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APPROCHEÉCONOMIQUEPARTHÉMATIQUE
CAHIERTECHNIQUE
L’AEU
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POURUNEAPPROCHEENCOÛTGLOBALDANSLESPROJETSD’AMÉNAGEMENT
Pour paramétrer les coûts différés dans les calculs du
coût global partagé, les dépenses de fonctionnement et
de renouvellement des différentes solutions techniques
sont caractériséespar lesparamètres suivants :
- P1 : dépense de l’électricité annexe nécessaire au fonc-
tionnement de lachaudièreet à ladistributiond’eau,
- P2 : dépensesd’entretien,
- P3 : dépensesde renouvellement
P2 et P3 concernent l’installation de chauffage et d’eau
chaude depuis la chaudière jusqu’aux corps de chauffe,
incluant l’entretien de la sous-station dans le cas du
chauffageurbain.
Les valeurs en 2010 de ces paramètres sont indiquées
dans le tableau (fig. 16).
P'1
(en€HT/ logxan)
TVA P2etP3
(en€HT/ logxan)
TVA
G z individuel
16
20%
96
5,5%
Gazcollectif
16
20%
84
20,0%
Gazcondensation individuel
24
20%
131
5.50%
Gazcondensationcollectif
20
20%
115
20,0%
Fioul collectif
/
/
115
20,0%
Electrique individuel+ECSsolaire
individuel
/
/
19
20,0%
Pompeàchaleur individuel
/
/
110
20,0%
Pompeàchaleurgéothermie
24
20%
55
20,0%
Réseaudechaleur
15
20%
68
5,5%
Figure 16 -Valeursdescoûtsdifférésdesfilièresdeproductiondechaleur
etd’ECS -Ceremad’après l’enquête2010AMORCE/ADEME
Les valeurs de renouvellement (P3) peuvent également
être estimées à partir du tableau des investissements et
desduréesde viedesmatériels, endébut duparagraphe.
Pour illustrer l’utilisation de ces paramètres, un exemple
decalcul des coûts différés pour les usagers est présenté
enannexeauprésent document.
Interactions avecd’autres thématiques
Leprojet urbain impacte l’efficacitédu systèmedechauf-
fagecar il détermine :
- l’efficacité thermique de l’orientation des bâtiments, des
formesurbaines (bâtimentscollectifs,maisonsaccolées…),
des choix architecturaux (compacité de l’enveloppe ou
réductiondessurfacesde façades) ;
- l’intégration architecturale de panneaux solaires à
l’échelledes immeubles ;
- la densité thermique, quantité de chaleur livrée par lon-
gueur de réseau ;
- la possibilité de réaliser des réseaux non enterrés uti-
lisant les toitures terrasses, les garages, les vides sani-
tairesdesbâtiments… (un réseaunonenterré seraentre
2et 6 foismoins cher qu’un réseauenterré) ;
- l’intégrationde lacentraledeproductiondechaleur : les
bâtiments, sadessertepour lamaintenanceet l’approvi-
sionnement, le champ de panneaux solaires thermique
(dansunprojet deparking, par exemple) ;
- lepositionnementd’unitédevalorisationénergétiquede
déchets (incinération,méthanisation) ;
- etc.
Le projet de VRD permet la prise en compte globale des
besoins de réseaux enterrés. Par exemple la réalisation
d’un réseau de chaleur et d’un réseau pneumatique de
collected’ordures, peutconduireàen réduire très fortement
les coûts (mutualisationducoût de la tranchée).
Sources documentaires
- «Chiffresclésde l’énergie -Edition2013» (Commissariat
général audéveloppement durable)
- Rapport de l’observatoire national de la précarité éner-
gétique - septembre2014
- Etude« réseauxdechaleurbâtimentsbasseconsomma-
tion : l’équation impossible?Enjeuxpour les collectivités
et les autres acteurs » (AMORCE -mai 2011)
- Enquête « le prix de vente de la chaleur en 2010 »
(AMORCE -mars 2012)
- Centre de ressource pour la chaleur renouvelable et
l’aménagement énergétique des territoires (Cerema)
- ADEME, Cahier technique de l’AEU
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« Climat énergie »
(réf. 7588) - 2015