1970
Attention,
ressources naturelles
sous haute tension !
Cette année, la crise
sanitaire planétaire liée
au coronavirus a obligé
l’humanité à ralentir,
à moins se déplacer
et moins consommer.
L’impact est tel que
le jour du dépassement,
c’est-à-dire le jour où
la Terre a consommé
toutes les ressources
naturelles qu'elle peut
produire en un an,
connaît un recul inédit
de 24 jours.
Résultat :
c’est la première
fois depuis
que
notre utilisation
des ressources
naturelles diminue !
En 50 ans de modèle économique
fondé sur la croissance et la
consommation de masse, cela
ne s’était…
jamais produit.
1970
2020
Cette réduction de notre empreinte
écologique est imposée et non voulue,
et comme elle ne s’accompagne pas d’un
changement systémique de nos modes de
production et de consommation, elle ne
va pas durer.
Nos besoins dépassent toujours
le volume de ressources que la
planète peut régénérer.
Alors, comment préserver nos ressources
avant qu’elles n’arrivent à bout de souffle ?
On fait le point sur la situation pour
trouver des solutions !
Si l’exploitation des ressources
naturelles a longtemps été synonyme
de développement et de progrès, cette
logique se retourne maintenant contre
nous et les générations futures.
Nous sommes totalement accros
aux ressources naturelles
L’exploitation des ressources naturelles est au fondement
de nos modes de vie et de notre activité économique.
C’est à partir d’elles que nous produisons tous les biens
et équipements nécessaires pour :
Se nourrir
Faire
fonctionner
Se chauffer
Se loger
Se déplacer
À partir de la révolution
industrielle, la pression sur
les ressources naturelles
explose !
1850
Le point de départ
La révolution industrielle marque un vrai tournant dans nos
modes de vie :
dès lors l’exploitation des ressources naturelles
devient massive.
Les premières alertes… vite étouffées
Alors que des voix commencent à s’élever pour alerter sur les limites
de ce modèle,
l’exploitation des ressources s’accélère.
La découverte de nouvelles ressources comme le charbon, le pétrole,
le gaz et les innovations techniques pour les extraire et les exploiter
massivement à faible coût propulsent la civilisation dans un stade de
développement inédit pour la planète.
La population mondiale va
croître dans une mesure inégalée et nos modes de vie vont
devenir de plus en plus sophistiqués et gourmands
en ressources naturelles.
Ce modèle économique, qui prévaut toujours
aujourd’hui, est principalement linéaire
À partir de
1970
Dans
les années
En 1972, une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of
Technologies est la première à souligner les limites de la croissance :
c’est le rapport Meadows. Il attire l'attention sur le caractère fini des
ressources naturelles que recèle la Terre. Contrairement à ce que l’on
imaginait, l'eau douce, la forêt, la biodiversité, les combustibles
fossiles n’existent ni en quantité illimitée ni ne se renouvellent à
l’infini. La croissance exponentielle que nous connaissons depuis la
révolution industrielle ne peut pas se prolonger indéfiniment.
le 22 août 2020
le 29 juillet 2019
VS
1
2
1,6
En 2020, il faudra
tout de même
l'équivalent de
planète pour
assouvir les besoins
de l'humanité.
L’eau douce :
non seulement elle est indispensable
à la survie humaine mais elle est
employée dans l’agriculture et dans
la fabrication de la plupart de nos
objets. Elle produit aussi de l’énergie
hydraulique qui permet de générer
de l’électricité.
Les poissons et autres
espèces vivantes marines :
les ressources halieutiques sont
indispensables à notre sécurité
alimentaire.
Les sols, la végétation, les forêts :
nous exploitons les sols et la biomasse pour
nous nourrir et construire nos habitats. Nous
utilisons le bois des forêts pour nos habitations,
nos meubles, fabriquer du papier et du carton.
Les hydrocarbures :
Le pétrole, le charbon et le gaz
naturel sont brûlés pour produire de
l’énergie ou transformés en produits
chimiques et matières plastiques.
Les minerais et métaux :
le sable, les roches, le granulat sont
utilisés dans le secteur du bâtiment et
des travaux publics. Les métaux sont
utilisés dans de très nombreux objets
comme nos appareils électroniques.
Parmi ces
ressources,
on distingue :
Les ressources dites renouvelables
comme l’eau, l’halieutique, les sols
et la biomasse.
Leur abondance semble infinie, mais nous
les exploitons dans une telle (dé)mesure,
que la machine se détraque. Nous pêchons
plus de poissons qu’ils ne se reproduisent,
nous abattons plus d’arbres qu’il n’en
pousse, nous dégradons les sols plus vite
qu’ils ne se réparent, nous polluons l’eau
douce plus vite qu’elle ne se constitue.
Les ressources non renouvelables
comme les minerais, les métaux
et les hydrocarbures.
L’exploitation de ces ressources a explosé
à partir du XX
ème
et nos économies en sont
dépendantes.
Problème :
elles mettent des
milliards d’années à se constituer, et à ce
rythme elles pourraient s’épuiser en
quelques décennies à peine.
Ces ressources naturelles nous
rendent d’innombrables services au
quotidien alors forcément, on leur
en demande beaucoup. Trop ?
250
Milliards de tonnes
Tonnes/habitants
225
200
175
150
125
100
75
50
25
25
20
15
10
5
0
0
1900
1904
1908
1912
1916
1920
1924
1928
1932
1936
1940
1944
1948
1952
1956
1960
1964
1968
1972
1976
1980
1984
1988
1992
1996
2000
2004
2008
2012
2016
2020
2024
2028
2032
2036
2040
2044
2048
Extraction mondiale
de matières premières
depuis 1900 et projections
2015-2050 à croissance
constante
Source :
Krausmann Fridolin et al., 2018.
Traitements :
SDES, 2019
Minéraux non métalliques
Minéraux métalliques
Combustibles fossiles
Biomasse
Tonnes/habitants
Mais
comment
en sommes-nous
arrivés là ?
En agriculture, l'invention
du tracteur motorisé et des
engrais chimiques fabriqués
à partir du pétrole permettent
de nourrir une population
toujours plus nombreuse.
Le niveau de vie
des humains s’améliore
et le consumérisme de
masse s’impose dans
les pays développés.
Covid19
Jamais ce jour, calculé par
Global Footprint Network
,
n'était survenu aussi tard dans l'année depuis 2005.
Si l’on peut se réjouir, deux problèmes demeurent :
Cette année, il aura lieu :
L’extraction
des ressources
a été
1900
2015
X15
6
Mds
de tonnes
27
Mds
de tonnes
90
Mds
environ
de tonnes
1900
1970
2015
10
50
100
Selon le Groupe
international d’experts
sur les ressources (GIER)
l’extraction mondiale
de matières premières
est passée de :
nos appareils
électriques et
électroniques
les ressources naturelles sont extraites en continu et en quantité
croissante pour produire des biens et services. Elles sont ensuite
consommées puis jetées en fin d'usage.
L’exploitation du
pétrole, du gaz et
du charbon favorise
le boom de l’industrie
et des transports.
Où en sommes-nous avec
nos ressources aujourd’hui ?
Ce n’est rien de dire que
l’humain entretient une relation
compliquée avec les ressources
Elles sont inégalement
réparties à travers
le monde.
problème
1
er
Elles sont aussi
inégalement
consommées.
problème
2
ème
Leur extraction et
utilisation génèrent
une pollution sans
précédent.
problème
3
ème
Elles font l’objet de
crises et de conflits
à travers le monde.
problème
4
ème
problème
1
er
Les ressources naturelles sont
inégalement réparties à travers
le monde et de nombreuses
menaces pèsent sur elles.
Aujourd’hui
Pourtant, à partir
des années 70,
le phénomène
s’accélère
et continue
d’augmenter.
Jusqu’alors, ce modèle était
considéré comme un progrès :
Entre-temps, le développement
d’une économie mondialisée
et la financiarisation accrue des
ressources a approfondi notre
interdépendance entre pays.
Des accords internationaux
comme l’accord de Paris sont
âprement négociés sans que
tous les partenaires autour de
la table ne jouent le jeu.
Le consumérisme de
masse devient la norme
à l’échelle mondiale.
Une transition difficile
Bien que collectivement conscients et
responsables du problème, nous peinons
à infléchir notre modèle économique.
depuis 1970,
doublé
le produit intérieur
brut mondial, principal
indicateur de croissance
économique a
1970
2020
X2
entraînant d’immenses progrès et aidant des milliards
de personnes à sortir de la pauvreté : 1 milliard de personnes
sont sorties de l’extrême pauvreté depuis les années 90
(moins de 1,90$ / jour) dont 800 millions en Chine.
Il consomme
aujourd'hui
environ
de l'électricité
produite
mondiale.
10%
La révolution numérique qui
a rendu la globalisation possible
devient un nouveau secteur
gourmand en énergie et métaux
stratégiques donc en ressources.
92MDS
de tonnes
220MDS
de tonnes
Si l’on poursuit la tendance pré-crise du
coronavirus, le prélèvement des ressources
naturelles pourrait atteindre près de 220
milliards de tonnes en 2050,
2X
la masse
actuelle.
soit
plus de
Tant et si bien qu’au cours des 50 dernières années,
nous n’avons pas connu une seule fois une longue période de
stabilisation ou un déclin de la demande mondiale de matières.
Seule une pandémie mondiale aura marqué un coup d’arrêt
brutal à cette machine.
Pour repartir de plus belle ?
L’extraction annuelle
de matières au niveau
mondial a
27MDS
de tonnes
92MDS
de tonnes
TRIPLÉ
Menu
L’eau douce
facilement accessible
ne représente que
Attention à la pollution
Les ressources mondiales en eau douce
sont de plus en plus polluées par les déchets
organiques, les pathogènes, les fertilisants et
les pesticides, les métaux lourds et les
polluants émergents.
Les populations des zones tropicales en danger
Les changements climatiques et l’augmentation des événements extrêmes
qu’ils provoquent (tempêtes, inondations, sécheresses), aggraveront la
situation des pays en situation de « stress hydrique » et détérioreront aussi
celle des régions actuellement bien pourvues en ressources en eau.
Aujourd’hui, 1,1 milliard de personnes n’ont déjà pas accès à l’eau potable.
Envie de vous plonger
dans les remous de l’eau
douce ?
Lisez notre
infographie SUR L’eau
infographie SUR L’eau
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER DU
NORD
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Brésil :
Niobium
90%
Bolivie :
Lithium
Ressources
en eau douce
par État
(m3/hab/an)
40 000
1 700
Stress
Pénurie
10 000
1 000
2 500
1920
2020
X4
On a de plus
en plus soif
Au cours des 100
dernières années,
la population mondiale
a été multipliée par
plus de
X6
et l’utilisation
mondiale
d’eau par
Bien qu’elle se renouvelle, on commence à
comprendre que
la croissance démographique
et les activités humaines réduisent sa
disponibilité dans certaines parties du monde
et en dégradent la qualité par la pollution.
1%
de l’eau disponible
sur Terre.
