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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
UNOUTILENLIGNED’INFORMATIONETDEGES-
TIONDUPAYSAGESONORE :
l’Auditorium,NiceCôted’Azur
L’AMBIANCESONORE
n°
7
FICHE
EXPÉRIENCE
ECHELLEDEMISEENŒUVRE
þ
GrandTerritoire
¨
Ville
¨
Quartier
CONTEXTE
La réglementation européenne et sa traduction au niveau national
dans le Code de l’environnement font de l’agglomération un acteur
compétent en termes de carte stratégiquedubruit et deplandepré-
vention du bruit. Ces cartes visent à représenter l’exposition au bruit
despopulationsetdesétablissementssensibles.
Auregardde laréglementation,ellesportentuniquementsur lebruit lié
aux infrastructures de transport et aux installations industrielles clas-
séessoumisesàautorisation.
L’objectif de la démarchedeNiceCôted’Azur est d’établir un référen-
tiel, à l’échelle de grands territoires, qui puisse servir de support aux
décisionsd’améliorationoudepréservationde l’environnementsonore.
MÉTHODEAPPLIQUÉE
L’Auditorium est un « outil d’information et de gestion du paysage
sonore ». Il est fondé sur la mise à disposition de la cartographie
stratégique du bruit et du Plan de Prévention du Bruit dans l’Envi-
ronnement.
La cartographie stratégique a été réalisée par un bureau d’études
spécialisé en management de l’environnement sonore (Soldata
Acoustic), avec l’appui de spécialistes en déplacements (MVA
Consultancy). Elle s’appuie sur les recommandations du guide du
CERTUpour l’élaborationdes cartes stratégiques dubruit en agglo-
mération.
Les grandes étapes de la réalisation des cartes de bruit sont les
suivantes :
- le recueilet le traitementdesdonnéesacoustiques, géographiques
et sociodémographiques, àpartir des ressourcesnumériquesdispo-
nibles et complétées par des mesures acoustiques in situ ciblées
enquelquespoints ;
- la structurationdesdonnées enbasesgéoréférencées ;
- l’analyse croisée des données de bruit et des données de popula-
tions, permettantd’identifier lesniveauxd’expositionaubruitde la
population ;
- l’éditiondes cartes et desdocuments associés.
Lesniveauxdebruit sont étudiéspour chaque sourcepotentiellede
nuisances sonores : avions, train, route, industries.
Les outils utilisés pour réaliser ce travail sont un logiciel de calcul
acoustique (CadnaA) et un logiciel de Système d’Information Géo-
graphique (Arcview) couplés dans une interface spécifique (Gipsy-
Noise).
RÉSULTATS
La cartographie stratégique du bruit de Nice Côte d’Azur présente
3 types d’informations sur les différentes communes de l’agglomé-
ration :
- une situation de référence des niveaux sonores suivant deux in-
dicateurs : le Lden (indice de gêne, niveau d’exposition au bruit
pondéré sur 24h) et le Ln (niveau d’exposition au bruit nocturne,
associéaux risquesdeperturbationdu sommeil) ;
- les secteurs affectés par le bruit au regard du classement sonore
des voies routières et ferroviaires ;
- les zones où les niveaux sonores calculés dépassent les valeurs li-
mites réglementaires.
Cette cartographie estmise à dispositiondugrandpublic à travers
le site internet de l’Auditorium :
Ce travail apermisd’estimeràenviron 10% lapartdepopulationsou-
mise à une nuisance sonore supérieure à68dBd’après l’indicateur
Lden. Il a égalementmontré laplaceprédominantedu trafic routier
dans les niveaux importants d’exposition au bruit et en particulier
dans lescasdedépassementdesseuils réglementaires. L’analyse ré-
alisée permettra d’établir des préconisations spécifiques à chaque
source de nuisance sonore pour lutter contre le bruit et préserver
les zonesdecalme.
La cartographie stratégique a ainsi servi de fondement à l’élabora-
tion du plan de prévention du bruit dans l’environnement, dont les
mesuresportent sur plusieursdomainesd’actions :
- planification urbaine, portant notamment sur l’intégration du
PPBEdans lePLUet leSCoT ;
- déplacements, avec notamment le développement des transports
en commun et desmodes doux, ou encore lamise enplace de ra-
lentisseurs ;
- aménagement des infrastructures, avec des actions portant sur la
réduction du bruit à la source (actions sur les vitesses, la chaus-
sée), d’autres liéesà lapropagationdubruit (mursécrans,merlons,
panneaux absorbants), d’autres enfin portant sur la réception du
bruit (protectiondes façadesdesbâtiments) ;
- sensibilisation, communication et concertation, avec notamment
des actions pédagogiques auprès des enfants, le développement
d’unobservatoiredubruit par ledéploiement de capteursmobiles
dans la ville, ou encore l’organisation d’un événementiel, la « Fête
duSilence» (villedeNice) ;
- étudeset suivi, qui proposententreautresdesétudessur la réduc-
tion sonoreavec le logiciel GIPSYNOISE
et des simulations 2D et 3D en salle immersive
du CSTB (voir fiche outil « Maquette numérique »), ou encore la
réalisationd’uneenquêtedeperceptionauprèsdupublic.
Les mesures de prévention du bruit ont été étendues aux autres
sources de bruit que celles visées par les textes réglementaires :
bruitsdevoisinage, d’activitéscommerciales, de lieuxdiffusantde la
musiqueamplifiée, desdeux-rouesbruyants, etc. Lesactionsportent
par exemple sur l’applicationd’unechartede lavienocturne, l’achat
devéhiculesélectriquesdecollecte, denettoiementetde jardinage,
ouencore l’achat deconteneurs à verre insonorisés.
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