1970 Attention, ressources naturelles sous haute tension ! Cette année, la crise sanitaire planétaire liée au coronavirus a obligé l’humanité à ralentir, à moins se déplacer et moins consommer. L’impact est tel que le jour du dépassement, c’est-à-dire le jour où la Terre a consommé toutes les ressources naturelles qu'elle peut produire en un an, connaît un recul inédit de 24 jours. Résultat : c’est la première fois depuis que notre utilisation des ressources naturelles diminue ! En 50 ans de modèle économique fondé sur la croissance et la consommation de masse, cela ne s’était… jamais produit. 1970 2020 Cette réduction de notre empreinte écologique est imposée et non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique de nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer. Nos besoins dépassent toujours le volume de ressources que la planète peut régénérer. Alors, comment préserver nos ressources avant qu’elles n’arrivent à bout de souffle ? On fait le point sur la situation pour trouver des solutions ! Si l’exploitation des ressources naturelles a longtemps été synonyme de développement et de progrès, cette logique se retourne maintenant contre nous et les générations futures. Nous sommes totalement accros aux ressources naturelles L’exploitation des ressources naturelles est au fondement de nos modes de vie et de notre activité économique. C’est à partir d’elles que nous produisons tous les biens et équipements nécessaires pour : Se nourrir Faire fonctionner Se chauffer Se loger Se déplacer À partir de la révolution industrielle, la pression sur les ressources naturelles explose ! 1850 Le point de départ La révolution industrielle marque un vrai tournant dans nos modes de vie : dès lors l’exploitation des ressources naturelles devient massive. Les premières alertes… vite étouffées Alors que des voix commencent à s’élever pour alerter sur les limites de ce modèle, l’exploitation des ressources s’accélère. La découverte de nouvelles ressources comme le charbon, le pétrole, le gaz et les innovations techniques pour les extraire et les exploiter massivement à faible coût propulsent la civilisation dans un stade de développement inédit pour la planète. La population mondiale va croître dans une mesure inégalée et nos modes de vie vont devenir de plus en plus sophistiqués et gourmands en ressources naturelles. Ce modèle économique, qui prévaut toujours aujourd’hui, est principalement linéaire À partir de 1970 Dans les années En 1972, une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technologies est la première à souligner les limites de la croissance : c’est le rapport Meadows. Il attire l'attention sur le caractère fini des ressources naturelles que recèle la Terre. Contrairement à ce que l’on imaginait, l'eau douce, la forêt, la biodiversité, les combustibles fossiles n’existent ni en quantité illimitée ni ne se renouvellent à l’infini. La croissance exponentielle que nous connaissons depuis la révolution industrielle ne peut pas se prolonger indéfiniment.  le 22 août 2020 le 29 juillet 2019 VS 1 2 1,6 En 2020, il faudra tout de même l'équivalent de planète pour assouvir les besoins de l'humanité.  L’eau douce : non seulement elle est indispensable à la survie humaine mais elle est employée dans l’agriculture et dans la fabrication de la plupart de nos objets. Elle produit aussi de l’énergie hydraulique qui permet de générer de l’électricité. Les poissons et autres espèces vivantes marines : les ressources halieutiques sont indispensables à notre sécurité alimentaire. Les sols, la végétation, les forêts : nous exploitons les sols et la biomasse pour nous nourrir et construire nos habitats. Nous utilisons le bois des forêts pour nos habitations, nos meubles, fabriquer du papier et du carton. Les hydrocarbures : Le pétrole, le charbon et le gaz naturel sont brûlés pour produire de l’énergie ou transformés en produits chimiques et matières plastiques. Les minerais et métaux : le sable, les roches, le granulat sont utilisés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Les métaux sont utilisés dans de très nombreux objets comme nos appareils électroniques. Parmi ces ressources, on distingue : Les ressources dites renouvelables comme l’eau, l’halieutique, les sols et la biomasse. Leur abondance semble infinie, mais nous les exploitons dans une telle (dé)mesure, que la machine se détraque. Nous pêchons plus de poissons qu’ils ne se reproduisent, nous abattons plus d’arbres qu’il n’en pousse, nous dégradons les sols plus vite qu’ils ne se réparent, nous polluons l’eau douce plus vite qu’elle ne se constitue. Les ressources non renouvelables comme les minerais, les métaux et les hydrocarbures. L’exploitation de ces ressources a explosé à partir du XX ème  et nos économies en sont dépendantes. Problème :  elles mettent des milliards d’années à se constituer, et à ce rythme elles pourraient s’épuiser en quelques décennies à peine. Ces ressources naturelles nous rendent d’innombrables services au quotidien alors forcément, on leur en demande beaucoup. Trop ? 250 Milliards de tonnes Tonnes/habitants 225 200 175 150 125 100 75 50 25 25 20 15 10 5 0 0 1900 1904 1908 1912 1916 1920 1924 1928 1932 1936 1940 1944 1948 1952 1956 1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016 2020 2024 2028 2032 2036 2040 2044 2048 Extraction mondiale de matières premières depuis 1900 et projections 2015-2050 à croissance constante Source : Krausmann Fridolin et al., 2018. Traitements : SDES, 2019 Minéraux non métalliques Minéraux métalliques Combustibles fossiles Biomasse Tonnes/habitants Mais commenten sommes-nous arrivés là ? En agriculture, l'invention du tracteur motorisé et des engrais chimiques fabriqués à partir du pétrole permettent de nourrir une population toujours plus nombreuse.  Le niveau de vie des humains s’amélioreet le consumérisme demasse s’impose dansles pays développés. Covid19 Jamais ce jour, calculé parGlobal Footprint Network, n'était survenu aussi tard dans l'année depuis 2005. Si l’on peut se réjouir, deux problèmes demeurent : Cette année, il aura lieu : L’extraction des ressources a été 1900 2015 X15 6Mds de tonnes 27Mds de tonnes 90Mds environ de tonnes 1900 1970 2015 10 50 100 Selon le Groupe international d’experts sur les ressources (GIER) l’extraction mondiale de matières premières est passée de : nos appareils électriques et électroniques les ressources naturelles sont extraites en continu et en quantité croissante pour produire des biens et services. Elles sont ensuite consommées puis jetées en fin d'usage. L’exploitation du pétrole, du gaz et du charbon favorise le boom de l’industrie et des transports.
Où en sommes-nous avec nos ressources aujourd’hui ? Ce n’est rien de dire que l’humain entretient une relation compliquée avec les ressources Elles sont inégalement réparties à travers le monde. problème 1 er Elles sont aussi inégalement consommées. problème 2 ème Leur extraction et utilisation génèrent une pollution sans précédent. problème 3 ème Elles font l’objet de crises et de conflits à travers le monde. problème 4 ème problème 1 er Les ressources naturelles sont inégalement réparties à travers le monde et de nombreuses menaces pèsent sur elles. Aujourd’hui Pourtant, à partir des années 70, le phénomène s’accélère et continue d’augmenter. Jusqu’alors, ce modèle était considéré comme un progrès : Entre-temps, le développement d’une économie mondialisée et la financiarisation accrue des ressources a approfondi notre interdépendance entre pays. Des accords internationaux comme l’accord de Paris sont âprement négociés sans que tous les partenaires autour de la table ne jouent le jeu. Le consumérisme de masse devient la norme à l’échelle mondiale. Une transition difficileBien que collectivement conscients et responsables du problème, nous peinons à infléchir notre modèle économique. depuis 1970, doublé le produit intérieur brut mondial, principal indicateur de croissance économique a 1970 2020 X2 entraînant d’immenses progrès et aidant des milliards de personnes à sortir de la pauvreté : 1 milliard de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté depuis les années 90 (moins de 1,90$ / jour) dont 800 millions en Chine. Il consomme aujourd'hui environ de l'électricité produite mondiale. 10% La révolution numérique qui a rendu la globalisation possible devient un nouveau secteur gourmand en énergie et métaux stratégiques donc en ressources. 92MDS de tonnes 220MDS de tonnes Si l’on poursuit la tendance pré-crise du coronavirus, le prélèvement des ressources naturelles pourrait atteindre près de 220 milliards de tonnes en 2050, 2X la masse actuelle. soit plus de Tant et si bien qu’au cours des 50 dernières années, nous n’avons pas connu une seule fois une longue période de stabilisation ou un déclin de la demande mondiale de matières. Seule une pandémie mondiale aura marqué un coup d’arrêt brutal à cette machine. Pour repartir de plus belle ? L’extraction annuelle de matières au niveau mondial a 27MDS de tonnes 92MDS de tonnes TRIPLÉ
L’eau douce facilement accessible ne représente que Attention à la pollution Les ressources mondiales en eau douce sont de plus en plus polluées par les déchets organiques, les pathogènes, les fertilisants et les pesticides, les métaux lourds et les polluants émergents. Les populations des zones tropicales en danger Les changements climatiques et l’augmentation des événements extrêmes qu’ils provoquent (tempêtes, inondations, sécheresses), aggraveront la situation des pays en situation de « stress hydrique » et détérioreront aussi celle des régions actuellement bien pourvues en ressources en eau. Aujourd’hui, 1,1 milliard de personnes n’ont déjà pas accès à l’eau potable. Envie de vous plonger dans les remous de l’eau douce ? Lisez notre infographie SUR L’eau infographie SUR L’eau OCÉAN ATLANTIQUE MER DU NORD OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN Brésil : Niobium 90% Bolivie : Lithium Ressources en eau douce par État(m3/hab/an) 40 000 1 700 Stress Pénurie 10 000 1 000 2 500 1920 2020 X4 On a de plus en plus soif Au cours des 100 dernières années, la population mondiale a été multipliée parplus de X6 et l’utilisation mondiale d’eau par Bien qu’elle se renouvelle, on commence à comprendre que la croissance démographique et les activités humaines réduisent sa disponibilité dans certaines parties du monde et en dégradent la qualité par la pollution. 1% de l’eau disponible sur Terre. 20% 10% Besoins domestiques de l’ensemble de la consommation 70% L’agriculture est le secteur le plus consommateur d’eau, il représente à lui seul Industrie
Vous vous posez des questions sur les poissons ? Découvrez l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?! pour faire le point sur la surpêche. 800m Pour aller plus loin Pour aller plus loin Plus de de personnes dans le monde dépendent de la pêche pour leur alimentation. Une assiette de la mer bien garnie :En 60 ans, notre consommation de produits de la mer  a été Trop de prises accidentelles Certains navires utilisent des engins de pêche qui ne font pas vraiment dans la dentelle. Souvent les pêcheurs remontent dans leurs filets d’autres espèces non voulues : des petits poissons de faible valeur, mais aussi des juvéniles d’espèces surexploitées et des animaux menacés d’extinction comme les tortues de mer, les requins et les raies. La pêche artisanale en danger Les ressources halieutiques sont accaparées par des acteurs économiques puissants et mondialisés au détriment de millions de pêcheurs artisanaux qui dépendent de cette ressource pour vivre et nourrir leur communauté locale. de tonnes de poissons sont jetées en mer chaque année. 1960 10m 9kg Ainsi, Durabilité et pêche Zone soumise à la surpêche Milieux où les ressources halieutiquessont abondantes OCÉAN ATLANTIQUE MER DU NORD OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN Cependant, ces 50 dernières années, nous avons pêché de manière intensive ce qui aboutit à l’effondrement de plusieurs stocks de poissons, la destruction des écosystèmes et menace la sécurité alimentaire de nombreuses personnes. X2,3 20,5Kg 2017 33,1% sont surexploités sont exploités à leur niveau maximum durable 59,7% sont exploités à leur niveau maximum durable 59,7% des stocksmondiaux de poissons sauvages Sur 93% Des stocks de poissons exploités à un rythme insoutenable poisson est pêché illégalement. 1/5 figurent comme espèces menacées ou vulnérables sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). le cabillaud de l’Atlantique l’aiglefin le thon rouge la raie Le déclin des espèces marines De nombreuses espèces communes sont menacées d’extinction.
