CO 2 CO 2 Et concrètement, comment procéder ? 1. Définir les objectifs et attentes de sa démarche Avant de se lancer dans l’achat de compensation, il est nécessaire de réfléchir aux objectifs de sa démarche et à ses attentes. Plusieurs approches sont possibles, l’important étant de déterminer des priorités. Trois cas de figure se distinguent selon que l’acheteur souhaite : 1) compenser ses émissions au même titre que les entreprises soumises à quota et donc acquérir la même rigueur vis-àvis des projets que pour le marché de conformité ; 2) compenser ses émissions tout en favorisant le développement de projets non forcément reconnus dans le marché de conformité, mais en conservant tout de même un gage de crédibilité certain ; 3) favoriser le développement durable et les projets sobres en carbone tout en compensant ses émissions, laissant la vérification de la robustesse du projet à son jugement personnel. Il est essentiel de se poser les bonnes questions avant de partir à la recherche du projet que l’on souhaite financer pour compenser ses émissions. C’est cette réflexion qui donnera les clés pour le choix de l’opérateur à considérer. À retenir Œuvrer sur le marché volontaire ne signifie pas développer des projets sans exigence de qualité. 2. Rechercher les exigences nécessaires Comme nous l’avons vu précédemment sur un marché volontaire, pour avoir des projets de qualité apportant une réelle réduction en terme d’émissions de GES, quatre exigences majeures sont à prendre en compte et à vérifier. DES ÉMISSIONS GES ÉVITÉES MESURABLES ET PERMANENTES La mesure et le suivi des émissions GES effectivement évitées ou séquestrées par le projet doivent être réalisés et ce, de préférence selon une méthodologie reconnue, que ce soit au niveau international (standard Kyoto, labels volontaires) ou au niveau français (Projets Domestiques). D’une manière générale, quelle que soit la méthodologie utilisée, elle doit être disponible et explicitée par le porteur du projet. La notion de permanence des émissions est également fondamentale. Elle intervient principalement dans le cadre des projets forestiers : les crédits issus de la séquestration carbone ne sont valables qu’à condition que la séquestration soit permanente. Or il est difficile d’assurer LE PROJET DOIT ÊTRE ADDITIONNEL Un projet est qualifié d’additionnel lorsqu’il n’aurait pu être mis en œuvre sans le financement issu de la vente des unités carbone sur la base de sa seule rentabilité économique (déterminée en intégrant les aides publiques éventuellement obtenues). Ce financement lui permet de dépasser des obstacles institutionnels, sociaux, culturels ou financiers. Un projet qui répond à des obligations réglementaires n’est pas additionnel. CO CO 2 2 2 CO CO 2