Cahiers techniques de l'AEU2 - N°3 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES - page 14

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
ACTIVITÉSÉCONOMIQUES
Focus sur le e-commerce, m-commerce et drive-commerce
Les nouveaux modes de consommation comme le
e-commerce, ledrive-commerceou lem-commerce (lié
aumobile) vont transformer les localisations des acti-
vités commerciales, créant notamment un besoin de
lieux de stockage et de logistique pour les livraisons
(entrepôts) et entraînant une diminution des com-
merces traditionnels, ledéveloppement dudriveet des
commercesdeproximité.
Quelques chiffres
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pour illustrer :
- les ventes du e-commerce en 2012 ont atteint
45milliardsd’euros ;
- 32millionsde français achètent sur internet
(progressionde 19,5%par an) ;
- 45 % des sites du e-commerce ont adapté leur site
pour l’accès parmobile et prévoient une progression
très rapidedum-commerce.
Ces nouveaux modes de consommation changent les
besoins concernant les commerces et les zones com-
merciales, sans les remettre véritablement enquestion.
D’après David Bourla, responsable du département
Etudes & Recherche de Cushman &Wakefield
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, « les
centres commerciaux les plus établis semblent les
mieuxplacéspour tirerparti d’une logiquede«centres
vitrines»qui pousse lesenseignesàprivilégier lessites
les plus fréquentés et les plus visibles. L’avenir des
centres commerciaux de proximité, qui ne peuvent se
passer d’échanges physiques, semble également pré-
servé. Celui d’autres centres, formats intermédiaires
ou plus « classiques » notamment articulés autour
d’une locomotive alimentaire, n’est pas compromis
pour autant. Ces derniers pourraientmettre enœuvre
des complémentarités avec internet sur son terrainde
prédilection (gain de temps, achat pratique), comme
l’indique l’essor de concepts « drive » qui permettent
de rationaliser la logistique des enseignes tout en
répondant aux attentes de consommateurs soucieux
demieuxgérer leursdéplacements ».
Focussur le tourismedeshoppingou tourismecommercial, vecteurpuissantdumarketingurbain
Le tourisme s’organise autour de l‘ambiance, l‘esthé-
tique d’un lieu, mais également avec l’offre commer-
ciale qu’il propose. Le tourisme urbain lié au tourisme
de shopping est l’un de ceux qui se développe le plus.
De nombreuses villes lui consacrent des lieux spéci-
fiques (lesChampsElysées àParis, les anciens docks à
Marseille,lessouksàBeyrouth,etc.).Lestourismescultu-
rel, écologique et de loisirs sont également très prisés
et l’offrepeut relier ces différents aspects dans le tou-
risme de bien-être. Les zones d’activités économiques
comme Confluence à Lyon intègrent des « univers »
différents, tels que le quotidien, lamode, les loisirs et
la restauration.
Denombreusesmétropolesévoluent versun réseaude
« centres ». De nombreux pôles commerciaux trans-
forment le centre ancien des villes au travers de nou-
velles implantations d’enseignes nationales, d’opéra-
tions d’extension, de remise en valeur d’unmonument
historique (l’Aubette à Strasbourg), de rénovation de
quartiers (CasernedeBonneàGrenoble) et decentres
commerciaux. La réhabilitation des zones d’activités
est aussi uneopportunitépour introduiredenouveaux
usages comme les loisirs.
-TheBullring, àBirmingham, estuncentrecommercial
focalisé sur « l’attentiondu chalandnonpas unique-
mentsur leproduit lui-même,maissur le lieud’achat»
(Lavabinho, Lensel inUrbanisme2011).
- Niketown (New-York), Mall of America (Bloomington,
Minnesota,Etats-Unis),sontdesexemplesdenouvelles
centralités urbaines qui contribuent à l’attractivité
des villes dans un contextede compétition inter-mé-
tropolitaine.
- LeCentrecommercial Berne -West Side s’ancredans
le renouvellement urbain d’un quartier périphérique
sensible, créant une nouvelle centralité à l’ouest de
Berne.
- Promenaden, à Leipzig, avec la restructuration de
l’ancien bâtiment de la gare, offre transport et com-
merces aucentre-ville jusqu’à22heures.
Le tourismedeshoppingne répondpasprioritairement
ouuniquement auxbesoinsdeshabitantsduquartier ;
il génère des flux de consommateurs de provenances
variées. Par ailleurs, il necontribuepas toujoursà lavie
duquartier. Ainsi, les villagesdemarques fonctionnent
souvent de façoncloisonnéepar rapport à la ville, avec
des espaces clôturés et des allées fermées le soir.
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Fédération
e-commerceetventeà
distance
(
FEVAD).
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com
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