20%
10%
Besoins
domestiques
de l’ensemble de
la consommation
70%
L’agriculture est le
secteur le plus
consommateur d’eau,
il représente à lui seul
Industrie
Vous vous posez des questions sur les
poissons ? Découvrez l’infographie
Qu’est-ce qu’on fait ?! pour faire le
point sur la surpêche.
800m
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin
Plus de
de personnes dans
le monde dépendent
de la pêche pour leur
alimentation.
Une assiette de
la mer bien garnie :
En 60 ans, notre
consommation de
produits de la mer
a été
Trop de prises accidentelles
Certains navires utilisent des engins de pêche
qui ne font pas vraiment dans la dentelle. Souvent les
pêcheurs remontent dans leurs filets d’autres espèces
non voulues : des petits poissons de faible valeur, mais
aussi des juvéniles d’espèces surexploitées et des
animaux menacés d’extinction comme les tortues
de mer, les requins et les raies.
La pêche artisanale en danger
Les ressources halieutiques sont accaparées par des
acteurs économiques puissants et mondialisés au
détriment de millions de pêcheurs artisanaux qui
dépendent de cette ressource pour vivre et nourrir
leur communauté locale.
de tonnes
de poissons sont
jetées en mer
chaque année.
1960
10m
9kg
Ainsi,
Durabilité et pêche
Zone soumise à la
surpêche
Milieux où les
ressources halieutiques
sont abondantes
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER DU
NORD
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Cependant, ces 50 dernières années,
nous avons pêché de manière intensive
ce qui aboutit à l’effondrement de
plusieurs stocks de poissons, la destruction
des écosystèmes et menace la sécurité
alimentaire de nombreuses personnes.
X2,3
20,5Kg
2017
33,1%
sont surexploités
sont exploités à leur
niveau maximum
durable
59,7%
sont exploités à leur
niveau maximum
durable
59,7%
des stocks
mondiaux
de poissons
sauvages
Sur
93%
Des stocks de poissons
exploités à un rythme
insoutenable
poisson est pêché
illégalement.
1/5
figurent comme espèces menacées
ou vulnérables sur la liste rouge de
l’UICN (Union internationale pour la
conservation de la nature).
le cabillaud de l’Atlantique
l’aiglefin
le thon rouge
la raie
Le déclin des espèces marines
De nombreuses espèces communes
sont menacées d’extinction.
Un cadre de vie menacé
Les moyens d’existence et la sécurité
alimentaire de nombreux ruraux pauvres
dans le monde dépendent de la vitalité
des forêts et des arbres.
espèces animales
et végétales disparaissent
du fait de la déforestation
La biodiversité en danger :
les forêts hébergent
près de
27
000
80%
Certaines parties de la forêt amazonienne sont également
exploitées à des fins d’extraction minière ou gazière. En Asie
du Sud-Est, la déforestation liée à la culture du palmier à
huile et du cacaoyer progresse depuis les années 2000.
de la couverture
forestière mondiale
originelle a été
abattue ou dégradée.
80%
de la biodiversité
terrestre.
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER DU
NORD
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Des milieux arides menacés
par la désertification
L’agriculture,
1ère cause de
déforestation :
27%
de la déforestation
est liée aux activités
agricoles, minières
et, plus largement
industrielles.
Ces arbres abattus ne sont
pas destinés à repousser
8
000 KM
2
Au Brésil,
de forêt ont disparu rien qu’en 2016,
1120 448
terrains de football
pour faire pousser du soja
afin de nourrir les bovins.
250M
de personnes vivent
dans des zones de
forêt ou de savane.
Des milieux forestiers tropicaux
menacés par la déforestation
Des milieux désertiques
ÉTATS-UNIS
Désert Mojave
Andes
Désert
de Namibie
Sahel
Sahara
Maghreb
Désert
arabique
Désert
d’Iran
Désert
de Gobi
Grand désert
de Victoria
INDE
CHINE
Désert
de Thar
AMAZONIE
Au cours des
30 dernières
années,
Il y a quatre siècles,
66%
des terres
étaient
recouvertes
de forêt
contre
seulement
31%
actuellement
ce qui représente environ
4,06 milliards d'hectares
(dont 1,11 milliard
d'hectares de forêt
primaire).
siècle
XXI
ème
siècle
XVII
ème
Des sols privés de protection
les forêts participent au renouvellement des sols,
leur disparition provoque de l’érosion et représente
un rempart en moins contre les glissements de
terrain, les chutes de pierres, les inondations,
les avalanches, etc.
Des poumons de moins
en moins verts :
des émissions de gaz à effet
de serre dues aux activités
humaines proviennent de la
dégradation des forêts»
car les arbres et les plantes
ne peuvent plus absorber le
CO2 par photosynthèse.
20%
«on estime que
Envie d’en savoir plus sur le sort
réservé aux forêts ? Découvrez
l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?!
sur les enjeux de la déforestation.
pour aller plus loin
pour aller plus loin
Ces dix
dernières années,
le Bangladesh a
l'Éthiopie
et
le Soudan
Autre source d’inquiétude :
« les polluants émergents »
comme
les métaux lourds, les composés
pharmaceutiques, les perturbateurs
endocriniens, les hormones, les
polluants biologiques et plastiques,
sont désormais utilisés dans presque
tous les secteurs industriels et sont
présents dans les sols sous forme de
débris ou d'éléments chimiques.
Les sols dégradés à cause
des activités humaines :
Les sols se dégradent sous l’effet de :
Allié contre
le changement climatique
Entre 1 500 et 2 400 milliards de tonnes
de carbone sont stockées dans la matière
organique enfouie dans le sol partout dans
le monde.
Indispensables à notre
alimentation et notre habitat,
les sols sont le support de
nombreuses activités humaines
qui, en retour, ne cessent
de les fragiliser :
Découvrez l’infographie
Qu’est-ce qu’on fait ?!
sur le rôle de nos sols.
OCÉAN
ATLANTIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
MER DU
NORD
Sols très dégradés
Sols moyennement
dégradés
Terre sans
végétation
Sols stables
des sols mondiaux
sont ainsi dégradés.
60%
X6
X10
X4
son utilisation de
pesticides,
des sols
agricoles
sont pollués.
19%
En Chine,
1910
2020
70%
En accueillant
les nids de
des abeilles sauvages
solitaires, les sols participent
à la pollinisation des plantes
à fleurs sauvages et des
cultures.
pour aller plus loin
pour aller plus loin
l’imperméabilisation
due aux constructions
humaines
,
l’érosion
accentuée
par la déforestation
par exemple
,
la surexploitation
liée à l’agriculture
intensive
et enfin la pollution
causée par les activités
minières, industrielles,
de gestion des déchets,
les pesticides, les
engrais utilisés dans
l'agriculture.
Sanctuaire de la
biodiversité sous terre
25%
Les sols abritent
plus de
des espèces animales
et végétales connues.
2
3X
plus que dans
l’atmosphère.
Soit
à
La préservation des sols riches en
carbone (zones humides, forêts, prairies
permanentes…) et l'accroissement des
teneurs en matières organiques dans les sols
agricoles représentent donc un véritable enjeu
dans la lutte contre le changement climatique.
1970
Les métaux, ressources minérales
naturelles non renouvelables, sont à la
base de notre civilisation industrielle.
La croissance
annuelle de
de l’utilisation des minerais
métalliques depuis 1970 reflète
l’importance des métaux dans la
construction, les infrastructures,
la fabrication et les biens
de consommation.
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER DU
NORD
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Algérie
Libye
Irak
Iran
Inde
% part mondiale
dans la production
du minerai
Une dépendance économique aux métaux
Notre mode de développement tiré par les nouvelles technologies est dépendant de
métaux tels que le sodium, le phosphore, le cuivre, l’indium qui sont présents dans de
nombreux objets du quotidien comme les smartphones, les écrans, et toutes sortes de
circuits imprimés. D’autres métaux stratégiques, inégalement répartis dans le monde,
extrêmement coûteux et difficiles à extraire sont utilisés dans quasiment tous nos
appareils électroniques : lithium, cobalt, dysprosium, platine, palladium…
Une source de conflit
Les gisements de minéraux et minerais ne sont pas répartis de
manière uniforme sur la planète et les pays détenteurs de ces
ressources suscitent toutes les convoitises.
Certains se servent de cet avantage stratégique pour renforcer
leur position économique comme l’Australie et la Chine,
d’autres pays comme la République démocratique du Congo
voient leurs ressources exploitées au mépris du respect de
l’environnement et des populations locales.
ans
10
0
Platine
ans
Indium
Zinc
Argent
Hafnium
(utilisé dans
le nucléaire et
les électrodes)
20
ans
30
ans
15
ans
10
ans
5-10
ans
20-30
ans
15-20
ans
Un épuisement imminent
Si la demande continue d’augmenter,
avec
les réserves actuelles,
on estime
qu’il reste environ
2,7%
Problème
Comme ces ressources fossiles mettent des
milliards d’années à se constituer, il y a fort à parier
que nous les aurons épuisées rapidement si nous ne
changeons pas de mode de consommation.
infographie SUR LES terres rares
infographie SUR LES terres rares
Découvrez la face cachée des terres
rares à travers cette infographie
40
000
enfants travailleraient
ainsi dans les mines de
cobalt de la RDC.
Afrique du Sud :
Iridium 85%
Platine 70%
Rhodium 83%
Ruthénium 93%
Chine
Antimoine 87%
Gallium 73%
Germanium
Graphite 69%
Indium 57%
Magnésium 87%
Tungstène 84%
Terres rares 95%
Australie
Uranium 40%
Nickel 37%
Plomb 26%
Zinc 18%
Russie
Platine 46%
Rwanda
Tantale
RDC
Cobalt
64%
Brésil
Niobium 90%
Bolivie
Lithium
États-Unis
Béryllium 90%
France
Hafnium 43%
En raison des difficultés de récupération
des métaux, le recyclage ne pourra jamais
compenser les besoins actuels et futurs.
Une ressource qui nous file entre les doigts
Bien que présent en grande quantité sur la planète, seule une petite
proportion de sable est exploitable à des fins industrielles. Le sable
du désert est trop fin pour s’agréger et fabriquer du béton.
1
Chaque année,
de tonnes de sable et de
gravier sont extraites
pour construire en
grande majorité des
routes, des bâtiments
ou du verre.
Les usages du sable sont de plus en plus variés, puisqu'ils
concernent même le secteur de la cosmétique, le
traitement de l’eau potable ou la construction de
microprocesseurs et de panneaux photovoltaïques.
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER DU
NORD
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Espagne
Maroc
1900
infographie SUR le sable
infographie SUR le sable
Une extraction qui provoque de
gros dégâts environnementaux
Comme les carrières de sable s’épuisent,
on se tourne vers les mers et les océans
pour s’approvisionner. Conséquences :
La mafia du sable
En Inde, au Cambodge, au Sénégal, en Chine, les réglementations
pour protéger les plages et les côtes des extractions de sable sont toutes
contournées. Des mafias se sont organisées pour fournir le précieux
matériau à travers le monde. Le sable se trouve aujourd’hui au cœur d’un
vaste trafic clandestin entraînant la corruption des administrations, des
guerres de territoires, l’exploitation des travailleurs,
et les dégradations environnementales
Envie de creuser les enjeux
liés au sable ? Faites le point à
travers cette infographie.
