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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
L’ÉVALUATIONDES IMPACTSDUPROJETURBAIN
SURL’EFFETD’ÎLOTDECHALEURURBAIN :
projetDescartes,GrandParis
L’ENVIRONNEMENTCLIMATIQUE
n°
7
FICHE
EXPÉRIENCE
ECHELLEDEMISEENŒUVRE
þ
GrandTerritoire
¨
Ville
¨
Quartier
CONTEXTE
Le Groupe Descartes fait partie des équipes ayant participé à l’étude
«GrandParisde l’agglomérationparisienne»organiséepar leMinistre
de laCulture. Lacoordinationétaitassuréepar l’atelierYvesLionet les
scénariospaysagerspar lesatelierspaysagistesAlfredPeter.
Composé d’enseignants et chercheurs de l’école d’architecture et du
campus deMarne-la-Vallée, il s’est associéàuneéquipede recherche
deMétéoFrancepour étudier différents scénarios dedéveloppement
et leurs impactssur leclimaturbain.
MÉTHODEAPPLIQUÉE
L’équipe de recherche CNRM / Météo France a réalisé des simula-
tions sur différents scénarios de développement urbain envisagés
pour l’agglomération à l’horizon 2030 : développement de l’habitat
pavillonnaire, densification, maintien ou non de la ceinture verte,
etc. L’objectif était de quantifier l’impact sur le micro-climat d’une
stratégiededéveloppementurbain intégrant lesenjeuxclimatiques.
L’équipede recherches’estappuyéesurdesoutilsdesimulationper-
mettant decalculer les impacts des différents scénarios sur le vent,
la température, l’humidité et la pression au niveau de l’atmosphère
d’unepart, et de la surface terrestred’autrepart.
Les échanges de chaleur et d’eau entre surface et atmosphère ont
également été simulés en tenant compte des typologies urbaines
(rue haussmannienne, périurbain, zone industrielle) et de leurs ca-
ractéristiques thermiques, permettant d’apprécier plus finement le
phénomèned’îlot dechaleur urbain.
RÉSULTATS
Ce travail anotamment permis demettreenévidenced’apparentes
contradictions entre certains enjeux dudéveloppement durable. Le
développement de l’habitat pavillonnaireest notamment un facteur
d’étalement urbain et engendre de nombreux impacts négatifs sur
l’environnement et le climat. Pour autant, en termes de réduction
de l’îlot de chaleur urbain, la faible densité et surtout la présence
importantede jardinssontunatouten termesdeconfortclimatique.
Les travauxconjointsde l’équipede rechercheetdesurbanistesont
abouti àuncertainnombrede recommandations :
- remplacer laculturecéréalièrepar lemaraîchage ;
- augmenter de30% le volumede forêtset lesconnecter davantage
entre elles afin de créer une « ceinture verte » structurante et
rafraîchissante ;
- créer des lacsoucomplexes sportifs aquatiquespériurbains ;
- utiliser des revêtements réfléchissants à fort albédo.
La simulation de ce scénario, qui porte sur des actions menées en
dehorsdeParis Intramuros, amontréqu’il permettait lorsdesvagues
de chaleur de réduire l’îlot de chaleur de 3°C en banlieue et de 2°C
dansParis Intramuros.
AVANCEMENT
Ceprojetd’étudeaété remisen2009dans lecadrede laconsultation internationalede rechercheetdedéveloppement sur le«GrandParis
de l’agglomérationparisienne».
ELÉMENTSDEDÉBATET INTERACTIONSAVECD’AUTRESTHÈMES
Lapropositiondeceintureverte francilienneproposéepar legroupe
Descartes, sans aucune modification dans Paris intra-muros, per-
mettrait d’après les simulations réalisées de réduire la température
ducentrede lacapitalede 1° à2°C.
Cependant lesdifférencesde température ville/campagnegénèrent
souvent des brises thermiques. Ces dernières peuvent contribuer à
créer un «dômedechaleur »audessus de laVilleet conforter l’ICU
et la concentration des polluants en zone dense. Il est donc impor-
tant, pour unemeilleureefficacitéau regardde l’effet d’ICU, de trai-
ter à la fois les alentours (par de grandesmasses végétale et d’eau)
et le centre des grandes villes (par la créationou le développement
d’espaces végétalisés répartisdans la ville).
Dans cette étude le thème étudié est l’environnement climatique.
Les solutions apportées par le groupe d’étude touchent d’autres
thèmes de l’AEU
2
: la préservation des espaces naturels et lemain-
tiende labiodiversitécommemoyensde rafraichir laville, lamaîtrise
de l’étalement urbain permettant de réduire les déplacements, et
donc lespollutions atmosphériques, etc.
Le projet proposé interroge également la dimension sociale et éco-
nomique de la ville : la créationde vastes espaces de forêts dans la
ceinture verte peut ainsi entrer en contradiction avec des objectifs
demaintiendes espaces agricoles enpériphérie immédiate.
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