 1524 mortsEurope, Tempêtes Clara & AlexFévrier et Septembre 30 morts, 6G$ de dégâtsSibérieAvril/Juillet / 9,3 millions d'ha brûlés AfghanistanAoût / 190 mortsIndeJuin/Septembre / 2 700 morts, 6 G$ de dégâts Sri Lanka, Bangladesh, Inde, Tempête AmphanMai / 133 morts, 15 G$ de dégâtsVerkhoyanskJuin / 38°CChineMai/Juillet / 216 morts, 70 M d'habitants affectés, 32 G$ de dégâtsPhilippines, Tempête MolaveSeptembre / 117 morts, 645 M$ de dégâtsIndonésieJanvier / 90 morts, 1,15 G$ de dégâtsÎles Fidji & Tonga, Tempêtes Yasa et ZazuDécembre / 600 000 habitants menacés AustralieNovembre /Décembre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Vagues de chaleur Sécheresses Impact agricole Petit rappel scientifique : l’évolution du réchauffement de la planète est étudiée par le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat). Dans ses rapports, il fait état de 4 scénarios plus ou moins ambitieux en matière d’évolution des concentrations de GES. Tous ces scénarios (même les plus ambitieux-optimistes) convergent pour 2050 et prévoient une hausse des températures ! Il est donc urgent de s’adapter. Si les impacts du réchauffement se font déjà sentir, les projections réalisées par les scientifiques indiquent qu’ils vont aller en grandissant. Et cela, même à très courte échéance ! Enneigement îlot de chaleur cyclones sécheresse crues inondations submersion feux de forêt Guyane La réunion Guadeloupe Martinique 10 6 PYRÉNÉES 9 20 23 18 15 7 21 En France ou ailleurs, en mer ou sur terre, tous ces événements climatiques ont et vont avoir de vrais impacts sur notre vie en général. Aucun territoire, aucun être vivant, aucune activité humaine n’est et ne sera épargné par les effets du changement climatique ! Même si, au quotidien, on atténue nos émissions de gaz à effet de serre, leurs effets continueront à se faire sentir sur la durée ! Nous sommes donc tous d’ores et déjà vulnérables. Agir face au changement climatique c’est donc : atténuer & s’adapter. Le réchauffement impacte directement les océans (ceux qui y vivent, ceux qui en vivent) G$ = milliard de dollarsM$ = million de dollarsha = hectare Même si, au quotidien, on atténue nos émissions de gaz à effet de serre, leurs effets continueront à se faire sentir sur la durée ! Nous sommes donc tous d’ores et déjà vulnérables. Agir face au changement climatique c’est donc : atténuer & s’adapter. BrestRennesNantesAngersToursBordeauxLimogesToulouseMontpellierLe HavreDunkerqueLilleParisOrléans Clermont FerrandNîmesMarseilleReimsDijonLyonGrenobleToulonMetzNancyStrasbourgMulhouse BesançonNice 1 2 1 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 2 3 4 5 GARONNE LOIRE RHÔNE SEINE 8 11 12 14 13 16 17 22 28 24 JURA VOSGES 25 26 27 19 ALPES Pourquoi nous devonsnous adapter au changement climatique ? Zoom sur les épisodes méditerranéens : en raison de sa situation, le bassin méditerranéen a un climat très particulier avec par exemple les épisodes méditerranéens, des pluies intenses qui provoquent des inondations souvent rapides (crues éclairs). Précipitations, crues et inondations Intensification des fortes précipitations dans les régions méditerranéennes : +22 % sur les maximas annuels de cumuls quotidiens. - Baisse des précipitations moyennes au printemps et en été.- Augmentation des débits de précipitations en hiver dans les Alpes et le Sud-Est avec une hausse des risques de crues. Aujourd’hui Et demain ? La hausse des températures se traduit par une diminution du nombre de jours de gel en hiver (-3 ou 4 jours de gel tous les 10 ans à Toulouse). L’enneigement est menacé : l’épaisseur de la neige, son étendue et sa durée diminuent.Exemple : au Col de Porte (1325 m), dans le Massif de la Chartreuse, -40 cm d’enneigement et +1 °C en 30 ans. Variation d’épaisseur en moyenne pour les glaciers en France métropolitaine : -18,8 m. Réduction de l’épaisseur de l’enneigement de 10 à 40% en moyenne montagne.Le manteau neigeux pourrait même disparaître d’ici 2100 si rien n’était fait pour réduire les émissions de GES !   l’Enneigement Aujourd’hui Et demain ? 