L'érosion des côtes
s’accélère (75 et 90% des
plages du monde reculent)
nous exposant au vent et
aux risques d’inondations.
L’eau de mer s’infiltre
plus facilement dans les
terres côtières, celles-ci
se salinisent et deviennent
impropres à l’agriculture.
Dans les lieux exploités,
la faune et la flore marine
sont directement
Nigéria
Dubai
Singapour
Sahara
Namibie
Kalahari
Atakama
Grand bassin
Mojave
Patagonie
Gobi
Takla
Makan
Karakoum
Nufub
Rub Al-Kahei
Thar
Sahel
Lout
Steppe
Kazhake
Grand désert
de sable Simspon
Victoria
2
ème
Le sable
est la
ressource
naturelle la
plus utilisée
après l’eau.
40
50M
à
Or, la demande de sable dans le monde
a explosé : la Chine a consommé autant
de sable ces 4 dernières années que les
États-Unis en un siècle !
1900
2020
2020
2016
Chine
États-Unis
3
Parmi les
principales
ressources
Milieux arides et semi-arides
(sable impropre à la construction)
Boom immobilier et projet
pharaonique récent
Fonds marins
Plages
pour aller plus loin
pour aller plus loin
Le décalage abyssal
s’explique par les revenus
des habitants
Seulement, les besoins augmentent dans les pays en développement,
tandis que la demande ne fléchit pas dans les pays riches :
Alors que la consommation augmente dans les pays à revenu intermédiaire,
les pays à revenu élevé continuent quant à eux de délocaliser une production
exigeant beaucoup de ressources. Comment soutenir le développement
économique et humain des pays moins riches sans mettre en péril la planète
? Il va falloir se creuser la tête pour trouver une solution.
Globalement, l’extraction
et le traitement des ressources
naturelles sont responsables de :
La grande majorité des produits que nous consommons ne
sont pas produits à partir de ressources extraites sur notre
territoire. La pollution ainsi générée en dehors du territoire
de consommation échappe aux inventaires d’émissions
officiels des pays consommateurs des produits finaux.
du stress hydrique
et de la dégradation
des sols à travers le
monde
d’environ la moitié
des émissions de gaz
à effet de serre.
+ de 90%
de la perte de
biodiversité
Aujourd’hui encore, les pays
consommateurs polluent indirectement
à des milliers de km de chez eux sans
que cela ne soit pris en compte :
En revanche, si nous
adoptions le mode de
consommation des
Indiens, les ressources
ne subiraient pas une
telle pression.
6
2,5
planètes si
nous vivions
tous comme
des Américains
du Nord,
si tout le
monde vivait
comme les
Français.
Dans les pays occidentaux, les modes
de consommation sont très gourmands
en ressources naturelles. Tant et si bien
qu’il faudrait
que celui qui vit
dans un pays à revenu
intermédiaire
60%
de plus
Un citoyen moyen qui vit
dans un pays à revenu
élevé consomme
que celui qui vit
dans un pays à revenu
faible
Elles sont inégalement
réparties à travers
le monde.
problème
1
er
Elles sont aussi
inégalement
consommées.
problème
2
ème
Leur extraction et
utilisation génèrent
une pollution sans
précédent.
problème
3
ème
Elles font l’objet de
crises et de conflits
à travers le monde.
problème
4
ème
2000
2010
2000
2010
Ainsi, la France a
officiellement réduit ses
émissions de CO2 de
7%
15%
Or, si l’on ajoute à ce chiffre les émissions
incorporées dans les produits que nous
importons pour satisfaire notre
consommation,
la France a en réalité
augmenté ses émissions CO2 de
pour aller plus loin
pour aller plus loin
Énergies renouvelables
VS fossiles ! On refait
le point.
Sous forme de carbone fossile, les hydrocarbures (principalement charbon,
pétrole et gaz) constituent une ressource essentielle pour notre économie
depuis la révolution industrielle, puisqu’ils constituent son énergie donc son
moteur.
En contrepartie, leur extraction et utilisation constituent une très
grande source de gaz à effet de serre.
Un épuisement imminent
Les réserves énergétiques de la planète
ne sont pas inépuisables, au rythme de
consommation actuel, elles vont arriver
à épuisement d'ici :
Le poids lourd de la pollution
La combustion des hydrocarbures présente le gros
inconvénient de générer du CO2 et donc de contribuer
au réchauffement climatique. Les compagnies
pétrolières et gazières sont des poids lourds du
réchauffement climatique.
Ce chiffre englobe leur activité au sens large,
depuis l'extraction des hydrocarbures jusqu'à
leur consommation par le client final, sous
forme de carburant, de gaz pour le
chauffage, d'électricité générée à partir
de gaz ou encore de plastique.
ans
50
0
pétrole
ans
gaz
charbon
uranium
100
ans
54
ans
63
ans
112
ans
100
ans
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER DU
NORD
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
Canada
Golfe
de Guinée
Indonésie
ASIE
PACIFIQUE
Foyers
importants de
production de
pétrole, gaz et
charbon :
Foyers majeurs
20% de la production ou
des réserves mondiales
Pétrole
Gaz
Pays où la production
de charbon est importante
(plus de 200 Mt en 2005)
Grands foyers de production
au moins 5% de la production
ou des réserves mondiales
35%
Elles sont
responsables de
des émissions de gaz à
effet de serre comme le
CO2 et le méthane.
Elles sont inégalement
réparties à travers
le monde.
problème
1
er
Elles sont aussi
inégalement
consommées.
problème
2
ème
Leur extraction et
utilisation génèrent
une pollution sans
précédent.
problème
3
ème
Elles font l’objet de
crises et de conflits
à travers le monde.
problème
4
ème
Un citoyen moyen qui vit
dans un pays à revenu
élevé consomme
États-Unis
AMÉRIQUE
DU NORD
AMÉRIQUE
CENTRALE
ET DU SUD
Mexique
Venezuela
Afrique
du sud
Algérie
Libye
Allemagne
Irak
Iran
Afrique
Europe
MOYEN
ORIENT
Australie
Malaisie
Russie
Chine
Inde
80%
La source principale
de notre énergie :
La production d’énergies
fossiles (charbon, gaz,
pétrole) représente encore
aujourd'hui plus de
de la production
totale d’énergie
primaire dans le
monde
plus élevée que celle
des pays aux revenus
les moins élevés.
10X
La consommation de
ressources naturelles des
pays les plus riches est
0,7
À cause de ce système de comptabilisation biaisé, l’équilibre
mondial des émissions de gaz à effet de serre n’est pas
représenté correctement et pèse sur les pays émergents :
leurs émissions CO2 sont gonflées par la production de
biens manufacturés sur leur territoire mais destinés à être
exportés et consommés dans les pays riches.
Ces dernières années les conflits violents sont souvent
alimentés par l’exploitation des ressources naturelles,
qu’il s’agisse de ressources « de grande valeur » comme le
bois, les diamants, l’or, les minéraux et le pétrole, ou de
ressources rares comme les terres fertiles et l’eau.
Il faut ajouter à ces tensions existantes causées
par la pauvreté et/ou la mauvaise gestion des ressources, celles
causées par les changements climatiques considérés comme un
« multiplicateur de menaces ». Le Conseil de sécurité de l’ONU
alerte sur ce point :
« Il ne faut pas attendre qu’un conflit
éclate pour œuvrer à instaurer et
pérenniser la paix, il faut s’y atteler
bien avant, par la prévention des
conflits et l’élimination de leurs
causes profondes. »
Afrique
du sud
Conflits entre clans,
milices, ou entre des
groupes rebelles et les
forces gouvernementales
Algérie
Congo
Égypte
Soudan
Révoltes,
protestations au sein
de la population
Violences à
l’encontre des civils
Elles sont inégalement
réparties à travers
le monde.
problème
1
er
Elles sont aussi
inégalement
consommées.
problème
2
ème
Leur extraction et
utilisation génèrent
une pollution sans
précédent.
problème
3
ème
Elles font l’objet de
crises et de conflits
à travers le monde.
problème
4
ème
1997
2013
X4
Par exemple,
en Afrique les conflits
liés aux ressources se
sont multipliés par
plus de
António Guterres,
Secrétaire général des Nations Unies,
lors du Forum de Paris sur la Paix en 2019.
D’après le Programme
des Nations Unies pour
l’environnement,
au moins
40%
des conflits interétatiques
ayant eu lieu au cours de
ces 60 dernières années,
ont un lien avec les
ressources naturelles.
(pour les ressources identifiées).
13X
de plus
L’exploitation des ressources naturelles est au cœur de notre
conception actuelle du « progrès ». Il faut extraire toujours plus pour
produire et consommer davantage, c’est le moteur de la croissance.
Or, on le sait aujourd’hui, une croissance infinie dans une planète aux
ressources limitées n’est tout simplement pas viable.
Le défi consiste donc à répondre aux besoins de tous dans
la mesure des moyens de notre planète. Pour y parvenir, les
pouvoirs publics, les entreprises, la société civile et les
citoyens vont devoir redéfinir ce que l’on entend par « progrès
» et faire preuve d’inventivité pour transformer les choix, les
modes de vie et les comportements des individus.
Voici plusieurs pistes
complémentaires pour
y parvenir :
Parce que nous partageons ces ressources et les conséquences
de leur exploitation à l’échelle planétaire, il semble logique
d’agir ensemble pour en assurer la meilleure gestion possible.
À la fin des années 60, alors que le monde industrialisé connaît une explosion
démographique, l’écologue Garret Hardin observe les signes avant-coureurs
de l’épuisement des ressources. Il partage sa vision plutôt pessimiste
à travers un essai influent publié en 1968 dans la revue Science. Il s’intitule
La tragédie des communs :
L’une des raisons du succès de la tragédie des communs tient à la
conclusion binaire d’Hardin : pour lui, seul le contrôle des biens communs
par l’intervention étatique ou leur privatisation permet leur préservation.
Avec l’essor du néolibéralisme, la tragédie des communs va être rapidement
simplifiée sous la forme d’un plaidoyer pour la seule propriété privée.
À l’inverse d’Hardin, la politologue Elinor Ostrom montre qu’il existe un autre
mode de gouvernance des ressources que la propriété exclusive privée ou
publique. Dans son ouvrage majeur La Gouvernance des biens communs : pour
une nouvelle approche des ressources naturelles, publié en 1990, E.Ostrom
montre que de nombreuses ressources, en général renouvelables, peuvent être
gérées avec efficacité localement par des communautés restreintes, diverses,
qui élaborent des règles collectives pour éviter leur effondrement.
Pour changer le monde, il faut parfois changer de point de vue.
