Cahiers techniques de l'AEU2 - N°3 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES - page 19

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DÉFINITIONSETENJEUXDESACTIVITÉSÉCONOMIQUES
CAHIERTECHNIQUE
ACTIVITÉSÉCONOMIQUES
28 •
Lecoût de
l’accès vadevenir
important au regard
ducoût des achats.
29 •
Cf dossier
ADDRN, 2009,
CAUE44, 2011, ;
ARENE, Ilede
France, 2001.
30 •
LucMougeot,
Agropolis, 2006.
31 •
JacSmit et
collègues, Urbain
agriculture, Food,
Jobs andSustai-
nableCities , 2001.
32 •
D’après
MEDDTL / CGDD,
février 2011. Le
point sur : L’artifi-
cialisationdes sols
s’opèreauxdépens
des terres agricoles.
N° 75. 4p.
33 •
Les circuits
courts enBretagne,
Projet Salt, Civam
Bretagne, 2008.
34 •
Laboratoire
deDéveloppement
Rural d’Agrocam-
pus-Ouest.
Un«coût d’accessibilité soutenable»pour lesménages
28
et les acteurs des zones d’activités, mais aussi pour les
collectivités qui mettent en œuvre ces aménagements,
semble devoir être étudié. Pour une mobilité durable,
il faut faire appel à une nouvelle organisation urbaine
via la densification des zones bien desservies par les
transports collectifset l’augmentationde lacohérenceet
l’attractivitédecesderniers.
L’ambiance et l’esthétique des zones d’activités doivent
de ce fait être repensées en relation avec les multiples
fonctionsqu’ellespeuventassureretavec les fonctionsdu
territoire dans lequel elles s’inscrivent (habitat, activités
économiques, espaces publics, espaces de loisirs) mais
également avec l’évolution des activités économiques
et notamment la régression de l’industrie, l’évolution
rapide des services supérieurs ou des changements de
mode de consommation (e-commerce ou m-commerce
qui impliquent des locaux de stockage et distribution).
On peut aussi agir de manière positive et volontariste
sur les ZAE pour augmenter leur attractivité et la
compétitivité des industries (accessibilité, synergie de flux
inter-entreprises).
La question de la densité, des espaces verts, de la qualité
environnementale, des parkings et de l’architecture,
des services d’accompagnement (restauration, garderie,
sécurité), de la réhabilitation des friches commerciales
participe de la qualité des paysages qui détermine la
perceptiondeces zones
29
.
(Ré) inventer les zones d’activités
(extrait)
« Au-delà du vocabulaire utilisé, c’est la connexion à
son environnement naturel urbain et social qui fera
de la zone un quartier d’activités assumé par tous ses
acteurs. Sa propre composition avec ses dessertes,
sa diversité d’espaces publics, ses ambiances et ses
densités variées, ainsi que la qualité de ses aménage-
ments lui conféreront sa véritable imagedequartier »,
CAUE44, (Ré)inventer les zonesd‘activités, 2011, p.11
L’agriculture auxportes des villes
« L’agriculture urbaine se définit comme la culture, la
transformation et la distribution de différents produits
agricoles (alimentaires et non alimentaires) à l’intérieur
(intra-urbaine) ou à la périphérie (périurbaine) d’une ville
ou d’une métropole
30
». On peut distinguer la production
enpériphérie, plutôt intensiveet commerciale, decelleen
milieu urbain plutôt orientée vers l’autoconsommation.
Si la pratique agricole recommence à se développer en
ville, et bénéficie d’un retour en grâce récent comme en
attestent l’engouement pour l’agriculture contractuelle
(de typeAMAP) ou la vente directe, elle reste confrontée
augrignotagedu foncier et aumorcellement desespaces
disponibles.
Quelques chiffres
A l’échellemondiale
31
, 800millionsdepersonnes (dont
200 à titre professionnel) pratiquent l’agriculture
urbaine.Ellesproduiraient 1/3de laproductionagricole
totale.
La progression des espaces artificialisés s’opère
principalement aux dépens des terres agricoles :
ainsi 90 % des sols artificialisés entre 2000 et 2006
proviennent des zones agricoles
32
.
Les AMAP représentent un faible poids par rapport
au nombre total d’exploitations agricoles, toutefois
elles ont un impact significatif sur l’emploi agricole :
une enquête dans l’agglomération rennaise révèle
que la part alimentaire des circuits courts s’élève à
seulement 1,5%, mais ils concentrent 26% des emplois
agricolesde l’agglomération
33
.
Une recherche sur le potentiel de production agricole
de l’agglomération de Rennes
34
montre que, dans un
scénario idéal, les surfaces localisées à l’intérieur
du périmètre urbain (parcs, jardins, toits plats, etc.)
pourraient couvrir 38% des besoins alimentaires des
Rennais.
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