Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 1 AMBIANCES URBAINES - page 79

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LAQUALITÉDE L’AIR
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
Dans certains cas, une réflexion devra être menée pour
étudier l’emplacement le plus optimal pour un bâtiment
au regardde la populationqui l’occupe et des sources de
pollutionadjacente.
Le principe de masquage peut être appliqué pour les
pollutions olfactives. Des produits élaborés en général à
partir d’essences de résineux ou d’autres composés à ca-
ractère odorant (vanilline, eucalyptol…) sont utilisés pour
remplacer l’odeur existante par une odeur agréable et
plus intense. Il est utilisé au sein des industries ou des
bâtiments,mais samiseenœuvreest pluscomplexedans
l’espace public, enmilieu extérieur. Elle peut aussi y être
couteuse, si les quantités d’agents odorants sont impor-
tantes.
La formeurbaine joueégalement un rôledans le compor-
tementdesventsetdesémissionsdepolluants (demande
en transport, en énergie, …). Dans le cadrede laplanifica-
tionurbainecommede laconception, les formesurbaines
favorisant la dispersion des polluants sont à plébisciter
ainsi quecelles limitant les émissions.
Le principe de dispersion caractérise le devenir dans le
tempset dans l’espaced’unpolluant oud’unensemblede
polluantsémisdansdesconditionsdonnéesdans l’atmos-
phère. La dispersion s’effectue par transport et diffusion,
et dépend :
- ducontexteclimatique, par l’échauffement de surfaceà
cause principalement du soleil. Des nappes d’air chaud
situées près de la surface de la terre s’élèvent, causant
un flux turbulent ascendant d’air chaud ;
- de la rugosité du sol, paramètre prépondérant car elle
détermine ledegréde turbulence créépar le vent àune
vitesseparticulière lorsqu’il passeau-dessusdu sol.
A l’échelle locale
, la protection des populations contre
l’exposition aux pollutions et aux nuisances est primor-
diale, tout comme d’éviter d’aggraver la situation par les
choix de conception. A partir de données fournies par
les réseaux demesures (ou par la réalisation d’une cam-
pagnedemesure in-situ spécifique si l’airedeprojet n’est
pas couverte par le réseau de surveillance de la qualité
de l’air), des informations sur les principes sources de
pollutions et des données et prévisionsmétéorologiques,
la modélisation permet de décrire l’évolution spatiale et
temporelle des polluants dans l’atmosphère en fonction
d’une formeurbainedonnée. C’est unoutil pertinent pour
tester les effets dedifférents scénarios d’organisationur-
baine sur l’expositionauxpolluants atmosphériques.
A l’échelle plus large de la planification territoriale
, les
actions à mettre en œuvre peuvent apporter une réelle
amélioration à long terme de la qualité de l’air. Elles
portent enparticulier sur :
- la réduction des émissions générées par les véhicules
thermiques et lamise enœuvre de politiques de trans-
ports alternatives, à travers notamment les Plans de
DéplacementsUrbains ;
- la localisationet lagestiondes installations industrielles
émettrices de polluants ou d’odeurs (stations d’épura-
tions, etc.), par exempledans lesdocumentsgraphiques
duSCoT ;
- lamiseenœuvrededispositions spécifiques enmatière
de gestion des déchets (incinération, stockage, etc…),
par exemple à travers les plans depréventionet deges-
tiondesdéchetsménagers.
SRCAE, SCHÉMARÉGIONALDUCLIMAT,
DE L’AIRETDE L’ENERGIE
Les SRCAE sont des schémas régionauxmis en place par
les loisdeGrenelle Iet II. Ilsontpourobjectifdecontribuer
à la réductiondes émissions degaz àeffet de serreet les
polluantsatmosphériques. Organisés leplus souvent sous
formed’ateliers thématiques réunissant des experts dans
des domaines particuliers (urbanisme, climat, air, etc.),
les SRCAE doivent être composés d’un diagnostic, d’une
stratégie et d’un plan d’action portant notamment sur la
qualitéde l’air.
Les SRCAE doivent mettre en perspective les probléma-
tiques en matière de polluants atmosphériques (parti-
cules, dioxine, pesticides, pollens, fluor, etc.) et élaborer
des orientations et mesures à mettre en œuvre sur dif-
férentes thématiques. Ces orientations se traduisent à
travers une stratégie et un plan d’actions régional de la
qualitéde l’air.
Il est à noter que, souvent, les thématiques Climat et En-
ergie sont plutôt développées via la dimensionqualité de
l’air dans les SRCAE. Cette question est amenée à être
renforcéedans les années à venir.
Le SRCAE est effectué à l’échelle régionale : il ne permet
ainsi pasd’avoir uneprécision locale.
En savoir plus :
Fiche de décryptage Grenelle, CEREMA, disponible sur
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