Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 7 CLIMAT ET ENERGIE - page 40

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
CLIMATETÉNERGIE
Les changements comportementaux sont aussi à
envisager : l’évolution des aspirations individuelles n’est
pas sans incidences sur lesmodesd’habiter.
L’individualisation des comportements, l’accroissement
du temps libre, le besoin d’associer nature et urbanité
ainsi que les préoccupations environnementales émer-
geantes sont autant d’éléments à prendre en compte
dans laproductionde logements.
Enfin, ce sont les besoins démographiques qu’il faut
aussi appréhender : ces dynamiques locales sont à
considérer au prisme de la forte tension de la demande
en logements liée à l’attractivité résidentielle de
l’agglomération lyonnaise. Sur l’aire métropolitaine
lyonnaise, 15000à 16000 logementsenmoyenne sont
construits par an. Rien n’indique que dans les années
futures, les besoins ne soient pas de même ampleur,
voire supérieurs. Ce qui signifie qu’il faudrait mettre
sur le marché entre 300 000 et 500 000 nouveaux
logements, si l’on considère les besoins de lapopulation
actuelle évoqués en amont (reconstruction, logements
vacants, logementsoccasionnels, résidences secondaires,
nouveaux ménages liés à la décohabitation et à la
décomposition/recomposition des familles) et ceux de
lapopulation futureattendue (migrations résidentielles,
naissances).
Le choix de formes urbaines renouvelées et diversifiées
qui respectent le cadre de vie existant apparait comme
uneorientation indispensablepour« intensifier» touten
valorisant ledéveloppement résidentiel de lamétropole.
Les nouvelles opérations devront être pensées à partir
dupaysageet constituéesdes facteursdedynamisation
de la structure urbaine, périurbaine voire villageoise.
En alliant diversité de la programmation des logements
et recherche dans la composition architecturale,
on affirme l’importance de la qualité de la production :
qualité des agencements intérieurs, qualité du jeu
de conception intérieur/extérieur, qualité d’insertion
paysagère et qualité environnementale du bâti (voire la
performanceénergétiquedecelui-ci). Ce typed’opération
a vocation à renforcer les polarités existantes ou à en
développer de nouvelles, en appui sur les points forts
de la desserte des transports en commun, notamment
du réseau ferroviaire express métropolitain et de la
présence d’équipements publics. Cette démarche
doit permettre de proposer de nouveaux cadres de vie
originaux et attractifs au sein de l’espacemétropolitain
permettant àchacund’y trouver unhabitat adapté.
Des exemples récents d’opérations d’habitat groupé
(présentées lors de l’atelier inter-SCoT d’octobre 2007)
montrent qu’il est possible de conjuguer l’impératif de
moindreconsommation foncièreetd’unemeilleureprise
en compte des aspirations sociétales et des demandes
particulières. A l’heure où la plupart des SCoT rédigent
leur Document d’Orientations Générales, il est indis-
pensable d’identifier les outils réglementaires et leviers
techniques (qui feront l’objet d’uneproduction spécifique
à destination des élus et techniciens) qui permettent
le développement de ces opérations. Les prescriptions
du Plan Local d’Urbanisme jouent notamment en la
matière un rôle fondamental et renvoient donc à une
volontépolitique locale fortedeconstruiredifféremment.
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