Cequ’ilfautsavoir
9
1.
À l’origine, en
1935, le terme
d’écosystème fut
défini pour désigner
l’unitédebasede la
naturepar Arthur
GeorgeTansley,
botaniste et
pionnier de
l’écologiedes
plantes.
2.
Définitiondes
services rendus par
les écosystèmes
extraiteduglossaire
relatif à la
Stratégie
nationalepour la
biodiversité
2011-2020
, Direction
généralede
l’aménagement du
logement et de la
nature, mai 2011,
60p., consultable
sur le site Internet :
3.
Évaluationdes
services rendus par
les écosystèmes en
France. Étude
exploratoire.
Synthèse
, ministère
de l’Écologie, de
l’Énergie, du
Développement
durable et de laMer,
septembre 2009,
9p ; consultable sur
le site Internet :
4.
L’Évaluationdes
écosystèmes pour le
millénaire (
Millenium
Ecosystem
Assessment
) est un
programmede
travail international
conçupour
répondre aux
besoins des
décideurs et du
public enmatière
d’information
scientifique relative
aux conséquences
des changements
que subissent les
écosystèmes pour le
bien-êtrehumain
ainsi qu’aux
possibilitésde réagir
à ces changements.
CEQU’ILFAUTSAVOIR
CEQUI ESTEN JEU
Les écosystèmes
1
permettent le maintien et le
développement de la vie sur terre. Ils représentent
une richesse à préserver tant à l’échelle plané-
taire qu’à l’échelle locale. Ils rendent des services
variés qui participent au développement durable.
Lespolitiquesd’organisationgénéraledu territoire
doivent assurer l’équilibre du système et des éco-
systèmes, enpréservant labiodiversité, optimisant
l’usagedes sols, prévoyant desespacesnaturelset
de nature en ville, en accompagnant une agricul-
tureadaptée. Il s’agitde repenser laplanificationet
la gestion en tenant compte des caractéristiques
des écosystèmes urbains – forte hétérogénéité et
fragmentation notamment – tout en améliorant la
santéet laqualitédeviede leurs habitants et, plus
globalement, la résilience des territoires dans les-
quels ils s’inscrivent. C’est un défi de la transition
écologique.
Les services rendus par les écosystèmes
Les écosystèmes rendent ou produisent des ser-
vices : les êtres humains utilisent les fonctions
écologiques de certains écosystèmes, considé-
rées comme des services lorsque les pratiques
sociales reconnaissent l’utilité de la fonction
écologique pour le bien-être humain
2
. L’écono-
mie mondiale repose en partie sur ces services,
comme la pollinisation des abeilles ou l’épuration
des eaux par les zones humides. La biodiversité
est à l’origine de ce développement économique,
c’est une ressource alimentaire et énergétique et
une source de produits à usagemédical et indus-
triel. Les écosystèmes procurent également des
bénéfices immatériels que l’être humain tire de la
nature en termes de santé, de liberté, d’identité,
de connaissance, de plaisir esthétique et de loi-
sirs (pêche de loisir, sports de nature, support de
recherche, etc.)
3
.
Le
MilleniumEcosystemAssessment
4
(MEA) apré-
senté dans un schéma l’ensemble des fonctions
assurées par les écosystèmes en vue d’évaluer les
conséquences sur lebien-êtrehumaindeschange-
ments que subissent les écosystèmes et les possi-
bilités de réagir. Le schémadistinguequatre types
de services :
– approvisionnement et fourniture de ressources :
nourriture, eau douce, air, matériaux, carburant,
etc. ;
– régulation : climat (adaptation et atténuation du
changement climatique), risques (inondations par
exemple), épuration des éléments tels que l’eau et
l’air, etc. ;
– support : cycle des nutriments, formation des
sols, production d’oxygène, de biomasse issue de
laphotosynthèse, etc. ;
– intérêt culturel (esthétique, spirituel, éducatif,
récréatif, identité territoriale, etc.).
Les liens entre les services écosystémiques et les
constituants du bien-être humain (besoins vitaux,
santé, sécurité, relations sociales) sont d’inten-
sité variable. Il existe des liens forts entre les ser-
vices d’approvisionnement et la satisfaction de
besoins humains tels que se nourrir, disposer d’un
logement, accéder à des biens matériels (ceux-ci
peuvent différer d’une société à l’autre).
Ces liensdéterminent leseffetsd’uneperturbation
ponctuelleou structurelledes écosystèmes sur les
constituantsdubien-être. Leseffetssontvariables.
La perte des services assurés enmatière de régu-
lation (climat, risques) et d’épuration augmente
l’exposition des populations aux catastrophes
naturelles et perturbe leur accès aux ressources,
notamment l’eau. Les impacts économiques et
socioculturels de leur perte sont difficiles à éva-
luer, surtout lorsqu’ils sont associés à des repré-
sentationsculturelles (sentimentdequiétudeetde
libertépar exemple). La transition vers une écono-
mie« verte »ouécologique supposed’optimiser la
gestion des ressources et des risques naturels par
des actionsdemaintienet de restaurationdes ser-
vices écosystémiques.