C’est l’avis de nombreux économistes qui dénoncent les limites du Produit
Intérieur Brut comme boussole quasi unique et uniforme à travers le monde
pour construire les décisions politiques et économiques.
Centré sur l’économie, ne prenant en considération que les activités
marchandes, le PIB ne reflète que partiellement la situation d’un pays,
et écarte des domaines essentiels comme
la qualité de vie ou le développement durable.
D’autres indicateurs mesurant l’impact carbone,
le bien-être, le niveau de diplôme, l’accès à la santé,
les inégalités de richesses pourraient être pris en
compte pour prendre le pouls réel de nos sociétés.
les économistes Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Jean-Paul Fitoussi établissent
un Rapport sur la mesure des performances économiques et du progrès social dans
lequel ils proposent plusieurs indicateurs pour mieux prendre en compte le défi
du changement climatique comme :
L'empreinte carbone soit
les émissions de CO2 liées
à la demande finale nationale
La part des énergies renouvelables
dans la consommation d'énergie
primaire puis finale avec leur
décomposition (bois,
hydroélectricité…).
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose
au gouvernement 10 indicateurs complémentaires pour « prendre en
compte toutes les dimensions du développement, tant économiques,
sociales qu’environnementales » parmi lesquels :
Bien que ces indicateurs peinent encore à occuper le débat et à véritablement
guider les politiques publiques et économiques, certains pays s’emparent du sujet
comme le Bouthan avec son indice du Bonheur National Brut, ou plus récemment
comme la Nouvelle Zélande avec la création d’un budget « bien-être » :
À l’échelle mondiale, l’ONU milite pour la coopération et les échanges afin d’assurer
une concurrence équitable au sein du commerce international. L’institution affirme
que les échanges et le partage d’expériences peuvent aider les pays à surmonter les
obstacles et à compenser l’inégalité des charges, des responsabilités et des capacités.
Surtout, elle alerte «
en l’absence de mesures concertées et urgentes, la croissance
rapide et l’utilisation inefficace des ressources naturelles continueront d’exercer
des pressions insoutenables sur l’environnement.
»
En France, l’AFD (Agence française de développement) soutient
le mouvement des communs à travers les multiples projets
et initiatives qu’elle accompagne à travers le monde.
Ces réflexions donnent naissance à tout un courant de pensée qui met en
lumière la diversité foisonnante de régimes de propriété commune. Les
communautés prennent en compte le contexte local pour établir des règles
ad hoc de gouvernance et de gestion des ressources. Les pouvoirs publics
ne sont pas absents : il existe de multiples voies par lesquelles les communs
s’articulent avec l’action publique.
C’est bien beau, mais comment
y parvenir ? Plusieurs penseurs se
sont penchés sur la question :
Sur la scène diplomatique, que se passe-t-il ?
On gère les ressources comme
des biens communs :
On change d’indicateurs
de performance
Garrett Hardin,
La tragédie des communs
,
1968.
Elinor Ostrom,
La Gouvernance des biens
communs : pour une nouvelle
approche des ressources
naturelles
, 1990.
« Imaginez un pâturage ouvert à tous… Chaque homme est
coincé dans un système qui le pousse à augmenter la taille
de son troupeau sans limite, dans un monde qui est limité.
La destination vers laquelle chaque homme se hâte est la ruine,
chacun poursuivant son propre intérêt dans une société qui
croit à la liberté des biens communs ».
Elle sera la
première femme
à recevoir le prix
Nobel d’économie
en 2009 !
Hardin vs Ostrom
Hardin vs Ostrom
Envie d’en savoir plus ?
les communs
les communs
En savoir plus :
lire le rapport
lire le rapport
En savoir plus :
Budget bien-être 2020 de la Nouvelle Zélande
Budget bien-être 2020 de la Nouvelle Zélande
En savoir plus :
Découvrir les 10 indicateurs clefs proposés
Découvrir les 10 indicateurs clefs proposés
Cliquez ici pour :
2009
En
2015
En
Au-delà des concepts, des choix très concrets d’organisation
économique peuvent être engagés pour garantir une utilisation
efficace des ressources, réduire les impacts environnementaux
et protéger les humains.
On extrait les ressources
naturelles au risque de
les dégrader et de les épuiser.
On fabrique des biens, on les
transporte et on les distribue
à travers le monde en générant
un grand volume de gaz
à effet de serre.
On jette de plus en plus.
Il y a trop de déchets à
gérer ce qui provoque la
pollution des océans, des
cours d’eau, et des sols.
Aujourd’hui, nous fonctionnons
globalement suivant un modèle
linéaire qui pose de nombreux
problèmes à chaque étape :
On passe du linéaire
au circulaire
On consomme des biens à la
durée de vie de plus en plus
en courte ce qui nous pousse
à en consommer davantage.
Elle implique tous les acteurs de
la société (citoyens, collectivités
locales, administrations,
entreprises, associations).
Elle fonctionne sur
la base de nouvelles
pratiques
du côté
des producteurs :
Utilisation mutualisée et
raisonnable des ressources
par les acteurs économiques
du territoire.
Les déchets doivent être
réduits à leur strict minimum et
recyclés
pour être transformés
en nouvelles matières premières
à réintroduire dans la chaîne de
production à la place de
nouvelles ressources naturelles.
Du côté des consommateurs,
cela implique de repenser notre
façon de consommer, on vous
en dit plus tout de suite.
Écoconception
des produits
pour limiter leurs impacts
sur l’environnement tout
au long de leur cycle de vie.
Économie fondée sur
l’usage des biens
plutôt
que sur les biens
eux-mêmes.
Pourtant, une nouvelle façon de produire
et de consommer permettrait de mettre en
place un modèle plus écologique, solidaire
et équitable.
C’est l’économie circulaire :
Offre des acteurs
économiques
Demande
et comportements
des consommateurs
Gestion
des déchets
La « qualité de vie »,
mesurée par l’OCDE
dans 34 pays.
la consommation carbone, soit la
quantité de gaz à effet de serre
nécessaire à la satisfaction des
besoins des personnes vivant en
France, sur une année.
Quels qu’ils soient, les biens de consommation
(y compris produits alimentaires et produits
de construction) participent à l’épuisement
des matières premières et des ressources.
L’impact environnemental (émissions
de gaz à effet de serre et utilisation
de ressources) d’une télévision
de 32 pouces est
que celui d’une
télévision de 55 pouces
par exemple.
On bannit les produits jetables
On évite d’acheter des lingettes, des couverts jetables,
des sacs et des bouteilles d’eau en plastique, etc. qui ne
sont utilisés qu’une fois avant d'être jetés.
On opte pour les articles les moins emballés lorsque l’on fait ses courses
Ce sont autant de déchets d’emballages en moins dans les poubelles (leur volume a doublé en 40 ans !).
On privilégie les produits locaux et de saison,
notamment les fruits et légumes,qui requièrent moins de transport
et ne poussent pas sous serres chauffées.
On les utilise bien et on les entretient avec amour.
Quelques astuces simples permettent d’éviter la plupart des pannes
des produits électroménagers par exemple.
On les découvre ici :
Quand un équipement ne fonctionne plus, on peut essayer de le
réparer soi-même grâce à des tutos en ligne, ou en allant dans des
Repair Cafés, ou bien on le fait réparer près de chez soi.
Si l’on veut se débarrasser d’un objet, on ne le met pas
tout de suite à la poubelle : on lui donne une seconde
vie en le donnant ou en le revendant.
Bon à savoir : Certaines réparations peuvent bénéficier de la
garantie légale de 2 ans pour tous les biens achetés neufs et de 6
mois pour les biens achetés d'occasion. Cliquez ici pour en savoir
plus sur les garanties de réparation et trouver d’autres astuces
pour faire durer vos objets.
On fait durer ses objets
le plus longtemps possible
infographie électroménager
infographie électroménager
annuaire réparation
annuaire réparation
repair café
repair café
quefairedemesdechets.fr
quefairedemesdechets.fr
Aujourd’hui, sur les 4 milliards de
tonnes de déchets produits chaque
année dans le monde, seul
sont valorisés.
1 tonne de téléphones
1 tonne de minerais
Si on les dépose dans les bons points de collecte, les biens qui ne nous servent vraiment plus, pourront
resservir sous d’autres formes (vêtements, meubles ou équipements électriques et électroniques par
exemple), être recyclés pour fabriquer de la matière première ou à défaut être valorisés
énergétiquement.
Si on a un doute, on vérifie sur
Pourtant, nos déchets ont de
la valeur ! Il y a par exemple
100 fois plus d’or dans 1 tonne
de téléphones portables que
dans une tonne de minerais.
25%
Alors que les ressources naturelles sont inégalement réparties dans le monde, qu’elles subissent une
pression considérable et que leur coût augmente, l’économie circulaire transforme les déchets en une
ressource disponible localement à même de se substituer en partie aux matières premières vierges.
Au-delà des efforts qui doivent être entrepris pour améliorer le recyclage de nos matériaux et leur
réemploi, nous pouvons à notre niveau réaliser le premier geste clef :
le tri.
=
=
Plus de 850 types de déchets et 50 000 points de collecte y sont
recensés. Il suffit de renseigner un objet ou un matériau, selon son
état, pour découvrir la meilleure façon de le trier, ce qu'il va
devenir et trouver le point de collecte le plus proche.
Attention, il est toutefois impossible à ce jour de recycler tous
nos déchets, il ne faut donc pas se reposer sur cette solution.
Le bon réflexe à adopter, c’est avant tout la sobriété. Seul un
mode de consommation plus raisonné permettra de préserver
les ressources naturelles.
100X
plus d’or
70%
Ils pèsent
pour
dans les émissions
annuelles de gaz à
effet de serre de
la France.
On transforme nos déchets
en ressources de demain
On repense
nos modes de vie :
Il nous faut donc modifier notre mode de
consommation pour diminuer l’impact sur
le climat, les ressources et la biodiversité.
140 cm
81 cm
2X
moins
important
32 pouces
55 pouces
En France, la matière
recyclée représente
seulement 4 % du
total de la matière
utilisée dans
l’industrie.
On pense plutôt à louer ou emprunter certains produits
plutôt que de les acheter pour un usage occasionnel
On se tourne vers ses voisins, amis, collègues. On échange des biens avec des
particuliers. On passe par des services de location. Bonus, on fait des économies,
on gagne de la place chez soi et c’est plus convivial.
Sinon, on achète d’occasion
Si l’on veut malgré tout faire une nouvelle acquisition, on se tourne vers les
produits d’occasion. Pour les appareils électriques et électroniques, on pense aux
produits reconditionnés. Ce sont autant de ressources naturelles en moins qui
seront exploitées et de bonnes affaires à faire.
Ou équitable
On achète équitable, car la préservation des conditions de travail des
producteurs locaux est une des garanties de la gestion durable des
ressources. On trouve des artisans et des boutiques ici :
Ou durable
On opte pour des produits labélisés respectueux de l’environnement.
Pour s’y retrouver, l’ADEME a passé à la loupe 100 labels dans toutes
les catégories de produits.
