ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
ÉLÉMENTSSTRATÉGIQUESDANSUNEDÉMARCHEAEU
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Définir les trames vertes et bleues
et assurer leurmultifonctionnalité
Le Code de l’urbanisme donne une définition des
trames vertes et bleues (TVB) qui met en avant la
notion de réservoirs de biodiversité et de conti-
nuités écologiques. Il n’aborde ni le statut des
espaces – qui peuvent être publics ou privés – ni
l’impact de leurs modes de gestion vis-à-vis de la
biodiversité. Le SCoT permet l’inscription territo-
riale de ces trames en fonction du grandpaysage,
desespacesagricoleset forestiersàpréserver, des
densitésurbainesàatteindre, desconnexionspour
la circulationdes espèces.
La définition des TVB doit être ancrée sur une
bonne connaissance du terrain, au-delà de plans
ou de clichés photographiques, grâce à des dia-
gnostics locaux naturalistes et botanistes. Les sols
de milieux naturels et d’espaces agricoles sont le
support de la TVB ; de nombreux sols artificialisés
peuvent aussi y participer. Plusieurs indicateurs
permettent d’évaluer dans quelle mesure un sol
est susceptibled’accueillir la trameverteet bleue :
– caractéristiques physicochimiques (certaines
pouvantêtredéterminéespardesbio-indicateurs) ;
– typede végétation spontanée ;
– degréd’artificialisation ;
– profil pédologique ;
– fonctionnalités hydrologiques de surface ;
– etc.
La détection et la connexion des zones à fort
potentiel écologique du territoire permettent la
mise en place des conditions de préservation ou
de restauration du patrimoine naturel existant
(sites, milieux, paysages) et de développement de
la biodiversité (espèces animales et végétales) et
de services écosystémiques (multifonctionnalité).
Il convient de déterminer les mesures concrètes
à traduire dans les documents du SCoT.
Selon
les porteurs de projets, un point crucial pour la
concrétisationdes trames vertes et bleues est leur
valorisation à des fins d’usage récréatif (loisirs,
culture, sports, etc.) ou économiques (filière bio-
masse, agro-alimentaire, etc.), en relation avec les
collectivités concernées. La TVB contribue aussi à
la lutte contre l’étalement urbain, l’adaptation au
changement climatique (contribution à la réduc-
tion des îlots de chaleur urbains). Des initiatives
régionales pourront impacter les actions commu-
nales par le biais d’incitations financières ciblées.
Une fois leSCoT approuvé, il s’agiradedéterminer
quels outils de suivi sont à mettre en place pour
mesurer l’efficacité des TVB sur la biodiversité
(dispositif d’évaluation ou observatoire local) et
de prévoir les modalités de gestion des espaces
à préserver, restaurer, renforcer ou valoriser (par
exemple, l’inflexiondes pratiques culturales)
.
Définir une stratégiedemaîtrise
de la consommationd’espace
Les sols sont un élément central pour les écosys-
tèmes et l’urbanisme. La maîtrise de l’étalement
urbain et de la consommation d’espaces (agri-
coles et naturels) doit se traduire par des objec-
tifs chiffrés. Les bases de données nationales sur
la consommation des espaces agricoles peuvent
être exploitées à l’échelle d’un territoire, et asso-
ciées à l’analysede l’expansionde la tacheurbaine
dans le temps. Cette photographie lors de lamise
en route du projet de territoire permettra de défi-
nir les enjeuxet d’identifier lesmarges deprogrès.
Le rôle du SCoT sera de spatialiser les objectifs
de contention de la tache urbaine et d’organiser
le développement urbain en relation notamment
avec la préservation des surfaces agricoles utiles
(SAU). Cela nécessite d’évaluer les gisements en
matière de renouvellement urbain avant d’envisa-
ger l’extensionurbaine. Lapolitique foncièreestun
outilmajeurdumaintiendes solsagricoleset natu-
rels enmilieuurbain et périurbain. Il s’agit aussi de
travailler sur les formes urbaines, d’optimiser les
densités en fonction du contexte (urbain, périur-
bain, rural). Des objectifs au niveau de chaque
entité territoriale pourront être définis et intégrés
dans les PLUi ou PLU. Les affectations nouvelles
données aux sols doivent être en cohérence avec
le tissuurbainpréexistant et préserver les services
écosystémiques.
