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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
CLIMATETÉNERGIE
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LagrilleRST02
offreun référentiel
permettantd’appré-
cier laperformance
énergétique, écono-
mique, environne-
mentaleet sociale
d’unprojet. La
grilleHQE2Roffre
un référentiel pour
prendreencompte
ladémarchedu
développement
durableà l’échelle
d’unquartier, d’une
opérationde renou-
vellement urbain
oud’aménagement
dans lebut d’assu-
rer unemeilleure
qualitéde vie.
SYNTHÈSE
LesquestionsmajeuresauxquellesuneAEU
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®estamenée
à répondreà l’échelled’unprojet d’aménagement sont les
suivantes :
- quels atouts offrent la situation géographique, la com-
position urbaine et les caractéristiques du cadre bâti
du site et de sa situation vis-à-vis de l’efficacité énergé-
tiqueduprojet ?
- quelles opportunités le secteur présente-t-il vis-à-vis du
développement d’énergies renouvelables ?
- leprogrammeet leplanenvisagés sont-ils favorables au
déploiement de réseauxefficients ?
-comment questionner les pratiques demobilité au sein
d’uneopérationd’aménagement ?
- commentéclairer ladécisionencohérenceavecd’autres
pratiquesdedéveloppement durable?
Mobilisationdes parties prenantes
Comment éclairer laprisededécisionencohérenceavec
les autres problématiques de développement durable du
territoire ?
Idée clé
Cette partie explore l’opportunité et les possibilités
d’intégrer les questions climat-énergie à des analyses
multicritères quantitatives à l’échelle de l’opération
d’aménagement.
Enjeux
Les approches monocritères ne suffisent pas. Tenter de
réduire les émissions de CO
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d’un territoire ne résout ni
leproblèmede l’épuisement des ressources, ni celui de la
dégradation de la qualité de l’air, des sols, de l’eau ou de
labiodiversité, etc.
Il apparait en outre nécessaire d’intégrer la dimension
temporelledans laprisededécision. L’analysedes impacts
d’un choix d’aménagement devrait ainsi être conduite
sur l’ensemble de la durée de vie de cet aménagement.
En effet, les analyses ne portant que sur la période
d’exploitation des infrastructures réalisées tendent à
favoriser des « transferts de non durabilité ». C’est-à-dire
que des choix optimisés sur la seule phase d’exploitation
peuvent impliquer des sous-optimisations futuresoupour
d’autres acteurs (oud’autres territoires).
Cette nécessité d’une réflexion multithématique, sur
l’ensemble du cycle de vie des choix opérés, est d’autant
plus prégnante en urbanisme que les réalisations
impactent le système urbain pour des périodes très
longues.
Exemples d’outils susceptibles d’êtremobilisés
Face à ces enjeux, la principale réponse dans le cadre
d’une AEU
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® est sa méthodologie. L’analyse des vulné-
rabilités du projet face aux différents enjeux environ-
nementaux et la hiérarchisation des problématiques
s’inscrit pleinement dans cette réflexion. D’autres grilles
de réflexionsmultithématiquespeuventaider àstructurer
la réflexion (grille RST02, HQE2R
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, HQE aménagement,
label EcoQuartier…).
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En savoir plus :
Le3en 1pour lavilledurable, ANRU, 2014.
Les porteurs de projets peuvent cependant se trouver
démunis dès lors qu’il s’agit d’étayer de façon quantifiée
un parti urbain sur l’ensemble des composantes environ-
nementales et sur l’ensemble du cycle de vie du projet.
Les Analyses de Cycle de Vie (ACV) constituent alors des
outils privilégiés. Ces outils, qui inventorient les flux de
matièresetd’énergiesàchaqueétapeducycledevied’un
projet, permettent en effet une évaluation des différents
impacts environnementaux, dont les plus couramment
retenussont l’effetdeserre, l’acidification, l’eutrophisation,
l’épuisement des ressources naturelles, la consommation
d’énergieet laquantitédedéchetsgénérés.
Si les méthodologies de réalisation d’une ACV sont bien
formalisées (et font l’objet de cadres normatifs interna-
tionaux ISO 14040), les outils numériques quantitatifs
supportant cesméthodologies restent cependant encore
expérimentauxauxéchellesurbaines.
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En savoir plus :