Cahiers techniques de l'AEU2 - N°3 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES - page 33

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Un exempledebonnepratique :
SCoTduPays deSaint-Omer
Dans lecadrede l’élaborationduSCoTduPaysdeSaint-
Omer (approuvéen2008), l’Étatademandéd’organiser,
de hiérarchiser l’offre foncière actuelle et future et de
définir une stratégieaxée sur l’améliorationqualitative
desparcs. LesZAdu territoireétaientsaturées : il fallait
doncunevisiond’ensemblepouroptimiser l’existantet
coordonner lacréationdeZAà l’échelle territoriale.
D’une part, des prescriptions ont été intégrées au
SCoT en ce sens : organiser et hiérarchiser l’offre sur
le territoire, optimiser le foncier acquis sur le territoire,
et mettre en place une politique de valorisation
environnementaledes zones.
D’autre part, un programme opérationnel d’actions
permanentes aétédéfini :
- assurer le suivi et l’évaluationde laqualitédes zones
et des parcs d’activités en créant un observatoire
des zones d’activités (action permanente - Agence
d’Urbanisme). Cette action permet le suivi de la
prise en compte des recommandations spécifiques,
du rythme de consommation du foncier, et de la
situation des friches. L’atlas des zones d’activités est
mis à jour continuellement. Une enquête régulière
estmenée sur lesbesoinsdes entreprises ;
- faciliter l’accessibilité aux parcs d’activités et aux
entreprises en améliorant la signalétiquehorizontale
et verticale ainsi que la signalisation routière. La
Communauté d’Agglomération s’inscrit aussi dans
une logique de développement des dessertes des
zonesd’activitésen transportscollectifs (notamment
transport à la demande), et d’amélioration des
itinérairespour lesmodes actifs ;
- améliorer l’image et la qualité des parcs d’activités
en soignant les entrées de site et en engageant le
Pays de Saint-Omer dans une démarche de qualité
environnementale (réflexionengagéepar lesEPCI) ;
- mettre en œuvre des espaces de dialogue et de
concertation entre les collectivités et les entreprises
par la création de comités de gestion sur les
parcs d’activités (action menée par Saint-Omer
développement et les intercommunalités) ;
- améliorer l’attractivité des parcs d’activités en
leur garantissant un bon niveau de desserte en
télécommunication Très Haut Débit (action de
l’agenced’urbanisme).
Source :pagedetéléchargementdesdocumentsduSCoTduPaysSaint-Omer.
Remarque :Cetravail sur leszonesd’activitéspourraitêtre
généraliséà l’ensembledesquartiersmixtesde laville.
Étape3, «TRANSCRIPTION»
Quelle approche spatialepour leprojet ?
A cette étape du projet, le rôle de l’AEU
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est de vérifier
la pertinence et la cohérence des principes proposés
par la maîtrise d’œuvre, au regard des objectifs et des
orientations sur lesquels la maîtrise d’ouvrage s’est
engagée. La maitrise d’œuvre peut également faire des
propositions alternatives en matière de formulations
réglementaires pour le SCoT mais devra alors les
argumenter de façon à alimenter le débat entre les
acteurs du projet et à éclairer la décision de la maîtrise
d’ouvrage.
Le calibrage de l’offre foncière est une démarche
nécessaire,maisellenesaurait se limiteràdesprojections
linéaires. Elle doit refléter les véritables stratégies de
développement économique et dépasser l’approche par
zones. Or des territoires s’attachent à gérer la rareté du
foncier économique au sein des zones d’activités en
agissant sur l’offre, quitte à exclure parfois certaines
activités fortement consommatrices de foncier telles que
l’industrie (secteur de plus en difficulté, pouvant sembler
moins stableque le tertiaire).
Différentes méthodes permettent de calibrer les enve-
loppes foncières en fonction des ambitions et objectifs
d’accueil d’activités économiques, mais aussi de prendre
encomptedes tendancesd’évolutionde lademande :
- laméthode par rapport à l’économie présentielle (tendan-
cielle) : il s’agit d’appréhender la demande future en
prolongement des tendances observées en termes de
consommation foncière sur la période passée et de la
dynamique démographique (nombre de logements et
évolutionde la construction, phénomènes dedécohabi-
tation, croissancede la tailledes logements, rythmesde
construction du PLH, variables économiques, etc.). Une
volonté d’infléchir peut être plus ou moins marquée,
mais l’essentiel de l’analyse repose sur la connaissance
des populations résidentes, ce qui constitue une limite
pour les activités productives qui vendent leur produc-
tionhorsdu territoire (l’industrienotamment) ;
- une méthode plus prospective prenant en compte des
variables économiques : évolution du taux d’activité,
du taux de création d’emploi, évolution de la part du
tertiaire, formation de la main d’œuvre, analyse des
impacts foncierssurun territoirepar typed’activité, etc ;
ÉLÉMENTSDEMÉTHODEPOUR INTÉGRER LESACTIVITÉSÉCONOMIQUESDANS LESPROJETSD’URBANISME
CAHIERTECHNIQUE
ACTIVITÉSÉCONOMIQUES
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