Un cadre de vie menacéLes moyens d’existence et la sécurité alimentaire de nombreux ruraux pauvres dans le monde dépendent de la vitalité des forêts et des arbres. espèces animales et végétales disparaissent du fait de la déforestation La biodiversité en danger : les forêts hébergent près de 27000 80% Certaines parties de la forêt amazonienne sont également exploitées à des fins d’extraction minière ou gazière. En Asie du Sud-Est, la déforestation liée à la culture du palmier à huile et du cacaoyer progresse depuis les années 2000. de la couverture forestière mondiale originelle a été abattue ou dégradée. 80% de la biodiversité terrestre. OCÉAN ATLANTIQUE MER DU NORD OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN Des milieux arides menacés par la désertification L’agriculture, 1ère cause de déforestation : 27% de la déforestation est liée aux activités agricoles, minières et, plus largement industrielles. Ces arbres abattus ne sont pas destinés à repousser 8000 KM 2 Au Brésil, de forêt ont disparu rien qu’en 2016, 1120 448 terrains de football pour faire pousser du soja afin de nourrir les bovins. 250M de personnes vivent dans des zones de forêt ou de savane. Des milieux forestiers tropicaux menacés par la déforestation Des milieux désertiques ÉTATS-UNIS Désert Mojave Andes Désert de Namibie Sahel Sahara Maghreb Désert arabique Désert d’Iran Désert de Gobi Grand désert de Victoria INDE CHINE Désert de Thar AMAZONIE Au cours des 30 dernières années, Il y a quatre siècles, 66% des terres étaient recouvertes de forêt contre seulement 31% actuellement ce qui représente environ 4,06 milliards d'hectares (dont 1,11 milliard d'hectares de forêt primaire). siècle XXI ème siècle XVII ème Des sols privés de protection les forêts participent au renouvellement des sols, leur disparition provoque de l’érosion et représente un rempart en moins contre les glissements de terrain, les chutes de pierres, les inondations, les avalanches, etc. Des poumons de moins en moins verts : des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines proviennent de la dégradation des forêts»car les arbres et les plantes ne peuvent plus absorber le CO2 par photosynthèse. 20% «on estime que Envie d’en savoir plus sur le sort réservé aux forêts ? Découvrez l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?! sur les enjeux de la déforestation. pour aller plus loin pour aller plus loin
Ces dix dernières années, le Bangladesh a l'Éthiopie et le Soudan Autre source d’inquiétude : « les polluants émergents » comme les métaux lourds, les composés pharmaceutiques, les perturbateurs endocriniens, les hormones, les polluants biologiques et plastiques, sont désormais utilisés dans presque tous les secteurs industriels et sont présents dans les sols sous forme de débris ou d'éléments chimiques. Les sols dégradés à cause des activités humaines :Les sols se dégradent sous l’effet de : Allié contre le changement climatiqueEntre 1 500 et 2 400 milliards de tonnes de carbone sont stockées dans la matière organique enfouie dans le sol partout dans le monde. Indispensables à notre alimentation et notre habitat, les sols sont le support de nombreuses activités humaines qui, en retour, ne cessent de les fragiliser : Découvrez l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?! sur le rôle de nos sols. OCÉAN ATLANTIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN MER DU NORD Sols très dégradés Sols moyennement dégradés Terre sans végétation Sols stables des sols mondiaux sont ainsi dégradés. 60% X6 X10 X4 son utilisation de pesticides, des sols agricoles sont pollués. 19% En Chine, 1910 2020 70% En accueillant les nids de des abeilles sauvages solitaires, les sols participent à la pollinisation des plantes à fleurs sauvages et des cultures. pour aller plus loin pour aller plus loin l’imperméabilisation due aux constructions humaines, l’érosion accentuée par la déforestation par exemple, la surexploitation liée à l’agriculture intensive et enfin la pollution causée par les activités minières, industrielles, de gestion des déchets, les pesticides, les engrais utilisés dans l'agriculture. Sanctuaire de la biodiversité sous terre 25% Les sols abritent plus de des espèces animales et végétales connues. 2   3X plus que dans l’atmosphère. Soit à La préservation des sols riches en carbone (zones humides, forêts, prairies permanentes…) et l'accroissement des teneurs en matières organiques dans les sols agricoles représentent donc un véritable enjeu dans la lutte contre le changement climatique.
1970 Les métaux, ressources minérales naturelles non renouvelables, sont à la base de notre civilisation industrielle. La croissance annuelle de de l’utilisation des minerais métalliques depuis 1970 reflète l’importance des métaux dans la construction, les infrastructures, la fabrication et les biens de consommation. OCÉAN ATLANTIQUE MER DU NORD OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN Algérie Libye Irak Iran Inde % part mondiale dans la production du minerai Une dépendance économique aux métaux Notre mode de développement tiré par les nouvelles technologies est dépendant de métaux tels que le sodium, le phosphore, le cuivre, l’indium qui sont présents dans de nombreux objets du quotidien comme les smartphones, les écrans, et toutes sortes de circuits imprimés. D’autres métaux stratégiques, inégalement répartis dans le monde, extrêmement coûteux et difficiles à extraire sont utilisés dans quasiment tous nos appareils électroniques : lithium, cobalt, dysprosium, platine, palladium… Une source de conflit Les gisements de minéraux et minerais ne sont pas répartis de manière uniforme sur la planète et les pays détenteurs de ces ressources suscitent toutes les convoitises. Certains se servent de cet avantage stratégique pour renforcer leur position économique comme l’Australie et la Chine, d’autres pays comme la République démocratique du Congo voient leurs ressources exploitées au mépris du respect de l’environnement et des populations locales. ans 10 0 Platine ans Indium Zinc Argent Hafnium (utilisé dans le nucléaire et les électrodes) 20 ans 30 ans 15 ans 10 ans 5-10 ans 20-30 ans 15-20 ans Un épuisement imminent Si la demande continue d’augmenter, avec les réserves actuelles, on estime qu’il reste environ 2,7% Problème Comme ces ressources fossiles mettent des milliards d’années à se constituer, il y a fort à parier que nous les aurons épuisées rapidement si nous ne changeons pas de mode de consommation. infographie SUR LES terres rares infographie SUR LES terres rares Découvrez la face cachée des terres rares à travers cette infographie 40000 enfants travailleraient ainsi dans les mines de cobalt de la RDC. Afrique du Sud : Iridium 85%Platine 70% Rhodium 83% Ruthénium 93% ChineAntimoine 87%Gallium 73% Germanium Graphite 69% Indium 57%Magnésium 87%Tungstène 84% Terres rares 95% AustralieUranium 40% Nickel 37%Plomb 26%Zinc 18% Russie Platine 46% RwandaTantale RDC Cobalt 64% Brésil Niobium 90% Bolivie Lithium États-UnisBéryllium 90% FranceHafnium 43% En raison des difficultés de récupération des métaux, le recyclage ne pourra jamais compenser les besoins actuels et futurs.