Pour emprunter, prêter, louer, réparer, donner, échanger,
pensez à vous tourner vers le site Longue vie aux objets !
On achète moins
Depuis les années 1960, la consommation
des ménages a été multipliée par plus de
trois. Alors avant de céder à la tentation, on
se pose la question : ai-je vraiment besoin
de ce produit ?
Longuevieauxobjets.gouv.fr
Longuevieauxobjets.gouv.fr
Guide des labels environnementaux
Guide des labels environnementaux
Achat équitable
Achat équitable
On évite le surdimensionnement
Sources
Acled
|
ONU
|
Réseau action climat
|
Nations Unies
I
ADEME
I
WWF
I
International Energy Agency
I
FAO
I
Greenpeace
I
From resource extraction to outflows of wastes and emissions
I
Global marine fisheries discards: A synthesis of reconstructed data
I
ONF
I
Mtaterre
I
Groupe EDF
I
Climate Accountability Institute
Une infographie Qqf réalisée en partenariat avec
1970
Cette année, la crise sanitaire
planétaire liée au coronavirus
a obligé l’humanité à ralentir,
à moins se déplacer
et moins consommer.
L’impact est tel que
le jour du
dépassement,
c’est-à-dire le jour
où la Terre a consommé toutes les
ressources naturelles qu'elle peut
produire en un an, connaît un
recul inédit de 24 jours.
Résultat :
c’est la première
fois depuis
que
notre
utilisation des
ressources
naturelles
diminue !
En 50 ans de modèle économique
fondé sur la croissance et la
consommation de masse, cela
ne s’était…
jamais produit.
1970
2020
Covid19
Attention,
ressources
naturelles
sous haute
tension !
Cette réduction de notre
empreinte écologique est
imposée et non voulue, et
comme elle ne s’accompagne
pas d’un changement systémique
de nos modes de production
et de consommation, elle ne
va pas durer.
Alors, comment
préserver nos
ressources
avant qu’elles
n’arrivent à bout
de souffle ?
On
fait le point sur
la situation pour
trouver des
solutions !
Nous sommes
totalement
accros aux
ressources
naturelles
L’exploitation des ressources
naturelles est au fondement de nos
modes de vie et de notre activité
économique. C’est à partir d’elles
que nous produisons tous les biens
et équipements nécessaires pour :
Les ressources dites
renouvelables comme l’eau,
l’halieutique, les sols et la
biomasse.
Leur abondance semble
infinie, mais nous les exploitons
dans une telle (dé)mesure, que
la machine se détraque. Nous
pêchons plus de poissons qu’ils
ne se reproduisent, nous abattons
plus d’arbres qu’il n’en pousse,
nous dégradons les sols plus
vite qu’ils ne se réparent, nous
polluons l’eau douce plus vite
qu’elle ne se constitue.
Les ressources non renouvelables
comme les minerais, les métaux
et les hydrocarbures.
L’exploitation de ces ressources
a explosé à partir du XX
ème
et nos
économies en sont dépendantes.
Problème :
elles mettent des milliards
d’années à se constituer, et à ce rythme
elles pourraient s’épuiser en quelques
décennies à peine.
À partir de
la révolution
industrielle,
la pression sur
les ressources
naturelles
explose !
Ces ressources
naturelles nous rendent
d’innombrables services au
quotidien alors forcément,
on leur en demande
beaucoup.
Trop ?
L’extraction
des ressources
a été
X15
1900
1970
2015
10
50
100
Selon le Groupe
international d’experts
sur les ressources (GIER)
l’extraction mondiale
de matières premières
est passée de :
27Mds
90Mds
environ
de tonnes
de tonnes
6Mds
de tonnes
1
Nos besoins dépassent toujours
le volume de ressources que la
planète peut régénérer.
2
1,6
En 2020, il faudra
tout de même
l'équivalent de
planète pour
assouvir les besoins
de l'humanité.
Si l’exploitation des
ressources naturelles a
longtemps été synonyme
de développement et de
progrès, cette logique se
retourne maintenant contre
nous et les générations
futures.
L’eau douce :
non seulement elle est
indispensable à la survie humaine
mais elle est employée dans
l’agriculture et dans la fabrication
de la plupart de nos objets.
Elle produit aussi de l’énergie
hydraulique qui permet de
générer de l’électricité.
Les sols,
la végétation, les forêts :
nous exploitons les sols et la
biomasse pour nous nourrir et
construire nos habitats. Nous
utilisons le bois des forêts pour
nos habitations, nos meubles,
fabriquer du papier et du carton.
Les minerais et métaux :
le sable, les roches, le granulat
sont utilisés dans le secteur du
bâtiment et des travaux publics.
Les métaux sont utilisés dans de
très nombreux objets comme
nos appareils électroniques.
Les poissons et autres
espèces vivantes marines :
les ressources halieutiques sont
indispensables à notre sécurité
alimentaire.
Les hydrocarbures :
Le pétrole, le charbon et le
gaz naturel sont brûlés pour produire de
l’énergie ou transformés en produits
chimiques et matières plastiques.
Parmi ces ressources,
on distingue :
1900
2015
Extraction mondiale
de matières premières
depuis 1900 et projections
2015-2050 à croissance
constante
le 22 août 2020
le 29 juillet 2019
Cette année, il aura lieu :
VS
Jamais ce jour, calculé
par
Global Footprint Network
,
n'était survenu aussi tard
dans l'année depuis 2005.
Si l’on peut se réjouir, deux
problèmes demeurent :
nos appareils
électriques et
électroniques
Se nourrir
Faire
fonctionner
Se loger
Se chauffer
Se déplacer
Mais
comment
en sommes-nous
arrivés là ?
Le point de départ
La révolution industrielle
marque un vrai tournant dans
nosmodes de vie :
dès lors
l’exploitation des ressources
naturelles devient massive.
La découverte de nouvelles
ressources comme le charbon,
le pétrole, le gaz et les
innovations techniques pour les
extraire et les exploiter
massivement à faible coût
propulsent la civilisation dans un
stade de développement inédit
pour la planète.
La population mondiale
va croître dans une mesure
inégalée et nos modes de vie
vont devenir de plus en plus
sophistiqués et gourmands
1850
À partir de
En agriculture, l'invention
du tracteur motorisé et des
engrais chimiques fabriqués
à partir du pétrole permettent
de nourrir une population
toujours plus nombreuse.
Le niveau de vie
des humains s’améliore
et le consumérisme de
masse s’impose dans
les pays développés.
L’exploitation du
pétrole, du gaz et
du charbon favorise
le boom de l’industrie
et des transports.
Ce modèle économique,
qui prévaut toujours
aujourd’hui, est
principalement linéaire
les ressources naturelles sont
extraites en continu et en quantité
croissante pour produire des
biens et services. Elles sont
ensuite consommées puis jetées
en fin d'usage.
Les premières alertes…
vite étouffées
Alors que des voix commencent à
s’élever pour alerter sur les limites
de ce modèle,
l’exploitation des
ressources s’accélère.
En 1972, une équipe de
scientifiques du Massachusetts
Institute of Technologies est la
première à souligner les limites
de la croissance : c’est le rapport
Meadows. Il attire l'attention sur
le caractère fini des ressources
naturelles que recèle la Terre.
Contrairement à ce que l’on
imaginait, l'eau douce, la forêt,
la biodiversité, les combustibles
fossiles n’existent ni en quantité
illimitée ni ne se renouvellent
à l’infini. La croissance
exponentielle que nous
connaissons depuis la
révolution industrielle ne
peut pas se prolonger
indéfiniment.
1970
Dans
les années
Pourtant, à partir
des années 70,
le phénomène
s’accélère
L’extraction annuelle
de matières au niveau
mondial a
Jusqu’alors, ce modèle était
considéré comme un progrès :
depuis 1970,
doublé
le produit intérieur
brut mondial, principal
indicateur de croissance
économique a
X2
entraînant d’immenses
progrès et aidant des milliards
de personnes à sortir de la
pauvreté : 1 milliard de personnes
sont sorties de l’extrême pauvreté
depuis les années 90 (moins de
1,90$ / jour) dont 800 millions
en Chine.
Aujourd’hui
Une transition difficile
Bien que collectivement conscients
et responsables du problème, nous
peinons à infléchir notre modèle
économique.
Entre-temps, le développement
d’une économie mondialisée
et la financiarisation accrue des
ressources a approfondi notre
interdépendance entre pays.
Des accords internationaux
comme l’accord de Paris
sont âprement négociés sans
que tous les partenaires autour
de la table ne jouent le jeu.
Le consumérisme de
masse devient la norme
à l’échelle mondiale.
Il consomme
aujourd'hui
environ
de l'électricité
produite
mondiale.
10%
Tant et si bien qu’au cours
des 50 dernières années,
nous n’avons pas connu
une seule fois une longue
période de stabilisation
ou un déclin de la demande
mondiale de matières.
Seule une pandémie
mondiale aura marqué un
coup d’arrêt brutal à cette
machine.
Pour repartir de plus belle ?
Où en sommes
nous avec nos
ressources
aujourd’hui ?
Ce n’est rien de dire que
l’humain entretient une
relation compliquée avec
les ressources
Milliards
de tonnes
Tonnes
/habitants
200
100
20
10
0
0
1900
1920
1940
1960
1980
2000
2020
2040
Minéraux non métalliques
Minéraux métalliques
Combustibles fossiles
Biomasse
Tonnes/habitants
Source :
Krausmann Fridolin et al.,
2018.
Traitements :
SDES, 2019
Les ressources naturelles
sont inégalement réparties
à travers le monde et de
nombreuses menaces
pèsent sur elles.
problème
problème
1
er
de tonnes
de tonnes
TRIPLÉ
et continue d’augmenter.
La révolution numérique
qui a rendu la globalisation
possible devient un nouveau
secteur gourmand en énergie
et métaux stratégiques donc
en ressources.
92MDS
de tonnes
de tonnes
220MDS
2X
la masse
actuelle.
soit
plus de
Si l’on poursuit la tendance
pré-crise du coronavirus, le
prélèvement des ressources
naturelles pourrait atteindre
près de 220 milliards de
tonnes en 2050,
27MDS
92MDS
L’eau douce
facilement accessible
ne représente que
1%
de l’eau
disponible
sur Terre.
Ressources en eau douce
par État (m3/hab/an)
40 000
1 700
Stress
Pénurie
10 000
1 000
2 500
On a de plus en plus soif
et l’utilisation
mondiale
d’eau par
Les populations des zones
tropicales en danger
Les changements climatiques
et l’augmentation des événements
extrêmes qu’ils provoquent
(tempêtes, inondations,
sécheresses), aggraveront la
situation des pays en situation
de « stress hydrique » et
détérioreront aussi celle des
régions actuellement bien
pourvues en ressources en eau.
Aujourd’hui, 1,1 milliard de
personnes n’ont déjà pas
accès à l’eau potable.
Attention à la pollution
Les ressources mondiales
en eau douce sont de plus en
plus polluées par les déchets
organiques, les pathogènes, les
fertilisants et les pesticides, les
métaux lourds et les polluants
émergents.
