43
27.
Loi n° 95-101
du 2 février 1995
modifiée, relative au
renforcement de la
protectionde
l’environnement,
JO
du3 février 1995.
Dans un projet de renouvellement, l’objectif peut
être de réintroduire de la nature en ville en créant
une continuité d’espaces verts qui joueront plu-
sieurs rôles : continuité écologique, liaisons douces,
zonesd’infiltrationdes eauxpluviales, etc. Celapar-
ticipera au projet global de développement, d’em-
bellissement et d’amélioration du cadre de vie d’un
quartier. Il s’agit d’accueillir de nouveaux habitants
dans des formes urbaines plus variées, de valoriser
les espaces verts et les relier entre eux, de renfor-
cer la vitalité économique grâce à la fréquentation,
de valoriser lebâti existant et favoriser les déplace-
ments actifs. La valorisation du patrimoine paysa-
ger est par ailleurs susceptible de remplir d’autres
objectifs tels que la préservation de la biodiversité
et la réintroduction des zones humides, en gérant
l’eaudifféremment.
Dans les secteurs mixtes habitat-activités, le pré-
verdissement permet d’accueillir dans un cadre
paysager des entreprises artisanales sur des par-
celles à taille optimisée et de vivre et travailler sur
le site.
Dans les parcs d’activités situés en bordure d’in-
frastructure routière, les objectifs peuvent être de
limiter l’empiètement sur les coupures vertes en
proposant un site localisé en arrière-plan (urba-
nisation en profondeur), de préserver la structure
majeuredupaysageetdeprévoiruneemprise fon-
cière suffisamment large pour rendre compatibles
déplacements actifs, loisirs et rôlede corridor bio-
logique. Lebut peut êtreaussi demettreenœuvre
une gestion intégrée des eaux pluviales et partici-
per ainsi à la prévention des crues. Des proposi-
tions ont été émises pour valoriser les franges des
infrastructures routières (périmètre Loi Barnier
27
)
et les garder dans le domaine public : mise en
place d’une « véloroute » d’agglomération, traite-
ment « naturel »dupaysaged’entréede ville, etc.
ZACDELASALINEÀSAINT-PAUL (LARÉUNION)
La réouvertured’une ravine comme trameécologique structurante
La restructurationdubourg
de laSaline-les-Hauts, menée
suite à uneAEU, repose sur la
densification et la recomposition
du centre-bourg tout en
valorisant l’existant et enoffrant
des échappées visuelles sur
les paysages remarquables, en
particulier par la réouverture
de la ravine, élément fort de
l’identitédu lieu et central dans
leprojet.
La ravinedevient la trame
structurantedubourg. Elle
est le support de la création
d’un espacepublic central et
accueilledivers équipements
publics (école, marché, espaces
de jeux et de loisirs, etc.).
Elle contribue à réguler le
microclimat urbaingrâce à la
végétation, l’eau et les brises
thermiques orientées le long
de son axe. Elle créeun espace
demobilité active reliant
plusieurs bourgs et créant une
continuité territoriale, sur labase
d’une « trame verte et bleue ».
L’utilisationdemobilier urbain
adapté àdifférents usages
et usagers, et notamment les
personnes âgées, est prévue.
La ravine constitueune réserve
debiodiversité en recréant
un espacedenidification en
faveur des espèces endémiques.
La faune, laflore, l’eau et la
végétationparticipent à la
qualitédes ambiances visuelles
et sonores.
Chaque voie structurante
est associée à une essence
d’arbreparticulière, créant
une ambiancepropre au lieu.
Ellepermet de reproduire
le cheminement naturel de
l’eau et d’opérer unegestion
à ciel ouvert, mieux àmême
deprévenir les risques
d’inondation.
Des règles sontdéfiniespour
lesespacespublicsetpour
lesbâtiments, enparticulier
concernant lagestiondeseaux
pluviales : dispositifsdebassin
paysager, infiltration, construction
surpilotispourpermettre
l’expansionponctuelledeseaux,
jardinièresd’accompagnement
desécoulementsd’eauxpluviales,
etc.
Source : Cahier techniquede l’AEU
2
«Ambiances urbaines »
QUELLEAPPROCHEDESÉCOSYSTÈMES
ÀL’ÉCHELLEDEL’OPÉRATIOND’AMÉNAGEMENT?