Une ressource qui nous file entre les doigts Bien que présent en grande quantité sur la planète, seule une petite proportion de sable est exploitable à des fins industrielles. Le sable du désert est trop fin pour s’agréger et fabriquer du béton. 1 Chaque année, de tonnes de sable et de gravier sont extraites pour construire en grande majorité des routes, des bâtiments ou du verre. Les usages du sable sont de plus en plus variés, puisqu'ils concernent même le secteur de la cosmétique, le traitement de l’eau potable ou la construction de microprocesseurs et de panneaux photovoltaïques. OCÉAN ATLANTIQUE MER DU NORD OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN Espagne Maroc 1900 infographie SUR le sable infographie SUR le sable Une extraction qui provoque de gros dégâts environnementaux Comme les carrières de sable s’épuisent, on se tourne vers les mers et les océans pour s’approvisionner. Conséquences : La mafia du sable En Inde, au Cambodge, au Sénégal, en Chine, les réglementations pour protéger les plages et les côtes des extractions de sable sont toutes contournées. Des mafias se sont organisées pour fournir le précieux matériau à travers le monde. Le sable se trouve aujourd’hui au cœur d’un vaste trafic clandestin entraînant la corruption des administrations, des guerres de territoires, l’exploitation des travailleurs, et les dégradations environnementales Envie de creuser les enjeux liés au sable ? Faites le point à travers cette infographie. L'érosion des côtes s’accélère (75 et 90% des plages du monde reculent) nous exposant au vent et aux risques d’inondations. L’eau de mer s’infiltre plus facilement dans les terres côtières, celles-ci se salinisent et deviennent impropres à l’agriculture. Dans les lieux exploités, la faune et la flore marine sont directement Nigéria Dubai Singapour Sahara Namibie Kalahari Atakama Grand bassin Mojave Patagonie Gobi Takla Makan Karakoum Nufub Rub Al-Kahei Thar Sahel Lout SteppeKazhake Grand désert de sable Simspon Victoria 2 ème Le sable est la ressource naturelle la plus utilisée après l’eau. 40 50M à Or, la demande de sable dans le monde a explosé : la Chine a consommé autant de sable ces 4 dernières années que les États-Unis en un siècle ! 1900 2020 2020 2016 Chine États-Unis 3 Parmi les principales ressources Milieux arides et semi-arides(sable impropre à la construction) Boom immobilier et projet pharaonique récent Fonds marins Plages
pour aller plus loin pour aller plus loin Le décalage abyssal s’explique par les revenus des habitants Seulement, les besoins augmentent dans les pays en développement, tandis que la demande ne fléchit pas dans les pays riches : Alors que la consommation augmente dans les pays à revenu intermédiaire, les pays à revenu élevé continuent quant à eux de délocaliser une production exigeant beaucoup de ressources. Comment soutenir le développement économique et humain des pays moins riches sans mettre en péril la planète ? Il va falloir se creuser la tête pour trouver une solution. Globalement, l’extraction et le traitement des ressources naturelles sont responsables de : La grande majorité des produits que nous consommons ne sont pas produits à partir de ressources extraites sur notre territoire. La pollution ainsi générée en dehors du territoire de consommation échappe aux inventaires d’émissions officiels des pays consommateurs des produits finaux. du stress hydrique et de la dégradation des sols à travers le monde d’environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre. + de 90% de la perte de biodiversité Aujourd’hui encore, les pays consommateurs polluent indirectement à des milliers de km de chez eux sans que cela ne soit pris en compte : En revanche, si nous adoptions le mode de consommation des Indiens, les ressources ne subiraient pas une telle pression. 6 2,5 planètes si nous vivions tous comme des Américains du Nord, si tout le monde vivait comme les Français. Dans les pays occidentaux, les modes de consommation sont très gourmands en ressources naturelles. Tant et si bien qu’il faudrait que celui qui vit dans un pays à revenu intermédiaire 60% de plus Un citoyen moyen qui vit dans un pays à revenu élevé consomme que celui qui vit dans un pays à revenu faible Elles sont inégalement réparties à travers le monde. problème 1 er Elles sont aussi inégalement consommées. problème 2 ème Leur extraction et utilisation génèrent une pollution sans précédent. problème 3 ème Elles font l’objet de crises et de conflits à travers le monde. problème 4 ème 2000 2010 2000 2010 Ainsi, la France a officiellement réduit ses émissions de CO2 de 7% 15% Or, si l’on ajoute à ce chiffre les émissions incorporées dans les produits que nous importons pour satisfaire notre consommation, la France a en réalité augmenté ses émissions CO2 de pour aller plus loin pour aller plus loin Énergies renouvelables VS fossiles ! On refait le point. Sous forme de carbone fossile, les hydrocarbures (principalement charbon, pétrole et gaz) constituent une ressource essentielle pour notre économie depuis la révolution industrielle, puisqu’ils constituent son énergie donc son moteur. En contrepartie, leur extraction et utilisation constituent une très grande source de gaz à effet de serre. Un épuisement imminent Les réserves énergétiques de la planète ne sont pas inépuisables, au rythme de consommation actuel, elles vont arriver à épuisement d'ici : Le poids lourd de la pollutionLa combustion des hydrocarbures présente le gros inconvénient de générer du CO2 et donc de contribuer au réchauffement climatique. Les compagnies pétrolières et gazières sont des poids lourds du réchauffement climatique. Ce chiffre englobe leur activité au sens large, depuis l'extraction des hydrocarbures jusqu'à leur consommation par le client final, sous forme de carburant, de gaz pour le chauffage, d'électricité générée à partir de gaz ou encore de plastique. ans 50 0 pétrole ans gaz charbon uranium 100 ans 54 ans 63 ans 112 ans 100 ans OCÉAN ATLANTIQUE MER DU NORD OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN PACIFIQUE OCÉAN INDIEN Canada Golfe de Guinée Indonésie ASIEPACIFIQUE Foyers importants de production de pétrole, gaz et charbon : Foyers majeurs 20% de la production ou des réserves mondiales Pétrole Gaz Pays où la production de charbon est importante (plus de 200 Mt en 2005) Grands foyers de production au moins 5% de la production ou des réserves mondiales 35% Elles sont responsables de des émissions de gaz à effet de serre comme le CO2 et le méthane. Elles sont inégalement réparties à travers le monde. problème 1 er Elles sont aussi inégalement consommées. problème 2 ème Leur extraction et utilisation génèrent une pollution sans précédent. problème 3 ème Elles font l’objet de crises et de conflits à travers le monde. problème 4 ème Un citoyen moyen qui vit dans un pays à revenu élevé consomme États-Unis AMÉRIQUE DU NORD AMÉRIQUE CENTRALE ET DU SUD Mexique Venezuela Afrique du sud Algérie Libye Allemagne Irak Iran Afrique Europe MOYEN ORIENT Australie Malaisie Russie Chine Inde 80% La source principale de notre énergie :La production d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) représente encore aujourd'hui plus de de la production totale d’énergie primaire dans le monde plus élevée que celle des pays aux revenus les moins élevés. 10X La consommation de ressources naturelles des pays les plus riches est 0,7 À cause de ce système de comptabilisation biaisé, l’équilibre mondial des émissions de gaz à effet de serre n’est pas représenté correctement et pèse sur les pays émergents : leurs émissions CO2 sont gonflées par la production de biens manufacturés sur leur territoire mais destinés à être exportés et consommés dans les pays riches. Ces dernières années les conflits violents sont souvent alimentés par l’exploitation des ressources naturelles, qu’il s’agisse de ressources « de grande valeur » comme le bois, les diamants, l’or, les minéraux et le pétrole, ou de ressources rares comme les terres fertiles et l’eau. Il faut ajouter à ces tensions existantes causées par la pauvreté et/ou la mauvaise gestion des ressources, celles causées par les changements climatiques considérés comme un « multiplicateur de menaces ». Le Conseil de sécurité de l’ONU  alerte sur ce point : « Il ne faut pas attendre qu’un conflit éclate pour œuvrer à instaurer et pérenniser la paix, il faut s’y atteler bien avant, par la prévention des conflits et l’élimination de leurs causes profondes. » Afrique du sud Conflits entre clans, milices, ou entre des groupes rebelles et les forces gouvernementales Algérie Congo Égypte Soudan Révoltes, protestations au sein de la population Violences à l’encontre des civils Elles sont inégalement réparties à travers le monde. problème 1 er Elles sont aussi inégalement consommées. problème 2 ème Leur extraction et utilisation génèrent une pollution sans précédent. problème 3 ème Elles font l’objet de crises et de conflits à travers le monde. problème 4 ème 1997 2013 X4 Par exemple, en Afrique les conflits liés aux ressources se sont multipliés par plus de António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, lors du Forum de Paris sur la Paix en 2019. D’après le Programme des Nations Unies pour l’environnement, au moins 40% des conflits interétatiques ayant eu lieu au cours de ces 60 dernières années, ont un lien avec les ressources naturelles. (pour les ressources identifiées). 13X de plus
