LES ÉCOSYSTÈMES - ÉLÉMENTS D’ANALYSE THÉMATIQUE ET TECHNIQUE - COMPLÉMENT DU GUIDE DE L’AEU2 - page 18

ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
ÉLÉMENTSSTRATÉGIQUESDANSUNEDÉMARCHEAEU
2
18
17.
L’outil GESUrba
prendnotamment
en compte le
changement
d’affectationdes
sols dans lebilan
carbone.
18.
Très souvent, le
bilanGESdes
pelouses (terrains
de sport, jardins
privés oupublics)
est positif (les
émissions deGES
sont plus
importantes que la
séquestrationde
carbone),
contrairement aux
prairies naturelles.
Sont en cause la
tonte et les autres
opérations
mécaniques,
l’apport d’engrais et
l’exportationdes
résidus de tonte.
19.
Le service
INFOSOLde l’INRA
produit des cartes à
l’échelle 1/100000
et 1/25000.
urbaine, notamment en ville et à ses franges, par
des actions en faveur de la biodiversité, la défi-
nition des trames vertes et bleues, la lutte contre
l’étalement urbain, laplacede l’agricultureurbaine
et périurbaine.
Protection et valorisationde labiodiversité,
définitiondes trames vertes et bleues
Il s’agit de favoriser la diversité et les continuités
biologiques, conditions de l’existence des écosys-
tèmes, sur les territoires urbanisés. La définition
des trames vertes et bleues doit tenir compte des
trames grises (voiries, parkings, etc.), des trames
brunes(sols)etdes tramesnoires(zonessanséclai-
ragenocturne)qui ensontdessupportspotentiels.
Lutte contre l’étalement urbain
et protectiondes sols
L’organisation territoriale et lamorphologieurbaine
sont liées à l’usage des sols. La densification de la
ville est à articuler avec les espaces ouverts pour
des ambiances urbaines de qualité, et l’extension
urbainedoitéviter laperturbationdesécosystèmes.
Les sols constituent aussi l’habitat et le support
d’unemultituded’êtresvivantsetabritentdesgènes
d’intérêt industriel (pharmaceutique,phytosanitaire,
biotechnologique). Lesol et lesmilieuxnaturelsqu’il
supporteparticipent à l’atténuationduchangement
climatique
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, à l’adaptation à ses conséquences, à la
régulationdes fluxd’eau, à lagestiondes eauxplu-
viales, à lavalorisationagronomiquedesdéchets et
effluents, à laprotectionde laqualitéde l’air et des
eaux, à laproductiond’aliments, etc.
Aménagement et protection
des espaces ouverts
Les espaces végétalisés n’assurent pas tous le
même niveau de service en termes de réduction
de la vulnérabilité aux risques naturels et aux
épisodes extrêmes, de phyto-épuration de l’eau,
de remédiation des sols pollués, de puits de car-
bone
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, de rafraîchissement, etc. Tous participent
de manière globale et cohérente à la préserva-
tion du patrimoine naturel et paysager, à la qua-
lité d’ambiances des espaces publics et de l’air, à
la sécurité et à la santé des populations, tout en
offrant un environnement visuel, sonore, olfactif
agréable et attractif. Ces facteurs d’attractivité et
d’identitédu territoiredoivent êtreprisencompte.
Ils sont essentiels pour l’accueil de nouvelles acti-
vités économiques ou d’habitat sur un territoire
et devraient permettre de limiter l’extension des
villes (en réfrénant l’enviedespopulationsde s’ins-
taller enpériphérie).
Protection et développement
de l’agricultureurbaine et périurbaine
Au-delà des oppositions entre approche natura-
listeetapprocheagricoleetentreétalementurbain
et maintien d’une agriculture viable, l’attention
doit être portée sur la préservation des espaces
agricoles, sur la structure et la taille du parcellaire
agricole aux franges urbaines, sur le modèle éco-
nomiquede l’agriculturepériurbaine (productivité,
circuits d’écoulement des produits). Les sols agri-
coles jouent un rôle dans les grands cycles bio-
géochimiques (les différents types d’agriculture
peuvent garantir une gestion des sols assurant le
maintiende ces cycles).
Adopter une attitudedeprojet ouverte
au vivant
Dans lesdémarchesdeplanificationetd’aménage-
ment, l’approche écosystémique renvoie au socle
géologique et orographique (topographie, maté-
riaux, caractères d’un territoire ou d’un site, etc.),
au climat (soleil, vent, températures, pluies) et ses
manifestations « extrêmes » (inondations, tem-
pêtes, canicules), au vivant, végétal et animal, et
sesmilieux (sol, eau, air) inscrits dans lepaysage.
La connaissance de chacune de ces composantes
et de leurs interactions est nécessaire à la défini-
tion d’une stratégie locale de maintien ou de res-
taurationdes services écosystémiques, quelle que
soit l’échelledeconceptionet degestion, à travers
notamment l’appréhension des questions « eau »,
« sol », « air », «bâti » et en s’adaptant aux enjeux
du territoire et aux jeuxd’acteurs locaux.
Le sol est surtout décrit en termes géotechniques
pour les constructions ou en termes économiques
sur le plan foncier. Les services assurés par le sol
montrent lapertinencede réserver des espaces au
seindes zones urbanisées en raisonde leur poten-
tiel en biodiversité et des services qu’ils assurent.
Lesol est labasedesécosystèmes ; ildoitêtre inté-
gréà toute stratégiedepréservation. Connaître les
sols urbains (fonctions biologiques) et utiliser des
cartographies pédologiques
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adaptées aux pro-
jetspermettentd’optimiser la localisationdesacti-
vités et de prévoir les traitements de sols pollués
oudégradés.
Les acteurs de l’urbanisme cherchent à concevoir
des espaces favorables aux écosystèmes. Cela
signifie :
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