3 X plus de vagues de chaleur depuis 30 ans (+ 4 à 5 jours > 25°C tous les 10 ans à Toulouse). Elles durent aussi plus longtemps : 1,7 jours jusqu’en 1989 contre 9,4 jours sur la dernière décennie. L’année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée. D’ici 2050, la hausse des températures moyennes pourrait être comprise entre 0,6°C et 1,3°C selon les régions en France métropolitaine. Les jours très chauds (+de 5°C au-dessus des moyennes) pourraient être + nombreux : de 36 aujourd’hui ils pourraient être 70 en 2030 si la croissance des émissions de GES continue au rythme actuel. En Outre-mer, les températures pourraient augmenter de 3,5°C. vague de chaleur Aujourd’hui Et demain ? - Évaporation des sols accentuée par la hausse des températures.- Humidité des sols en baisse sur toutes les régions, principalement entre février et septembre. - Hausse des superficies touchées en France métropolitaine depuis le début du XXIe siècle. = déficit en eau sur une période relativement longue. Elle est de trois types : - Manque de 2 milliards de m3 d’eau si la demande en eau reste stable.- Réduction des débits des cours d’eau de 30 à 60 % en été. sécheresse Aujourd’hui Et demain ? Météorologique : déficit de précipitations. Hydrologique : lacs, rivières, nappes phréatiques présentent des niveaux anormalement bas. Agricole : déficit des eaux dans le sol (entre 1 et 2 m de profondeur) pouvant altérer le bon développement des végétaux. Cyclone 290 km/h : vitesse des vents de l’ouragan Irma (le + puissant enregistré dans l’océan Atlantique) qui a touché les Antilles en septembre 2017. Un cyclone dans les Antilles peut faire reculer un trait de côte de 10 à 20 m. Baisse possible de la fréquence des cyclones tropicaux, mais hausse des vents maximum et des épisodes de pluies liés. Aujourd’hui Et demain ? Depuis 1960 : augmentation des feux de forêts en lien direct avec le réchauffement qui assèche la végétation et réduit l’humidité des sols.En 2003 : 60 000 ha ont brulé. En 2019 : 10 000 ha ont brulé. 50% des forêts métropolitaines soumises à un risque d’incendie élevé. D’ici 2060, l’année 2003 pourrait être la norme en matière de danger de feu de forêts. feux de forêt Aujourd’hui Et demain ? Entre 1902 et 2010, le niveau moyen des mers : + 16 cm. Près de 2 000 km de voies ferrées submergées d’ici la fin du siècle avec une hausse du niveau des mers de 1 m. submersion Aujourd’hui Et demain ?
Conséquences, des populations animales se déplacent : L’eau des océansse réchauffe Cabillaud, Aiglefin, Flétan,… migrent plus au Nord. Anchois et Sardines arrivent en Mer du Nord depuis des eaux plus chaudes. Jusqu’à 75 m de profondeur Jusqu’à 2000 m de profondeur +0,1°C +0,1°C +0,1°C +0,1°C +0,1°C 1971 2021 Les eaux océaniques se sont réchauffées de 0,1°C /décennie depuis 1971. Le réchauffement des eaux se fait sentir. Les océans sont des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils absorbent du CO₂. Dans l’eau de mer, ce dernier se transforme en acide carbonique. Lorsque les quantités de CO₂ absorbées augmentent, l’acidification de l’eau augmente. L’acidification des dernières décennies est plus rapide que lors des 55 derniers millions d’années. 10X Les espèces construisant leur squelette ou coquille avec du carbonate de calcium, comme les coraux ou les huîtres, sont fragilisées. Or, les barrières de coraux sont de vrais viviers de biodiversité et essentielles à l’activité de pêche, particulièrement en Outre-mer. Conséquences : Les eaux de surface sont + acides Si les espèces marines trinquent, nous allons déguster. La disparition des coraux et la modification des écosystèmes marins va impacter directement la pêche. Une baisse des quantités de poissons est, par exemple, annoncée dans les prochaines décennies. 1 2 Le niveau des eaux augmente 3 50% de la population mondiale vit en ville. Ce sera 70% en 2050. 80% de la population française vit en ville. En ville, les épisodes de fortes chaleurs sont particulièrement intenses : l’effet d’îlot de chaleur contribue à élever la températurede 5 à 10 °C, lors des périodesde canicules. Les villes où nous vivons Les zones urbanisées sont également plus vulnérables aux inondations. En France, 10% du territoire est artificialisé (42% par l’habitat, 28% par les infrastructures de transport). 