L’exploitation des ressources naturelles est au cœur de notre conception actuelle du « progrès ». Il faut extraire toujours plus pour produire et consommer davantage, c’est le moteur de la croissance. Or, on le sait aujourd’hui, une croissance infinie dans une planète aux ressources limitées n’est tout simplement pas viable. Le défi consiste donc à répondre aux besoins de tous dans la mesure des moyens de notre planète. Pour y parvenir, les pouvoirs publics, les entreprises, la société civile et les citoyens vont devoir redéfinir ce que l’on entend par « progrès » et faire preuve d’inventivité pour transformer les choix, les modes de vie et les comportements des individus. Voici plusieurs pistes complémentaires pour y parvenir : Parce que nous partageons ces ressources et les conséquences de leur exploitation à l’échelle planétaire, il semble logique d’agir ensemble pour en assurer la meilleure gestion possible. À la fin des années 60, alors que le monde industrialisé connaît une explosion démographique, l’écologue Garret Hardin observe les signes avant-coureurs de l’épuisement des ressources. Il partage sa vision plutôt pessimiste à travers un essai influent publié en 1968 dans la revue Science. Il s’intitule La tragédie des communs : L’une des raisons du succès de la tragédie des communs tient à la conclusion binaire d’Hardin : pour lui, seul le contrôle des biens communs par l’intervention étatique ou leur privatisation permet leur préservation. Avec l’essor du néolibéralisme, la tragédie des communs va être rapidement simplifiée sous la forme d’un plaidoyer pour la seule propriété privée. À l’inverse d’Hardin, la politologue Elinor Ostrom montre qu’il existe un autre mode de gouvernance des ressources que la propriété exclusive privée ou publique. Dans son ouvrage majeur La Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles, publié en 1990, E.Ostrom montre que de nombreuses ressources, en général renouvelables, peuvent être gérées avec efficacité localement par des communautés restreintes, diverses, qui élaborent des règles collectives pour éviter leur effondrement. Pour changer le monde, il faut parfois changer de point de vue. C’est l’avis de nombreux économistes qui dénoncent les limites du Produit Intérieur Brut comme boussole quasi unique et uniforme à travers le monde pour construire les décisions politiques et économiques.Centré sur l’économie, ne prenant en considération que les activités marchandes, le PIB ne reflète que partiellement la situation d’un pays, et écarte des domaines essentiels comme la qualité de vie ou le développement durable. D’autres indicateurs mesurant l’impact carbone, le bien-être, le niveau de diplôme, l’accès à la santé, les inégalités de richesses pourraient être pris en compte pour prendre le pouls réel de nos sociétés. les économistes Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Jean-Paul Fitoussi établissent un Rapport sur la mesure des performances économiques et du progrès social dans lequel ils proposent plusieurs indicateurs pour mieux prendre en compte le défi du changement climatique comme : L'empreinte carbone soit les émissions de CO2 liées à la demande finale nationale La part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergieprimaire puis finale avec leur décomposition (bois, hydroélectricité…). Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose au gouvernement 10 indicateurs complémentaires pour « prendre en compte toutes les dimensions du développement, tant économiques, sociales qu’environnementales » parmi lesquels : Bien que ces indicateurs peinent encore à occuper le débat et à véritablement guider les politiques publiques et économiques, certains pays s’emparent du sujet comme le Bouthan avec son indice du Bonheur National Brut, ou plus récemment comme la Nouvelle Zélande avec la création d’un budget « bien-être » : À l’échelle mondiale, l’ONU milite pour la coopération et les échanges afin d’assurer une concurrence équitable au sein du commerce international. L’institution affirme que les échanges et le partage d’expériences peuvent aider les pays à surmonter les obstacles et à compenser l’inégalité des charges, des responsabilités et des capacités. Surtout, elle alerte « en l’absence de mesures concertées et urgentes, la croissance rapide et l’utilisation inefficace des ressources naturelles continueront d’exercer des pressions insoutenables sur l’environnement.» En France, l’AFD (Agence française de développement) soutient le mouvement des communs à travers les multiples projets et initiatives qu’elle accompagne à travers le monde. Ces réflexions donnent naissance à tout un courant de pensée qui met en lumière la diversité foisonnante de régimes de propriété commune. Les communautés prennent en compte le contexte local pour établir des règles ad hoc de gouvernance et de gestion des ressources. Les pouvoirs publics ne sont pas absents : il existe de multiples voies par lesquelles les communs s’articulent avec l’action publique. C’est bien beau, mais comment y parvenir ? Plusieurs penseurs se sont penchés sur la question : Sur la scène diplomatique, que se passe-t-il ? On gère les ressources comme des biens communs : On change d’indicateurs de performance  Garrett Hardin, La tragédie des communs, 1968. Elinor Ostrom, La Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles, 1990. « Imaginez un pâturage ouvert à tous… Chaque homme est coincé dans un système qui le pousse à augmenter la taille de son troupeau sans limite, dans un monde qui est limité. La destination vers laquelle chaque homme se hâte est la ruine, chacun poursuivant son propre intérêt dans une société qui croit à la liberté des biens communs ». Elle sera la première femme à recevoir le prix Nobel d’économie en 2009 ! Hardin vs Ostrom Hardin vs Ostrom Envie d’en savoir plus ? les communs les communs En savoir plus : lire le rapport lire le rapport En savoir plus : Budget bien-être 2020 de la Nouvelle Zélande Budget bien-être 2020 de la Nouvelle Zélande En savoir plus : Découvrir les 10 indicateurs clefs proposés Découvrir les 10 indicateurs clefs proposés Cliquez ici pour : 2009 En 2015 En Au-delà des concepts, des choix très concrets d’organisation économique peuvent être engagés pour garantir une utilisation efficace des ressources, réduire les impacts environnementaux et protéger les humains. On extrait les ressources naturelles au risque de les dégrader et de les épuiser. On fabrique des biens, on les transporte et on les distribue à travers le monde en générant un grand volume de gaz à effet de serre. On jette de plus en plus. Il y a trop de déchets à gérer ce qui provoque la pollution des océans, des cours d’eau, et des sols. Aujourd’hui, nous fonctionnons globalement suivant un modèle linéaire qui pose de nombreux problèmes à chaque étape : On passe du linéaire au circulaire On consomme des biens à la durée de vie de plus en plus en courte ce qui nous pousse à en consommer davantage. Elle implique tous les acteurs de la société (citoyens, collectivitéslocales, administrations,entreprises, associations). Elle fonctionne sur la base de nouvelles pratiques du côté des producteurs : Utilisation mutualisée et raisonnable des ressources par les acteurs économiques du territoire. Les déchets doivent être réduits à leur strict minimum et recyclés pour être transformés en nouvelles matières premières à réintroduire dans la chaîne de production à la place de nouvelles ressources naturelles. Du côté des consommateurs, cela implique de repenser notre façon de consommer, on vous en dit plus tout de suite. Écoconception des produits pour limiter leurs impacts sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Économie fondée sur l’usage des biens plutôt que sur les biens eux-mêmes. Pourtant, une nouvelle façon de produire et de consommer permettrait de mettre en place un modèle plus écologique, solidaire et équitable. C’est l’économie circulaire : Offre des acteurséconomiques Demande et comportements des consommateurs Gestion des déchets La « qualité de vie », mesurée par l’OCDE dans 34 pays. la consommation carbone, soit la quantité de gaz à effet de serre nécessaire à la satisfaction des besoins des personnes vivant en France, sur une année.
Quels qu’ils soient, les biens de consommation (y compris produits alimentaires et produits de construction) participent à l’épuisement des matières premières et des ressources. L’impact environnemental (émissions de gaz à effet de serre et utilisation de ressources) d’une télévision de 32 pouces est que celui d’une télévision de 55 pouces par exemple. On bannit les produits jetables On évite d’acheter des lingettes, des couverts jetables, des sacs et des bouteilles d’eau en plastique, etc. qui ne sont utilisés qu’une fois avant d'être jetés. On opte pour les articles les moins emballés lorsque l’on fait ses courses Ce sont autant de déchets d’emballages en moins dans les poubelles (leur volume a doublé en 40 ans !). On privilégie les produits locaux et de saison, notamment les fruits et légumes,qui requièrent moins de transport et ne poussent pas sous serres chauffées. On les utilise bien et on les entretient avec amour. Quelques astuces simples permettent d’éviter la plupart des pannes des produits électroménagers par exemple. On les découvre ici : Quand un équipement ne fonctionne plus, on peut essayer de le réparer soi-même grâce à des tutos en ligne, ou en allant dans des Repair Cafés, ou bien on le fait réparer près de chez soi. Si l’on veut se débarrasser d’un objet, on ne le met pas tout de suite à la poubelle : on lui donne une seconde vie en le donnant ou en le revendant. Bon à savoir : Certaines réparations peuvent bénéficier de la garantie légale de 2 ans pour tous les biens achetés neufs et de 6 mois pour les biens achetés d'occasion. Cliquez ici pour en savoir plus sur les garanties de réparation et trouver d’autres astuces pour faire durer vos objets. On fait durer ses objets le plus longtemps possible infographie électroménager infographie électroménager annuaire réparation annuaire réparation repair café repair café quefairedemesdechets.fr quefairedemesdechets.fr Aujourd’hui, sur les 4 milliards de tonnes de déchets produits chaque année dans le monde, seul sont valorisés. 1 tonne de téléphones 1 tonne de minerais Si on les dépose dans les bons points de collecte, les biens qui ne nous servent vraiment plus, pourront resservir sous d’autres formes (vêtements, meubles ou équipements électriques et électroniques par exemple), être recyclés pour fabriquer de la matière première ou à défaut être valorisés énergétiquement.Si on a un doute, on vérifie sur Pourtant, nos déchets ont de la valeur ! Il y a par exemple 100 fois plus d’or dans 1 tonne de téléphones portables que dans une tonne de minerais. 25% Alors que les ressources naturelles sont inégalement réparties dans le monde, qu’elles subissent une pression considérable et que leur coût augmente, l’économie circulaire transforme les déchets en une ressource disponible localement à même de se substituer en partie aux matières premières vierges. Au-delà des efforts qui doivent être entrepris pour améliorer le recyclage de nos matériaux et leur réemploi, nous pouvons à notre niveau réaliser le premier geste clef : le tri. = = Plus de 850 types de déchets et 50 000 points de collecte y sont recensés. Il suffit de renseigner un objet ou un matériau, selon son état, pour découvrir la meilleure façon de le trier, ce qu'il va devenir et trouver le point de collecte le plus proche. Attention, il est toutefois impossible à ce jour de recycler tous nos déchets, il ne faut donc pas se reposer sur cette solution. Le bon réflexe à adopter, c’est avant tout la sobriété. Seul un mode de consommation plus raisonné permettra de préserver les ressources naturelles. 100X plus d’or 70% Ils pèsent pour dans les émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France. On transforme nos déchets en ressources de demain On repense nos modes de vie : Il nous faut donc modifier notre mode de consommation pour diminuer l’impact sur le climat, les ressources et la biodiversité. 