ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
ÉLÉMENTSSTRATÉGIQUESDANSUNEDÉMARCHEAEU
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22.
Reconstitution
de sols àpartir de
sols pollués traités,
dematériauxde
remblais oude
déchetsminéraux
et organiques.
Tissser la trame avecdes fils
dedifférentes couleurs
Dans le tissu urbain, les différentes trames se
superposent et/ou s’enchevêtrent.
Trames brunes
Dans un projet d’urbanisme, l’intérêt est porté
aux sols fonctionnels sur le plan écosystémique
mais aussi aux sols supports de services socio
économiques : habitat, parcs et loisirs, activités
ou infrastructures que l’on peut intégrer dans
« l’écosystème territorial ». La prise en compte de
l’ensemble des sols, ressource fondamentale du
territoire urbain et non renouvelable à l’échelle
humaine, est donc nécessaire pour alimenter la
réflexion et l’action. Pour ce faire, il peut être pro-
posé d’intégrer la cartographie des sols urbains
au SIG. Le recours à des procédés de génie éco-
logique, par exemple la phyto-remédiation, voire
de génie pédologique
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, permettra par ailleurs de
redonner leur fonctionnalitéauxsolsetde lesvalo-
riser lorsde la reconversionde frichesoudélaissés.
Trames noires
La lumière artificiellepeut être considérée comme
une nuisance pour certaines espèces qu’elle per-
turbe dans leurs comportements nocturnes. Il
s’agit donc de limiter les nuisances lumineuses
et d’améliorer concrètement la qualité de la nuit
sans réduire la sécurité. Des conventions ont été
signées dans ce sens pour des espaces juridique-
ment protégés (PNR et parcs nationaux) ; l’idée
progresse au sein des villes. Cela vaut pour les
espaces publics, espaces verts ou plus minéraux
ainsi quepour les voiries.
Trames grises
Le réseau de voirie et le réseau ferré sont des fac-
teurs de fragmentation des milieux naturels mais
aussi des supports potentiels de biodiversité (cor-
ridors écologiques). Des actions permettent de
conjuguer trames vertes et trames grises, comme
l’aménagement des abords du réseau pour limi-
ter les risques de mortalité animale liée à une
collision avec un véhicule. Le même raisonne-
ment s’applique dans les espaces urbains, pour
les entrées de ville, les boulevards urbains et les
voiries résidentielles. La tendance actuelle est de
limiter l’emprisedes voiries artificialisées dans une
perspective d’amélioration de la gestion des eaux
de ruissellement oud’attractivitédes itinérairesde
déplacements enmodes actifs.
Sur un même territoire, il est donc possible de
mieux conjuguer les différentes trames. C’est
à la fois un gage de diversité de fonctions et de
connexion et d’accessibilitédes espaces.