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ÉLÉMENTSDEMÉTHODEPOUR INTÉGRER LESÉCOSYSTÈMESDANS LESPROJETSD’URBANISME
CAHIERTECHNIQUE
ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
Impliquer les agriculteurs dans les processus
deplanification
Ilfautaussidévelopperdesméthodesetdesoutilsderepré-
sentation et d’analyse pour partager cette connaissance
avec les acteurs dumonde agricole et dumonde urbain.
Cepeut être réaliséau seind’associationspar exemple.
Ainsi, les communes et les agriculteurs construiront un
projet qui se traduira concrètement dans les documents
d’urbanisme et dans des politiques d’accompagnement
définies et mises en œuvre aux échelles supra commu-
nales ou communales, mais aussi dans les pratiques des
acteursde l’urbanismeet des agriculteurs.
Rapprocher producteurs et consommateurs
L’agriculturepériurbaineeturbaineestdésormaiscapable
de fournir des produits alimentaires de proximité, vendus
en circuits courts. Lorsqu’elle se pratique aux franges ur-
baines, il est nécessaire que lePLUpréserve les parcelles
qui lui sont dédiées et que l’accès aux exploitations par
les urbains pour des pratiques d’achat sur place voire la
cueillette soit possible.
Elle peut aussi se pratiquer dans des jardins familiaux ou
communautaires, organisés ou improvisés, à des fins de
loisirs ou d’approvisionnement alimentaire pour des po-
pulations, notamment celles en précarité. De nouvelles
pistes de travail sont actuellement évoquées comme, par
exemple, ledéveloppement de fermes verticales.
Les fermes verticales
Dickson Despommier, professeur de sciences envi-
ronnementales et demicrobiologie à la l’université de
Columbia, adéveloppésavisiondes« fermesverticales»
avec ses étudiants en 1999. Ce sont des tours de
30 étages plantés de fruits et légumes. Son idée a
captivé l’imagination d’architectes et urbanistes du
mondeentier.
La notion de « ferme verticale » ou d’agriculture ver-
ticale regroupe divers concepts fondés sur l’idée de
cultiver des quantités significatives de produits ali-
mentaires dans des tours, parois ou structures verti-
cales, demanièreàproduireplussurune faibleemprise
au sol, éventuellement en villepour répondreàdesbe-
soins deproximité (filières courtes). Elleproduirait des
fruitset légumespar culturehorssol (hydroponiqueou
aéroponique) permettant demettreplusieurs couches
de cultures par étages. Certains projets intègrent des
animaux et produits animaux (poulets, œufs, poissons,
porcs). Selon Dickson Despommier, une tour haute
de 30 étages pourrait alimenter 10 000 personnes.
Se pose alors la question de la durabilité (environne-
mentale, économiqueet sociale)dece typed’«agricul-
ture verticale», àévaluer de façonglobale.
