Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 1 AMBIANCES URBAINES - page 64

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
Plusieurspréconisationspeuvent yêtre intégrées :
-
la hiérarchisation de l’éclairage en fonction des espaces.
On distingue alors les espaces nécessitant la présence
d’une lumière fonctionnelle, permettant de délimiter les
lieux et d’assurer la sécurité des déplacements par une
bonne covisibilité des différents usagers, des espaces
nécessitant une lumière d’ambiance, moins intense, par
exemplepour lescheminementspiétonsou lesparkings,
ouencoredesespacesnécessitantune lumièred’accen-
tuation, permettant de mettre en valeur des éléments
architecturaux, urbainsoupaysagers ;
- lamodulation de l’éclairage dans le temps.
Il peut s’agir
en premier lieu d’asservir l’allumage des lampadaires
à la baisse de la luminosité plutôt qu’à un horaire. En-
suite, les niveaux d’éclairement peuvent évoluer en
fonction de tranches horaires, avec par exemple une
baisse de l’intensité lumineuse entre 22h et minuit, et
une nouvelle baisse entre minuit et 6h du matin. On
peut même envisager, comme cela a été expérimenté
dans différentes villes, une extinction de l’éclairage sur
cette tranchehorairedans certains quartiers. En cas de
besoin, on peut associer à cette extinction la mise en
œuvre de luminaires à détecteurs de présence, permet-
tant den’éclairer que lorsqu’unusage lenécessite.
COMMUNEDECERIZAY :MISEENŒUVRE
DE L’ÉCLAIRAGETEMPORALISÉ
Dans lecadrede lamiseenactionsdesonPland’éclairage
publicdepuis 2009, la villedeCerizay souhaitait promou-
voir unéclairage répondant à troisgrandsprincipes :
- éclairer oùc’est nécessaire ;
- éclairer quandc’est nécessaire ;
- éclairer commec’est nécessaire.
Deux axes principaux animent les actions : la réduction
des consommations d’énergie et la préservation de la
biodiversité, et plus particulièrement la vie des insectes
nocturnes.
Cenouveau fonctionnement prévoit :
- l’éclairage assuré en continuité sur les axes principaux,
avec l’allumage d’1 lampadaire sur 2 ou lamise enplace
de lampadaires avec variateurs ;
- l’extinction partielle de 23h à 6h, puis totale de 1h à 5h
pour les axes secondaires ;
- l’extinctionpartiellede23hà6h, pour les zones résiden-
tielles.
Les économies réalisées permettront à lamunicipalité de
changer les lampadaires vétustes et de répondre à l’obli-
gation légalede2015qui consisteàavoirdes lampadaires
auxnormes enmatièredeconsommationsd’énergie.
D’autres expériences, d’extinction totale des feux cette
fois-ci, sontàmettreenavant, tellesque lesCommunesde
PlanfoyetdeBoissetenRégionRhône-Alpesparexemple.
Pour plusd’informations :
http :/
-
le choixd’équipements performants
La pollution lumineuse ou les problèmes d’inconfort liés
à l’éclairagesont souventassociésàunmatériel vétuste,
quin’estplusadaptéauxusagesni conformeauxnormes
envigueur. Le remplacementdeséquipementsdoitalors
tenir compte des exigences d’économies d’énergie et
de limitation des pollutions lumineuses, en fonction de
quelques critères simples.
Il est également possible de mettre en place des équi-
pements alimentés par des énergies renouvelables,
soit par des systèmes autonomes (panneaux solaires et/
oumicro-éoliennes intégrésaux luminaires), soitpar des
systèmes décentralisés (par exemple, réseaud’éclairage
publique alimenté par une centrale photovoltaïque).
Ceséquipementspeuventégalementêtrecouplésàune
gestion technique centralisée. Les smartgrids offrent
aujourd’hui denombreusespossibilités en lamatière ;
-
lamise enplacededispositifs de signalisationpassive
Danscertainsespaces, cesdispositifspeuventêtresuffi-
sants et éviter d’avoir recours àunéclairage, doncàdes
dépensesénergétiques. Il s’agit par exempledesbandes
réfléchissantes, ouencoredespoints lumineuxde faible
intensité qui permettent de baliser l’espace sans pour
autant l’éclairer.Cesdispositifssontutilisésdepuis long-
temps : les phares des voitures en font des éléments
dont la visibilitéest largement suffisantepour assurer la
sécuritédedéplacements.
A noter, enfin, que l’éclairage urbain ne dépend pas uni-
quement de l’espace public, donc de la compétence des
collectivités. L’éclairage extérieur privé, et notamment les
enseignes lumineuses, contribuent également aux am-
biances nocturnes et à la pollution lumineuse. Il est alors
nécessaire de réfléchir aux manières de réglementer ce
typed’éclairage.
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