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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
L’AEU
2
POURUNEAPPROCHEENCOÛTGLOBALDANSLESPROJETSD’AMÉNAGEMENT
L’AEU
2
, UNEAPPROCHEPOURGÉRER
LACOMPLEXITÉDEL’AMÉNAGEMENT
DURABLE
L’AEU
2
apporte des éléments de méthode pour une ap-
proche transversale des enjeux dans les projets d’aména-
gement durable.
L’AEU
2
est composéede4étapes clés :
- vision « d’où part-on ? » : analyse croisée des enjeux et
du territoiredeprojet ;
- ambition « où veut-on aller ? » : traduction des enjeux
enobjectifs et orientationspour leprojet ;
- transcription « quels moyens veut-on se donner ? » :
déclinaison des objectifs et des orientations dans le
projet ;
- concrétisation « quels accompagnements veut-on mettre
enœuvre?» : définitiondesmodalitésd’accompagnement
desacteursauxétapesultérieuresduprojet.
Elle sedéroule selon2principesdéterminants :
- l’animationet laparticipation ;
- l’évaluation.
L’AEU
2
permet auxacteurs de l’aménagement de seposer
les bonnes questions et de les partager à chacunede ces
étapespour optimiser les investissements.
L’AEU
2
ETLEBILAND’AMÉNAGEMENT
Lesmisesà jour régulièresdubiland’aménagementcitées
enp.14 correspondent logiquement aux étapes de l’AEU
2
,
comme lemontre le schémaci-après :
UNEAPPROCHEENCOÛTGLOBAL
AVECL’AEU
2
Comme évoqué précédemment, la mise en évidence de
la pertinence économique des choix de l’aménagement
durablepar le seul biland’aménagement est limitée.
L’approcheencoût global permet dedépasser ces limites,
avec troisniveauxd’analysecommunément cités :
- le coût global direct, intégrant l’ensemble des coûts
d’investissement (études, travaux, coûts financiers et
divers)etdescoûtsdifférés (maintenance, exploitation)
3
;
- le coût global élargi complète le coût global direct par
les externalités
4
, le coût de la fiscalité, des indicateurs
qualitatifs sur l’environnement, etc. Cette approche
chercheàdépasser l’échelleduprojet ;
- lecoûtglobal partagé introduit lesacteursencherchant
à identifier la répartition du coût global élargi et les
transferts entreacteurs.
Ces définitions peuvent différer à la marge selon les
méthodesproposées.
L’approche en coût global partagé complète ainsi le bilan
d’aménagement enprenant encompte :
- une échelle de temps longue qui permet de prendre en
compte les bénéfices et les retours sur investissement
attendus, en intégrant lescoûtsdifférés ;
- uneéchelle territorialebeaucoupplus largequecellede
l’opération, en intégrant tout oupartiedes externalités ;
- les acteurs de l’opération et leurs enjeux, ce qui permet
de mettre en évidence les coûts et les bénéfices pour
chacun d’entre eux, en particulier pour les collectivités
locales et les propriétaires des logements et locaux
concernéspar le long terme.
L’intégration de l’approche en coût global partagé dans
l’AEU
2
permet ainsi de disposer d’un outil de négociation
vertueuxetpédagogique, favorisant la transparence, pour
une approche durable de l’aménagement. L’approche en
coût global partagé s’articule avec le bilan d’aménage-
mentet lesétapesde l’AEU
2
etde l’opération (voir schéma
suivant).
ÉLÉMENTSDEMÉTHODE
POURUNEAPPROCHEENCOÛT
GLOBALGRÂCEÀL’AEU
2
Figure8 - Evolutiondubiland’aménagement aucoursdes4étapesde l’AEU
2
(Cerema)
Etapes de l’AEU
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VISION
AMBITION
TRANSCRIPTION
CONCRETISATION
Etapes de l’opération
d’aménagement
Etudes préalables
Bilande faisabilité
Bilan initial
Coûts d’investissement
Bilans prévisionnels
actualisés
Bilande clôture
Travaux
Commercialisation
Programmede l’opération
d’aménagement
Ecritureurbaine
Cahier des charges de
cessiondes charges
foncières
Biland’aménagement
Mises à jour
3 •
Lesdéfinitions
ducoût global
direct varient
néanmoins
sur lapriseen
comptedes coûts
du foncier, du
renouvellement des
composants et de
ladéconstruction.
4 •
Leséconomistes
désignent par
«externalité»ou
«effet externe»
le fait que l’activité
deproductionou
deconsommation
d’unagent affecte
lebien-être
d’unautre sans
qu’aucundesdeux
ne reçoiveoupaye
unecompensation
pour cet effet.
Uneexternalité
présenteainsi
deux traits
caractéristiques :
d’unepart, elle
concerneun
effet secondaire,
une retombée
extérieured’une
activitéprincipale,
d’autrepart,
l’interaction
entre l’émetteur
et le récepteur
decet effet ne
s’accompagne
d’aucune
contrepartie
marchande -
Source :
Dominique
HENRIET,
«EXTERNALITÉ,
économie»,
Encyclopædia
Universalis
[en ligne], consulté
le23 janvier 2015.
URL :
