LES ÉCOSYSTÈMES - ÉLÉMENTS D’ANALYSE THÉMATIQUE ET TECHNIQUE - COMPLÉMENT DU GUIDE DE L’AEU2 - page 41

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25.
Par
« remarquables »,
on entend
notamment des
espaces et des
espèces protégées
et/ou rares et/ou
menacées (ex-listes
rouges nationales
ou régionales)
susceptibles d’avoir
été recensés dans le
cadredu réseau
Natura 2000, d’une
ZNIEFFoudans le
schéma régional de
cohérence
écologique, ou avoir
fait l’objet d’un
arrêtédebiotope.
Au-delàde ces
outils traditionnels,
les études
d’incidencede la loi
sur l’eaun° 2006-
1772du
30décembre 2006
intègrent aussi de
façon renforcée
depuis 2007 les
espaces
remarquables, en
particulier les zones
humides et leurs
spécificités locales.
26.
Labiodiversité
ordinaire n’apas de
valeur intrinsèque
identifiée comme
telle, mais les
espèces et leurs
interactions
contribuent au
fonctionnement des
écosystèmes et à la
productiondes
services
écosystémiques.
« L’AEU
®
pour un écoquartier
entre forêt etMarais » adécliné
le concept de trame verte et
bleuedepuis lediagnostic
jusqu’au cahier deprescriptions
architecturales, urbaines et
paysagères, et l’a croisé avec les
autres thématiques telles que
l’eau, lamobilité, ladensité en
particulier. Un certainnombre
depréconisations de l’AEU
ont trouvé leur sens au regard
de l’identitédu territoire et le
projet d’écoquartier s’inscrit
dans une continuitéde l’histoire
des lieux. L’AEU apermis de
mettre en évidencequ’il était
possiblede répondre aux
besoins en logements de la
commune tout en économisant
le foncier, réconciliant ainsi le
développement de la commune
et lapréservationde l’activité
agricole.
Lequartier est conçu comme
un lieudepassagede la trame
verte et bleue audomaroise ;
la forêt doit êtreprotégéedes
nuisances humaines telles que
la lumière, lebruit, etc. La trame
verte et bleue est renforcéepar
lagestiondes eauxpluviales
adaptée à la typologiedu
site, par ledéveloppement
de la végétation le longde la
rivière (habitat naturel) et la
conceptiondeparkings filtrants.
Les constructions et les limites
entre les espaces publics et les
espaces privés sont considérées
commeun support potentiel de
biodiversité.
Le schémad’aménagement
a été traduit enorientation
d’aménagement et de
programmationdans le
PLUi de laCommunauté
d’AgglomérationdeSaint-Omer
(en cours d’élaboration). La
lisièrede la forêt est préservée :
seul un cheminement pour les
piétons sera aménagé et une
secondebandeboisée sera
développée afinde former un
écran végétal entre la lisière et
lequartier.
Source : Les cahiers de l’innovationurbaine n° 6 –Agenced’Urbanisme et deDéveloppement de la régiondeSaint-Omer (AUDRSO).
S’inspirer des travaux engagés
àd’autres échelles
Un site de projet, en particulier s’il est restreint,
risque de cristalliser des conflits d’intérêt et d’op-
poser des conceptions divergentes des services
écosystémiques.
Lesdocumentscadresetdespolitiques localesont
permis d’engager des réflexions en amont sur les
fonctions assurées sur le territoire par les arma-
turespaysagèreset lesespacesnaturels. Ilsconsti-
tuent une référence pour savoir, par exemple, s’il
existe ou non des milieux ou espèces « remar-
quables »
25
officiellement recensés dans le site ou
son environnement et en quoi cela est susceptible
d’interférer avec l’ingénierie urbaine et notam-
ment l’épuration des eaux. Il s’agit d’anticiper les
conséquencesd’uneplusgrandeanthropisationet
deprévoir lesmesures deprotection.
LePLUpeutdéfinirdes«espacesetsecteurscontri-
buantauxcontinuitésécologiquesetà latrameverte
et bleue » (du zonageoude la trame jusqu’à lapar-
celle). Si leur emprise n’a pas été fixée à la parcelle,
le positionnement des limites peut être discuté, le
souci des aménageurs étant de céder lemaximum
de terrain aux opérateurs alors que les objectifs de
préservation nécessitent souvent de prévoir des
espaces tampons ou a minima un chemin d’entre-
tien, et d’apporter une attention particulière au
traitementdes fondsdeparcellepar lebiaisdepres-
criptionsdans lescahiersdescharges.Celasouligne
l’importance de composer des équipes intégrant
notamment despaysagistes et des écologues.
Le classement par le PLU de certains secteurs du
site, espaces boisés et/ou milieux humides, déter-
mine des obligations, notamment pour la gestion
des eaux pluviales. Le classement en espace boisé
classé interdit tout changement d’affectation ou
toutmoded’occupationdu sol denatureàcompro-
mettre la conservation, la protection ou la création
desboisements.Unclassementenespacepaysager
à protéger laisse plus demarge demanœuvre. Les
espacesagricolesdoiventégalementêtreprotégés.
Comprendre les fonctionnalités écologiques
Sur le site, la biodiversité « ordinaire »
26
doit être
évaluée. Les potentialités écologiques peuvent
justifier des inventaires spécifiques sur la faune,
la flore, les zones humides. Ceux-ci peuvent être
QUELLEAPPROCHEDESÉCOSYSTÈMES
ÀL’ÉCHELLEDEL’OPÉRATIOND’AMÉNAGEMENT?
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