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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
ACTIVITÉSÉCONOMIQUES
MIXITÉDESFONCTIONS
FICHE
TECHNIQUE
n°
11
þ
Ambiance et qualitéurbaine
þ
Choix énergétiques
þ
Environnement climatique
þ
Mobilité
ENJEUXENQUELQUESMOTS
Depuis les années 60, les aménageurs ont structuré l’urbain
par fonctions (emplois, services, habitations) ; cette logique de
spécialisation de la ville est désormais remplacée par lamixité des
fonctions. On parle de mixité des fonctions lorsqu’on assemble
plusieurs fonctions de la ville au sein d’un même quartier
(économique, commerciale, résidentielle, culturelle, etc). La mixité
a pour objectif deminimiser les déplacements contraints, de créer
une « ville des proximités », de renforcer le lien social au sein d’un
quartier.
Ellepeutpermettredecréerde lavienuitet jouretainsi renforcer le
sentiment de sécurité au sein des villes. Lamixité des fonctions se
fait généralement à l’échelled’unquartier,maisellepeut également
se faireà l’échelled’un îlot oud’unbâtiment.
Quedit la loi ?
La mixité des fonctions fait partie intégrante des objectifs du
Grenelle 2. Celle-ci doit donc être prise en compte dans les
documentsprogrammatiquesd’urbanisme typeSCoTet PLU.
Qu’est-ceque…
… la villedes courtes distances ou« villedes proximités » ?
C’est une ville qui favorise l’accessibilité à tous types de services
par le biais des transports collectifs ou des modes actifs. La ville
se renouvelleautour dupiétonet nonplus autour de l’automobile.
La densité est renforcée et la qualité de vie est améliorée en
supprimant lesdéplacementsmotorisés contraints.
…lebio-îlot ?
Inventé par l’architecte Philippe Madec, le « bio-îlot » est un
quartier où tous les aspects duquotidien sont «àportéedepieds »,
l’espace urbain est mesuré en minutes plutôt qu’en kilomètres.
Ainsi, idéalement, on doit trouver àmoins de 3minutes un jardin,
une crèche et une boulangerie ; àmoins de 6minutes une école
primaire, unbureaudeposte, une supérette, etc.
PRÉCONISATIONS
•
L’intégration urbaine
est primordiale : la réussite du projet tient à
unecohérenced’ensemble. Ilnesuffitpasdebienpenser lequartier,
celui-ci doit rentrer dans une réflexionplus globale à l’échellede la
ville. Ildoitêtre intégréau tissuurbainexistant, enparticulierpar les
transports.
•
Les espaces publics
doivent avoir une place centrale dans la
réflexionduquartier. Ils sont les lieux du lien social, les lieux de vie
des habitants. Ils sont également des lieux d’expérimentation pour
initierdenouveauxcomportements (usagesetgestions introduisant
une forme de consommation durable via un design innovant).
Ilspeuvent encourager lesdéplacementsenmodesactifs.
Exemples debonnes pratiques
•
A Toulouse, l’ancien Grand Hôtel
situé au cœur de la ville (rue
deMetz) a été inauguré le 15 septembre 2011. Il abrite des com-
merces, des bureaux, 38 logements sociaux (une partie louée à
desétudiants)et25 logementsprivés.
•
AAubervilliers, l’éco-quartier duFort
aétéaménagéparPhilippe
Madec selon le principe du bio-îlot. L’accès en voiture est limité,
un pôle multimodal a été renforcé pour l’accès du Grand Paris
Express (MétroduGrandParis). Plusieurs commerces et services
ontété implantéscommeunecrèche,unemaisondequartier,une
écoleprimaire, etc.
•
L’Eco-quartier fluvial de L’Ile-Saint-Denis,
Prix d’Avenir duPalma-
rès National des Ecoquartiers 2011, regroupera sur 12 hectares :
1000 logements, 1000emplois, 1groupescolaire, 1basenautique,
1équipementculturel etdescommercesdeproximité.
Projectionde l’éco-quartier deL’Ile-Saint-Denis
Source :©Philippon–KaltArchitectesurbanistes
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