Envie de vous plonger dans
les remous de l’eau douce ?
Lisez notre
800m
Plus de
de personnes dans
le monde dépendent
de la pêche pour leur
alimentation.
Une assiette de
la mer bien garnie :
En 60 ans, notre
consommation de
produits de la mer
a été
9kg
20,5kg
Trop de prises accidentelles
Certains navires utilisent des
engins de pêche qui ne font pas
vraiment dans la dentelle. Souvent
les pêcheurs remontent dans leurs
filets d’autres espèces non
voulues : des petits poissons de
faible valeur, mais aussi des
juvéniles d’espèces surexploitées
et des animaux menacés
d’extinction comme les tortues de
mer, les requins et les raies.
de tonnes
de poissons sont
jetées en mer
chaque année.
10m
Ainsi,
poisson
est pêché
illégalement.
1/5
Le déclin
des espèces marines
De nombreuses espèces
communes sont menacées
d’extinction.
le cabillaud de l’Atlantique
l’aiglefin
le thon rouge
la raie
figurent comme espèces
menacées ou vulnérables
sur la liste rouge de l’UICN
(Union internationale pour
la conservation de la nature).
Vous vous posez des
questions sur les poissons ?
Découvrez l’infographie
Qu’est-ce qu’on fait ?!
pour faire le point sur la
surpêche.
1920
2020
1920
2020
x6
x4
Au cours des
100 dernières
années,
la
population
mondiale a
été multipliée
par plus de
10%
Besoins
domestiques
20%
Industrie
20%
Industrie
93%
de l’ensemble de
la consommation
70%
L’agriculture est
le secteur le plus
consommateur
d’eau, il représente
à lui seul
infographie
SUR L’eau
Bien qu’elle se renouvelle,
on commence à comprendre que
la croissance démographique et
les activités humaines réduisent
sa disponibilité dans certaines
parties du monde et en
dégradent la qualité
par la pollution.
Cependant, ces 50
dernières années,nous avons
pêché de manière intensive
ce
qui aboutit à l’effondrement de
plusieurs stocks de poissons, la
destruction des écosystèmes et
menace la sécurité alimentaire
de nombreuses personnes.
Durabilité et pêche
Zone soumise à la
surpêche
Milieux où les
ressources halieutiques
sont abondantes
Des stocks de poissons
exploités à un rythme
insoutenable
des stocks
mondiaux
de poissons
sauvages
dont
59,7%
sont exploités
à leur niveau
maximum
durable
33,1%
sont
surexploités
La pêche
artisanale en danger
Les ressources halieutiques
sont accaparées par des
acteurs économiques puissants
et mondialisés au détriment de
millions de pêcheurs artisanaux
qui dépendent de cette ressource
pour vivre et nourrir leur
communauté locale.
Pour aller
plus loin
X2,3
1960
2017
Il y a quatre siècles,
66%
des terres
étaient
recouvertes
de forêt
contre
seulement
31%
actuellement
ce qui représente environ
4,06 milliards d'hectares
(dont 1,11 milliard d'hectares
de forêt primaire).
de la
couverture
forestière
mondiale
originelle a
été abattue
ou dégradée.
80%
Au cours des
30 dernières
années,
L’agriculture,
1ère cause de
déforestation :
27%
de la déforestation
est liée aux activités
agricoles, minières
et, plus largement
industrielles.
Ces arbres abattus
ne sont pas destinés
à repousser
Certaines parties de la forêt
amazonienne sont également
exploitées à des fins d’extraction
minière ou gazière. En Asie du
Sud-Est, la déforestation liée à la
culture du palmier à huile et du
cacaoyer progresse depuis les
années 2000.
Un cadre de vie menacé
Les moyens d’existence et la
sécurité alimentaire de nombreux
ruraux pauvres dans le monde
dépendent de la vitalité des
forêts et des arbres.
La biodiversité en danger :
les forêts hébergent près de
80%
de la biodiversité
terrestre.
Des sols privés de protection
les forêts participent au
renouvellement des sols, leur
disparition provoque de l’érosion
et représente un rempart en
moins contre les glissements de
terrain, les chutes de pierres, les
inondations, les avalanches, etc.
Des poumons de moins
en moins verts :
des émissions de gaz à effet
de serre dues aux activités
humaines proviennent de
la dégradation des forêts»
car les arbres et les plantes
ne peuvent plus absorber
le CO2 par photosynthèse.
20%
«on estime que
Envie d’en savoir plus sur
le sort réservé aux forêts ?
Découvrez l’infographie
Qu’est-ce qu’on fait ?! sur les
enjeux de la déforestation.
pour aller
plus loin
Les sols dégradés à cause
des activités humaines :
Les sols se dégradent sous
l’effet de :
l’imperméabilisation
due aux constructions
humaines
,
l’érosion accentuée
par la déforestation
par exemple,
la surexploitation
liée à l’agriculture
intensive
et enfin la pollution
causée par les activités
minières, industrielles,
de gestion des déchets,
les pesticides, les engrais
utilisés dans l'agriculture.
XVII
siècle
ème
XXI
siècle
ème
Des milieux forestiers
tropicaux menacés par
la déforestation
Des milieux désertiques
Des milieux arides menacés
par la désertification
8
000 KM
2
Au Brésil,
de forêt ont disparu
rien qu’en 2016,
1120 448
terrains de football
pour faire pousser du soja
afin de nourrir les bovins.
250M
de personnes
vivent dans des
zones de forêt ou
de savane.
espèces animales
et végétales disparaissent
du fait de la déforestation
27
000
Indispensables à notre
alimentation et notre habitat,
les sols sont le support de
nombreuses activités
humaines qui, en retour,
ne cessent de les fragiliser :
Sols très dégradés
Sols moyennement
dégradés
Sols stables
Terre sans végétation
des sols mondiaux
sont ainsi dégradés.
60%
son
utilisation de
pesticides,
2010
2020
Ces dix
dernières
années, le
Bangladesh
a
x4
l'Éthiopie
et
le Soudan
X6
X10
Autre source d’inquiétude :
« les polluants émergents »
comme les métaux lourds, les
composés pharmaceutiques, les
perturbateurs endocriniens, les
hormones, les polluants
biologiques et plastiques, sont
désormais utilisés dans presque
tous les secteurs industriels et
sont présents dans les sols sous
forme de débris ou d'éléments
chimiques.
des sols
agricoles
sont pollués.
19%
En Chine,
Allié contre
le changement climatique
Entre 1 500 et 2 400 milliards
de tonnes de carbone sont
stockées dans la matière
organique enfouie dans le sol
partout dans le monde.
2
3X
Soit
à
La préservation des sols riches en
carbone (zones humides, forêts, prairies
permanentes…) et l'accroissement des
teneurs en matières organiques dans les
sols agricoles représentent donc un
véritable enjeu dans la lutte contre
le changement climatique.
Sanctuaire de la
biodiversité sous terre
25%
Les sols abritent
plus de
des espèces animales
et végétales connues.
70%
En accueillant
les nids de
des abeilles sauvages
solitaires, les sols participent
à la pollinisation des plantes
à fleurs sauvages et des
cultures.
Découvrez l’infographie
Qu’est-ce qu’on fait ?!
sur le rôle de nos sols.
Les métaux, ressources
minérales naturelles non
renouvelables, sont à la
base de notre civilisation
industrielle.
La croissance
annuelle de
de l’utilisation des minerais
métalliques depuis 1970
reflète l’importance des
métaux dans la construction,
les infrastructures, la
fabrication et les biens
de consommation.
Problème
Comme ces ressources fossiles
mettent des milliards d’années à se
constituer, il y a fort à parier que nous
les aurons épuisées rapidement si
nous ne changeons pas de mode
de consommation.
Un épuisement imminent
Si la demande continue d’augmenter,
avec
les réserves actuelles,
on estime
qu’il reste environ
Une source de conflit
Les gisements de minéraux et minerais
ne sont pas répartis de manière
uniforme sur la planète et les pays
détenteurs de ces ressources suscitent
toutes les convoitises.
Certains se servent de cet avantage
stratégique pour renforcer leur
position économique comme
l’Australie et la Chine, d’autres pays
comme la République démocratique
du Congo voient leurs ressources
exploitées au mépris du respect de
l’environnement et des populations
locales.
40
000
enfants travailleraient
ainsi dans les mines de
cobalt de la RDC.
Découvrez la face cachée
des terres rares à travers
cette infographie
1
2
ème
Le sable
est la
ressource
naturelle la
plus utilisée
après l’eau.
3
Chaque année,
de tonnes de sable et
de gravier sont extraites
pour construire en
grande majorité des
routes, des bâtiments
ou du verre.
40
50M
à
Une extraction qui
provoque de gros dégâts
environnementaux
Comme les carrières de sable
s’épuisent, on se tourne vers
les mers et les océans pour
s’approvisionner.
Conséquences :
L'érosion des côtes
s’accélère (75 et 90% des
plages du monde reculent)
nous exposant au vent et
aux risques d’inondations.
L’eau de mer s’infiltre
plus facilement dans les
terres côtières, celles-ci
se salinisent et deviennent
impropres à l’agriculture.
Dans les lieux exploités,
la faune et la flore marine
sont directement
La mafia du sable
En Inde, au Cambodge,
au Sénégal, en Chine, les
réglementations pour protéger les
plages et les côtes des extractions
de sable sont toutes contournées.
Des mafias se sont organisées
pour fournir le précieux matériau
à travers le monde. Le sable se
trouve aujourd’hui au cœur d’un
vaste trafic clandestin entraînant
la corruption des administrations,
des guerres de territoires,
l’exploitation des travailleurs,
et les dégradations
environnementales
Envie de creuser les
enjeux liés au sable ?
Faites le point à travers
cette infographie.
2,7%
OCÉAN
ATLANTIQUE
États-Unis
Béryllium 90%
Bolivie
Lithium
Brésil
Niobium 90%
Russie
Platine 46%
Chine
Antimoine 87%
Gallium 73%
Germanium
Graphite 69%
Indium 57%
Magnésium 87%
Tungstène 84%
Terres rares 95%
Australie
Uranium 40%
Nickel 37%
Plomb 26%
Zinc 18%
France
Hafnium 43%
RDC
Cobalt 64%
Tantale
Rwanda
Tantale 31%
1
1
7
8
9
2
3
4
5
6
2
3
4
5
6
7
8
9
7
% part mondiale
dans la production
du minerai
Une dépendance
économique aux métaux
Notre mode de développement
tiré par les nouvelles technologies
est dépendant de métaux tels que
le sodium, le phosphore, le cuivre,
l’indium qui sont présents dans de
nombreux objets du quotidien
comme les smartphones, les
écrans, et toutes sortes de circuits
imprimés. D’autres métaux
stratégiques, inégalement répartis
dans le monde, extrêmement
coûteux et difficiles à extraire sont
utilisés dans quasiment tous nos
appareils électroniques : lithium,
cobalt, dysprosium, platine,
palladium…
Platine
Indium
Zinc
Argent
Hafnium
(utilisé
dans le
nucléaire et
les électrodes)
15
ans
10
ans
5-10
ans
20-30
ans
15-20
ans
En raison des difficultés
de récupération des métaux,
le recyclage ne pourra jamais
compenser les besoins actuels
et futurs.
