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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
CLIMATETÉNERGIE
47 •
Nous ren-
voyons le lecteur
souhaitant appro-
fondir la réflexionà
l’article : «Énergie
et Territoires :
Versunconcept
«Énergie2.0»avec
les collectivités
locales »parGérard
MAGNIN, Délégué
général d’Energy
Cities.
48 •
L’économie
circulaireest la
maîtrisedes flux,
en reproduisant le
fonctionnement
des écosystèmes
naturels. «Rien
ne seperd, tout se
transforme»en
est ladevise. Ce
concept s’opposeà
l’économie linéaire,
qui s’appuie sur
l’exploitationdans
les limitesdes res-
sourcesnaturelles.
Cependant, se mettre dans la posture d’un territoire
en quête d’autonomie énergétique et de stratégie bas
carboneapparaît vertueuxpour aumoinsdeux raisons
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:
- la disjonction entre offre et demande énergétique
conduit à déresponsabiliser l’ensemble des acteurs
de la chaine énergétique, comme élus, architectes et
urbanistes, producteurs, consommateurs. La question
énergétique est alors considérée comme une variable
d’ajustement, affaire de techniciens. Retisser ce lien
permettrait d’éveiller l’attention sur la rareté de la res-
source et engagerait à une utilisation plus rationnelle
(cet état de fait est d’ailleurs valable pour l’ensemble
de nos modes de consommation, de biens et même de
plus enplusde services) ;
- lanotiond’autonomieénergétique, issued’un ratioentre
production énergétique d’une part et consommation
énergétique d’autre part, et sous-tendue par unpostulat
de sobriété énergétique, permet de synthétiser les
ambitionspremièresd’unepolitiqueclimat-énergie :
- la recherche de la sobriété et de l’efficacité permet
de réduire le dénominateur. La notion d’économie
circulaire est une des principales ambitions de ce
point
48
;
- la recherche d’une exploitation massive du gisement
d’EnR&Rpour augmenter lenumérateur ;
- la limitation des produits carbonés dans le mix
énergétique, le contexte français ne permettant
pas de mobiliser localement des ressources fossiles.
Le prix des ressources énergétiques locales est moins
sujet à variation que celui des ressources importées.
La recherche de l’autonomie énergétique est donc
contributive, dansunecertainemesure, d’unepolitique
de lutte contre laprécaritéénergétiqueet de création
d’emplois locaux.
Outils et retours d’expérience
L’analyse s’appuie ainsi généralement sur trois temps
principaux :
- l’analyse des besoins de la zone, en incluant les besoins
des quartiers voisins, ce qui permet souvent de trouver
une pertinence économique à des investissements
lourds ;
- l’analyse des opportunités et contraintes de la zone
vis-à-visdesdifférentesfilières énergétiques ;
- une synthèse des volets précédents permettant de
flécher les investissements les plus pertinents d’un
point de vue technico-économique et d’unpoint de vue
environnemental.
Si la détermination grossière du potentiel territorial brut
peut être réalisée assez simplement (généralement à
l’aide de simples ratios), la recherche de précisions, par
exemplepour caractériser à l’échelledequartiers les sites
d’exploitation les plus propices, nécessite généralement
desoutilsdemodélisation.
>
En savoir plus :
.
Sourcesmobilisables pour aborder laproblématique
- RessourcesduCETEde l’OUEST :
- À consulter en particulier le guide de recommandation
pour les études d’énergies renouvelables dans les projets
d’aménagement :
Infrastructures énergétiques / réseaux
Idée clé
Cettepartieconcerne les infrastructures et donnedes
pistes de travail pour l’analyse des choix structurels
et économiques. Ceci ouvre à un bon dimensionne-
ment et développement d’une écologie territoriale,
développement des réseaux de transports, de chaleur,
smart-grids, smart pipes, etc.
Cela répondàdeuxquestionsdéveloppéespar lasuite :
- le programme et lesmorphologies envisagés sont-ils
favorables audéploiement de réseauxefficients ?
- comment questionner les pratiques de mobilité au
seind’uneopérationd’aménagement ?
Le programme et les morphologies envisagés sont-ils
favorables audéploiement de réseaux efficients ?
Enjeux
Le renouvellement urbain ou l’ouverture à l’urbanisa-
tion d’un secteur reposent en matière opérationnelle
et financière sur la possibilité d’étendre ou de renforcer
les réseaux existants, dont ceux d’acheminement ou de
distribution d’énergies. L’optimisation des réseaux peut
être une source d’économie importante du bilan d’amé-
nagement. Le typed’énergieet son coût unitaireproposé
auront un impact sur le coût d’utilisation des futurs
bâtiments. Il y adonc lieude réfléchir àdesoptimisations
duplanurbainet de sadesserte.