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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
La couleur des lampes est également importante dans le
sentiment de sûreté. Par exemple une lumière blanche,
qui se rapproche de la lumière diurne, donne l’impression
de mieux maîtriser l’espace car elle restitue une gamme
de couleurs plus large, tandis qu’une lumière orangée
peut donner une impressiondedistorsion. Ce ressenti est
néanmoins fortement subjectif etdépendducontexteur-
baindans lequel il est appliqué.Une lumièreblanchepeut
être perçue par certains comme froide ou désagréable.
De plus, doit-on nécessairement chercher à « diurniser »
la nuit, à rendre l’espace nocturne aussi semblable que
possible à l’espace diurne ? Ou doit-on plutôt lui donner
un statut, une«couleur »particulière?
SDAL, SCHÉMADIRECTEUR
D’AMÉNAGEMENT LUMIÈRE
LesobjectifsduSDAL sont :
- d’améliorer laqualitéde l’éclairagepublic ;
- d’offrir à la ville, une identité nocturne spécifique et
harmonisée ;
- d’évaluer les besoins réels d’éclairage public pour
maîtriser les consommations énergétiques liées à
l’éclairagepublic.
C’est un document de référence comprenant une phase
diagnostic et une stratégie urbaine demise en valeur de
la ville. Celui-ci est considéré commeundocument de ré-
férencepour laville, etpermetdeservirdecadreà lacréa-
tiondeplans lumièreà l’échelledequartiers.
Les troisgrandes étapesde réalisationd’unSDAL sont :
- l’étatdes lieux : connaissancedu terrainetdéfinitiondes
prioritésde lacollectivité ;
- l’élaborationdudocument cadre ;
- lamiseenœuvredupland’actions.
L’état des lieux est composé d’un diagnostic urbain, so-
cial et fonctionnel et d’un diagnostic des aménagements
diurnes et nocturnes existants. Le diagnostic de l’éclai-
ragepublicpeut êtreeffectuédemanière techniquemais
aussi sociologique (voir la méthode de collecte des per-
ceptions en situation).
En savoir plus : Guide ADEME pour l’intégration de
prescriptions énergie– environnement dans les Schémas
Directeursd’Aménagement Lumièreet lesPlans Lumière
-030403-
L’associationdesusagersà la fabriquede la villenocturne
estunvéritableatoutpourdéfinir lessolutionspermettant
de répondreauxmieuxauxattentesen termesdeconfort
visuel denuit. Lesdifférentesétudeset expérimentations
réalisées en associant les habitants, élus, usagers, ont
souvent permis d’aller à l’encontre de nombreux a prio-
ri et de faire émerger des préoccupations nouvelles en
matièred’éclairagepublic. Enparticulier les étudesmenées
sur plusieurs quartiers de Lyon par J-M. Deleuil, ou à Albi
par P. Sajous, ont montré l’importance, pour les usagers,
des impératifs environnementaux d’économies d’énergie
en matière d’éclairage public : à Albi, 24 personnes sur
25 interrogées se disent concernées par le thème du
développement durable et favorables de ce fait à l’enga-
gement de la ville dans un projet d’éclariage urbain plus
durable. A Lyon le thème des économies d’énergie et du
développementdurableontégalementétédesarguments
récurrents pour les 72% de personnes favorables à une
diminutiondesniveauxd’éclairement.
Répondre aux attentes en termes d’usages
récréatifs ou contemplatifs
Au-delà des aspects fonctionnels, l’environnement visuel
est le support d’usagesdivers.
De jour, il peutproposerdespointsdevue, despanoramas
et autres fenêtres urbaines évoquées précédemment.
Il peut être utile d’interroger les usagers sur les éléments
de paysage naturel ou urbain conférant à un lieu sa par-
ticularité, et ce afin de les mettre en valeur. Cela peut
se faire via la localisation et le traitement d’espaces de
promenadeoude reposoffrant des vuesdequalité.
De nuit, il peut s’agir de mettre en valeur un patrimoine
urbain qui est alors perçu différemment : c’est l’objet des
plans lumière, ouencoredes animations lumineuses tem-
poraires commedans lecadredes fêtesdes lumières.
