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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
Biodiversité
Cequ’il est possiblede faire
Apprécier la richessebiologiquedu territoire
Les ressources biologiques d’un territoire comprennent
les ressources génétiques, les organismes, les popula-
tions, ou tout autre élément biotique des écosystèmes
ayant une utilisation ou une valeur effective ou poten-
tiellepour l’humanité.
Ladisparitiondesprédateursconstitueun indicateurde la
mauvaise santédesmilieux, des impactsde l’urbanisation
(fragmentation) et de l’agriculture (pratiques culturales).
Pour maintenir, préserver voire renforcer la biodiversité
sur un territoire, il faut apprécier à la fois sa richesse spé-
cifiqueet son fonctionnement.
S’appuyer sur les inventaires faune et flore
L’urbaniste doit prendre en compte la lutte contre l’éro-
sion de la biodiversité dans un projet urbain ou un projet
de territoire. Mais il n’a pas toujours connaissance des
enjeux de ce territoire en termes de biodiversité. Quelles
sont les espèces à protéger ? Est-ce un problème de
fragmentation (besoinde trame), d’habitat (àcréer) oude
ressources ?
Lecroisement descontrainteset interdictionsestunpas-
sage obligé dans les projets. Il convient demobiliser tous
lesdocuments réglementaires, les études «obligatoires »,
et d’en faire une lecture transversale. Cela suppose en
particulier de se référer aux documents-cadres existants
telsque lesdossiers loi sur l’eau, lesétudesd’impactet les
diagnosticsqui sont réalisésdans lesSCoTet lesPLU.Des
informationsutilespeuventégalement se trouverdans les
études réalisées sur les ZNIEFF.
Mobiliser de l’expertise localede l’amont à l’aval
Lespremières réflexions sont àmener àunniveau très lo-
cal sur lespaysages telsqu’ilssontconnusetappréhendés
par les citoyens, sur le fonctionnement écosystémiqueen
termes d’habitat (milieux ouverts, boisés, aquatiques) et
de dispersion des espèces à l’échelle régionale, avec l’ap-
pui d’une expertise locale pour comprendre, par exemple,
lecomportement d’uneespèce.
La collectivité doit mobiliser des spécialistes pour identi-
fier les enjeux (espèces, problèmes) en amont des projets
et pour les intégrer aux cahiers des charges des presta-
taires (urbanistes, architectes, paysagistes), afin d’adap-
ter les calendriers, les relevés écologiques demandant au
minimumuncyclecompletdessaisons. Lamobilisationde
spécialistes permet également d’alimenter l’élaboration
du projet depuis les études préalables par des approches
terrain (identification des traces, des fèces, etc.) jusqu’à
l’organisation du suivi des aménagements (définie dans
l’évaluationenvironnementaleou l’étuded’impact).
L’expertiseconjointedesspécialistesetdesprofessionnels
de l’urbainapporteun regardcroisé sur leseffetsnégatifs
des interventions et sur la possible dynamisation desmi-
lieux, lamédiationet lanégociationdès lorsquedesprin-
cipesoudesoptionsd’aménagementsedessinent.Cetype
d’approche envisageable au niveau d’un grand territoire
est plus difficile à mener sur des projets plus restreints
(coût des données d’occupation des sols à une échelle
fine).
Evaluer lamultifonctionnalitédes trames vertes et
bleues et renforcer leur rôlede corridor
LesTVB sont une réponseàplusieurs enjeux :
- préservationdes écosystèmes, de labiodiversité ;
- lutte contre l’étalement urbain et le changement clima-
tiquequi en résulte ;
- adaptationau changement climatiqueenmilieuurbani-
sé (diminutionde l’effet d’îlot de chaleur urbain et de la
vulnérabilitéauxévénements climatiques extrêmes) ;
- restauration de qualité des sols, des ressources : eau,
biomasse ;
- préservation des espaces agricoles et lutte contre leur
fragmentation, réponse à la demande croissante de
productions locales (certaines collectivités passent des
conventions avec des producteurs en agriculture biolo-
gique) ;
- préservation du patrimoine naturel et paysager, qualité
des ambiancesurbaines, créationd’espacesde loisirs.
