Cequ’ilfautsavoir
13
7.
Le contexte
juridiquede ces
pratiques reste à
préciser ; unprojet
de loi sur les jardins
collectifs est en
suspens depuis
2003.
8.
12millions de
ménages français
entretiennent
13,5millions de
jardins. UnFrançais
sur trois rêved’un
jardin « nourricier »,
potager et fruitier
(enquête
UNEP-IPSOS 2011 :
« Le jardin rêvédes
Français »). La liste
des demandes, pour
accéder àdes
jardins familiaux,
par desménages
n’ayant pas accès à
un jardinprivé
auprès des
collectivités, est
généralement
longue et les
demandes ne
peuvent pas
toujours être
satisfaites.
Montagnard
(pin, aulne, sapin, sureau, orme…)
Climat actuel
Climat en2050
Continental
(érable, hêtre, pin sylvestre…)
Atlantique
(châtaignier, néflier…)
Aquitain
(pinmaritime, bruyère…)
Méditerranéen
(chêne vert, chêne liège, olivier…)
Évolutiondu climat enFrance à l’horizon 2050.
Les scénariosduGIECmettent enévidence lapos-
sibilité d’une inversion des tendances en fonction
des options prises enmatière d’aménagement du
territoire : choix de traitement des sols, rétablisse-
ment de continuités écologiques, place accordée
à la nature en ville, réduction des effets d’îlot de
chaleur urbain et de l’exposition aux risques natu-
rels des personnes et des biens.
Des services fragilisés par l’évolution
des territoires, des pratiques et desmodes
de vie
Malgré les attentes en termes de services rendus
par les écosystèmes naturels locaux, comme en
témoigne le désir de nature en ville, les territoires
urbanisés se sont peu à peu déconnectés de ces
écosystèmes et des services qu’ils fournissent. Le
phénomènedemétropolisation aété accompagné
d’une désertification des campagnes. L’urbanisa-
tiondes années 1970 amisé sur le développement
de la ville à la campagne (villes nouvelles, périur-
banité et rurbanité).
Les territoires ont toutefois cherché à recréer en
leur sein des espaces de nature (parcs, fontaines,
jardins en atriums, etc.), particulièrement dans les
régions méridionales aux étés chauds. Actuelle-
ment, on cherche à faire entrer la nature dans la
ville. Les villes peuvent offrir de grandes oppor-
tunités en servant de support à un changement
socioécologique et à une transformation straté-
gique du développement des territoires. La plura-
lité et la diversité des initiatives des citoyens, des
collectivités et de certains promoteurs ainsi que
l’attention portée au patrimoine paysager, en par-
ticulierdans sadimensionvégétale, témoignentde
ce changement culturel. Lebesoinde reconnexion
avec la nature se manifeste notamment à travers
les pratiques jardinières : appropriation d’espaces
publics oudélaissés par les habitants, nouvel inté-
rêt pour les jardins familiaux ou jardins partagés
7
auniveaud’uneunitéde vie
8
.
Le maintien et la restauration des services éco-
systémiques reposent sur des équilibres à dif-
férentes échelles de temps et d’espace. Des
mécanismes politiques et économiques et des
phénomènes naturels se produisent à l’échelle
planétaire. Il convient aussi de s’interroger sur
les possibilités d’action et d’appréhender les éco-
systèmes ainsi que les services qu’ils assurent à
l’échelle locale. Cela signifie, pour la planification
et l’aménagement, tenir compte de la dimen-
sion vivante des milieux (air, sol, eau), révéler
les atouts du territoire, considérer le territoire
comme un écosystème, ne pas opposer zones
urbaines et zones rurales, accompagner les pro-
cessus naturels, prendre en compte les conflits
d’intérêts et les conceptions divergentes concer-
nant les écosystèmes.