Les usages du sable sont
de plus en plus variés, puisqu'ils
concernent même le secteur de
la cosmétique, le traitement de
l’eau potable ou la construction
de microprocesseurs et de
panneaux photovoltaïques.
Parmi les
principales
ressources
Milieux arides et semi-arides
(sable impropre à la construction)
Fonds marins
Plages
Boom immobilier et projet
pharaonique récent
Une ressource qui
nous file entre les doigts
Bien que présent en grande quantité
sur la planète, seule une petite
proportion de sable est exploitable à
des fins industrielles. Le sable du désert
est trop fin pour s’agréger et fabriquer
du béton.
Or, la demande
de sable dans le
monde a explosé :
la Chine a consommé
autant de sable ces 4
dernières années
que les États-Unis
en un siècle !
Chine
États-Unis
2016-2020
2020
1910
plus que dans
l’atmosphère.
pour aller
plus loin
infographie SUR
LES terres rares
infographie
SUR le sable
Sous forme de carbone
fossile, les hydrocarbures
(principalement charbon, pétrole
et gaz) constituent une ressource
essentielle pour notre économie
depuis la révolution industrielle,
puisqu’ils constituent son énergie
donc son moteur.
En contrepartie, leur extraction
et utilisation constituent une
très grande source de gaz
à effet de serre.
Foyers
importants de
production de
pétrole, gaz et
charbon :
Foyers majeurs
20% de la production
ou des réserves
mondiales
Pétrole
Gaz
Pays où
la production
de charbon est
importante
(plus de 200
Mt en 2005)
Grands foyers
de production
au moins 5% de la
production ou des
réserves mondiales
80%
La source principale
de notre énergie :
La production d’énergies
fossiles (charbon, gaz,
pétrole) représente encore
aujourd'hui plus de
de la production totale
d’énergie primaire
dans le monde
Le poids lourd
de la pollution
La combustion des hydrocarbures
présente le gros inconvénient de
générer du CO2 et donc de
contribuer au réchauffement
climatique. Les compagnies
pétrolières et gazières sont des
poids lourds du réchauffement
climatique.
35%
Elles sont
responsables de
des émissions de gaz à
effet de serre comme le
CO2 et le méthane.
Énergies renouvelables
VS fossiles ! On refait
le point.
Ce chiffre englobe leur activité
au sens large, depuis l'extraction
des hydrocarbures jusqu'à leur
consommation par le client final,
sous forme de carburant, de gaz
pour le chauffage, d'électricité
générée à partir de gaz ou encore
de plastique.
plus élevée
que celle
des pays
aux revenus
les moins
élevés.
La consommation de
ressources naturelles
des pays les plus
riches est
En revanche, si nous
adoptions le mode de
consommation des Indiens,
les ressources ne subiraient
pas une telle pression.
6
0,7
2,5
planètes si nous
vivions tous comme
des Américains du
Nord,
si tout le monde
vivait comme les
Français.
Seulement, les besoins
augmentent dans les pays
en développement, tandis
que la demande ne fléchit
pas dans les pays riches :
Alors que la consommation
augmente dans les pays à revenu
intermédiaire, les pays à revenu
élevé continuent quant à eux
de délocaliser une production
exigeant beaucoup de
ressources. Comment soutenir
le développement économique
et humain des pays moins riches
sans mettre en péril la planète ?
Il va falloir se creuser la tête
pour trouver une solution.
Globalement, l’extraction
et le traitement des
ressources naturelles sont
responsables de :
du stress hydrique et de
la dégradation des sols
à travers le monde
d’environ la moitié
des émissions de
gaz à effet de serre.
+ de 90%
de la perte de
biodiversité
La grande majorité des produits
que nous consommons ne sont
pas produits à partir de
ressources extraites sur notre
territoire. La pollution ainsi
générée en dehors du territoire
de consommation échappe aux
inventaires d’émissions officiels
des pays consommateurs des
produits finaux.
Aujourd’hui encore, les pays
consommateurs polluent
indirectement à des milliers
de km de chez eux sans que
cela ne soit pris en compte :
Ainsi, la France a
officiellement réduit ses
émissions de CO2 de
7%
À cause de ce système de
comptabilisation biaisé, l’équilibre
mondial des émissions de gaz à effet de
serre n’est pas représenté correctement
et pèse sur les pays émergents : leurs
émissions CO2 sont gonflées par la
production de biens manufacturés sur
leur territoire mais destinés à être
exportés et consommés dans les
pays riches.
À mesure que les humains ont
su mettre en valeur les ressources
naturelles, leur contrôle est devenu
stratégique entraînant de fortes rivalités
territoriales. Ainsi, les ressources
naturelles ont joué un rôle important
dans les conflits passés et
contemporains.
Elles font l’objet de
crises et de conflits à
travers le monde.
D’après le Programme
des Nations Unies pour
l’environnement,
au moins
Ces dernières années les conflits
violents sont souvent alimentés
par l’exploitation des ressources
naturelles, qu’il s’agisse de
ressources « de grande valeur »
comme le bois, les diamants, l’or,
les minéraux et le pétrole, ou de
ressources rares comme les terres
fertiles et l’eau.
Un épuisement imminent
Les réserves énergétiques de la
planète ne sont pas inépuisables,
au rythme de consommation
actuel, elles vont arriver
à épuisement d'ici :
pétrole
gaz
charbon
Uranium
0
50
ans
ans
100
(pour les ressources identifiées).
EN SAVOIR PLUS
Elles sont
aussi inégalement
consommées.
problème
2
ème
9kg
10X
Dans les pays occidentaux,
les modes de consommation
sont très gourmands en
ressources naturelles.
Tant et si bien qu’il faudrait
Le décalage abyssal
s’explique par les revenus
des habitants
60%
de plus
que celui
qui vit dans un
pays à revenu
intermédiaire
Un citoyen moyen
qui vit dans un pays
à revenu élevé
consomme
Un citoyen moyen
qui vit dans un pays
à revenu élevé
consomme
13X
de plus
que celui qui
vit dans un
pays à revenu
faible
Leur extraction et
utilisation génèrent
une pollution sans
précédent.
problème
3
ème
2010
2000
15%
2010
2000
Or, si l’on ajoute à ce chiffre
les émissions incorporées
dans les produits que nous
importons pour satisfaire
notre consommation,
la France a en réalité
augmenté ses émissions
CO2 de
Elles font l’objet de
crises et de conflits
à travers le monde.
problème
4
ème
des conflits
interétatiques
ayant eu lieu
au cours de ces
60 dernières
années, ont un
lien avec les
ressources
naturelles.
40%
54
ans
100
ans
63
ans
112
ans
pour aller
plus loin
Conflits entre clans,
milices, ou entre des groupes
rebelles et les forces
gouvernementales
Révoltes, protestations
au sein de la population
Violences à l’encontre
des civils
Il faut ajouter à ces tensions
existantes causées par la pauvreté
et/ou la mauvaise gestion des
ressources, celles causées par les
changements climatiques considérés
comme un « multiplicateur de
menaces ». Le Conseil de sécurité
de l’ONU alerte sur ce point :
« Il ne faut pas attendre
qu’un conflit éclate pour
œuvrer à instaurer et
pérenniser la paix, il faut
s’y atteler bien avant, par la
prévention des conflits et
l’élimination de leurs causes
profondes. »
António Guterres, Secrétaire
général des Nations Unies, lors du
Forum de Paris sur la Paix en 2019.
L’exploitation des ressources
naturelles est au cœur de notre
conception actuelle du « progrès
». Il faut extraire toujours plus
pour produire et consommer
davantage, c’est le moteur de
la croissance. Or, on le sait
aujourd’hui, une croissance infinie
dans une planète aux ressources
limitées n’est tout simplement
pas viable.
Le défi consiste donc à
répondre aux besoins de tous
dans la mesure des moyens
de notre planète. Pour y
parvenir, les pouvoirs publics,
les entreprises, la société
civile et les citoyens vont
devoir redéfinir ce que l’on
entend par « progrès » et faire
preuve d’inventivité pour
transformer les choix, les
modes de vie et les
comportements des
individus.
Voici plusieurs pistes
complémentaires pour
y parvenir :
Parce que nous partageons ces
ressources et les conséquences
de leur exploitation à l’échelle
planétaire, il semble logique
d’agir ensemble pour en assurer
la meilleure gestion possible.
C’est bien beau,
mais comment y
parvenir ? Plusieurs
penseurs se sont
penchés sur la
question :
Garrett Hardin,
La tragédie des communs
,
1968.
À la fin des années 60, alors
que le monde industrialisé connaît
une explosion démographique,
l’écologue Garret Hardin observe
les signes avant-coureurs de
l’épuisement des ressources.
Il partage sa vision plutôt
pessimiste à travers un essai
influent publié en 1968 dans
la revue Science. Il s’intitule
La tragédie des communs :
« Imaginez un pâturage
ouvert à tous… Chaque
homme est coincé dans
un système qui le pousse
à augmenter la taille
de son troupeau sans limite,
dans un monde qui est
limité. La destination vers
laquelle chaque homme se
hâte est la ruine, chacun
poursuivant son propre
intérêt dans une société qui
croit à la liberté des biens
communs ».
L’une des raisons du succès
de la tragédie des communs tient
à laconclusion binaire d’Hardin :
pour lui, seul le contrôle des biens
communs par l’intervention
étatique ou leur privatisation
permet leur préservation.
Avec l’essor du néolibéralisme,
la tragédie des communs va être
rapidement simplifiée sous la
forme d’un plaidoyer pour la
seule propriété privée.
Elinor Ostrom,
La Gouvernance des biens
communs : pour une nouvelle
approche des ressources
naturelles
, 1990.
À l’inverse d’Hardin, la politologue
Elinor Ostrom montre qu’il existe
un autre mode de gouvernance des
ressources que la propriété exclusive
privée ou publique. Dans son ouvrage
majeur La Gouvernance des biens
communs : pour une nouvelle approche
des ressources naturelles, publié en
1990, E.Ostrom montre que de
nombreuses ressources, en général
renouvelables, peuvent être gérées
avec efficacité localement par des
communautés restreintes, diverses,
qui élaborent des règles collectives
pour éviter leur effondrement.
Ces réflexions donnent naissance
à tout un courant de pensée qui met
en lumière la diversité foisonnante de
régimes de propriété commune.
Les communautés prennent en compte
le contexte local pour établir des règles
ad hoc de gouvernance et de gestion
des ressources. Les pouvoirs publics ne
sont pas absents : il existe de multiples
voies par lesquelles les communs
s’articulent avec l’action publique.
Hardin vs Ostrom
Envie d’en savoir plus ?
À l’échelle mondiale, l’ONU
milite pour la coopération et
les échanges afin d’assurer une
concurrence équitable au sein
du commerce international.