2/3 de ces sols sont imperméabilisés, accentuant au passage les risques de ruissellement des eaux et d’inondations des zones habitées. Les vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses, plus longues et sur un territoire toujours plus étendu ont de quoi nous préoccuper. Leur impact sanitaire croît, car elles se traduisent par une augmentation du nombre de recours aux soins d’urgence, et par une surmortalité importante. Les dommages causés par les inondations pourraient coûter 12X plus cher d’ici la fin du siècle, passant de 3 milliards €  à 38 milliards €. Toutes les activités économiques seront affectées. Le GIEC estime entre 0,2 et 2% du PIB mondial le coût économique d’une hausse des températures supérieure à 2°C d’ici 2100. Au-delà des activités de pêche et agricoles, les impacts du réchauffement climatique ont un coût. Prenons l’exemple des inondations et des crues : Focus sur le tourisme des plages en métropole sont en recul Seulement 96 domaines skiables dans les Alpes françaises bénéficieront d’un enneigement fiable d’ici 2050, contre 143 aujourd’hui, dans le cas d’un réchauffement de 2°C. coût estimé des inondations et orages en mai et juin 2018 de dégâts assurés provoqués par les crues de janvier 2018 39 297 décèsont été observés en lien avec les canicules. Les côtes marines sont de plus en plus soumises au risque d’érosion, car plus l’eau se réchauffe, plus elle se dilate, participant ainsi à l’augmentation du niveau des eaux. À cela s’ajoutela fonte des glaces terrestres. Conséquences : Les habitations côtières sont menacées. À Soulac-sur-Mer, en Nouvelle-Aquitaine, des travaux d’enrochement ont été nécessaires pour freiner le recul du trait de côté et éviter de nouvelles évacuations d’habitations comme celle de l’immeuble « Le Signal » en 2014. Les littoraux et territoires ultramarins sont de plus en plus exposés aux risques climatiques (inondations, cyclones avec des submersion marine des côtes,…). Conséquences : Les populations sont obligées de reculer vers l’intérieur des terres. En zone tropicale, la situation insulaire entraîne une très forte exposition aux risques : Mayotte La Réunion Guadeloupe Martinique Entre 2050 et 2100, 400 000 européens pourraient avoir à quitter leur logement Conséquences : En Europe, le retrait de la ligne de côte, sur les côtes basses et dans les estuaires, devrait augmenter au cours du XXI e siècle : Les Pays-Bas, l’Allemagne et la France seraient les pays européens les + impactés : 80 000 personnes pourraient avoir à quitter leur logement en France métropolitaine 1/3 des îles de Polynésie pourrait disparaître d’ici 2100 Avec un réchauffement de 1°C, certaines espèces vivantes doivent déjà se déplacer de 180 km vers le Nord ou de 150 m en altitude pour retrouver leurs conditions de vie. Les espèces thermophiles étendent au contraire leurs zones d’implantation.Ex : Le moustique tigre s’est déjà installé dans 45 départements français et continue sa progression vers le Nord. Les migrations des oiseaux sont perturbées : Les espèces d’oiseaux migrateurs transsahariens ont des dates de retours vers le Nord plus précoces. 1 Nombre d’oies cendrées qui se sont arrêtées en France pour hiverner : 2 1968 2011 Les espèces les plus sensibles à la chaleur migrent vers le Nord, comme les passereaux, le pouillot siffleur ou la mésange boréale. Leur nombre a diminué sur le territoire de 20 à 80% sur les 20 dernières années. Les animaux adaptent leurs comportements avec difficulté +28 000 10 Le réchauffement impacte la vie terrestre, animale, végétale, humaine (bref, tout le monde !) Les végétaux voient leurs équilibres modifiés Certaines essences migrent vers le Nord, comme l’Epicéa qui se raréfie à basse altitude. Les cycles des végétaux se transforment : les floraisons et maturations de fruits sont plus précoces et les feuillus perdent leurs feuilles plus tardivement à l’automne. La viticultureLa cicadelle, insecte vecteur d’une maladie de la vigne auparavant cantonné aux régions méditerranéennes, touche désormais les vignobles de Bourgogne. L’agricultureLe maïs et le blé sont très impactés, le soja et le riz, dans une moindre mesure. Plus largement, tous les