140 cm 81 cm 2X moins important 32 pouces 55 pouces En France, la matière recyclée représente seulement 4 % du total de la matière utilisée dans l’industrie. On pense plutôt à louer ou emprunter certains produits plutôt que de les acheter pour un usage occasionnel On se tourne vers ses voisins, amis, collègues. On échange des biens avec des particuliers. On passe par des services de location. Bonus, on fait des économies, on gagne de la place chez soi et c’est plus convivial. Sinon, on achète d’occasion Si l’on veut malgré tout faire une nouvelle acquisition, on se tourne vers les produits d’occasion. Pour les appareils électriques et électroniques, on pense aux produits reconditionnés. Ce sont autant de ressources naturelles en moins qui seront exploitées et de bonnes affaires à faire. Ou équitable On achète équitable, car la préservation des conditions de travail des producteurs locaux est une des garanties de la gestion durable des ressources. On trouve des artisans et des boutiques ici : Ou durable On opte pour des produits labélisés respectueux de l’environnement. Pour s’y retrouver, l’ADEME a passé à la loupe 100 labels dans toutes les catégories de produits. Pour emprunter, prêter, louer, réparer, donner, échanger, pensez à vous tourner vers le site Longue vie aux objets ! On achète moinsDepuis les années 1960, la consommation des ménages a été multipliée par plus de trois. Alors avant de céder à la tentation, on se pose la question : ai-je vraiment besoin de ce produit ? Longuevieauxobjets.gouv.fr Longuevieauxobjets.gouv.fr Guide des labels environnementaux Guide des labels environnementaux Achat équitable Achat équitable On évite le surdimensionnement Sources Acled| ONU | Réseau action climat | Nations Unies I ADEME I WWF I International Energy Agency I FAO I Greenpeace I From resource extraction to outflows of wastes and emissions I Global marine fisheries discards: A synthesis of reconstructed data I ONF I Mtaterre I Groupe EDF I Climate Accountability Institute Une infographie Qqf réalisée en partenariat avec
1970 Cette année, la crise sanitaire planétaire liée au coronavirus a obligé l’humanité à ralentir, à moins se déplacer et moins consommer. L’impact est tel que le jour du dépassement, c’est-à-dire le jour où la Terre a consommé toutes les ressources naturelles qu'elle peut produire en un an, connaît un recul inédit de 24 jours. Résultat : c’est la première fois depuis que notre utilisation des ressources naturelles diminue ! En 50 ans de modèle économique fondé sur la croissance et la consommation de masse, cela ne s’était… jamais produit. 1970 2020 Covid19 Attention, ressources naturelles sous haute tension ! Cette réduction de notre empreinte écologique est imposée et non voulue, et comme elle ne s’accompagne pas d’un changement systémique de nos modes de production et de consommation, elle ne va pas durer. Alors, comment préserver nos ressources avant qu’elles n’arrivent à bout de souffle ? On fait le point sur la situation pour trouver des solutions ! Nous sommes totalement accros aux ressources naturelles L’exploitation des ressources naturelles est au fondement de nos modes de vie et de notre activité économique. C’est à partir d’elles que nous produisons tous les biens et équipements nécessaires pour : Les ressources dites renouvelables comme l’eau, l’halieutique, les sols et la biomasse. Leur abondance semble infinie, mais nous les exploitons dans une telle (dé)mesure, que la machine se détraque. Nous pêchons plus de poissons qu’ils ne se reproduisent, nous abattons plus d’arbres qu’il n’en pousse, nous dégradons les sols plus vite qu’ils ne se réparent, nous polluons l’eau douce plus vite qu’elle ne se constitue. Les ressources non renouvelables comme les minerais, les métaux et les hydrocarbures. L’exploitation de ces ressources a explosé à partir du XX ème et nos économies en sont dépendantes. Problème : elles mettent des milliards d’années à se constituer, et à ce rythme elles pourraient s’épuiser en quelques décennies à peine. À partir de la révolution industrielle, la pression sur les ressources naturelles explose ! Ces ressources naturelles nous rendent d’innombrables services au quotidien alors forcément, on leur en demande beaucoup. Trop ? L’extraction des ressources a été X15 1900 1970 2015 10 50 100 Selon le Groupe international d’experts sur les ressources (GIER) l’extraction mondiale de matières premières est passée de : 27Mds 90Mds environ de tonnes de tonnes 6Mds de tonnes 1 Nos besoins dépassent toujours le volume de ressources que la planète peut régénérer. 2 1,6 En 2020, il faudra tout de même l'équivalent de planète pour assouvir les besoins de l'humanité.  Si l’exploitation des ressources naturelles a longtemps été synonyme de développement et de progrès, cette logique se retourne maintenant contre nous et les générations futures. L’eau douce : non seulement elle est indispensable à la survie humaine mais elle est employée dans l’agriculture et dans la fabrication de la plupart de nos objets. Elle produit aussi de l’énergie hydraulique qui permet de générer de l’électricité. Les sols, la végétation, les forêts : nous exploitons les sols et la biomasse pour nous nourrir et construire nos habitats. Nous utilisons le bois des forêts pour nos habitations, nos meubles, fabriquer du papier et du carton. Les minerais et métaux : le sable, les roches, le granulat sont utilisés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Les métaux sont utilisés dans de très nombreux objets comme nos appareils électroniques. Les poissons et autres espèces vivantes marines : les ressources halieutiques sont indispensables à notre sécurité alimentaire. Les hydrocarbures :Le pétrole, le charbon et le gaz naturel sont brûlés pour produire de l’énergie ou transformés en produits chimiques et matières plastiques. Parmi ces ressources, on distingue : 1900 2015 Extraction mondiale de matières premières depuis 1900 et projections 2015-2050 à croissance constante le 22 août 2020 le 29 juillet 2019 Cette année, il aura lieu : VS Jamais ce jour, calculé par Global Footprint Network, n'était survenu aussi tard dans l'année depuis 2005. Si l’on peut se réjouir, deux problèmes demeurent : nos appareils électriques et électroniques Se nourrir Faire fonctionner Se loger Se chauffer Se déplacer
Mais commenten sommes-nous arrivés là ? Le point de départ La révolution industrielle marque un vrai tournant dans nosmodes de vie : dès lors l’exploitation des ressources naturelles devient massive. La découverte de nouvelles ressources comme le charbon, le pétrole, le gaz et les innovations techniques pour les extraire et les exploiter massivement à faible coût propulsent la civilisation dans un stade de développement inédit pour la planète. La population mondiale va croître dans une mesure inégalée et nos modes de vie vont devenir de plus en plus sophistiqués et gourmands 1850 À partir de En agriculture, l'invention du tracteur motorisé et des engrais chimiques fabriqués à partir du pétrole permettent de nourrir une population toujours plus nombreuse.  Le niveau de vie des humains s’améliore et le consumérisme de masse s’impose dans les pays développés. L’exploitation du pétrole, du gaz et du charbon favorise le boom de l’industrie et des transports. Ce modèle économique, qui prévaut toujours aujourd’hui, est principalement linéaire les ressources naturelles sont extraites en continu et en quantité croissante pour produire des biens et services. Elles sont ensuite consommées puis jetées en fin d'usage. Les premières alertes… vite étouffées Alors que des voix commencent à s’élever pour alerter sur les limites de ce modèle, l’exploitation des ressources s’accélère. En 1972, une équipe de scientifiques du Massachusetts Institute of Technologies est la première à souligner les limites de la croissance : c’est le rapport Meadows. Il attire l'attention sur le caractère fini des ressources naturelles que recèle la Terre. Contrairement à ce que l’on imaginait, l'eau douce, la forêt, la biodiversité, les combustibles fossiles n’existent ni en quantité illimitée ni ne se renouvellent à l’infini. La croissance exponentielle que nous connaissons depuis la  révolution industrielle ne peut pas se prolonger indéfiniment.  1970 Dans les années Pourtant, à partir des années 70, le phénomène s’accélère L’extraction annuelle de matières au niveau mondial a Jusqu’alors, ce modèle était considéré comme un progrès : depuis 1970, doublé le produit intérieur brut mondial, principal indicateur de croissance économique a X2 entraînant d’immenses progrès et aidant des milliards de personnes à sortir de la pauvreté : 1 milliard de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté depuis les années 90 (moins de 1,90$ / jour) dont 800 millions en Chine. Aujourd’hui Une transition difficileBien que collectivement conscients et responsables du problème, nous peinons à infléchir notre modèle économique. Entre-temps, le développement d’une économie mondialisée et la financiarisation accrue des ressources a approfondi notre interdépendance entre pays. Des accords internationaux comme l’accord de Paris sont âprement négociés sans que tous les partenaires autour de la table ne jouent le jeu. Le consumérisme de masse devient la norme à l’échelle mondiale. Il consomme aujourd'hui environ de l'électricité produite mondiale. 10% Tant et si bien qu’au cours des 50 dernières années, nous n’avons pas connu une seule fois une longue période de stabilisation ou un déclin de la demande mondiale de matières. Seule une pandémie mondiale aura marqué un coup d’arrêt brutal à cette machine. Pour repartir de plus belle ? Où en sommes nous avec nos ressources aujourd’hui ? Ce n’est rien de dire que l’humain entretient une relation compliquée avec les ressources Milliards de tonnes Tonnes /habitants 200 100 20 10 0 0 1900 1920 1940 1960 1980 2000 2020 2040 Minéraux non métalliques Minéraux métalliques Combustibles fossiles Biomasse Tonnes/habitants Source : Krausmann Fridolin et al., 2018. Traitements : SDES, 2019 Les ressources naturelles sont inégalement réparties à travers le monde et de nombreuses menaces pèsent sur elles. problème problème 1 er de tonnes de tonnes TRIPLÉ et continue d’augmenter. La révolution numérique qui a rendu la globalisation possible devient un nouveau secteur gourmand en énergie et métaux stratégiques donc en ressources. 92MDS de tonnes de tonnes 220MDS 2X la masse actuelle. soit plus de Si l’on poursuit la tendance pré-crise du coronavirus, le prélèvement des ressources naturelles pourrait atteindre près de 220 milliards de tonnes en 2050, 27MDS 92MDS