L’institution affirme que les
échanges et le partage
d’expériences peuvent aider
les pays à surmonter les obstacles
et à compenser l’inégalité des
charges, des responsabilités et
des capacités. Surtout, elle alerte
«
en l’absence de mesures
concertées et urgentes, la
croissance rapide et l’utilisation
inefficace des ressources
naturelles continueront d’exercer
des pressions insoutenables sur
l’environnement.
»
En France, l’AFD (Agence
française de développement)
soutient le mouvement des
communs à travers les multiples
projets et initiatives qu’elle
accompagne à travers le monde.
Sur la scène diplomatique,
que se passe-t-il ?
les communs
En savoir plus :
Pour changer le monde, il faut
parfois changer de point de vue.
C’est l’avis de nombreux
économistes qui dénoncent les
limites du Produit Intérieur Brut
comme boussole quasi unique et
uniforme à travers le monde pour
construire les décisions politiques
et économiques.
Centré sur l’économie, ne prenant
en considération que les activités
marchandes, le PIB ne reflète que
partiellement la situation d’un
pays, et écarte des domaines
essentiels comme la qualité de vie
ou le développement durable.
D’autres indicateurs
mesurant l’impact carbone,
le bien-être, le niveau de
diplôme, l’accès à la santé,
les inégalités de richesses
pourraient être pris en
compte pour prendre le
pouls réel de nos sociétés.
Par exemple,
en Afrique les conflits
liés aux ressources se
sont multipliés par
plus de
1997
2013
x4
On gère
les ressources
comme des
biens communs :
Elle sera la première
femme à recevoir le
prix Nobel d’économie
en 2009 !
On change
d’indicateurs
de performance
les économistes Joseph Stiglitz,
Amartya Sen et Jean-Paul Fitoussi
établissent un Rapport sur la
mesure des performances
économiques et du progrès social
dans lequel ils proposent plusieurs
indicateurs pour mieux prendre en
compte le défi du changement
climatique comme :
2009
L'empreinte carbone soit
les émissions de CO2
liées à la demande
finale nationale
La part des énergies
renouvelables dans la
consommation d'énergie
primaire puis finale avec leur
décomposition (bois,
hydroélectricité…).
lire le rapport
En savoir plus :
Le Conseil économique, social
et environnemental (CESE)
propose au gouvernement 10
indicateurs complémentaires pour
« prendre en compte toutes les
dimensions du développement,
tant économiques, sociales
qu’environnementales »
parmi lesquels :
Bien que ces indicateurs peinent
encore à occuper le débat et à
véritablement guider les
politiques publiques et
économiques, certains pays
s’emparent du sujet comme le
Bouthan avec son indice du
Bonheur National Brut, ou plus
récemment comme la Nouvelle
Zélande avec la création d’un
budget « bien-être » :
En savoir plus :
Cliquez ici pour :
2015
En
La « qualité de vie », mesurée
par l’OCDE dans 34 pays.
la consommation carbone,
soit la quantité de gaz à effet
de serre nécessaire à la
satisfaction des besoins des
personnes vivant en France,
sur une année.
En
Découvrir les 10
indicateurs clefs
proposés
Budget bien-être
2020 de la Nouvelle
Zélande
On extrait les ressources
naturelles au risque de
les dégrader et de les
épuiser.
Utilisation mutualisée
et raisonnable des
ressources
par les acteurs
économiques du territoire.
Les déchets doivent
être réduits à leur strict
minimum et recyclés
pour être transformés
en nouvelles matières
premières à réintroduire
dans la chaîne de
production à la place
de nouvelles ressources
naturelles.
Écoconception
des
produits pour limiter
leurs impacts sur
l’environnement tout
au long de leur cycle
de vie.
Économie fondée sur
l’usage des biens
plutôt
que sur les biens
eux-mêmes.
Du côté des
consommateurs,
cela
implique de repenser notre
façon de consommer, on
vous en dit plus tout de
suite.
Au-delà des concepts, des choix
très concrets d’organisation
économique peuvent être engagés
pour garantir une utilisation
efficace des ressources, réduire
les impacts environnementaux
et protéger les humains.
Aujourd’hui, nous
fonctionnons globalement
suivant un modèle linéaire
qui pose de nombreux
problèmes à chaque étape :
On fabrique des biens,
on les transporte et on
les distribue à travers le
monde en générant
un grand volume de gaz
à effet de serre.
On consomme des biens
à la durée de vie de
plus en plus en courte
ce qui nous pousse à en
consommer davantage.
On jette de plus en
plus. Il y a trop de
déchets à gérer ce
qui provoque la
pollution des océans,
des cours d’eau, et
des sols.
Quels qu’ils soient, les biens
de consommation (y compris
produits alimentaires et produits
de construction) participent
à l’épuisement des matières
premières et des ressources.
70%
Ils pèsent
pour
dans les émissions
annuelles de gaz à
effet de serre de
la France.
On pense plutôt à louer ou
emprunter certains produits
plutôt que de les acheter
pour un usage occasionnel
On se tourne vers ses voisins, amis,
collègues. On échange des biens avec
des particuliers. On passe par des
services de location. Bonus, on fait des
économies, on gagne de la place chez
soi et c’est plus convivial.
On achète moins
Depuis les années 1960, la
consommation des ménages a été
multipliée par plus de trois. Alors
avant de céder à la tentation, on
se pose la question : ai-je vraiment
besoin de ce produit ?
Pour emprunter, prêter,
louer, réparer, donner,
échanger, pensez à vous
tourner vers
On passe
du linéaire au
circulaire
Pourtant, une nouvelle façon
de produire et de consommer
permettrait de mettre en place un
modèle plus écologique, solidaire
et équitable.
C’est l’économie
circulaire :
Elle implique tous les
acteurs de la société
(citoyens, collectivités
locales, administrations,
entreprises, associations).
Elle fonctionne sur la base
de nouvelles pratiques
du
côté des producteurs :
On repense
nos modes
de vie :
Il nous faut donc modifier
notre mode deconsommation
pour diminuer l’impact sur
le climat, les ressources
et la biodiversité.
1 tonne de téléphones
Pourtant, nos déchets
ont de la valeur ! Il y a
par exemple 100 fois
plus d’or dans 1 tonne de
téléphones portables que
dans une tonne de
minerais.
=
100X
plus d’or
On transforme
nos déchets
en ressources
de demain
Sinon, on achète d’occasion
Si l’on veut malgré tout faire une
nouvelle acquisition, on se tourne
vers les produits d’occasion. Pour
les appareils électriques et
électroniques, on pense aux
produits reconditionnés. Ce sont
autant de ressources naturelles en
moins qui seront exploitées et de
bonnes affaires à faire.
Ou équitable
On achète équitable, car la préservation
des conditions de travail des
producteurs locaux est une des
garanties de la gestion durable des
ressources. On trouve des artisans et
des boutiques ici :
Ou durable
On opte pour des produits labélisés
respectueux de l’environnement. Pour
s’y retrouver, l’ADEME a passé à la
loupe 100 labels dans toutes les
catégories de produits.
Achat équitable
L’impact environnemental
(émissions de gaz à effet de
serre et utilisation de
ressources) d’une télévision
de 32 pouces est
On évite le
surdimensionnement
140 cm
81 cm
2X
moins
important
32 pouces
55 pouces
que celui d’une
télévision de 55 pouces
par exemple.
On bannit
les produits jetables
On évite d’acheter des lingettes,
des couverts jetables, des sacs et
des bouteilles d’eau en plastique,
etc. qui ne sont utilisés qu’une fois
avant d'être jetés.
On opte pour les articles
les moins emballés lorsque
l’on fait ses courses
Ce sont autant de déchets
d’emballages en moins dans les
poubelles (leur volume a doublé
en 40 ans !).
On privilégie les produits
locaux et de saison,
notamment les fruits et légumes,
qui requièrent moins de transport
et ne poussent pas sous serres
chauffées.
On les utilise bien et on
les entretient avec amour.
Quelques astuces simples
permettent d’éviter la plupart
des pannes des produits
électroménagers par exemple.
On les découvre ici :
Quand un équipement ne
fonctionne plus, on peut essayer
de le réparer soi-même grâce à
des tutos en ligne, ou en allant
dans des Repair Cafés, ou bien
on le fait réparer près de chez soi.
On fait durer ses objets
le plus longtemps possible
Si l’on veut se débarrasser
d’un objet, on ne le met pas
tout de suite à la poubelle :
on lui donne une seconde vie
en le donnant ou en le
revendant.
Bon à savoir : Certaines
réparations peuvent bénéficier
de la garantie légale de 2 ans pour
tous les biens achetés neufs et de
6 mois pour les biens achetés
d'occasion. Cliquez ici pour
en savoir plus sur les garanties
de réparation et trouver d’autres
astuces pour faire durer vos
objets.
repair café
Aujourd’hui, sur les
4 milliards de tonnes de
déchets produits chaque
année dans le monde,
seul
sont valorisés.
25%
En France, la matière
recyclée représente
seulement 4 % du
total de la matière
utilisée dans
l’industrie.
Longuevieaux
objets.gouv.fr
Guide des labels
environnementaux
infographie
électroménager
annuaire
réparation
1 tonne de minerais
=
Une infographie Qqf
réalisée en partenariat
avec
Si on les dépose dans les bons points
de collecte, les biens qui ne nous
servent vraiment plus, pourront
resservir sous d’autres formes
(vêtements, meubles ou équipements
électriques et électroniques par
exemple), être recyclés pour fabriquer
de la matière première ou à défaut être
valorisés énergétiquement.
Si on a un doute,
on vérifie sur
Alors que les ressources naturelles
sont inégalement réparties dans le
monde, qu’elles subissent une pression
considérable et que leur coût
augmente, l’économie circulaire
transforme les déchets en une
ressource disponible localement à
même de se substituer en partie aux
matières premières vierges.
Au-delà des efforts qui doivent être
entrepris pour améliorer le recyclage
de nos matériaux et leur réemploi,
nous pouvons à notre niveau réaliser
le premier geste clef :
le tri.
Plus de 850 types de déchets
et 50 000 points de collecte y
sont recensés. Il suffit de
renseigner un objet ou un
matériau, selon son état, pour
découvrir la meilleure façon
de le trier, ce qu'il va devenir
et trouver le point de collecte
le plus proche.
Attention, il est toutefois
impossible à ce jour de
recycler tous nos déchets, il
ne faut donc pas se reposer
sur cette solution. Le bon
réflexe à adopter, c’est avant
tout la sobriété. Seul un
mode de consommation plus
raisonné permettra de
préserver les ressources
naturelles.
Sources
Acled
|
ONU
|
Réseau action climat
|
Nations Unies
I
ADEME
I
WWF
I
International Energy Agency
I
FAO
I
Greenpeace
I
From resource extraction
to outflows of wastes and emissions
I
Global marine fisheries discards:
A synthesis of reconstructed data
I
ONF
I
Mtaterre
I
Groupe EDF
I
Climate Accountability Institute
quefairede
mesdechets.fr