Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 4 ECOSYSTÈMES DANS LES TERRITOIRES - page 40

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
GuideTrames vertes urbaines
Réalisépar deux chercheurs (MNHN laboratoireLadyss
du CNRS), le guide présente les résultats d’un pro-
gramme de recherche coordonné par des urbanistes,
écologues, sociologues, géographes et économistes
(CNRS, AgenceNationalede laRecherche), baséessen-
tiellement sur une étude des écosystèmes de plusieurs
villes françaises, commeMarseille,Paris,Angers,Nantes,
Strasbourg,Montpellier etRennes.
Le guide propose uneméthodologie demise enœuvre
des trames vertes en milieu urbain. Outil de travail et
d’aide à la décision, cet ouvrage s’adresse aux urba-
nistes, directeurs des espaces verts, paysagistes, tech-
niciens et ingénieurs territoriaux, qui peuvent y trouver
des solutions concrètes de gouvernance et de gestion
des trames vertes. Il est aussi destiné aux bureaux
d’études, soucieux de réaliser et valoriser leurs projets
demaillagevert. Ysontanalysés lesenjeuxécologiques
et socio-économiques de la structuration des espaces
existants, qui tiennent compte de l’implication des dif-
férents acteurs à l’échelle de la ville, à celle du secteur,
duquartier et celledu jardinetde l’îlot.
Desfichespratiques, permettant lamiseenœuvred’une
stratégie opérationnelle de trame verte, détaillent les
cinqétapesclés :
- leprojetpolitique (définition, enjeux, espacesconcernés,
financement) ;
- le diagnostic (identification des besoins, analyse des
potentialités écologiques et sociologiques du territoire,
priseencomptedescontrainteset limitesphysiques,ad-
ministrativesou juridiquesdu tracéde la trame, etc.) ;
- les scénarios envisagés (arbitrage des besoins locaux,
programmation, implicationdeshabitants, etc.) ;
- la mise en chantier (étude d’une trame verte, de sa
conceptionàsafinalisation) ;
- lagestiondansletempsetdansl’espace(communication,
ajustementdesmodesdegestionécologique, etc.).
Le référentiel Trame Verte Urbaine (TVU) compre-
nant un ensemble de fiches techniques (contexte,
démarche et actions à entreprendre, résultats scienti-
fiques, éléments bibliographiques pour aller plus loin),
est en ligne, consultableenaccès libre sur leportail de
Natureen ville
(
).
Source : Trames vertesurbaines, NathalieBlanc, PhilippeClergeau, 2013 -
éditionsLeMoniteur
Focus : Des espaces qui permettent de
suivre laqualitéde l’air et des sols
La biosurveillance est « l’utilisation d’un organisme
ou d’un ensemble d’organismes, à différents niveaux
d’organisations biologiques, pour prévoir et/ou révéler
une altération de l’environnement »
34
. Elle intervient
en complément des techniques physico-chimiques de
surveillance, et apportedes informations sur les effets
despolluants (et leurs interactions) sur lesorganismes.
Il peut être intéressant demettre enœuvre des parte-
nariatsavec lesservicesespacesverts, afind’implanter
de la biosurveillance dans les espaces extérieurs ou-
verts auxpublics.
La bioindication peut être utilisée pour mesurer la qua-
lité de l’air à différentes échelles, en fonction du type
de polluant observé et de son caractère (pollution de
proximité, pollution diffuse)
35
. Les lichens exposés à un
air pollué peuvent être perturbés dans leurs dévelop-
pements. Le relevé lichénique sur les arbres, les sols ou
les roches permet de noter l’évolution des présences/
absences de lichens et de construire des indices liché-
niques donnant une estimation de la qualité de l’air.
34 •
Garrecet Van
Haluwyn
35 •
Labiosur-
veillance végétale
et fongiquede la
qualitéde l’air a
atteint undegréde
maturitégrâceà
plusieursméthodes
aujourd’hui normali-
sées, auniveau
français et inter-
national,mais elle
demande toujours à
êtreplus largement
connue.
Figure6 : Labiosurveillance. Source : ADEME
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