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DÉFINITIONSETENJEUX
CAHIERTECHNIQUE
ÉCOSYSTÈMESDANSLESTERRITOIRES
2 •
Ensembledes
chaînes alimen-
taires reliées entre
elles auniveaud’un
écosystèmeet par
lesquelles circulent
l’énergieet la
biomasse
3 •
4 •
Définition issue
de laStratégie
nationalepour la
biodiversité2011-
2020 (glossaire).
5 •
Voir partie
«Volontés
politiques
internationales et
européennes »
6 •
L’expression
poumon vert de la
planètedésigneà
l’origine lesgrandes
forêtsde laTerre
qui produisent le
dioxygènede l’air
et fixent leCO
2
atmosphérique
grâceà la
photosynthèse. Elle
viseàmettreen
valeur le rôledes
grands systèmes
végétauxdans
laproduction
de l’oxygèneet
l’épurationde
l’air, essentiels
auxorganismes
qui respirent.
Contrairement
auxpoumonsqui
absorbent l’oxygène
et rejettent duCO
2
,
lepoumon vert
de laplanète fait
l’inverse : rejeter de
l’O
2
et absorber du
CO
.
Dans les démarches de projet, une approche du territoire
en tant qu’écosystème nécessite d’envisager les interre-
lations entre les milieux et leurs habitants, et d’agir sur
plusieurs aspects : l’économie générale des sols urbains,
naturels et agricoles, laplacedu vivant, animal et végétal,
dans lesmilieux anthropisés, l’usage et la gestion des es-
paces verts.
ECOSYSTÈMES
Un écosystème
est composé d’une population d’orga-
nismes vivants, végétaux et animaux, appelée biocénose,
etde l’environnementdans lequel ilsévoluent, appelébio-
tope, qui offreàcesespècesdesconditionsd’habitatplus
oumoins stables. On parle aussi de faune, de flore et de
milieu. L’échelled’unécosystèmeest variable, cepeutêtre
unemare, une haie, un sol, une forêt, une chaînemonta-
gneuse, un océan. Les plus grands écosystèmes sont les
écosystèmes aquatiques, en eau salée ou eau douce, et
les écosystèmes terrestres, tels que les forêts et les dé-
serts. LaTerreest unécosystèmeaussi.
Un écosystème est dynamique, les êtres vivants intera-
gissent entre eux et avec lemilieu (pédologique, hydrolo-
gique, climatique, etc.). Chaque élément a une fonction,
uneplace, et est soumis àdes changements (destruction,
transformation, création) qui modifient les fonctions qu’il
peut assurer. Cela fonde la richesse de chaque territoire
tant en termes de milieux que d’acteurs. Les dérègle-
ments climatiques affectent la structure des réseaux tro-
phiques
2
, donc la stabilité et la résiliencedes populations
qui en font partie.
Les écosystèmes ne se situent pas seulement dans des
espaces naturels et de biodiversité remarquables à pré-
server. Les espaces artificialisés et habités, des paysages
altérés oudégradés
3
, et plus largement la villeet les terri-
toires urbanisés forment des écosystèmes. Onparle aussi
de nature, terme polysémique, qui peut faire référence à
cequi n’apas été transformé, mélangéoualtéréet cequi
a été aménagé sur des espaces artificialisés (nature en
ville). Ce cahier porte sur les écosystèmes, un tout, de la
trame verte et bleue à l’échelle du territoire à l’adventice
poussant en bordure de voie, en passant par les planta-
tionsd’arbreset la faunequi lesaccompagne, sansoublier
la viedes sols.
Les écosystèmes rendent ou produisent des services :
les êtres humains utilisent les fonctions écologiques de
certains écosystèmes, considérées comme des services
lorsque les pratiques sociales reconnaissent l’utilité de la
fonctionécologiquepour lebien-êtrehumain
4
.
LESENJEUXGLOBAUX
L’enjeu central est lemaintien, la valorisation, ledévelop-
pement des services assurés par les écosystèmes.
Cet
enjeu s’appuie sur deux autres enjeux, qui déterminent
lesconditionsde surviedesécosystèmes : lapréservation
de la biodiversité et la lutte contre le changement clima-
tique.
Lapréservationde labiodiversité.
Le termedebiodiversi-
téest apparu lors duSommet de laTerre àRiode Janeiro
en 1992 et a été défini par la Conférence sur la diversité
biologique
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comme la « variabilitédes organismes vivants
de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes
terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et
les complexes écologiques dont ils font partie : cela com-
prend la diversité au sein des espèces et entre espèces
ainsi que celle des écosystèmes ». D’une politique de
protection des espèces, l’action publique s’est orientée
progressivement vers une politique de protection des es-
paces.Unepartde labiodiversité resteencoremal connue
et peupriseencompteaujourd’hui : labiodiversitédu sol.
Elle joue un rôle primordial dans le fonctionnement des
écosystèmeset renddes servicesdefiltragede l’eau, cap-
tagedes polluants, miseàdispositiondes éléments nutri-
tifspour lesplantes, etc. Unquart desorganismes vivants
de la planète ont un biotope exclusivement lié aux sols
superficiels. Par ailleurs, beaucoup d’espèces terrestres
endépendent.
La lutte contre le changement climatique (atténuation
et adaptation).
Le changement climatique aura plusieurs
conséquences prévisibles au sein des territoires : une
augmentation de la température moyenne, l’évolution
de la pluviométrie, des risques naturels accrus (crues,
inondations, glissements de terrain) et une augmenta-
tion des effets d’îlot de chaleur urbain (ICU). Certaines
régions seront plus affectées que d’autres. Ces chan-
gements affectent les écosystèmes, qui assurent eux-
mêmes des services de régulation du climat. A l’instar
des océans et de forêts primaires à l’échelleplanétaireou
des milieux naturels, terrestres ou aquatiques à l’échelle
d’une région, les surfaces végétalisées en ville (espaces,
verts, jardins, toitures et façades, etc.) jouent un rôle de
poumon vert
6
, influençant le bilan carbone et les émis-
sions de gaz à effet de serre. Tout changement d’affec-
tation des sols, par exemple transformation d’une forêt
en espace agricole, d’une prairie en gazon, d’un espace
végétalisé en un espace minéral peut avoir un effet né-
gatif sur cebilancarboneet impactera lacapacitéd’atté-
nuationvis-à-visduchangementclimatiqueet lemicrocli-
mat auniveaudu territoire.
DÉFINITIONS
ETENJEUX
