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ÉLÉMENTSDEMÉTHODEPOUR INTÉGRER LAMOBILITÉDANS LESPROJETSD’URBANISME
CAHIERTECHNIQUE
MOBILITÉ
Logistiqueurbaine.
S’intéresser à la mobilité, c’est aussi interroger les dispo-
sitifs technologiques et organisationnels qui peuvent
faciliter les livraisons et en améliorer l’efficacité environ-
nementale : développement de nouvelles organisations
logistiques, réduction des émissions de GES liées au
transport demarchandises, etc. Dans les parcs d’activités,
lamutualisationdes airesde livraisons et desplates-formes
de groupage-dégroupage desmarchandises peuvent faire
partie des solutions àmettre enœuvre. Lamise en place
deconsignespour lespetitesentreprises, ledéveloppement
d’un service de messagerie en modes actifs, tel que des
triporteurs véloconstituent d’autrespistes.
Prescriptionset recommandationssur les tènementsprivés.
Il estd’usagedans lecadredesopérationsd’aménagement
de réaliser des CPE (cahiers de prescriptions environne-
mentales) annexés au cahier des charges de cession de
terrain (CCCT) lorsqu’il enexiste (cas des ZACnotamment).
Les principauxpoints qui peuvent y être traités en rapport
avec la mobilité sont la desserte des lots, l’organisation
desstationnementsetde lacirculation interne.Cespoints
peuvent faire l’objet deprescriptions oude recommanda-
tionsqui s’appliquent aux tènementsprivés.
Pour les zones d’activités, cela nécessite d’engager le
plus en amont possible un dialogue avec les utilisateurs,
propriétaires ou exploitants, de façon à anticiper la prise
enchargedesquestionsdemobilitéetà inciter lamiseen
œuvrededémarches volontaires et partenariales.
Veiller à la complémentarité entre actions
incitatives etmesures réglementaires
Tout travail sur l’espace doit être pensé en lien avec les
usages et lespratiquesd’unepart, et en lienavec lesmodes
de régulation qui assureront son bon fonctionnement
d’autrepart. À tous lesniveauxduprojet, il est nécessaire
de vérifier la faisabilité juridique de certaines dispositions.
Une complémentarité entre des actions incitatives,
comme l’optimisation des systèmes de mobilité et du
système urbain, et des mesures réglementaires, comme
l’applicationdepouvoirsdepoliceenmatièredecirculation
et de stationnement, doit être recherchée.
Une desserte performante en transports collectifs, une
diversification desmodes d’acheminement desmarchan-
disesouencoreun traitement qualitatif des itinérairesde
déplacements actifs sont une incitation au reportmodal,
préalable à la mise en place d’une politique restrictive
d’usagedesmodes individuelsmotorisés, commeunquar-
tier « sans voiture»ou« sanspoids lourd». Lamodularité
dans l’espace et lamutabilité dans le temps des espaces
permet aussi d’accompagner l’évolution des pratiques et
des usages. Mais ces incitations ne sont pas suffisantes
et il est souvent nécessaire d’agir parallèlement sur
l’encadrement voire la limitation des usages, notamment
destationnement.Parexemple, leprincipede«zone30»,
«zone20»ou«zonepiétonne»doiventêtre en lienavec
lesmesures de limitation de vitesse et/ou de restrictions
d’usage temporaires qui relèvent des pouvoirs de police
des autoritésde voirie.
Figure 16 : AParis, laplateformeurbaineaété lancéeparGéodis
(Citéde l’ArchitectureetduPatrimoinedeParis), dont lederniermaillon
sont lesbases lesbasesBLUE, àpartir desquelles rayonnentdes véhicules
propresadaptésà la logistiquedudernier kilomètre.
©ArnaudBouissou/METL-MEDDE
