Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 1 AMBIANCES URBAINES - page 20

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
brique dans des formes urbaines modernes ? Au travers
de cette démarche, on favorise l’émergence d’un « sens
collectif », d’une culture, d’un patrimoine commun pour
leshabitants et usagersduquartier, de la villeoudu terri-
toire. Cette réflexion interrogeégalement laplacede l’art
dans la villeet dans laconceptionurbaine.
Les 10bienfaitsmajeurs du végétal en ville
1. Augmenter l’activité physique des plus fragiles
(enfants, personnesâgées,malades)
2. Favoriser l’usagedesdéplacementsdouxauquoti-
dienpar lescitadins
3. Répondre aux attentes de loisir, de détente et de
naturedeshabitants
4. Diminuer l’étatdestressetd’angoissedescitadins
5. Soutenir la cohésion sociale et la rencontre des
habitants
6. Réguleretapaiser les relationsentre lespersonnes
7. Augmenter l’attractivité et la qualité du cadre de
vie
8. Donner plusdevaleur au foncier et à l’immobilier
9. Eduquer à labiodiversité
10. Participerà la luttecontre le réchauffementclima-
tiqueet lapollutionde l’air
Source : Plante&Cité, AssisesEuropéennesduPaysage, 10octobre2011
POLAU, Pôledes arts urbains
LaplateformePOLAUestunpôlede recherchenational sur
laplacede l’artdans leprojeturbain. Il apourmissiond’ac-
compagner des projets artistiques traitant de la matière
urbaine ou d’accompagner des projets urbains souhaitant
intégrer des démarches artistiques innovantes. Le pôle in-
tervient à la fois à travers le soutienet leconseil à lacréa-
tion et à lamise enœuvre de projets associant recherche
artistiqueet enjeuxurbains.
A l’initiative de Maud Le Floc’h, urbaniste scénariste et
présidé par LucGwiazdzinski, le pôle est composé d’archi-
tectes, de scénographes, d’auteurs, d’élus, d’urbanistes,
d’artistes, etc… Son site Internet permet de connaître les
différentsprojetsde recherche soutenus, de s’informer sur
lesactesdescolloquesorganisés, devisionnercertainspro-
jetsartistiquesurbains.
Par exemple, «LaVilleà l’EtatGazeux»est unprogramme
d’accompagnement qui aétéorganiséen septembre2011.
Sonobjectif? Interpréter lavilled’aujourd’huietdedemain
par le biais de conférences tout public, de jeux avec l’ur-
bain (promenades personnalisées, parcours sonores, etc.),
deprésentationsartistiques, desessionsde recherche, etc.
Pour plusd’information :
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Prendre en compte les temporalités
dans la conceptiondes ambiances
Les temporalités sont l’une des clés de l’organisation de
l’espace. Les ambiances urbaines et l’appropriation des
lieux connaissent des évolutions au fil des heures, des
jours, des saisons. Une place accueillera par exemple un
marché le matin, des stationnements l’après-midi et des
usages festifs le soir. Elle aura également des usages dif-
férents enétéouenhiver, en semaineou leweek-end.
Le tempsestaussiunmoded’appréhensionde laville, per-
mettant de compléter la notion de distance. Les temps
de trajet oud’accès aux services et équipements sont en
effet des clés naturelles de lecture pour la pratique de
la ville et en conditionnent souvent les usages. Cemode
d’appréhension est de plus en plus utilisé dans l’organi-
sationdes différentes fonctions urbaines dans les projets
d’aménagement. Il est également pertinent à l’échelle de
laplanificationurbaine.
Enfin les temporalités vécues traduisent les évolutions
de la société : on constate depuis plusieurs années un
étalement de l’activité la nuit et le dimanche et le déve-
loppement des horaires atypiques auxquelles les villes et
les territoires ne sont pas toujours adaptés. Le décalage
entre les temps d’activités urbaines peut ainsi favoriser
l’émergenced’une« villedésynchronisée»,moinspropice
aux échanges et au lien social. Ils peuvent même, dans
certains cas, être à l’origine de conflits entre usages et
usagers. Comment traiter lapriseencomptedecesdéca-
lagespar laconceptionet laplanification?
EtatsGénérauxde laNuit, Paris
EnNovembre 2011, se sont tenus à Paris les Etats Géné-
raux de laNuit, un événement participatif des acteurs de
lanuit, à l’initiativede laVilledeParis.
Les riverains, les usagers, les associations, les profession-
nels de la nuit, des chercheurs sur la temporalité, des re-
présentants de la préfecture de police, desmaisons d’ar-
rondissement ont pu s’y retrouver et échanger.
L’objectif était de débattre des interactions entre usages
et des conflitsqu’ilspouvaient générer afind’élaborer des
orientations et deproposer des actions àmettreenplace
en faveur dubien vivreen ville lanuit.
Plusieursactionsen termesd’ambiancesurbainesont été
lancées à la suitedesEtatsGénérauxde laNuit :
- ouverture tardive d’un certain nombre de lieux publics,
notammentdans lespériphériesurbaines, afinde sauve-
garder uneanimationnocturnedans certainsquartiers ;
- création de parcours nocturnes centrés sur le patri-
moineet les lieux festifs ;
- créationd’un réseaud’ «ambassadeursdenuit » ;
- ouverturede« foyers »pour lesadoset pré-adosau sein
decentresd’animationsdecertainsquartiers ;
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