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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
COMPOSERDESSOLUTIONS
URBAINESDURABLESETDEQUALITÉ
Articuler formes urbaines et qualité visuelle
L’exigence de densification et d’intensification urbaine
implique des enjeux renouvelés en matière de ménage-
ment de vuesdequalitéet d’accès à la lumièredu jour.
Les simulations d’ensoleillement à l’échelle de l’aména-
gement permettent d’identifier les espaces sensibles en
matièred’accèsà la lumièreauxdifférentes saisons, et en
particulier enhiver. Elles peuvent êtreuneaideprécieuse
à la conception, en testant différentes organisations ur-
baines possibles et leurs impacts sur l’ensoleillement des
espaces. Elles peuvent également amener à privilégier la
localisation des usages aux endroits les mieux exposés,
par exemple en élargissant les trottoirs ensoleillés ou en
y positionnant les arrêts debus. Elles peuvent a contrario
permettred’améliorer le confort en été enprivilégiant les
espacesprotégésdu soleil.
La densification suppose également une réflexion fine
pour offrir des perspectives visuelles et des espaces de
respiration urbaine. Les espaces fonctionnels peuvent
ainsi être considérés comme des supports de qualité vi-
suelle : les boulevards urbains, couloirs de bus et voies
de tramways peuvent constituer des fenêtres urbaines
intéressantes. Des vues panoramiques peuvent être pro-
posées à partir des ponts, des grandes places et des élé-
ments de reliefs. Ainsi, par la vue, la ville ou le quartier
s’insèredans lepaysage.
Pour autant la qualité visuelle ne suppose pas nécessai-
rement des vuesmajestueuses ougrandioses : une ruelle
investiepar des terrasses de caféouunepetiteplace ar-
borée peut également offrir un sentiment visuel de pro-
tectionet d’intimité. Il est alors intéressant d’offrir uneal-
ternanceentrecesdifférentesouverturesvisuelles, larges
ouplus intimes.
Les formes architecturales et paysagères peuvent égale-
mentoffrirdeseffetsde transparence, permettantdepro-
longer le regard vers des éléments plus lointains, comme
avecdesarcheset des socles vitrés. La végétationà feuil-
lage caduc peut apporter une saisonnalité dans ces ef-
fets de transparence : occultation par le feuillage en été,
transparence colorée en automne et auprintemps, trans-
parenceenhiver.
Pour aller plus loin, la notion de scénographie urbaine
permet de concevoir la ville comme lieu de représenta-
tion du patrimoine culturel, architectural et végétal, su-
blimé par son agencement urbain. Inspirée du théâtre, la
scénographie peut être une approche particulièrement
pertinente pour réfléchir aux ambiances urbaines et aux
atmosphères d’un lieu dans le cadre de la conception ur-
baine, d’autant plus si elle est associée à une conception
lumièredequalité.
ASSOCIATION LUCI : LIGHTINGURBAN
COMMUNITY INTERNATIONAL
Aujourd’hui, l’éclairage revêt différentes fonctions : sécu-
rité, valorisation patrimoine, etc. Les avancées technolo-
giques répondant aux besoins des collectivités sont ra-
pides. Pourdévelopperdebonnespratiquesau regarddes
aspects environnementaux, esthétiques et budgétaires,
les villes et acteurs de l’éclairage public doivent pouvoir
échanger plusieurs typesd’informations.
Présidée par la Ville de Lyon, LUCI est un réseau de mu-
nicipalités et de professionnels de la lumière, venant du
mondeentier. Lesobjectifssontd’échangeretdepromou-
voir la lumièreau servicedes villescommeoutilmajeur de
l’aménagement urbainet de l’architecture.
Une plateforme d’échanges entre les villes et les acteurs
de l’éclairageaétécrééeet permet :
- des échangesd’expériences ;
- des échangesd’informations ;
- des échangesméthodologiques.
Ce réseau aborde différentes thématiques telles que : la
planification de l’éclairage, la valorisation du patrimoine,
la sécurité urbaine, le cadre de vie, l’organisation de
grands évènements créatifs, ledéveloppement durable.
L’associationLUCIcomptaitenmai2011,65villesmembres
et 35membres associés
Pour plusd’informations :
Les entrées de ville offrent la première image de la ville
aux visiteurs. Au fur et àmesure des extensions urbaines
et, souvent, avec le développement d’un urbanisme com-
mercial non réglementé aux abords des villes, elles ont
perdude leur lisibilitéet de leur rôlede«ported’entrée».