aspects de notre vie sont concernés La date moyenne des vendanges a été avancée de 18 jours sur 30 ans. Les rendements Après + de 35 ans de croissance, les rendements de certaines plantes stagnent, comme pour le blé tendre. Les rendements pourraient désormais baisser de 2% tous les 10 ans tout au long du XXIe siècle avec pour conséquences une pression sur le prix des denrées alimentaires et un risque pour la sécurité des approvisionnements. Les récoltes L’évolution du climat a pour conséquences de modifier les calendriers des cultures pour les semis, d’augmenter les besoins en irrigation et la variabilité des rendements d’une année sur l’autre. Bref, beaucoup d’incertitudes pèsent sur nos assiettes ! la récolte des foins a été avancée de 15 jours en 30 ans. Dans la vallée de la Saône, Notre santé 2020 1974 L’économie
On redonne de la place à la nature en ville. Végétaliser permet de réduire de 5 à 6°C la température, alors on verdit cours d’école, toits, façades, parkings. À Paris, la végétalisation des grandes toitures est désormais obligatoire et l’agriculture urbaine encouragée. On mise sur les éco-quartiers pour rafraîchir les villes On profite du plan de relance en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments publics. Autres bonnes pratiques Penser les éco-quartiers FAIRE, tout pour ma rénov’ Projet ville perméable Exemples de réalisations On isole les bâtiments anciens On encourage le développement de bâti intégrant des solutions de bioclimatisation et de ventilation naturelles : Bellegrade-sur-Valserie (Ain) profite de la 1 ère  gare bioclimatique, naturellement ventilée été comme hiver grâce à une double coupole. À Basse-Terre (Guadeloupe), un immeuble de 1000 m² de bureaux utilise une technique de rafraîchissement solaire, système qui permet d’économiser chaque année un tiers de la consommation d’électricité nécessaire pour la climatisation. On définit des zones inconstructibles pour empêcher la submersion marine comme en Occitanie. On mène des travaux d’enrochement pour limiter l’érosion du littoral comme à Soulac, en Nouvelle-Aquitaine. On met en place des mesures pour faire face aux épisodes de sécheresse. À Lyon, on récupère l’eau de pluie. Parce que les effets du changement climatique se font déjà sentir, il faut s’adapter. C’est-à-dire limiter les effets préjudiciables sur la nature et les êtres humains, mais aussi, quand cela est possible, exploiter ses effets bénéfiques. ATTENTION ! Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à atténuer notre impact ! On se répète, mais l’idéal c’est de combiner : atténuer & s’adapter. Tour d’horizon de ce qui se fait. On s’informe sur le plan national d’adaptation au changement climatique. Il a pour objectif de présenter des mesures concrètes pour préparer la France à faire face et à tirer parti de nouvelles conditions climatiques. Adopté en 2011, il fait de la France un pays précurseur en la matière. Il comprend 58 mesures comme la détection des fuites d’eau dans les réseaux de distribution ou la surveillance des insectes vecteurs de maladies. En 2018, un nouveau plan est adopté, articulé autour de 4 priorités : Territorialisation, Outre-mer, Solutions fondées sur la nature et Filières économiques impactées. Tout comprendre au plan d’adaptation au changement climatique À l’échelle nationale À l’échelle nationale À l’échelle des territoires À l’échelle des territoires On adapte son logement pour faire face aux épisodes de canicule sans augmentersa consommation d’énergie.Quelques pratiques peuventaider à limiter les effets de la chaleur sans recourir à la climatisation : aérer son logement le matin et le soir et fermer stores et volets dès que le soleil pointe, arroser ses plantes le soir, préférerun ventilateur pour brasser l’airà un climatiseur, éteindre lesappareils sources de chaleur ou encore se créer un îlot de fraicheur avec de la verdure si c’est possible. On profite des aides mises en place pour la rénovation de son habitat. À l’échelle individuelle À l’échelle individuelle À l’échelle des territoires Centre de ressources pour l’adaptation au changement climatique S’adapter au changement climatique Guide pour aménager la