Cahiers techniques de l'AEU2 - N° 2 MOBILITÉ - page 30

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RÉUSSIRLAPLANIFICATIONETL’AMÉNAGEMENTDURABLES
CAHIERTECHNIQUE
MOBILITÉ
MENERDESACTIONS
D’ACCOMPAGNEMENT
Les mesures d’accompagnement incluent des actions
à mettre enœuvre sur le territoire mais ne relevant pas
directementde lacompétence«urbanisme». Ellespeuvent
êtreopérationnelles comme l’incitationà lamiseenplace
de nouveaux services à la mobilité, la complémentarité
entre mobilité physique et mobilité virtuelle (télétravail,
e-commerce, etc.) oupolitiques, par exemple commeune
politique tarifairedes transports ferroviaires régionauxau
niveau du grand territoire. Elles comprennent aussi des
actionsstratégiquesàmettreenœuvreau-delàduterritoire
sur lequel est mené le projet pour assurer lamise en ap-
plicationde lastratégiemobilité, tellesque l’aménagement
d’infrastructuressituéeshorsdupérimètred’intervention.
Ces mesures portent aussi sur l’évaluation et le suivi.
Elles permettant alors de veiller au respect des ambitions
initialesau-delàde laphasedeconception (miseenappli-
cation des documents d’urbanisme, phase de réalisation
et de fonctionnement des opérations d’aménagement)
ou d’évaluer les évolutions de la qualité environnementale
des territoires au fur et àmesurede lamiseenœuvredes
plans et des projets. Le suivi et l’évaluation s’appuient
alors sur desoutilsetdesdispositifsàmettreenplacepar
lacollectivité (observatoires, protocolesdemesures, etc.).
Contribuer à lamise enplacede services
à lamobilité
Les services à la mobilité impliquent de prévoir des
équipements spécifiques pour lesquels les collectivités
locales disposent désormais des moyens réglementaires
nécessairesà leurmiseenœuvre. Parmi euxon trouvepar
exemple :
- des itinéraires de déplacements actifs adaptés aux
pratiques des enfants et permettant la mise en place
de systèmes de déplacements en groupe à pied (bus
pédestre ou « Carapatte ») ou à vélo (bus cycliste ou
« Caracycle) vers les établissements scolaires, comme à
Châtellerault.
- la réservation d’emprises dans les espaces publics sus-
ceptibles d’accueillir des dispositifs de prêt et location
de véhicules et de deux-roues. C’est le cas des vélos en
libre-service (VLS), dont le serviceYélomis enplacepar
laVilledeLaRochelle, qui estundesplusanciensservices
de VLS. Il peut aussi s’agir de lamise à disposition d’un
parcde véhicules électriques en libre-service.
- la réalisationd’airesdecovoiturage répartiessur le territoire
à l’instar de celles développées par le Conseil Général
du Finistère : celui-ci a mis en place une plate-forme
d’informationmultimodale (Viaoo) enconcertationavec
les autresAOTet apporte sonappui aucovoiturage.
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Pensermultimodalitépour leszonesd’activités
Leszonesd’activitésetd’emploissont localiséespréféren-
tiellement à proximité de nœuds routiers. Elles drainent
des actifs provenant d’un bassin emploi bien plus large
que les communes qui les accueillent et elles génèrent
des flux de marchandises acheminés en priorité par la
route. Ces zones d’activités et d’emplois posent des diffi-
cultés enmatière de desserte, d’accessibilité et d’organi-
sation de services collectifs de transport. Aumoment de
laprogrammationetmêmede l’ouverture à l’urbanisation
(exception faite des parcs dédiés à des activités ciblées
ou organisées autour de filières), il est généralement
impossible de connaître la nature des implantations et
donc lesfutursfluxgénérés,quecesoitpour ledéplacement
despersonnes, desmarchandisesoudesdéchets. Anticiper
sur les effets de l’aménagement opérationnel est donc
toutaussi complexe.D’autantplusque lecaractèredeces
flux ne permet pas toujours d’assurer la viabilité à long
termed’un réseaude transports collectifs.
Lamiseenœuvredeplansdedéplacements interentreprises,
une fois les entreprises implantées, permet de répondre
auxbesoinsdemobilitéspécifiquesdessalariésdeszones
d’activités.
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Figure 17 : LePôled’échangeYélodans l’agglomérationRochelaise, favorise
l’intermodalitédesdéplacements.©BernardSuard/METL-MEDDE
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