Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 1 AMBIANCES URBAINES - page 42

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
AMBIANCESURBAINES
CEQU’ILESTPOSSIBLEDEFAIRE
Les réflexions et les choix stratégiques réalisés au regard de l’environnement climatique doivent tenir compte des
interactions permanentes entre les paramètres de l’ambiance urbaine (dimensions spatiale, temporelle, humaine et
physique)et lesautres facteursdesambiances (environnementclimatique, qualitéde l’air, confortvisuel, ambiancesonore).
Environnement
climatique
Vent et bruit
Souvent, des arbitrages doivent être faits entre la gestion du bruit et celle du vent dans
l’espace public. Par exemple, un tissu urbain ajouré peut être préférable pour obtenir un
bon confort d’un point de vue aéraulique, mais favorisera la porosité acoustique, ce qui
peut êtreproblématiqueencasdenuisance sonoreproche.
Le travail sur les effets aérauliques ades impacts sur lapropagationdubruit. Ces impacts
seront différents selon lemilieudans lequel on intervient. Enmilieu rural ou à l’échelledu
territoire, des risquesde rabattement dubruit d’uneautorouteoud’unaéroport par le vent
sont forts.Mais enmilieuurbain, les effets sont quasiment nuls.
Par ailleurs le vent lui-même produit du bruit, de même que les autres bruits (comme la
pluie par exemple). On peut chercher à s’en prémunir, ou à le valoriser comme un facteur
d’identité.
Confort visuel
Lumière et bruit
Les niveaux d’éclairage la nuit et les niveaux de bruit sont liés : les cartographies du bruit
et celles de lapollution lumineuse se superposent souvent de façon très proche : les voies
à fort trafic ou les lieux les plus animés sont souvent ceux qui sont les plus éclairés. Pour
autant si l’intensité lumineuse reste lamême au cours de lanuit, les niveaux debruit fluc-
tuent dans le temps, avec des pics en fonction de l’activité. Cela peut poser la question
de l’adaptationdes niveaux d’éclairement aux niveaux d’activité, soit de fournir un service
d’éclairement enproportionde l’usagede la voieoude l’espace.
Lumière et calme
Les lieux éclairés sont plus propices aux regroupements de personnes, propices au bruit,
danscertainsespaces l’éclairementpeut alors favoriser l’émergencedenuisances sonores.
Ce constat interroge également le traitement de l’ambiance visuelle nocturne des zones
de calme : doivent-elles êtremaintenues dans l’obscurité pour éviter que l’espace public
devienneun lieuanimébruyant ?
Qualitéde l’air
Transport et qualitéde l‘air
Qu’il s’agisse du bruit ou de la qualité de l’air, le transport routier est la principale cause
de nuisances enmilieu urbain. Ces deux thématiques peuvent donc être traitées dema-
nière conjointe à travers une réflexion sur l’optimisation des vitesses limites autorisées
qui peuvent, dans certains cas, entraîner une réductiondes vitesses, à l’origine elle-même
d’une réductiondesnuisances sonoreset despollutionsurbaines. Dans lesdeuxcas, l’éloi-
gnement reste, après le reportmodal sur desmodesmoins polluants, la premièremanière
d’agir pour réduire lesnuisances.
Formes urbaines et protection face aubruit et auxpollutions
Dans laconceptiondes formesurbaines, on trouveà la foisdes convergences et desdiver-
gences. La fonctionécrand’une façadeurbainepeut êtreefficace tant dupoint de vuedu
bruitquede laqualitéde l’air. Il fautnéanmoins tenir comptede la localisationdes sources
d’émissionetdespointsd’exposition, tout commedesconditionsmétéorologiques (enpar-
ticulier aérauliques) pouvant annuler cebénéfice.
L’AMBIANCESONORE
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