Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 1 AMBIANCES URBAINES - page 74

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
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Source :
CITEPA, Inventaire
des émissionsde
polluants atmos-
phériques et degaz
àeffet de serreen
Franceet séries
sectorielles et
analyses attendues
–Format SECTEN,
Avril 2012
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Source :
CITEPA, Inventaire
des émissionsde
polluants atmos-
phériques et degaz
àeffet de serreen
Franceet séries
sectorielles et
analyses attendues
–Format SECTEN,
Avril 2012
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Source :
CITEPA, Inventaire
des émissionsde
polluants atmos-
phériques et degaz
àeffet de serreen
Franceet séries
sectorielles et
analyses attendues
–Format SECTEN,
Avril 2012
CONNAÎTREETVALORISER
LETERRITOIREETSES
CARACTÉRISTIQUESPHYSIQUES
Repérer et localiser les sources
denuisances oudepollutions
La première préoccupation doit être de déterminer le ni-
veaud’enjeudu siteoudu territoired’interventionenma-
tière de pollution de l’air et de nuisances olfactives. Pour
cela il s’agit de réaliser un état initial croisant l’identifica-
tiondes types depollutions oudenuisances, des sources
d’émissions, des possibles facteurs aggravants et des pu-
blics impactés.
Pour repéreret localiser les typeset sourcesdepollutions,
unepremièreapproche consisteà s’appuyer sur le réseau
de surveillance de la qualité de l’air, constitué par les 26
associations agréées de surveillance de la qualité de l’air
(AASQA), lesquelles sont réunies au sein de la fédération
Atmo France et couvrent l’ensemble du territoire fran-
çais. D’autres programmes de surveillance peuvent être
cités, comme leprogrammeeuropéende surveillancedes
retombées atmosphériques (EMEP), qui contribue à la
surveillance des retombées atmosphériques longues dis-
tances et transfrontalières, ou encore le réseau National
de Surveillance Aérobiologique (RNSA), qui a pour objet
principal l’étude du contenu de l’air en particules biolo-
giques pouvant avoir une incidence sur le risque aller-
giquepour lapopulation.
Les polluants atmosphériques peuvent être d’origine
anthropique, c’est à dire liés aux activités humaines, ou
d’origine naturelle, comme les pollens, liés aux éruptions
volcaniques, à l’érosion des sols, etc. Dans les villes, les
polluants sont essentiellement d’originehumaine.
La première source de pollution urbaine concerne les
émissions liées aux transports. Le transport routier est le
premier secteur émetteur de NOx en France
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(55% des
émissions de la Métropole en 2010). A titre d’exemple,
en 2010, le trafic routier contribue à 14%
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des émissions
de particules primaires (PM2,5) au niveau national. Ces
émissions se trouvent bien souvent concentrées dans les
zones urbanisées où vit environ 80% de la population et
où le trafic routier peut représenter jusqu’à un tiers des
émissions totale.
On relève d’ailleurs souvent un lien entre les cartogra-
phies du bruit et celles de la pollution de l’air : les points
noirsdebruit causéspar les transports routiers sont aussi
des lieuxdepollutiondeproximité importante.
Les autres sources remarquables de polluants d’origine
anthropique sont
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:
- le bâtiment, résidentiel, tertiaire, commercial et institu-
tionnel (chauffageet climatisation) ;
- laproduction, la transformationet ladistributiond’énergie ;
- l’industriemanufacturière, le traitement des déchets et
laconstruction ;
- l’agriculture, la sylvicultureet l’aquaculture.
Les sources de pollution olfactive peuvent être diverses
et doivent également être identifiées et localisées :
gestiondesdéchets (dustockageautraitement), transports,
industries, agriculture, etc… Une fois les sources poten-
tiellesd’odeursconnues, il estpossibled’appréhenderune
pollutionolfactivedeplusieursmanières : évaluer lagêne
ressentieparexempleparuneenquêteauprèsdesriverains
ouuneanalysedesplaintes, évaluer l’intensitédesodeurs
par un jury de nez qui aura auparavant été sélectionné
selon les normes en vigueur, mais aussi effectuer des
mesures physico-chimiques par prélèvement, ou encore
s’appuyer sur une analyse par des nez électroniques,
qui permettent d’alerter sur une odeur à partir d’un
certainniveaud’émission.
Enfinune attentionparticulière doit être portée audéve-
loppement des allergies, qui touchent environ un quart
de la population. Celles-ci peuvent être causées par les
plantes, et l’on distingue alors différents types de mé-
canismes : les urticaires de contact, qui surviennent au
contact de plantes, les pollinoses, dues à la pollinisation
anémophiles des plantes, et les allergies alimentaires, qui
surviennent en cas d’ingestion. Une vigilance toute par-
ticulière doit être apportée quant à la localisation des
plantes potentiellement allergènes, enparticulier àproxi-
mité immédiate d’établissements sensibles (établisse-
ments dédiés à lapetite enfance, établissements de soin,
maisonsde retraite, etc.).
Certains facteurs peuvent venir aggraver la pollution at-
mosphérique. La formeurbaineest plus oumoins propice
à la concentrationdes polluants : par exempleun espace
public ouvert est plus favorable à la dispersion des pol-
luants, tandisqu’une ruecanyonenU (c’estàdire formant
un coude) peut aggraver l’exposition à la pollution de
proximité.
Par ailleurs, plusieurs effets combinés peuvent être
constatés entre effet d’îlot de chaleur urbain et pollu-
tions de l’air. Par exemple les conditionsmétéorologiques
favorables à la formation des ICU (températures élevées,
vents faibles, faiblehumidité, tempsclair) sont également
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