Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 7 CLIMAT ET ENERGIE - page 47

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49 •
SourceADEME
50 •
Notonsque
lesdifférents
concession-
nairesdevraient
systématiquement
êtremobilisés lors
d’études relatives
à l’approvisionne-
ment énergétique
du territoireou
d’une zonedonnée,
afindedisposer
des informationsde
bases relatives à la
situationdu réseau,
des conditionsd’ex-
ploitationet des
projetsd’extension
encours.
51 •
Il est hélas
aujourd’hui rare
qu’un tel dialogue
s’établisse, lesdif-
férences culturelles
entreautorités
concédantes,
concessionnaires
et exploitants étant
fortes. Comme
précisépar ailleurs,
il est pourtant
nécessairequecet
état de fait change.
L’espacededia-
loguequeconstitue
généralement la ré-
alisationd’uneAEU
peut y contribuer.
Par ailleurs, les engagements européens et nationaux en
matière de développement des énergies renouvelables
laissentpenserque les réseauxénergétiquesont vocation
àêtreplusdécentralisés, plus« intelligents»et interactifs
que les réseauxactuels (notiondesmart-grids). Ilsdevraient
notamment permettre de gérer l’intermittence des EnR
(par exemple via la réalisation de dispositifs de stockage
et depilotagede lademande).
En outre, la consommation d’électricité est éminemment
variable.Cettevariabilités’exprimeà l’échelled’uneannée
(avec une pointe hivernale en France), mais également
à l’échelle d’une journée. En France, en hiver, la pointe
journalièresesitueparexempleauxalentoursde 19heures.
Ces notions de variabilité sont importantes pour le
dimensionnement et la sécurité des réseaux, mais au-
delà de cela, la gestion de la pointe revêt un enjeu
environnemental car l’électricité produite durant cette
période journalière est plus carbonée que celle produite
en base (sauf dans le cas d’évolution du mix local) car
elle fait appel auxcentrales thermiques.
Enfin, la problématique de la distribution d’électricité
devient prégnante dans un contexte de maîtrise de la
demande. En effet, la distribution représenterait des
pertes de l’ordre de 6 à 7% de l’électricité produite
49
.
En France, en 2005, l’ensemble de la chaîne transport
et distribution aurait été à l’origine de pertes évaluées
à32,4TWh.
Derrière ces problématiques particulièrement techniques
se cachent des liens intimes avec les pratiques d’urba-
nisme d’un territoire. En effet, l’organisation spatiale,
lamixité, leniveaudeperformanceducadrebâti, les règles
de construction, etc. impactent lourdement l’ensemble
de ces paramètres. Par ailleurs les autorités concédantes
des différents réseaux énergétiques (électricité, gaz,
chaleur et froid) à l’échelle d’une commune ou d’un
groupement de communes sont souvent les mêmes :
il est nécessairequ’ellesdéveloppent une visioncohérente
de la desserte énergétique du territoire, en coordination
avec les différents concessionnaires
50
.
Le projet urbain
constitue un temps privilégié pour parvenir à cette
cohérence, en nouant un dialogue avec les autorités
concédantes et concessionnaires
51
.
Les principaux points d’attention lors de l’élaboration
d’unprojet d’urbanisme
Pour élaborer un projet d’urbanisme, plusieurs points
doivent attirer l’attention :
- tracés des réseaux (dont la qualité influe sur leur
efficience), ceux-ci suivant généralement les voiries ;
- pertinence économique des choix réalisés, celle-ci
étant, entreautres, déterminéepar ladensité thermique
associée aux aménagements (un réseau énergétique
est d’autant plus efficace économiquement que la
densité de raccordement des usagers est grande) et à
lamixité des usages énergétiques en favorisant lamixité
fonctionnelle (permettant dans une certaine mesure
de « lisser » les besoins en évitant l’irrégularité des
consommations qui pénalise le dimensionnement des
équipementsdeproduction) ;
- faisabilité technique de l’équipement ou de son approvi-
sionnement (règlements,modalitéd’accès, stockage, etc.).
Exemples d’outils et dedémarchesmobilisables
Deux grands types d’outils ou de méthodologies sont
susceptibles d’êtremobilisés dans le cadre d’AEU
2
® pour
contribuer àalimenter les réflexions relativesaux réseaux
énergétiques lorsdedémarchesd’urbanisme :
- les outils et méthodologies permettant de flécher les
secteurs d’une agglomération sur lesquels la structure
des réseaux nécessite une attention particulière de
l’actionpubliqueenmatièred’urbanisme ;
- les outils ouméthodologies permettant de documenter
lapertinenceéconomiqueactuelleet futured’un réseau
énergétiqueparticulier.
>
En savoir plus :
-
- Plusieurs retours d’expériences permettent d’illustrer
la manière dont certaines collectivités intègrent doré-
navant la réflexion « réseaux » au sein de leur projet
urbain. Les « Fiches REX »
flèchent le réseau de chaleur et
la«FicheREX»
Sourcesmobilisables pour aborder laproblématique
-
- Fiche«PLUet réseauxdechaleur », CEREMA.
- Fiche décryptage Grenelle CEREMA-ETD « Classement
des réseauxdechaleur ».
ÉLÉMENTSDEMÉTHODEPOUR INTÉGRER LESQUESTIONSCLIMAT-ÉNERGIEDANS LESPRATIQUESD’URBANISME
CAHIERTECHNIQUE
CLIMATETÉNERGIE
1...,37,38,39,40,41,42,43,44,45,46 48,49,50,51,52,53,54,55,56,57,...108