L’eau douce facilement accessible ne représente que 1% de l’eau disponible sur Terre. Ressources en eau douce par État (m3/hab/an) 40 000 1 700 Stress Pénurie 10 000 1 000 2 500 On a de plus en plus soif et l’utilisation mondiale d’eau par Les populations des zones tropicales en dangerLes changements climatiques et l’augmentation des événements extrêmes qu’ils provoquent (tempêtes, inondations, sécheresses), aggraveront la situation des pays en situation de « stress hydrique » et détérioreront aussi celle des régions actuellement bien pourvues en ressources en eau. Aujourd’hui, 1,1 milliard de personnes n’ont déjà pas accès à l’eau potable. Attention à la pollution Les ressources mondiales en eau douce sont de plus en plus polluées par les déchets organiques, les pathogènes, les fertilisants et les pesticides, les métaux lourds et les polluants émergents. Envie de vous plonger dans les remous de l’eau douce ? Lisez notre 800m Plus de de personnes dans le monde dépendent de la pêche pour leur alimentation. Une assiette de la mer bien garnie :En 60 ans, notre consommation de produits de la mer  a été 9kg 20,5kg Trop de prises accidentelles Certains navires utilisent des engins de pêche qui ne font pas vraiment dans la dentelle. Souvent les pêcheurs remontent dans leurs filets d’autres espèces non voulues : des petits poissons de faible valeur, mais aussi des juvéniles d’espèces surexploitées et des animaux menacés d’extinction comme les tortues de mer, les requins et les raies. de tonnes de poissons sont jetées en mer chaque année. 10m Ainsi, poisson est pêché illégalement. 1/5 Le déclin des espèces marines De nombreuses espèces communes sont menacées d’extinction. le cabillaud de l’Atlantique l’aiglefin le thon rouge la raie figurent comme espèces menacées ou vulnérables sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Vous vous posez des questions sur les poissons ? Découvrez l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?! pour faire le point sur la surpêche. 1920 2020 1920 2020 x6 x4 Au cours des 100 dernières années, la population mondiale a été multipliée par plus de 10% Besoins domestiques 20% Industrie 20% Industrie 93% de l’ensemble de la consommation 70% L’agriculture est le secteur le plus consommateur d’eau, il représente à lui seul infographie SUR L’eau Bien qu’elle se renouvelle, on commence à comprendre que la croissance démographique et les activités humaines réduisent sa disponibilité dans certaines parties du monde et en dégradent la qualité par la pollution. Cependant, ces 50 dernières années,nous avons pêché de manière intensive ce qui aboutit à l’effondrement de plusieurs stocks de poissons, la destruction des écosystèmes et menace la sécurité alimentaire de nombreuses personnes. Durabilité et pêche Zone soumise à la surpêche Milieux où les ressources halieutiques sont abondantes Des stocks de poissons exploités à un rythme insoutenable des stocksmondiaux de poissons sauvages dont 59,7% sont exploités à leur niveau maximum durable 33,1% sont surexploités La pêche artisanale en danger Les ressources halieutiques sont accaparées par des acteurs économiques puissants et mondialisés au détriment de millions de pêcheurs artisanaux qui dépendent de cette ressource pour vivre et nourrir leur communauté locale. Pour aller plus loin X2,3 1960 2017
Il y a quatre siècles, 66% des terres étaient recouvertes de forêt contre seulement 31% actuellement ce qui représente environ 4,06 milliards d'hectares (dont 1,11 milliard d'hectares de forêt primaire). de la couverture forestière mondiale originelle a été abattue ou dégradée. 80% Au cours des 30 dernières années, L’agriculture, 1ère cause de déforestation : 27% de la déforestation est liée aux activités agricoles, minières et, plus largement industrielles. Ces arbres abattus ne sont pas destinés à repousser Certaines parties de la forêt amazonienne sont également exploitées à des fins d’extraction minière ou gazière. En Asie du Sud-Est, la déforestation liée à la culture du palmier à huile et du cacaoyer progresse depuis les années 2000. Un cadre de vie menacéLes moyens d’existence et la sécurité alimentaire de nombreux ruraux pauvres dans le monde dépendent de la vitalité des forêts et des arbres. La biodiversité en danger : les forêts hébergent près de 80% de la biodiversité terrestre. Des sols privés de protection les forêts participent au renouvellement des sols, leur disparition provoque de l’érosion et représente un rempart en moins contre les glissements de terrain, les chutes de pierres, les inondations, les avalanches, etc. Des poumons de moins en moins verts : des émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines proviennent de la dégradation des forêts»car les arbres et les plantes ne peuvent plus absorber le CO2 par photosynthèse. 20% «on estime que Envie d’en savoir plus sur le sort réservé aux forêts ? Découvrez l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?! sur lesenjeux de la déforestation. pour aller plus loin Les sols dégradés à cause des activités humaines :Les sols se dégradent sous l’effet de : l’imperméabilisation due aux constructions humaines, l’érosion accentuée par la déforestation par exemple, la surexploitation liée à l’agriculture intensive et enfin la pollution causée par les activités minières, industrielles, de gestion des déchets, les pesticides, les engrais utilisés dans l'agriculture. XVII siècle ème XXI siècle ème Des milieux forestiers tropicaux menacés par la déforestation Des milieux désertiques Des milieux arides menacés par la désertification 8000 KM 2 Au Brésil, de forêt ont disparu rien qu’en 2016, 1120 448 terrains de football pour faire pousser du soja afin de nourrir les bovins. 250M de personnes vivent dans des zones de forêt ou de savane. espèces animales et végétales disparaissent du fait de la déforestation 27000 Indispensables à notre alimentation et notre habitat, les sols sont le support de nombreuses activités humaines qui, en retour, ne cessent de les fragiliser : Sols très dégradés Sols moyennement dégradés Sols stables Terre sans végétation des sols mondiaux sont ainsi dégradés. 60% son utilisation de pesticides, 2010 2020 Ces dix dernières années, le Bangladesh a x4 l'Éthiopie et le Soudan X6 X10 Autre source d’inquiétude : « les polluants émergents » comme les métaux lourds, les composés pharmaceutiques, les perturbateurs endocriniens, les hormones, les polluants biologiques et plastiques, sont désormais utilisés dans presque tous les secteurs industriels et sont présents dans les sols sous forme de débris ou d'éléments chimiques. des sols agricoles sont pollués. 19% En Chine,
Allié contre le changement climatiqueEntre 1 500 et 2 400 milliards de tonnes de carbone sont stockées dans la matière organique enfouie dans le sol partout dans le monde. 2  3X Soit à La préservation des sols riches en carbone (zones humides, forêts, prairies permanentes…) et l'accroissement des teneurs en matières organiques dans les sols agricoles représentent donc un véritable enjeu dans la lutte contre le changement climatique. Sanctuaire de la biodiversité sous terre 25% Les sols abritent plus de des espèces animales et végétales connues. 70% En accueillant les nids de des abeilles sauvages solitaires, les sols participent à la pollinisation des plantes à fleurs sauvages et des cultures. Découvrez l’infographie Qu’est-ce qu’on fait ?! sur le rôle de nos sols. Les métaux, ressources minérales naturelles non renouvelables, sont à la base de notre civilisation industrielle. La croissance annuelle de de l’utilisation des minerais métalliques depuis 1970 reflète l’importance des métaux dans la construction, les infrastructures, la fabrication et les biens de consommation. Problème Comme ces ressources fossiles mettent des milliards d’années à se constituer, il y a fort à parier que nous les aurons épuisées rapidement si nous ne changeons pas de mode de consommation. Un épuisement imminent Si la demande continue d’augmenter, avec les réserves actuelles, on estime qu’il reste environ Une source de conflit Les gisements de minéraux et minerais ne sont pas répartis de manière uniforme sur la planète et les pays détenteurs de ces ressources suscitent toutes les convoitises. Certains se servent de cet avantage stratégique pour renforcer leur position économique comme l’Australie et la Chine, d’autres pays comme la République démocratique du Congo voient leurs ressources exploitées au mépris du respect de l’environnement et des populations locales. 40000 enfants travailleraient ainsi dans les mines de cobalt de la RDC. Découvrez la face cachée des terres rares à travers cette infographie 1 2 ème Le sable est la ressource naturelle la plus utilisée après l’eau. 3 Chaque année, de tonnes de sable et de gravier sont extraites pour construire en grande majorité des routes, des bâtiments ou du verre. 40 50M à Une extraction qui provoque de gros dégâts environnementaux Comme les carrières de sable s’épuisent, on se tourne vers les mers et les océans pour s’approvisionner. Conséquences : L'érosion des côtes s’accélère (75 et 90% des plages du monde reculent) nous exposant au vent et aux risques d’inondations. L’eau de mer s’infiltre plus facilement dans les terres côtières, celles-ci se salinisent et deviennent impropres à l’agriculture. Dans les lieux exploités, la faune et la flore marine sont directement La mafia du sable En Inde, au Cambodge, au Sénégal, en Chine, les réglementations pour protéger les plages et les côtes des extractions de sable sont toutes contournées. Des mafias se sont organisées pour fournir le précieux matériau à travers le monde. Le sable se trouve aujourd’hui au cœur d’un vaste trafic clandestin entraînant la corruption des administrations, des guerres de territoires, l’exploitation des travailleurs, et les dégradations environnementales Envie de creuser les enjeux liés au sable ? Faites le point à travers cette infographie. 2,7% OCÉAN ATLANTIQUE États-UnisBéryllium 90% Bolivie Lithium Brésil Niobium 90% Russie Platine 46% ChineAntimoine 87%Gallium 73% Germanium Graphite 69% Indium 57%Magnésium 87%Tungstène 84% Terres rares 95% AustralieUranium 40% Nickel 37%Plomb 26%Zinc 18% FranceHafnium 43% RDC Cobalt 64% Tantale RwandaTantale 31% 1 1 7 8 9 2 3 4 5 6 2 3 4 5 6 7 8 9 7 % part mondiale dans la production du minerai Une dépendance économique aux métaux Notre mode de développement tiré par les nouvelles technologies est dépendant de métaux tels que le sodium, le phosphore, le cuivre, l’indium qui sont présents dans de nombreux objets du quotidien comme les smartphones, les écrans, et toutes sortes de circuits imprimés. D’autres métaux stratégiques, inégalement répartis dans le monde, extrêmement coûteux et difficiles à extraire sont utilisés dans quasiment tous nos appareils électroniques : lithium, cobalt, dysprosium, platine, palladium… Platine Indium Zinc Argent Hafnium (utilisé dans le nucléaire et les électrodes) 15 ans 10 ans 5-10 ans 20-30 ans 15-20 ans En raison des difficultés de récupération des métaux, le recyclage ne pourra jamais compenser les besoins actuels et futurs. Les usages du sable sont de plus en plus variés, puisqu'ils concernent même le secteur de la cosmétique, le traitement de l’eau potable ou la construction de microprocesseurs et de panneaux photovoltaïques. Parmi les principales ressources Milieux arides et semi-arides(sable impropre à la construction) Fonds marins Plages Boom immobilier et projet pharaonique récent Une ressource qui nous file entre les doigts Bien que présent en grande quantité sur la planète, seule une petite proportion de sable est exploitable à des fins industrielles. Le sable du désert est trop fin pour s’agréger et fabriquer du béton. Or, la demande de sable dans le monde a explosé : la Chine a consommé autant de sable ces 4 dernières années que les États-Unis en un siècle ! Chine États-Unis 2016-2020 2020 1910 plus que dans l’atmosphère. pour aller plus loin infographie SUR LES terres rares infographie SUR le sable