ville avec la nature 20 exemples de projets d’aménagement Guide pourrafraîchir les villes On découvre des ressources pensées pour tous. Chaque territoire fait face à des enjeux qui lui sont propres (inondations, tempêtes, îlots de chaleur, sécheresse…) et les pouvoirs publics et décideurs économiques travaillent activement afin de les rendre plus résilients. À l’échelle individuelle On continue à réduire autant que possible nos émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, on estime notre impact en quelques minutes grâce à un simulateur.On commence aussi à adapter notre environnement et nos habitations. Si l’utilisation de climatiseur peut s’avérer indispensable, comme dans les Ephad ou les hôpitaux, des solutions alternatives existent : Pour un grand nombre de personnes, l’existence d’un système de climatisation au sein d’un bâtiment apparaît comme un plus. Or, en fonctionnant à des périodes de l’année où les centrales nucléaires sont souvent à l’arrêt pour maintenance, ces systèmes pourraient amener la consommation d’électricité à dépasser les capacités de production du pays. À la montagne, on diversifie l’offre touristique pour faire face à la diminution de l’enneigement.Dans les Pyrénées où l’épaisseur moyenne de la neige pourrait se réduire de 50% d’ici 2050 et les glaciers disparaître, on élargit le champ des activités proposées : randonnées, VTT, trail… Chaud dehors, frais dedans, le guide Les territoires d’outre-mer face au changement climatique On désimperméabilise les sols, pour éviter les inondations et préserver les ressources en eau. Cela facilite l’infiltration de l’eau et permet de renflouer les nappes phréatiques. Comment faire ? On réduit la vulnérabilité de son territoire. L’exiguïté et l’insularité des territoires et collectivités d’Outre-mer les rendent plus vulnérables, en particulier à l’élévation du niveau de la mer et aux impacts directs et indirects des événements extrêmes (érosion du littoral, inondation et destruction d’infrastructures littorales avec risque de pollution, glissement de terrain, intrusions salines, etc.). Pour y faire face, on s’appuie sur la nature : On préserve les écosystèmes protecteurs, comme les mangovres. On organise un repli stratégique des activités vers des zones moins risquées et on mène une politique de contrôle de l’urbanisation. On évite d’artificialiser ses sols (terrasse, allée goudronnée…) pour permettre à l’eau de s’infiltrer plus facilement en cas de forte pluie. On construit en hauteur, si on est dans une zone à risque. Face à la hausse des températures Face aux risques de crues, d’inondations, de submersion Face au changement climatique en général
Sources :Ademe I Météo France I Centre de ressources pour l'adaptation au changement climatique I Ministère de la Transition Ecologique I Carbone4 I CEPRI I GIEC I Observatoire National de la biodiversité I ONU Une infographie réalisée par: À l’échelle nationale et des territoires On renforce la résistance des forêts en identifiant des variétés mieux adaptées à la chaleur et en variant les espèces pour une importante variété génétique comme dans le Parc Naturel du Haut-Jura. Il comprend 58 mesures comme la détection des fuites d’eau dans les réseaux de distribution ou la surveillance des insectes vecteurs de maladies. Exemples de bonnes pratiques Exemples de bonnes pratiques À l’échelle individuelle On s’inspire de bonnes pratiques mises en place sur le territoire. À l’échelle des territoires On supprime le gaspillage d’eau potable pour préserver les ressources en eau. Si on a un jardin ou espace extérieur, on collecte l’eau de pluie pour ensuite arroser. À l’échelle individuelle Dans les Pyrénées Orientales, la gestion de la ressource en eau a été pensée à l’échelle du département. À Angoulême, on récupère les eaux de lavage et de pluie pour le nettoyage des bus. Dans le bassin versant de la Tille (région de Dijon), l’activité économique a été impulsée au regard de la ressource en eau disponible. Mieux comprendre les enjeux autour des ressources en eau Mieux comprendre nos usages de l’eau à la maison Face aux risques d’incendies et de feux de forêts Face aux risques de pénurie d’eau