Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 7 CLIMAT ET ENERGIE - page 33

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27 •
Nousnoterons
sur cepoint que
plusieurs études
tellesqueSTERN
ouPARRYontmon-
tréque les coûts
des changements
climatiques seront
supérieurs sans
miseenplacede
mesuresd’adap-
tation.
28 •
International
Panel onClimate
Change. Rapport
dugroupede travail
II –Conséquences,
adaptationet vul-
nérabilité. RT5.2.
29 •
Les ICU sont
desphénomènes
physiquesmicrocli-
matiquesurbains.
Ils secaractérisent
par undifférentiel
de températures
de l’air et des
surfaces entre les
zonesurbaines et
ruralespouvant
atteindreplusieurs
degrés. Les causes
sontmultiples :
changement cli-
matique, transferts
dechaleur en ville,
modèlesd’urbani-
sation, imper-
méabilisationdes
surfaces, propriété
thermiquesdes
matériaux, etc.
LUTTEETADAPTATION
AUCHANGEMENTCLIMATIQUE
Vulnérabilitéd’un territoire
et pland’adaptation
Comment pourraient se manifester les effets directs et
indirects du changement climatique surmon territoire ?
Idée clé
Cette partie donne des pistes de travail pour l’analyse
de lavulnérabilitédu territoireauxeffetsduchangement
climatiqueet de sacapacitéd’adaptation.
Enjeux
Adaptation et atténuation constituent les deux axes par
lesquels aborder les enjeux du changement climatique.
Toutes deux ont en effet vocation à prévenir les effets
d’un réchauffement brutal de la températuremoyennedu
globe sur nos sociétés et sur l’environnement.
Comme le rappelle le GIEC,
« l’adaptation est nécessaire
parcequemême l’atténuation laplusvigoureusenepourra
pas éviter la poursuite des changements climatiques au
cours des quelques décennies à venir
27
. L’atténuation est
nécessaire parce que l’adaptation seule pourrait finir par
aboutir sur une ampleur de changement climatique à
laquelle l’adaptationne seraitpossiblequ’auprixdecoûts
sociauxet environnementauxconsidérables »
28
.
Les pratiques d’urbanisme ont donc un rôle important à
jouer pour renforcer la résiliencedes villes :modifications
de l’usage des sols (par exemple en interdisant les
constructionsdansdeszonespotentiellement inondables
dans un contexte d’élévation du niveau des mers ou
d’augmentation des précipitations extrêmes), incitations
réglementairesetfiscalesàunemeilleureadaptation (par
exempleducadrebâti via le renforcement progressif des
réglementations thermiques en vigueur), diversification
économique, etc.
Plusieurs thématiques occupent ainsi une place crois-
santedans les réflexionsurbaines :
- la lutte contre les Îlots de Chaleur Urbains (ICU)
29
:
via des stratégies de réintroduction de l’eau et de la
nature en ville, la végétalisation des toitures et des
murs, la réductiondes sources de chaleur anthropiques,
l’adaptationmorphologique des villes, les morphologies
bâties, le travail sur lesmatériauxet les surfaces, etc. ;
- l’adaptationdubâti aux fortes températures ;
- la prise en compte de l’augmentation des aléas
climatiques dans les aménagements et la maîtrise de
l’occupation du sol dans les zones à risque : tempêtes,
retraits-gonflementsdesargiles, inondations, retraitsdu
trait decôte, etc. ;
- la lutte contre les risques sanitaires liés à la hausse des
températures : surmortalité,maladies, augmentationdes
pollutions locales, etc. ;
- la prise en compte des changements climatiques dans
la planification d’infrastructures économiques et en
particulier vis-à-vis de l’offre touristique : stations
de moyenne montagne, prise en compte des conflits
d’usages de l’eau en fonction des activités, reculs
stratégiques des hébergements de plein air côtiers,
développement du tourisme d’arrière-pays recherchant
davantagede fraîcheur, etc. ;
- la vulnérabilité/résilience des systèmes énergétiques
urbains. Cette préoccupation constitue en outre l’un
des ponts privilégiés entre les politiques demaîtrise de
la demande énergétique et les politiques d’adaptation
auxeffetsduchangement climatique.
Cette préoccupation est particulièrement vive dans les
zones demontagne, soumises au renforcement de l’aléa
d’enneigement et pour les territoires duSudde laFrance,
desquels pourraient se détourner certains touristes en
casdecaniculeschroniques, avecdes impacts importants
sur l’attractivitéet l’économiedeces territoires.
Cesmesures doivent faire l’objet d’une vision stratégique
à long terme car elles auront une incidence pendant
plusieurs décennies, sous un climat sans doute très
différent duclimat actuel.
Figure 16 : Les réflexionsaccompagnant lespratiquesurbaines s’intéressent
entreautresà lapriseencomptede l’augmentationdesaléasclimatiques
dans lesaménagementset lamaîtrisede l’occupationdu sol dans leszonesà
risque. AuCapFerret, le systèmedunaireest ainsi soumisàune forteérosion,
laquellemenace lapérennitédeshabitationsàproximité.
©LaurentMignaux/MEDDE-MLET
ÉLÉMENTSDEMÉTHODEPOUR INTÉGRER LESQUESTIONSCLIMAT-ÉNERGIEDANS LESPRATIQUESD’URBANISME
CAHIERTECHNIQUE
CLIMATETÉNERGIE
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