Sous forme de carbone fossile, les hydrocarbures (principalement charbon, pétrole et gaz) constituent une ressource essentielle pour notre économie depuis la révolution industrielle, puisqu’ils constituent son énergie donc son moteur. En contrepartie, leur extraction et utilisation constituent une très grande source de gaz à effet de serre. Foyers importants de production de pétrole, gaz et charbon : Foyers majeurs 20% de la production ou des réserves mondiales Pétrole Gaz Pays où la production de charbon est importante (plus de 200 Mt en 2005) Grands foyers de production au moins 5% de la production ou des réserves mondiales 80% La source principale de notre énergie :La production d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) représente encore aujourd'hui plus de de la production totale d’énergie primaire dans le monde Le poids lourd de la pollutionLa combustion des hydrocarbures présente le gros inconvénient de générer du CO2 et donc de contribuer au réchauffement climatique. Les compagnies pétrolières et gazières sont des poids lourds du réchauffement climatique. 35% Elles sont responsables de des émissions de gaz à effet de serre comme le CO2 et le méthane. Énergies renouvelables VS fossiles ! On refait le point. Ce chiffre englobe leur activité au sens large, depuis l'extraction des hydrocarbures jusqu'à leur consommation par le client final, sous forme de carburant, de gaz pour le chauffage, d'électricité générée à partir de gaz ou encore de plastique. plus élevée que celle des pays aux revenus les moins élevés. La consommation de ressources naturelles des pays les plus riches est En revanche, si nous adoptions le mode de consommation des Indiens, les ressources ne subiraient pas une telle pression. 6 0,7 2,5 planètes si nous vivions tous comme des Américains du Nord, si tout le monde vivait comme les Français. Seulement, les besoins augmentent dans les pays en développement, tandis que la demande ne fléchit pas dans les pays riches : Alors que la consommation augmente dans les pays à revenu intermédiaire, les pays à revenu élevé continuent quant à eux de délocaliser une production exigeant beaucoup de ressources. Comment soutenir le développement économique et humain des pays moins riches sans mettre en péril la planète ? Il va falloir se creuser la tête pour trouver une solution. Globalement, l’extraction et le traitement des ressources naturelles sont responsables de : du stress hydrique et de la dégradation des sols à travers le monde d’environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre. + de 90% de la perte de biodiversité La grande majorité des produits que nous consommons ne sont pas produits à partir de ressources extraites sur notre territoire. La pollution ainsi générée en dehors du territoire de consommation échappe aux inventaires d’émissions officiels des pays consommateurs des produits finaux. Aujourd’hui encore, les pays consommateurs polluent indirectement à des milliers de km de chez eux sans que cela ne soit pris en compte : Ainsi, la France a officiellement réduit ses émissions de CO2 de 7% À cause de ce système de comptabilisation biaisé, l’équilibre mondial des émissions de gaz à effet de serre n’est pas représenté correctement et pèse sur les pays émergents : leurs émissions CO2 sont gonflées par la production de biens manufacturés sur leur territoire mais destinés à être exportés et consommés dans les pays riches. À mesure que les humains ont su mettre en valeur les ressources naturelles, leur contrôle est devenu stratégique entraînant de fortes rivalités territoriales. Ainsi, les ressources naturelles ont joué un rôle important dans les conflits passés et contemporains. Elles font l’objet de crises et de conflits à travers le monde. D’après le Programme des Nations Unies pour l’environnement, au moins Ces dernières années les conflits violents sont souvent alimentés par l’exploitation des ressources naturelles, qu’il s’agisse de ressources « de grande valeur » comme le bois, les diamants, l’or, les minéraux et le pétrole, ou de ressources rares comme les terres fertiles et l’eau. Un épuisement imminent Les réserves énergétiques de la planète ne sont pas inépuisables, au rythme de consommation actuel, elles vont arriver à épuisement d'ici : pétrole gaz charbon Uranium 0 50 ans ans 100 (pour les ressources identifiées). EN SAVOIR PLUS Elles sont aussi inégalement consommées. problème 2 ème 9kg 10X Dans les pays occidentaux, les modes de consommation sont très gourmands en ressources naturelles. Tant et si bien qu’il faudrait Le décalage abyssal s’explique par les revenus des habitants 60% de plus que celui qui vit dans un pays à revenu intermédiaire Un citoyen moyen qui vit dans un pays à revenu élevé consomme Un citoyen moyen qui vit dans un pays à revenu élevé consomme 13X de plus que celui qui vit dans un pays à revenu faible Leur extraction et utilisation génèrent une pollution sans précédent. problème 3 ème 2010 2000 15% 2010 2000 Or, si l’on ajoute à ce chiffre les émissions incorporées dans les produits que nous importons pour satisfaire notre consommation, la France a en réalité augmenté ses émissions CO2 de Elles font l’objet de crises et de conflits à travers le monde. problème 4 ème des conflits interétatiques ayant eu lieu au cours de ces60 dernièresannées, ont unlien avec les ressources naturelles. 40% 54 ans 100 ans 63 ans 112 ans pour aller plus loin
Conflits entre clans, milices, ou entre des groupes rebelles et les forces gouvernementales Révoltes, protestations au sein de la population Violences à l’encontre des civils Il faut ajouter à ces tensions existantes causées par la pauvreté et/ou la mauvaise gestion des ressources, celles causées par les changements climatiques considérés comme un « multiplicateur de menaces ». Le Conseil de sécurité de l’ONU alerte sur ce point : « Il ne faut pas attendre qu’un conflit éclate pour œuvrer à instaurer et pérenniser la paix, il faut s’y atteler bien avant, par la prévention des conflits et l’élimination de leurs causes profondes. » António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, lors du Forum de Paris sur la Paix en 2019. L’exploitation des ressources naturelles est au cœur de notre conception actuelle du « progrès ». Il faut extraire toujours plus pour produire et consommer davantage, c’est le moteur de la croissance. Or, on le sait aujourd’hui, une croissance infinie dans une planète aux ressources limitées n’est tout simplement pas viable. Le défi consiste donc à répondre aux besoins de tous dans la mesure des moyens de notre planète. Pour y parvenir, les pouvoirs publics, les entreprises, la société civile et les citoyens vont devoir redéfinir ce que l’on entend par « progrès » et faire preuve d’inventivité pour transformer les choix, les modes de vie et les comportements des individus. Voici plusieurs pistes complémentaires pour y parvenir : Parce que nous partageons ces ressources et les conséquences de leur exploitation à l’échelle planétaire, il semble logique d’agir ensemble pour en assurer la meilleure gestion possible. C’est bien beau, mais comment y parvenir ? Plusieurs penseurs se sont penchés sur la question : Garrett Hardin, La tragédie des communs, 1968. À la fin des années 60, alors que le monde industrialisé connaît une explosion démographique, l’écologue Garret Hardin observe les signes avant-coureurs de l’épuisement des ressources. Il partage sa vision plutôt pessimiste à travers un essai influent publié en 1968 dans la revue Science. Il s’intitule La tragédie des communs : « Imaginez un pâturage ouvert à tous… Chaque homme est coincé dans un système qui le pousse à augmenter la taille de son troupeau sans limite, dans un monde qui est limité. La destination vers laquelle chaque homme se hâte est la ruine, chacun poursuivant son propre intérêt dans une société qui croit à la liberté des biens communs ». L’une des raisons du succès de la tragédie des communs tient à laconclusion binaire d’Hardin : pour lui, seul le contrôle des biens communs par l’intervention étatique ou leur privatisation permet leur préservation. Avec l’essor du néolibéralisme, la tragédie des communs va être rapidement simplifiée sous la forme d’un plaidoyer pour la seule propriété privée. Elinor Ostrom, La Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles, 1990. À l’inverse d’Hardin, la politologue Elinor Ostrom montre qu’il existe un autre mode de gouvernance des ressources que la propriété exclusive privée ou publique. Dans son ouvrage majeur La Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles, publié en 1990, E.Ostrom montre que de nombreuses ressources, en général renouvelables, peuvent être gérées avec efficacité localement par des communautés restreintes, diverses, qui élaborent des règles collectives pour éviter leur effondrement. Ces réflexions donnent naissance à tout un courant de pensée qui met en lumière la diversité foisonnante de régimes de propriété commune. Les communautés prennent en compte le contexte local pour établir des règles ad hoc de gouvernance et de gestion des ressources. Les pouvoirs publics ne sont pas absents : il existe de multiples voies par lesquelles les communs s’articulent avec l’action publique. Hardin vs Ostrom Envie d’en savoir plus ? À l’échelle mondiale, l’ONU milite pour la