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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
UNESIMULATIONCROISÉEDESSCÉNARIOS
DERÉHABILITATIONURBAINE :
quartierMalakoff,Nantes
LACONCEPTIONURBAINEETPAYSAGÈRE,SOCLETRANSVERSALDESAMBIANCES
n°
2
FICHE
EXPÉRIENCE
Sources :
UnSIG3Durbainenvironnemental, pour l’accompagnement deprojetsurbainsdurables, CERMA,MarjorieMusy
ECHELLEDEMISEENŒUVRE
¨
GrandTerritoire
¨
Ville
þ
Quartier
CONTEXTE
La réhabilitation du quartier Malakoff est intervenue dans le cadre du Grand Projet de Ville de Nantes Métropole. Celui-ci était situé en
bordured’unboulevard au trafic important, particulièrement utilisépour des déplacements pendulaires. Avant la réhabilitation, unmur an-
ti-bruit séparait lequartier de la route,mais aussi de laLoire, créant un sentiment d’enclavement duquartier.
Ce projet d’aménagement présentait donc des enjeux croisés en termes d’ambiances : le confort climatique (ensoleillement), le confort vi-
suel (vuesdequalité), leconfort sonore (infrastructure routièreàproximité),mais aussi ledésenclavement duquartier.
MÉTHODEAPPLIQUÉE
Enamontde laconception, l’équipeduCERMAaétémissionnéepar
Nantes Métropole pour réaliser deux études englobant les dimen-
sionsclimatiquesetd’ambiances, toutenconsidérant laquestiondu
désenclavement : ellea fourni unemodélisationde l’existant et une
modélisationdes scénariosde transformations.
Lamissionaconsistéà :
- représenter le sitedeMalakoff en3dimensions ;
- effectuer une analyse croisée des aspects solaires, aérodyna-
miques, acoustiques (proximitéd’unevoiedecheminde feretd’un
boulevarddrainant environ40000 véhiculespar jour) ;
- identifier les zones avec des intentions d’ambiances particulières
au regardde la simulationcroisée.
Le croisement des données a étémené à l’aide d’un SIG 3D urbain
développé par le CERMA. Il a permis d’associer des outils de repré-
sentations3Ddes immeublesetdesoutilsde simulationdesphéno-
mènesphysiques environnementaux.
RÉSULTATS
Cette étude a permis de réinterroger l’organisation urbaine du
quartier dans le cadre de la densification. Elle a notamment permis
d’identifier les zones potentiellement très inconfortables d’unpoint
de vue venteux, zonesqu’un tel projet aurait pu risquer decréer. Un
travail a ensuite étémené sur la position et la forme des nouveaux
bâtimentspour casser cet effet de vent.
L’étude a également porté sur la dimension sonore. L’équipe a par
exemple proposé de remplacer lemur antibruit par un dispositif de
ralentisseurs, de manière à améliorer l’environnement sonore sans
renforcer le sentiment d’enclavement duquartier.
AVANCEMENT
Opérationmenéeen2004
REPRODUCTIBILITÉ
Lamise enœuvre d’une expérience de ce type nécessite de disposer d’un système d’information géographique 3D représentant les objets
urbainset d’yassocier des informationsphysiquesenvironnementales, variablesdans le tempset dans l’espace. LeSIGutilisédans lecadredu
projet est l’outil Arcgis.
ELÉMENTSDEDÉBATET INTERACTIONSAVECD’AUTRESTHÈMES
LesSIGpeuvent jouerun rôleconsidérableenmatièrededéveloppe-
ment urbain, notamment dans le cadre de l’amélioration de la qua-
lité des ambiances. La superposition des cartographies spécifiques
(acoustique, aéraulique, masques, etc.) est intéressante pour béné-
ficier d’une analyse croisée d’un territoire et en dégager des pistes
d’aménagement. Cela en fait un outil d’aide à la décision précieux,
clair et lisible, amené à être de plus en plus utilisé par les maîtres
d’ouvrageet lesmaîtresd’œuvre.
Cette expérience a permis de croiser des données climatiques (en-
soleillement, aéraulique, etc.), desdonnées visuelleset desdonnées
sonores.
Les propositions ont pris en compte à la fois les exigences de den-
sité, de qualité visuelle et d’apport d’ensoleillement pour les loge-
ments et les espaces publics. Le croisement entre apport visuel et
qualitésonoreontégalementpermisde favoriserdesalternativesau
mur anti-bruit pour traiter lanuisance sonore.
