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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
ACTIVITÉSÉCONOMIQUES
Pour en savoir plus
•Mettreenœuvreunedémarched’écologie industrielle sur unparcd’activités–Orée -mars 2009.
•Projet EITANS - Ecologie Industrielle et Territoriale : Analysedes facteurs Socio-économiques et anthropologiques pour samise enœuvre–
UTTCNRS.
ÉCOLOGIE INDUSTRIELLE
þ
Choix énergétique
þ
Gestiondes déchets
þ
Gestiondes flux et déplacements
n°
4
FICHE
TECHNIQUE
ENJEUXENQUELQUESMOTS
Les entreprises sont soumises à des impératifs économiques et
environnementaux notamment liés à la raréfaction des ressources
matièreet énergétiques.
Leprincipede l’écologie industriellereposesurunevisionsystémique
du système productif, comme une forme particulière d’écosystème
naturel, en s’appuyant sur la prise en considération des effets de
réseau et les complémentarités potentielles aux niveaux des
acteurs économiques et des territoires. Les zones d’activités sont
une première échelle territoriale cohérente pour expérimenter la
synergie de substitution
, avec les déchets, rejets ou émissions de
certaines entreprises qui peuvent alimenter d’autres utilisateurs en
matière première secondaire (valorisationmatière ou énergétique)
ouenénergieet la
synergiedemutualisation
, lorsqu’unéquipement
(de production d’énergie par exemple) ou un service (comme la
collecte de déchets) est mis en commun entre plusieurs acteurs.
L’échelle territoriale peut également être le théâtre de ce type de
démarche, sous réserveque lesparcoursdes fluxne soient pas trop
pénalisants en termes économiques et environnementaux, d’oùune
nécessaireproximitégéographique.
PRÉCONISATIONS
•Trouverunélémentmoteurpour l’organisationet lesuivide ladémarche
Les Agendas 21 peuvent offrir un cadre général, où il est possible
de faire dialoguer les services sectoriels entre eux, de coordonner
desobjectifs, depenserdenouvelles incitationspour atteindreces
objectifs. Une organisation par projet est ensuite préconisée sur
le secteur à enjeux et peut être portée par les gestionnaires de
zone d’activités ou les organismes «mixtes» ayant une vocation
d’appui au développement des territoires (« Pays », agence de
développement, syndicat…).
•Repenser l’organisation des réseaux, économiques notamment,
de façonplus décentralisée
La rationalisation verticale et la concentration des organisations
qui prévalent aujourd’hui, doivent être réinterrogée à l’aune de
la raréfaction et la volatilité du coût des ressources pour faire
émerger des logiques économiques plus intégrées auniveau local,
qui puissent contribuer à l’efficacitédes territoires.
•Consolider lesfilières (résilienceet souplesse) qui peuvent porter
ladémarche
Sur un plan technico-économique, l’équilibre d’une symbiose
industrielle se trouvera probablement menacé sur le long terme
(disparition d’unmaillon de la chaîne, obsolescence d’un procédé,
règlementations...). Aussi l’anticipation est primordiale pour
l’intégrationd’innovations techniquesetorganisationnelles, etune
certaineplasticitédes choix industriels et d’aménagement.
Focus sur lemétabolisme territorial
L’écologie territoriale sedonnepour objectif dedécrire, d’analyser,
voirede transformer lemétabolismedes territoires, ense fondant
sur l’analyse des processus naturels et sociaux (au sens large du
terme) qui sont à l’origine des flux dematières et d’énergie, qui
réciproquement les transforment (Barles, 2010aet b).
Elle privilégie une entrée par le territoire plus que par le site, la
filièreou leproduit. Lacaractérisationdumétabolisme territorial
constitue donc l’un des éléments fondamentaux de l’approche,
qui impliqueaussiunnouveau regardsur le régimeconventionnel
dominant (Buclet, 2011). Analysedes fluxdematières (brutes) et
d’énergie, analysedes fluxdesubstances,mesuredesempreintes
environnementales sont autant de concepts et méthodes
contribuant cettecaractérisation.
Focus sur ladémarched’écologie industriellede
PlaineCommune (93)
Après plusieurs années de sensibilisation des acteurs, une
démarcheexpérimentaled’écologie industrielleet territorialeest
conduiteen2011–2012sur lesitede laZoned’activitésMermoz,
à laCourneuve (zoned’activités ancienne -3000emplois).
18 entreprises volontaires ont participé à l’expérimentation
qui a conduit à plusieurs actions de mutualisation (services et
équipements communs, achats groupés), à partir de l’analyse
préalabledes fluxentrants et sortantsdematières et d’énergies.
Source : Réseau Orée, Démarche d’Ecologie Industrielle sur la ZAE Jean
MermozàLaCourneuve.