coopération et les échanges afin d’assurer une concurrence équitable au sein du commerce international. L’institution affirme que les échanges et le partage d’expériences peuvent aider les pays à surmonter les obstacles et à compenser l’inégalité des charges, des responsabilités et des capacités. Surtout, elle alerte « en l’absence de mesures concertées et urgentes, la croissance rapide et l’utilisation inefficace des ressources naturelles continueront d’exercer des pressions insoutenables sur l’environnement.» En France, l’AFD (Agence française de développement) soutient le mouvement des communs à travers les multiples projets et initiatives qu’elle accompagne à travers le monde. Sur la scène diplomatique, que se passe-t-il ? les communs En savoir plus : Pour changer le monde, il faut parfois changer de point de vue. C’est l’avis de nombreux économistes qui dénoncent les limites du Produit Intérieur Brut comme boussole quasi unique et uniforme à travers le monde pour construire les décisions politiques et économiques.Centré sur l’économie, ne prenant en considération que les activités marchandes, le PIB ne reflète que partiellement la situation d’un pays, et écarte des domaines essentiels comme la qualité de vie ou le développement durable. D’autres indicateurs mesurant l’impact carbone, le bien-être, le niveau de diplôme, l’accès à la santé, les inégalités de richesses pourraient être pris en compte pour prendre le pouls réel de nos sociétés. Par exemple, en Afrique les conflits liés aux ressources se sont multipliés par plus de 1997 2013 x4 On gère les ressources comme des biens communs : Elle sera la première femme à recevoir le prix Nobel d’économie en 2009 ! On change d’indicateurs de performance  les économistes Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Jean-Paul Fitoussi établissent un Rapport sur la mesure des performances économiques et du progrès social dans lequel ils proposent plusieurs indicateurs pour mieux prendre en compte le défi du changement climatique comme : 2009 L'empreinte carbone soit les émissions de CO2 liées à la demande finale nationale La part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie primaire puis finale avec leur décomposition (bois, hydroélectricité…). lire le rapport En savoir plus : Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) propose au gouvernement 10 indicateurs complémentaires pour « prendre en compte toutes les dimensions du développement, tant économiques, sociales qu’environnementales » parmi lesquels : Bien que ces indicateurs peinent encore à occuper le débat et à véritablement guider les politiques publiques et économiques, certains pays s’emparent du sujet comme le Bouthan avec son indice du Bonheur National Brut, ou plus récemment comme la Nouvelle Zélande avec la création d’un budget « bien-être » : En savoir plus : Cliquez ici pour : 2015 En La « qualité de vie », mesurée par l’OCDE dans 34 pays. la consommation carbone, soit la quantité de gaz à effet de serre nécessaire à la satisfaction des besoins des personnes vivant en France, sur une année. En Découvrir les 10 indicateurs clefs proposés Budget bien-être 2020 de la Nouvelle Zélande
On extrait les ressources naturelles au risque de les dégrader et de les épuiser. Utilisation mutualisée et raisonnable des ressources par les acteurs économiques du territoire. Les déchets doivent être réduits à leur strict minimum et recyclés pour être transformés en nouvelles matières premières à réintroduire dans la chaîne de production à la place de nouvelles ressources naturelles. Écoconception des produits pour limiter leurs impacts sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Économie fondée sur l’usage des biens plutôt que sur les biens eux-mêmes. Du côté des consommateurs, cela implique de repenser notre façon de consommer, on vous en dit plus tout de suite. Au-delà des concepts, des choix très concrets d’organisation économique peuvent être engagéspour garantir une utilisationefficace des ressources, réduireles impacts environnementauxet protéger les humains. Aujourd’hui, nous fonctionnons globalement suivant un modèle linéaire qui pose de nombreux problèmes à chaque étape : On fabrique des biens, on les transporte et on les distribue à travers le monde en générant un grand volume de gaz à effet de serre. On consomme des biens à la durée de vie de plus en plus en courte ce qui nous pousse à en consommer davantage. On jette de plus en plus. Il y a trop de déchets à gérer ce qui provoque la pollution des océans, des cours d’eau, et des sols. Quels qu’ils soient, les biens de consommation (y compris produits alimentaires et produits de construction) participent à l’épuisement des matières premières et des ressources. 70% Ils pèsent pour dans les émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France. On pense plutôt à louer ou emprunter certains produits plutôt que de les acheter pour un usage occasionnel On se tourne vers ses voisins, amis, collègues. On échange des biens avec des particuliers. On passe par des services de location. Bonus, on fait des économies, on gagne de la place chez soi et c’est plus convivial. On achète moinsDepuis les années 1960, la consommation des ménages a été multipliée par plus de trois. Alors avant de céder à la tentation, on se pose la question : ai-je vraiment besoin de ce produit ? Pour emprunter, prêter, louer, réparer, donner, échanger, pensez à vous tourner vers On passe du linéaire au circulaire Pourtant, une nouvelle façon de produire et de consommer permettrait de mettre en place un modèle plus écologique, solidaire et équitable. C’est l’économie circulaire : Elle implique tous les acteurs de la société (citoyens, collectivités locales, administrations, entreprises, associations). Elle fonctionne sur la base de nouvelles pratiques du côté des producteurs : On repense nos modes de vie : Il nous faut donc modifier notre mode deconsommation pour diminuer l’impact sur le climat, les ressources et la biodiversité. 1 tonne de téléphones Pourtant, nos déchets ont de la valeur ! Il y a par exemple 100 fois plus d’or dans 1 tonne de téléphones portables que dans une tonne de minerais. = 100X plus d’or On transforme nos déchets en ressources de demain Sinon, on achète d’occasion Si l’on veut malgré tout faire une nouvelle acquisition, on se tourne vers les produits d’occasion. Pour les appareils électriques et électroniques, on pense aux produits reconditionnés. Ce sont autant de ressources naturelles en moins qui seront exploitées et de bonnes affaires à faire. Ou équitable On achète équitable, car la préservation des conditions de travail des producteurs locaux est une des garanties de la gestion durable des ressources. On trouve des artisans et des boutiques ici : Ou durable On opte pour des produits labélisés respectueux de l’environnement. Pour s’y retrouver, l’ADEME a passé à la loupe 100 labels dans toutes les catégories de produits. Achat équitable L’impact environnemental (émissions de gaz à effet de serre et utilisation de ressources) d’une télévision de 32 pouces est On évite le surdimensionnement 140 cm 81 cm 2X moins important 32 pouces 55 pouces que celui d’une télévision de 55 pouces par exemple. On bannit les produits jetables On évite d’acheter des lingettes, des couverts jetables, des sacs et des bouteilles d’eau en plastique, etc. qui ne sont utilisés qu’une fois avant d'être jetés. On opte pour les articles les moins emballés lorsque l’on fait ses courses Ce sont autant de déchets d’emballages en moins dans les poubelles (leur volume a doublé en 40 ans !). On privilégie les produits locaux et de saison, notamment les fruits et légumes, qui requièrent moins de transport et ne poussent pas sous serres chauffées. On les utilise bien et on les entretient avec amour. Quelques astuces simples permettent d’éviter la plupart des pannes des produits électroménagers par exemple. On les découvre ici : Quand un équipement ne fonctionne plus, on peut essayer de le réparer soi-même grâce à des tutos en ligne, ou en allant dans des Repair Cafés, ou bien on le fait réparer près de chez soi. On fait durer ses objets le plus longtemps possible Si l’on veut se débarrasser d’un objet, on ne le met pas tout de suite à la poubelle : on lui donne une seconde vie en le donnant ou en le revendant. Bon à savoir : Certaines réparations peuvent bénéficier de la garantie légale de 2 ans pour tous les biens achetés neufs et de 6 mois pour les biens achetés d'occasion. Cliquez ici pour en savoir plus sur les garanties de réparation et trouver d’autres astuces pour faire durer vos objets. repair café Aujourd’hui, sur les 4 milliards de tonnes de déchets produits chaque année dans le monde, seul sont valorisés. 25% En France, la matière recyclée représente seulement 4 % du total de la matière utilisée dans l’industrie. Longuevieaux objets.gouv.fr Guide des labels environnementaux infographie électroménager annuaire réparation
1 tonne de minerais = Une infographie Qqf réalisée en partenariat avec Si on les dépose dans les bons points de collecte, les biens qui ne nous servent vraiment plus, pourront resservir sous d’autres formes (vêtements, meubles ou équipements électriques et électroniques par exemple), être recyclés pour fabriquer de la matière première ou à défaut être valorisés énergétiquement.Si on a un doute, on vérifie sur Alors que les ressources naturelles sont inégalement réparties dans le monde, qu’elles subissent une pression considérable et que leur coût augmente, l’économie circulaire transforme les déchets en une ressource disponible localement à même de se substituer en partie aux matières premières vierges. Au-delà des efforts qui doivent être entrepris pour améliorer le recyclage de nos matériaux et leur réemploi, nous pouvons à notre niveau réaliser le premier geste clef : le tri. Plus de 850 types de déchets et 50 000 points de collecte y sont recensés. Il suffit de renseigner un objet ou un matériau, selon son état, pour découvrir la meilleure façon de le trier, ce qu'il va devenir et trouver le point de collecte le plus proche. Attention, il est toutefois impossible à ce jour de recycler tous nos déchets, il ne faut donc pas se reposer sur cette solution. Le bon réflexe à adopter, c’est avant tout la sobriété. Seul un mode de consommation plus raisonné permettra de préserver les ressources naturelles. Sources Acled | ONU | Réseau action climat | Nations Unies I ADEME I WWF I International Energy Agency I FAO I Greenpeace I From resource extraction to outflows of wastes and emissions I Global marine fisheries discards: A synthesis of reconstructed data I ONF I Mtaterre I Groupe EDF I Climate Accountability Institute quefairede mesdechets.fr